• Aucun résultat trouvé

Chapitre 6 - La préscolarisation privée : comme réponse aux demandes des parents parents

6.1. Fonctionnement d’une école préprimaire

Des écoles qui s’ouvrent à la préprimarisation : le cas de l’école privée subventionnée Jayarani

Carnet de terrain : dans la classe de Térésa à Jayarani (2013 et 2014).

Le matin, les parents et leurs enfants traversent les salles de classe du rez-de-chaussée, montent un escalier sombre et étroit puis empruntent un couloir qui dessert les deux salles de classes et où sont entreposés les sacs des élèves. L’enseignante ou une élève plus âgée les accueillent sur le pas de la porte. La salle au bout du couloir bénéficie de la lumière naturelle. Elle semble vaste car les chaises en plastique qui constituent l’unique mobilier sont encore empilées dans un coin. Les enfants de quatre ans y sont accueillis (LKG), l’enseignante rappelle que les enfants débutent seulement « l’école », qu’ils ne sont pas censés écrire même si une pile de fichiers s’adressant à leur niveau sont posés sur une petite table. Au mur, un tableau interactif est installé. Il s’agit d’un don de l’entreprise Microsoft au ministère de l’Education de Pondichéry qui les a ensuite installés dans des écoles publiques et privées subventionnées. Pour l’instant, seulement une des maîtresses des grandes classes sait le faire fonctionner, c’est alors l’occasion d’écouter les comptines anglaises du CD-ROM offert avec les fichiers d’exercices. La deuxième salle, celle de la classe de Teresa et des élèves d’UKG, est seulement éclairée par trois ouvertures donnant sur l’étroit couloir et l’escalier. Les néons sont allumés en permanence. Le ventilateur au plafond n’est mis en marche que l’après-midi. Sur la petite table près de la porte, deux piles de fichiers et de cahiers s’entassent. Les élèves disposent également d’une ardoise à craies.

186

Planche photographique 5 - A l'intérieur de l'école Jayarani

Le mobilier consiste en une série de bancs en bois de deux hauteurs différentes qui servent de pupitre et de siège aux enfants. Cela semble suffisant à Térésa quand elle considère les tâches demandées aux enfants. Les fichiers d’exercices sont fournis par le ministère de Pondichéry. Au nombre de trois par élève et par an, ils sont publiés par Maria Publishers, un éditeur tamoul localisé à Trichy, et sont vendus au prix public de 100 Rs pièce. Le fichier intitulé « Get togheter UKG » (édition 2012, consulté en 2013, quelques pages sont en annexe) a une couverture ornée des personnages classiques de l’univers Disney, Mickey, Minnie, Donald et autres. A l’intérieur, le fichier est découpé en quatre domaines : anglais, mathématiques, éveil et tamoul. Un DVD est destiné à l’écoute

187 active des comptines en anglais, sous forme de karaoké. Le programme des élèves de cinq ans est ambitieux du point de vue des connaissances de base et demande aux enseignants une révision quotidienne des notions évoquées. Par exemple, l’association des lettres de l’alphabet avec un mot référent (« a for ant, b for bag, c for cat… ») se fera sous forme d’une comptine répétée chaque jour. La discrimination auditive de sons et de mots proches (comme ab/ad/ag ou an/ap/at) est plutôt subtile, tout comme le rangement des mots par ordre alphabétique, la décomposition en base dix des nombres jusqu’à 50, ou encore la connaissance des nombres qui les précèdent ou les suivent. A l’école Little Angels, les fichiers sont eux choisis par les enseignantes chez l’éditeur « New little pentagon series ». Le prix, variant de 50 à 72 Rs selon le niveau, est un critère de choix puisque ce sont les parents qui les achètent. Trois fichiers sont nécessaires, la somme sera donc demandée trois fois dans l’année. Le jour de ma première visite (le 22 juillet 2013, soit près d’un mois après la rentrée des classes), cinq familles sur cinquante-quatre n’avaient pas encore pu s’acquitter des frais sans que cela n’étonne les enseignantes.

