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La préscolarisation à l’anganwadi : limites et évolutions possibles

Les formes de pédagogies spécifiques à la petite enfance étaient jusqu’aux années 1970 très peu décrites en Inde (à l’image de la plupart des autres pays). Anandalakshmi S et Bajaj M (1981) dans leur étude ethnographique sur la vie des enfants des tisserands de la soie de Varanasi mettent en scène les formes d’apprentissage des activités adultes qui sont éloignées des pratiques de l’école. Ils relèvent que les filles sont encouragées à ne pas s’aventurer hors de la maison et commencent dès quatre ans à apprendre les tâches ménagères qu’elles accomplissent à partir de six ans sous forme de jeu. Les garçons peuvent être très tôt formés au métier de leurs parents. Par exemple, les tisserands de Varanasi initient les garçonnets au tissage dès trois ou quatre ans, pour qu’ils comprennent déjà les termes et les marques techniques et qu’ils prennent l’habitude de rester près des métiers à tisser (Viruru, 2001 : 80). La création des anganwadis a contribué à modifier les représentations des apprentissages de la petite enfance.

L’anganwadi : un espace normé aux origines de la préscolarisation actuelle

Entretien avec Tara, maman d’un petit garçon de 3 ans, marchande de poisson le matin, le 16 juillet 2014, à Muthialpet, Pondichéry.

Avant que le centre ouvre, je ne pouvais pas travailler et gagner de l’argent tranquillement. Maintenant, je ne suis plus jamais inquiète pour mon enfant. Et, quand je reviens fatiguée le midi, je suis heureuse de voir mon enfant bien heureux et joyeux. Les parents considèrent les anganwadis principalement comme des lieux de garde des plus petits ancrés dans une logique de voisinage. Ils fonctionnent pour un nombre restreint de familles (cinquante à cent selon les règles de calcul) pour lesquelles ils centralisent un certain nombre de services publics : l’accueil des enfants de moins de six ans mais aussi la distribution des repas chauds aux plus modestes, d’allocations publiques aux personnes âgées ou handicapées, l’accueil d’un centre de soin et de vaccination itinérant… Le bâtiment est plutôt discret au milieu des maisons où un simple écriteau bleu aux lettres tamoules blanches indique les références du centre. Les enfants circulent entre la pièce où ils sont accueillis et l’extérieur sous la surveillance des adultes et la bienveillance des voisins.

156 Le centre anganwadi de Velrampet donne directement dans la ruelle. Au deuxième plan, séparé de la rue par la murette, se trouve le deuxième centre qui s’adresse à un autre groupe de familles, le 24 juillet 2015.

La pièce accueillant les enfants s’ouvre

de ce côté vers la ruelle. La pièce s’ouvre de l’autre côté sur un terrain vague peu entretenu qui n’est utilisé par les enfants que pour leurs besoins naturels.

Pour les parents et les enfants, le cadre de l’anganwadi rappelle celui de la maison. L’acceptation de son agencement est d’autant plus forte qu’elle restitue un certain nombre des caractéristiques du logement des jeunes enfants : le passage d’une pièce à l’autre, la promiscuité des membres de la famille, la faible intimité par rapport à l’extérieur, l’étroitesse des ouvertures et des pièces, la présence de seuils symboliques (kolam94 au sol et quelques marches où s’asseoir, poser son petit sac à l’entrée, se déchausser, …). La nature du mobilier, rare et bas chez les plus modestes, encourage un certain nombre de postures chez l’enfant qu’il restitue à l’anganwadi où le mobilier est quasi-absent: s’asseoir en tailleur ou s’allonger sur une simple natte au moment du repos qui suit le déjeuner. Les affichages renseignent sur la programmation orale des enseignements mais une grande liberté pédagogique est laissée aux employées du centre.

94 Le kolam est un dessin tracé chaque matin avec de la poudre de riz à l’entrée des habitations ou des commerces afin d’apporter la prospérité.

