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Equation des ondes (membrane circulaire)

Dans le document Analyse Complexe (Page 114-119)

iàiÜMÙVÞ

ÖØ×

ܙ٠pour Ì@?‡ÜA? , on voit que les 2 et 4 sont

tout simplement les coefficients de Fourier de la fonction

ÖØ×

ÜMÙ . Comme exemple, consid´erons la condition au bord ÖØ× Ü™Ù Þ

B

ò„ùýújÜ

B

en utilisant la s´erie de la figure IV.3. La solution est dessin´ee dans la petite figure (C®ÞDÌ termes de la s´erie).

La formule de Poisson. Une repr´esentation int´eressante de la solution est dˆue `a Poisson (1815, voir [Burk1914, p. 997]) : l’id´ee consiste `a introduire les formules (IV.1.5) pour les coefficients de Fourier2 et

4

dans (3.12). Apr`es un ´echange de l’int´egration avec la somme on obtient

×

´evalu´ee en consid´erant la partie r´eelle de E ï 7

7LKýÞM)ONQPSRUTWVXOY. On obtient ainsi pour la solution de (3.9),

×

V.4 Equation des ondes (membrane circulaire)

ß

P]\

Î P Ô \

Nous g´en´eralisons les id´ees de Joh. Bernoulli (voir le paragraphe V.1) `a deux dimensions dans l’espace.

On s’imagine la membrane repr´esent´ee par des points de masse situ´es sur une grille (distance ^VÎ en direction de l’axe Î , et ^VÔ en direction de Ô ).

On cherche `a connaˆıtre les vibrations transversales

ß

P]\

×

ÿ>Ù de la membrane. Comme pour la corde

vi-brante, la force transversale au point ×Î

P

o`u on consid`ere la vibration transversale comme fonction de trois variables,ß

P]\ Par la loi de Newton (force ´egale masse fois acc´el´eration) on obtient donc

g

, cette ´equation nous am`ene `a (pour une membrane qui est fix´ee au bord)

- ÷ ß

Î.àÔ%ÙrqZs (condition initiale, position)

- ß

- ÿ ×

Î.àŽÔàiÌÙuÞ,Û

×

Î.àÔ%Ù pour ×Î.àÔ%ÙrqZs (condition initiale, vitesse)

ß ×

Î.àÔàŽÿ>ÙuÞüÌ pour

×

Î.àÔ%Ùrq

-sXàwt ÿxuÐÌ (condition au bord)

(4.1)

o`u, pour une membrane circulaire,s,Þ/y

×

Equations aux d´eriv´ees partielles 109 Premi`ere s´eparation des variables. Comme pour l’´equation des ondes dans une dimension, nous s´eparons le tempsÿ des variables d’espace et nous cherchons des solutions de la formeß

×

On a le droit de supposer que la constante dans (4.2) est n´egative. En effet, si

×

Î.àÔ%Ù est telle que

^~³Þ€x dans s (le disque unit´e) et ³Þ‘Ì sur

- s , on obtient par une int´egration par parties (pour le premier terme par rapport `aÎ , pour le deuxi`eme par rapport `aÔ )

 -

Î.àÔ%Ù n’est pas identiquement nulle.

L’´equation diff´erentielle pour}

×

ÿ>Ù dans (4.2) donne les oscillations en temps

} ×

et pour ×Î.àŽÔ‰Ù on obtient le probl`eme (l’´equation de Helmholtz)

^~öõ,ç Si s est le disque unit´e, on peut r´esoudre ce probl`eme. Il est naturel d’introduire des coor-donn´ees polaires Πޅ) ðiñò7Ü , Ծޅ) ò„ùýújÜ et de consid´erer la fonction † ×)àܙٮޅ ×Î.àÔ%Ù·Þ

×

)Ÿðiñ5ò7Üuà‡) ò„ùýújÜMÙ . En exprimant le Laplacien en terme de† , le probl`eme (4.4) devient

- ÷ †

)àiÜMÙ est constante et ind´ependante de Ü .

Deuxi`eme s´eparation des variables. Pour r´esoudre l’´equation aux d´eriv´ees partielles (4.5), nous posons†

La condition de p´eriodicit´e, 0

× entierC . Les solutions pour0

×

ÜMÙ sont alors

0rŽ

×

ܙÙØÞ/2ŽëðiñòCuܕõ

4

ŽŸò„ùýú‘CØÜuè (4.7)

Pour la fonction. × on obtient l’´equation diff´erentielle

) ÷ . ää

avec les conditions aux bords

. ×

0ÙØÞæÌ et .