A partir de mes visites et des entretiens réalisés dans les différentes structures, j’ai pu relever certains points contraignants les méthodes pédagogiques. L’utilisation d’un fichier est imposée par le type de structure dans lequel l’enseignant travaille et instaure un rythme de travail soutenu du point de vue des apprentissages sans que ne soit prévu beaucoup de tâches de manipulation ou de réinvestissement et sans que le matériel complémentaire à ces activités ait été pensé. Les enseignantes ne sont pas encouragées à inventer des supports personnels et évolutifs aux apprentissages. L’absence de photocopieuses dans la plupart des écoles visitées les rendent dépendantes des éditeurs choisis par leur hiérarchie. La possession de matériel scolaire de base (crayon et cahier) a été visible pour les élèves d’UKG de toutes les écoles publiques ou privées visitées au cours des trois terrains. Alors même que c’est un support qui autorise l’erreur, l’ardoise jugée rétrograde disparaît souvent au profit du cahier et du fichier d’exercices. Les éditeurs profitent de cette manne en proposant aux parents et aux enseignants, dès la preschool, une multitude de cahiers et de fichiers à partir de 10 Rs, dans les librairies mais aussi sur les marchés grâce aux nombreux revendeurs indépendants. Des abécédaires et des livrets thématiques sur les animaux, les fruits et les légumes ou les moyens de transports sont également vendus sur les marchés. Les outils scripteurs sont peu cher (un stylo à l’unité coûte environ 5Rs et une pochette de feutres 20 Rs).

188 La plupart des écoles non-subventionnées récoltent l’argent auprès des parents après avoir acheté le matériel scolaire en grosse quantité auprès des fournisseurs. Dans les écoles subventionnées ou en bons termes avec l’administration locale, les mêmes fichiers que ceux des écoles publiques sont distribués. Dans tous les fichiers, la tâche scolaire est extrêmement réduite, l’enfant est invité à cocher deux cases ou à relier quelques images. Une grande importance est donnée à l’aspect : les images sont colorées, les pages numérotées pour montrer une progression des « leçons », des cahiers de devoirs du soir (des coloriages à l’écriture) sont proposés dans une gamme complémentaire. Les imprimantes et les photocopieurs étant quasi absents des petites structures, l’enseignant est rapidement dépendant de ces éditeurs. En effet, ils proposent, un fichier pour chaque trimestre, de la première année de preschool au secondaire, auxquels s’associent des formulaires d’évaluation des élèves que le professeur achète en complément. L’apprentissage se fait donc essentiellement par répétition, parfois quotidienne, d’un bagage lexical sommaire organisé autour de thèmes tels que les fruits, les légumes, les membres de la famille, les noms d’animaux familiers ou sauvages, les fleurs…, des comptines et des histoires en anglais qui mettent en scène les bons comportements à adopter. Quelques pages de fichier placées en annexe permettent d’illustrer les propos précédents.

Sœur Agnès dirige une grosse structure gérée par la congrégation des sœurs de Cluny à Tindivanam (Tamil Nadu) qui dispense un enseignement aux enfants de quatre à dix-huit ans. Cet établissement a connu les mêmes évolutions que Jayarani. Au départ, l’école s’adressait aux enfants de six à quatorze ans, c’est elle qui a orienté l’ouverture vers les préscolaires et la formation professionnelle aux plus âgés autour de métiers tels que l’informatique ou la santé. Pendant deux ans, il y avait même une formation autour des métiers de l’EPPE qui a été depuis abandonnée faute de candidatures suffisantes. En effet, les enseignantes recrutées dans les preschools ont plutôt une formation secondaire classique qu’elles perfectionnent par la suite par une formation EPPE dans le supérieur ou qu’elles acquièrent directement dans les structures où elles sont employées.

Entretien avec sœur Agnès, congrégation des sœurs de Cluny, à Tindivanam, Tamil Nadu, le 1er août 2013.