157 Aucun travail écrit ou de manipulation n’était prévu lors de mes visites. Le matériel et les jouets étaient rares. La fonction de garde semblait la plus évidente par rapport à l’enseignement. Pourtant, par rapport à ceux de la plupart des autres Etats, les ICDS du Tamil Nadu et de Pondichéry se distinguent notablement par l’importance accordée aux activités préscolaires. La formation du personnel y est plus importante, il existe une combinaison d’initiatives politiques et de pression publique qui s’y renforcent l’un et l’autre (Drèze, 2006).

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Figure 4 - Programme d’éducation aux jeunes enfants élaboré par le département des affaires sociales du Tamil Nadu et des thèmes d’apprentissage, ou « Aadi Padi

Vilayadu Pappa » (source : http://www.icds.tn.nic.in/PSE_concept.html).

Mois Thèmes

Juin Soi-même

Juillet Les saveurs

Août Légumes et fruits

Septembre Les poupées

Octobre L’eau

Novembre Les transports

Décembre Les animaux

Janvier Les festivals

Février Nos amis

Mars Les saisons

Avril Les plantes et les arbres

Mai95 Révision des différents thèmes

Les apprentissages sont aussi davantage mis en avant et la programmation des thèmes d’enseignement dispensés par les anganwadis du Tamil Nadu est disponible sur le web. Il convient ensuite à l’employée de les décomposer autour de notions plus fines, quand au vocabulaire, à l’expression orale, la maîtrise de gestes et de techniques (verser,

95 Au mois de mai, les journées sont extrêmement chaudes au Tamil Nadu. Mai est surnommé le mois de feu. Concrètement les écoles sont fermées et les centres anganwadis tournent au ralenti.

159 déchirer, couper, tracer) et de viser le développement de perceptions et l’amélioration de la sensibilité motrice. Si l’éducation sensorielle (s’appuyant fréquemment sur les connaissances de M. Montessori) et les adaptations aux connaissances locales sont fréquemment remises au cœur de projets, elles sont localement inégalement constatées.

Synthèse d’un entretien long mené avec Shanti, enseignante dans un centre de Solai Nagar, Muthialpet, Pondichéry, le 16 juillet 2014 :

Shanti a deux filles qui ont mené de longues études dans des instituts de langue anglaise dès le préprimaire, l’une a une licence spécialisée en sciences, l’autre en informatique. Elle est consciente des efforts financiers que la poursuite de ce genre d’études engendre et de la distance sociale qui existe entre ses filles et les enfants dont elle s’occupe. Pourtant, tout commence au centre. Elle est persuadée que les enfants travaillent mieux par la suite à l’école primaire grâce à ces bases de connaissance et de savoir-vivre mais aussi grâce à la confiance que les mères auront en l’institution scolaire. Quand elle accueillait les enfants jusqu’à six ans, elle suivait l’emploi du temps fixé par le gouvernement et les thèmes à aborder: les différentes parties du corps, les aliments, les membres de la famille, l’eau… (Elle fait référence à la progression de vingt-quatre thèmes changeant toutes les deux semaines qui est plastifiée et affichée au mur. C’est une ancienne version, la programmation actuelle est sur douze thèmes). Elle explique ses techniques basées sur les sensations que peut éprouver l’enfant : elle leur montrait une pomme, décrivait sa couleur, sa texture, son goût et les enfants donnaient leur impression. Depuis une dizaine d’années, elle n’accueille plus que les enfants de deux à quatre ans, comme ils sont assez jeunes, elles les laissent aller à leur guise dedans ou dehors. Il ne reste que peu de jouets, cassés au fil des ans et non renouvelés.

L’image de l’école publique est extrêmement dépréciée dans les medias mais aussi dans les discours. Les parents ont, pour la plupart, des souvenirs extrêmement négatifs au sujet de leur scolarité et du peu d’encouragement qu’ils ont reçu, certains se souviennent des coups. Alors Shanti dialogue avec les familles : les mères, dont le plus grand nombre, sont des vendeuses de poissons doivent être rassurées et certaines que la gratuité n’est pas synonyme de relégation (…) Elle essaie de comprendre leurs besoins car les demandes évoluent. Le repas chaud confectionné sur place et qui était le moment central de la journée à l’anganwadi ne correspond plus aux attentes des familles. La malnutrition rode toujours, comme en témoignent les relevés de mesures et de maladies qu’elle enregistre au centre, mais les parents se plaignaient de la qualité du repas fourni. Ce centre participe donc à la distribution bimensuelle de poches de farine protéinée censée rendre les enfants plus robustes. Le traditionnel sambar dilué et mélangé au riz, pourtant incontournable du quotidien de toutes les tables tamoules et reconnu pour sa qualité nutritionnelle par rapport à son coût minime, a laissé place à cette boisson épaisse. C’est un débat qu’elle a déjà connu lorsque l’allaitement maternel était dévalorisé et que les familles pour lesquelles elle travaillait à l’anganwadi