×

ÌÙ Þ Ì si C[u Ì

une valeur finie si C®ÞüÌ3è (4.9)

Pour ç'uÏÌ , la transformationÎ!Þ¾ç’) etÔ ×ÎÚٲޓ. × nous permet d’´eliminer le param`etre ç de

l’´equation diff´erentielle (4.8), car. ä

×

ÎÚÙ . On obtient ainsi l’´equation de Bessel (4.10).

110 Equations aux d´eriv´ees partielles L’´equation de Bessel. La transformationÎÐÞeç) etÔ ×ÎÚ٠ހ. × dans l’´equation diff´erentielle (4.8) nous conduit `a l’´equation de Bessel

Î ÷ Ô ää õÄΰÔ

ä õ ×Î ÷

å[C

÷ ÙÔ•Þ Ì3è (4.10)

Nous consid´erons uniquement le cas o`uC est un entier non-n´egatif. Une particularit´e de l’´equation de Bessel (4.10) est que le coefficient deÔää s’annule en un point o`u on s’int´eresse `a la solution (il s’agit d’une ´equation diff´erentielle avec une singularit´e).

Les termes principaux Î ÷ Ôääõ³Î°ÔäõÐèèè de (4.10) sont les mˆemes que pour une ´equation du type Cauchy et on est tent´e de chercher une solution sous la formeÔ

×

ÎÚ٨ހΕ” . Comme ceci ne

marche pas, on essaie avec une perturbation d’une telle fonction :

Ô × ÎÚÙéÞÅÎ

” \ E î \ Î \ Þ \ E î \ Î \ ” avec î —–Þ Ì3è (4.11) En ins´erant (4.11) dans (4.10) on obtient

\ E î \

Une comparaison des coefficients donne

î ™ ×

™ÓÞ»åxC (pourCZu Ì ) ne nous int´eresse pas, parce que la fonction (4.11) poss`ede une singularit´e en

ÎÓÞüÌ et ne peut donc pas satisfaire les conditions (4.9). Continuons alors notre calcul avec l’autre

possibilit´e ™,Þ/C . L’´equation (4.13) devient îBï × C)õ8BٝÞÒÌ et implique îBï±Þ Ì . Finalement, la relation (4.14) donne la formule de r´ecurrence î

\ â

îBïŸÞìÌ implique que î

\ Þ Ì pour tout

on voit par r´ecurrence que

îŽ÷

ÎÚÙ de (4.11) devient

¡ Ž ×

Cette fonction s’appelle fonction de Bessel d’indiceC (voir la figure V.6). Le crit`ere du quotient

îø÷

montre que la s´erie dans (4.15) converge pour toutÎhqw¤. .

0 5 10 15 20

Equations aux d´eriv´ees partielles 111

n=0, k=1, j= 2.4048 n=0, k=2, j= 5.5201 n=0, k=3, j= 8.6537 n=0, k=4, j=11.7915

n=1, k=1, j= 3.8317 n=1, k=2, j= 7.0156 n=1, k=3, j=10.1735 n=1, k=4, j=13.3237

n=2, k=1, j= 5.1356 n=2, k=2, j= 8.4172 n=2, k=3, j=11.6198 n=2, k=4, j=14.7960

n=3, k=1, j= 6.3802 n=3, k=2, j= 9.7610 n=3, k=3, j=13.0152 n=3, k=4, j=16.2235

FIG. V.7: Fonctions propres¡ Ž

ט

Ž

)Ù°ðiñ5òCØÜ du Laplacien sur le disque

Solution de l’´equation des ondes (membrane circulaire). Pour toutç¥u Ì , la fonction . ×)ٟÞ

¡ Ž ×

ç’)Ù est solution de l’´equation diff´erentielle (4.8) et elle satisfait la condition pour.

×

Ì5Ù de (4.9).

Afin de satisfaire aussi la condition.

×

0ٟÞíÌ de (4.9), il faut que ç soit une racine de¡ Ž

×

ç7ٟÞíÌ .

Le dessin `a gauche de la figure V.6 montre que pour tout entierC › Ì , la fonction de Bessel¡ Ž ×ÎÚÙ poss`ede une infinit´e de z´eros satisfaisant

Ìf?

˜

Ž5ïr?

˜

ŽB÷L?

˜

Žn¦L?æèièèŸè

Cette affirmation est donn´ee ici sans d´emonstration. Elle est obtenue comme application de la th´eorie de Sturm–Liouville qui est parfois trait´ee au cours Analyse II (partie r´eelle).

La fonction .