A la maison, les parents ne leur parlent pas beaucoup ou ne savent pas comment le faire. Ils ont des métiers difficiles et reportent leurs tensions sur leurs enfants. Avec l’école, les parents voient que leurs enfants ont une autre vie. Ils les voient sauter, sourire, rire… alors qu’ils n’ont pas le temps de jouer avec eux le soir. La mère passe beaucoup de temps à préparer le repas, elle dit à l’enfant d’aller voir son père. Le père rentre tard du travail et se détend devant la télévision, il le rejette plus loin. Les enfants regardent alors les mêmes émissions de télévision que les adultes. Ils voient ce que d’autres familles peuvent faire, enregistrent les informations et les gardent dans leur tête. En grandissant, ils ressortent des choses qu’ils n’ont pas forcément comprises. Avant, les grands-parents, les tantes guidaient les enfants et leur donnaient des valeurs morales. L’individualité n’était pas moins grande. L’enfant

189 avait de la liberté car il savait jusqu’où il pouvait jouer en respectant les autres. C’est ce que nous essayons de faire à la preschool afin qu’il soit prêt apprendre en primaire.

Sœur Agnès considère que les enseignantes doivent être très motivées pour travailler dans les écoles privées, car ayant longtemps étudié elles ne sont guère récompensées par un salaire convenable et elles se retrouvent face à un public souvent difficile à éduquer. Pourtant, la mission lui semble essentielle, c’est presque un sacerdoce. Il s’agit, dans un premier temps, de séparer la mère de l’enfant, de le rendre plus autonome notamment en ce qui concerne la propreté, les repas, leur faire comprendre que les attitudes à l’école et à la maison sont différentes. Puis, elle met l’accent sur l’importance pour le jeune enfant de connaître des personnes extérieures au cercle familial, adultes ou enfants, regrettant le rétrécissement général de la taille des familles où l’enfant était confronté à la nécessité de partager, aux réactions positives ou négatives des membres de sa famille et apprenait des autres. La sœur souligne que beaucoup de parents n’ont pas le temps et la patience de s’occuper correctement de leurs jeunes enfants, ce qui peine autant les parents que les enfants.

Le souci d’enseigner les bonnes pratiques est régulièrement mis en avant lors des entretiens que ce soit de la part des directeurs, des enseignants ou des parents. Les écoles tenues par les religieuses s’adressant aux plus pauvres sont le plus souvent subventionnées, elles conçoivent leur enseignement autour de fichiers qui sont semblables à ceux distribués dans les écoles publiques sans se départir d’enseigner les bonnes attitudes et les bonnes postures pour écrire, se déplacer, se tenir calme…

Rendre compte aux parents et sa hiérarchie d’un enseignement préprimaire effectif : l’usage du cahier-journal

A la différence des anganwadis, les écoles privées mettent l’accent sur des aspects visibles de l’enseignement comme l’utilisation de cahiers et de fichiers.

Témoignage de Daniella, cofondatrice de l’école Shanti Joy Nivas, à Muthialpet, territoire de Pondichéry, le 13 août 2013.

Pour que cela soit vraiment une école dans la tête des gens, il a fallu qu’on respecte les codes, que les enfants écrivent sur des cahiers et aient un petit sac. Nous pensions au développement de l’enfant, pas de notes, pas d’examen, beaucoup de jeux. Il faut se mettre d’accord quand même sur des choses : les enfants ont des uniformes mais on a réfléchi à quelque chose qui ne soit pas guindé, que ce soit agréable à porter, pas de cols trop haut ou de jupes trop serrées. Ils ont un petit cahier mais pas de devoirs.

190 La tenue d’un emploi du temps consigné dans un cahier-journal répond, de son côté, à une demande de compte de la part des employeurs (directeur ou coordinateur dans les écoles privées, directeurs et inspecteurs dans les écoles publiques). L’alternance des activités (temps scolaires, temps de repos ou de repas) et des matières enseignées est nécessaire car les enseignantes sont confrontées à des effectifs souvent élevés et à diverses contraintes : spatiale (l’espace est souvent exigu, à proximité d’autres classes à d’autres niveaux, la cour n’est pas aisément utilisable), matérielle (peu de matériel scolaire ou de jeux sont disponibles) ou encore à de jeunes élèves qui découvrent le temps scolaire… Ceci est généralement consigné par l’enseignant dans le cahier-journal.