160 souhaitaient pouvoir donner à leurs enfants du lait infantile en poudre. Shanti pense que cela est un signe de modernité, cela montre leur souhait d’accéder aux produits qui se rapprochent du mode de vie vanté par les messages publicitaires et d’offrir à leurs enfants des choses bonnes pour la santé (…)

(…) Aujourd’hui, seulement 4 enfants sur les 18 inscrits fréquentent le centre. Il y a des malades mais pour la plupart, les mères les ont emmené avec elles préparer les festivités du temple voisin. En fait, c’est plutôt une dizaine d’enfants qui viennent Shanti est assise à gauche, habillé en salwar-kameez et son assistante est à droite, en sari. La pièce est fraîchement repeinte et carrelée mais le confort s’arrête là. A droite,

sont entreposés les sachets de farine protéinée. Le bureau est fourni par l’administration. Shanti a acheté les deux fauteuils en plastique. La photo est prise

depuis le seuil de la porte donnant sur la ruelle.

Programmation récente des thèmes d’apprentissage dans un anganwadi de Pondichéry voisin de Shanti.

Les rues de ce quartier sont étroites et les familles connaissent une certaine promiscuité, renforcée par l’obligation de fréquenter les robinets et les toilettes publiques pour de nombreuses familles.

161 régulièrement. Le centre est situé dans un îlot d’habitation dense et le local est exigu et peu conforme aux recommandations habituelles en matière de confort et d’équipement96.

Les chercheurs qui se penchent sur la qualité des activités préscolaires dispensées dans les anganwadis soulignent, de manière générale, l’inadéquation du matériel et de l’attention donnée aux enfants, le peu de temps de stimulation sur l’ensemble de la journée mais aussi la manière dont certains Etats comme le Tamil Nadu ou le Kerala se démarquent par la qualité et la régularité des activités proposées (Pattnaik, 2004). Les programmes les plus actifs seraient ceux où la population a pris part au processus de décision et exerce une certaine pression en tant que force électorale, afin de négocier ou de relancer certaines orientations comme au Tamil Nadu. Les centres semblent mieux fonctionner lorsque des activités sociales complémentaires (éducation préscolaire, accès à l’eau potable et aux sanitaires, santé publique…) ont été associées aux programmes de nutrition. Les attentes du public ont grandi avec ces nouveaux services (régularité des programmes, élargissement des horaires d’ouverture, activités préscolaires renforcées…) encourageant et améliorant leur fonctionnement.

Limites et évolutions possibles

Les progrès en matière de santé et d’adaptation à l’école primaire sont indéniables. Même si l’arrivée des partisans nationalistes du Bharatiya Janata Party, ou BJP, ne remet pas le programme en question, depuis la fin des années 1990, il connaît peu à peu un certain désintérêt national auquel s’ajoute une certaine apathie qui semble s’être emparée des politiciens et des bureaucrates en charge de ces programmes (Sinha, 2006). Au début des années 2000, à l’échelle de l’Inde, cent millions d’enfants de moins de six ans n’auraient pas accès à ce système près de chez eux avec des horaires réguliers et vingt-quatre millions de travailleuses du secteur informel auraient besoin de ces services pour qu’elles puissent continuer leur activité professionnelle et contribuer aux revenus du foyer (Pattnaik, 2004 : chap.4).