×

)ÙÞ

¡ Ž

ט

Ž

satisfait alors l’´equation diff´erentielle (4.8) et la condition au bord (4.9). Par cons´equent, pour toutC

› Ì et pour tout

› ,

† × )àÜMÙØÞ

¡ Ž

ט

Ž

2Ž

ðBñ5ò’CØܕõ 4 Ž

ò„ùýúrCuÜ

est une solution de l’´equation de Helmholtz (4.5) en coordonn´ees polaires qui satisfait les condi-tions au bord (4.6). En la multipliant par (4.3) o`u ç est remplac´e par˜ Ž on obtient par superposi-tion la solusuperposi-tion g´en´eraleß

×

Î.àԉàÿ>Ù de l’´equation des ondes (4.1):

ß ×

)Ÿðiñ5ò7Üuà‡) ò„ùýújÜuàÿ>ÙzÞ

Ž E E

ï ¡ Ž

ט

Ž

2Ž

ðiñ5òCuܕõ 4 Ž

òùûú‘CØÜ ðBñ5ò

×2 ˜ Ž

ÿ>Ù

õ Ž E E

ï ¡ Ž

ט

Ž 

ðiñ5òCuÜõMŽ

òùûú‘CØÜ òùûú

×2 ˜ Ž

ÿ>Ù¡è

(4.16)

Il reste `a d´eterminer les coefficients 2Ž , 4 Ž ,  et afin de satisfaire les conditions initiales pour la position et la vitesse dans (4.1). Pour ce calcul nous utiliserons une relation d’orthogonalit´e des fonctions de Bessel.

112 Equations aux d´eriv´ees partielles Th´eor`eme 4.1 (orthogonalit´e des fonctions de Bessel) Soient ̧? ˜ Žï$? ˜ ŽB÷¨? ˜ Ž¦¨? èèiè les z´eros positifs de¡ Ž

× diff´erentielle (4.8) qui, apr`es une division par) , peut ˆetre ´ecrite sous la forme auto-adjointe

Deux int´egrations par parties donnent (en utilisantÔ

×

et par cons´equent aussi

ç ÷

ce qui entraˆıne l’orthogonalit´e pour ޳і .

Une multiplication de (4.17) par ä donne × ä Ù × ä Ù ä õ × ç ÷ ) ÷ å=C ÷ ÙÔ Ô ä Þ‘Ì ce qui peut ˆetre ´ecrit sous la forme

Satisfaire les conditions initiales. Commenc¸ons par celle pour la positionß

×

Î.àԉàiÌ5ÙjÞ Öu×

Î.àÔ%Ù . Nous travaillons en coordonn´ees polaires et nous dev´eloppons la fonction en s´erie de Fourier

ÖØ×

Les coefficients de Fourier peuvent ˆetre calcul´es par les formules suivantes :

ƒ ×

En comparant la s´erie (4.19) avec la solutionß

×) ðiñò7Üuà,) òùûújÜuàBÌ5Ù de (4.16), on obtient

Il reste `a multiplier ces formules par )

¡ Ž

× ˜

Ž

et d’int´egrer sur l’intervalle ¬Ì3à’­. La relation

Equations aux d´eriv´ees partielles 113

d’orthogonalit´e pour les fonctions de Bessel donne alors

2HŽ

Un calcul analogue permet de d´eterminer les coefficients  et Ž dans (4.16) `a partir des co-efficients de Fourier ‘Ž

×

et (ˆŽ

×

de la fonctionÛ

×) ðiñò7Üuà,) òùûújÜMÙ (condition initiale pour la

vitesse). Avec les valeurs de 2Ž , 4 Ž ,  , Ž ainsi trouv´ees et ins´er´ees dans (4.16), nous avons compl`etement resolu le probl`eme (4.1) sur le disque unit´e.

Remarque. Les s´eries de (4.20) avec coefficients d´efinies par (4.21), s’appellent s´eries de Fourier–

Bessel. `A l’aide de la th´eorie de Sturm–Liouville on peut d´emontrer que le syst`eme orthogonal

y ¡ Ž

ט

Ž )Ù|

E

ï est complet sur l’intervalle ¬Ì3à’­ par rapport au produit scalaire avec fonction de poid ®

×

)Ù&Þp) . Ceci implique que pour toute fonction dans¯

× ¬Ì5à’­ûàv°¨Ù la s´erie converge en

moyenne quadratique vers ÖØ×ÎÚÙ . Pour obtenir la convergence ponctuelle ou uniforme il faut sup-poser plus de r´egularit´e (continuit´e, diff´erentiabilit´e,èèè) de la fonction.

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