96 Le choix était contraint en raison de l’attractivité exercée par ce quartier proche du centre historique de Pondichéry et de la montée concomitante des loyers. Le territoire de Pondichéry alloue 500 Rs pour le paiement du loyer, et comme les employées sont contraintes de trouver un local dans un secteur géographiquement très restreint, elles cherchent à négocier au mieux le prix voire les conditions d’usage comme c’est également le cas pour Shanti dans le récit ci-dessous. Après le tsunami de 2004 où son centre situé plus près de la côte a été détruit, Shanti a déménagé dans cette simple pièce, sans eau courante, que le propriétaire loue mensuellement 1 000 Rs (environ 12,80€). Elle et son assistante complètent la somme allouée par le gouvernement et paient l’électricité. Elles ne s’en plaignent pas car elles estiment que leur salaire, grâce à l’ancienneté, est assez élevé pour que cette somme passe « quasiment inaperçue ». Le salaire actuel de Shanti est de 23 000 Rs (soit un peu moins de 300€) et celui de son assistante est de 20 000 Rs (environ 250 €). En donnant 250 Rs pour le paiement du loyer, son assistante y consacre environ 1,25% de son salaire. Elle considère que ce n’est pas gênant car si elle est veuve, ses enfants sont mariés et autonomes, et elle vit tout près à Vaithikuppam sans avoir trop de charges.

162 Le taux de présence effective des enfants reste assez bas par rapport aux inscriptions : en moyenne 26,7 % dans les sept centres fonctionnant que j’ai pu visiter97, oscillant entre 0 et 55,5%.

Tableau 6 - Informations synthétiques sur les centres anganwadis visités

Personne avec laquelle l’entretien a été mené : Elèves inscrits Elèves présents le jour de la visite Taux de présence constatée

Explication sur la différence entre élèves inscrits et présents lors de la visite donnée par la personne responsable le jour de la visite.

D. enseignante à Marakkanam, Tamil Nadu

20 6 30 Elle part à la retraite dans quelques mois. Elle accueille seule et chez elle les enfants : son assistante est partie à la retraite, le centre est actuellement en rénovation. Danalakshmi,

assistante à Velrampet, Pondichéry

15 7 46.6 L’enseignante est partie un mois en formation.

Laxmi, assistante à Velrampet, Pondichéry

14 3 21.4 L’enseignante est à la retraite depuis trois mois, une nouvelle devrait être prochainement nommée.

K. Seethamma, assistante, à

Aatupatti Ambedhkar Nagar, à Pondichéry

15 0 0 Les enfants et leurs parents sont aux festivités du temple voisin. L’enseignante est à une réunion à Tiruppur.

Gowri, enseignante à Muthialpet, Pondichéry

25 8 32 Le centre est trop récent et encore peu connu par les parents.

B. Thilagram, enseignante, près du canal à Pondichéry

4 0 0 Il y avait 40 enfants, il y a 6 ans. Aujourd’hui, elle n’accueille que les enfants de 2 et 3 ans, ce qui est assez rare. Elle attend de prendre sa retraite dans quelques mois.

Shanti, enseignante à Muthialpet, Pondichéry

18 10 55.5 Beaucoup d’enfants sont absents à cause de la fièvre.

De leur côté, les parents sont mitigés. Influencés par la mauvaise publicité véhiculée par les medias, ils les considèrent souvent comme de simples garderies. Les centres anganwadis souffrent des dysfonctionnements reprochés aux écoles publiques : retards

97 Les centres sont essentiellement situés dans le territoire de Pondichéry. Au Tamil Nadu, il a été plus difficile de se rendre dans les centres car les horaires d’ouverture étaient plus aléatoires en raison des festivités.

163 ou absentéisme des enseignantes, horaires aléatoires, locaux peu adaptés, absence de matériel… Des parents se mobilisent pour l’ouverture d’un centre quand d’autres sont moribonds dans des quartiers voisins. Le Territoire de Pondichéry a dû récemment créer une centaine de centres pour remédier aux manques dans les zones à forte croissance comme Muthialpet.

Ce système qui paraissait souple dans ses fonctions et par les promesses d’une répartition équilibrée au niveau du territoire est aujourd’hui en pleine réorganisation évoluant sous la pression des parents et la concurrence des preschools privées et des écoles primaires privées ouvertes aux préscolaires. Deux exemples pris à Pondichéry peuvent être éclairants. Premièrement, les enfants de trois ans sont encore théoriquement accueillis toute la journée dans les anganwadis, mais les repas cuisinés sur place sont peu à peu remplacés par la distribution bimensuelle de farine protéinée que les parents préparent à leur domicile. Les parents se plaignaient beaucoup de la qualité du repas et cette préparation est jugée de plus grande qualité nutritionnelle. Pourtant, quand le repas du midi n’est plus fourni, les parents sont obligés de venir chercher leurs enfants vers midi et de les ramener éventuellement jusqu’à la fermeture du centre vers 15h. Cela est particulièrement contraignant pour les mères qui éduquent seules leurs enfants : souvent employées comme servante ou cuisinière, elles sont obligées de s’absenter pour aller les chercher, de leur prévoir une collation ou alors elles préfèrent les emmener avec elles.

Deuxièmement, les enfants peuvent depuis 2006 être accueillis dans les écoles publiques à partir de quatre ou cinq ans selon le personnel recruté dans les écoles. Si leur école de secteur ne le propose pas, ils peuvent demander l’inscription dans une école voisine. Les effectifs du primaire ne cessant de baisser sur le secteur extrêmement concurrenciel de Pondichéry, les directeurs d’écoles sont heureux d’inscrire précocement des élèves qui ne seront plus captés par le secteur privé. L’incorporation des jeunes enfants dans les écoles publiques a été envisagée afin de profiter des interactions avec les plus grands, des équipements présents garantissant ainsi l’accès à tous, à moins d’un kilomètre de son domicile, sans restriction religieuse, financières ou de castes (Chaterjee, 2006). Ce dispositif est notamment expérimenté dans les écoles publiques de Pondichéry et certaines écoles du Tamil Nadu. Dans ce cas, les élèves du préscolaire partagent le plus souvent la salle des élèves de première année et éventuellement leur mobilier. Des nattes disposées au sol permettent aux élèves de se détendre ou de jouer avec le rare matériel en présence.

Entretien avec l’enseignante pour les préscolaires de l’école publique sur la route de Padamai, à Periyur, à Pondichéry, le 17 juillet 2014.

Nous avons 8 élèves de LKG et 12 en UKG. Il n’y a pas vraiment de programme fixe, le gouvernement me donne un syllabus et un fichier qui arrive plus tard dans l’année. Dans cette école, il y a des toilettes, de l’eau en bonbonne, un ordinateur dans la classe mais pas vraiment de matériel pour enseigner encore moins avec les

164 jeunes enfants. Je n’ai que quelques lettres en mousse de l’alphabet tamil et anglais. Les enfants arrivent vers 9h-9h15, on sert le lait puis à 9h30 on commence l’école. De midi à deux heures, un repas végétarien confectionné sur place leur est servi et ils ont un petit moment de repos. Ce sont les enfants du village qui viennent là.

Ecole publique à Periyur, à Pondichéry, le 17 juillet 2014. Les élèves de UKG et de 1ère année sont assis ensemble aux pupitres des primaires pour la photo.

Ecole publique à Villupuram, au Tamil Nadu, le 23 juillet 2015 : trois sections cohabitent dans cette salle.

Fiches d’activités correspondant au premier niveau de la méthode ABL utilisée dans les écoles primaires publiques du Tamil Nadu. Le matériel est fourni gratuitement dans les écoles publiques et certaines écoles subventionnées.

Au Tamil Nadu et à Pondichéry, la faiblesse de l’équipement des classes du préprimaire public est à mettre en relation avec les investissements consentis dans les écoles primaires qui se sont orientées vers la méthode ABL (Activity Best Learning) inspiré par David Horsburgh. Ce britannique installé en Inde avec sa famille depuis 1944, enseigna à l’école de Rishi Valley en Andhra Pradesh, puis participa aux agences du British Council de Chennai et Bangalore, avant de construire sa propre école Neel Naugh au Karnataka. Il y expérimenta sa méthode centrée sur la pluridisciplinarité et la création d’un matériel

165 pédagogique approprié. La corporation de Chennai, sous la direction de M.P. Vijay

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