191

Cahier-journal pour la même journée dans les trois classes de l’école Little Angels Planche photographique 6 - Cahier-journal à Little Angels school

192

Quelles spécificités et tendances dans les écoles franchisées ?

L’exemple le plus visible de cette recherche de visibilité et d’adaptation à la demande des parents semble être le fonctionnement des écoles franchisées qui exposent clairement les objectifs visés par les apprentissages, la programmation des activités, les compétences développées et les moyens à disposition dont le matériel fabriqué spécialement par la chaîne. Les parents qui choisissent les écoles franchisées forment un public exigeant qui n’hésite pas à changer régulièrement d’école.

Entretien avec Samir, mathématicien, à Siruseri, au sud de Chennai, le 5 août 2013.

Mon fils a commencé par aller à la crèche à un an et demi mais il ne s’y sentait pas bien. Six mois après, il est entré en preschool chez Eurokids. Il a commencé par des activités d’été quand ma fille cadette est née. Chaque matin, il est très excité d’y aller. Il y a beaucoup d’activités. C’est une petite maison avec une petite cour et des jeux variés devant. Ils ont « l’esprit d’entreprise », ils se sont agrandis en achetant la maison adjacente. C’est pour avoir plus de place pour jouer.

Les propriétaires d’écoles franchisées repèrent les parents les plus aisés. Dr Uma (entretien long mené le 8 août 2014) a fondé deux écoles franchisées Eurokids à Pondichéry, la première à Muthialpet et la seconde à Reddiyarpalayam121. Elle est médecin oto rhino laryngologiste dans une clinique privée de Pondichéry. Quand elle habitait Madurai, sa fille était élève dans une école franchisée d’Eurokids. En s’installant à Pondichéry, elle a remarqué qu’aucune école de cette franchise n’était installée et a estimé le potentiel de s’y positionner rapidement. Elle a pris contact avec le siège de l’entreprise pour connaître les conditions requises pour fonder une école franchisée : l’espace et le nombre de pièces doivent être suffisants, un fonds personnel doit être disponible, l’accessibilité et la visibilité sont essentielles. Si elle loue actuellement les locaux, il faut préciser qu’elle connaissait le propriétaire du terrain qui a construit le bâtiment en tenant compte de ses besoins et des recommandations de l’architecte d’Eurokids. Celui-ci coordonne le projet tandis que les meubles, la couleur des pièces, la décoration sont imposés par la franchise à toutes les écoles.

Il y a deux enseignantes dans cette école, une auxiliaire et une directrice qui encadrent les enfants. Elles sont pour l’instant toutes célibataires. Dans le groupe des LKG, 21 élèves sont inscrits et viennent régulièrement, ils ne sont que 5 inscrits en UKG. Le recrutement des élèves se fait dans un rayon de 10 à 15km de l’école, ce n’est pas la proximité qui importe mais la réputation de la franchise, vantée par une bonne couverture publicitaire (par les spots de télévision, les encarts publicitaires dans les

121

Au vu du nombre d’habitants, la franchise ne prévoit pas d’en implanter plus pour le moment. Des preschools relevant d’autres enseignes sont présentes à Pondichéry et même dans ce quartier comme Alpha English Higher School et Smart Kidz Play school.

193 magazines, un site internet ou encore les autocollants au pare-brise arrière des autorickshaws).

Fondée à Mumbai en 2001, la franchise Eurokids, compte aujourd’hui plus de 900 établissements accueillant 300 000 élèves dans 350 villes. A travers son site internet, la franchise balaie selon un spectre très large les préoccupations des parents : l’hygiène et la sécurité, le sérieux de l’encadrement, les missions d’éveil, les méthodes innovantes et l’interactivité, la variété des programmes et leurs performances (entre autres celles basées sur des recherches menées par des universitaires de Harvard comme dans la page web ci-dessous), les particularités de l’enseignement dispensé à Eurokids à travers des programmes comme Eurogym ou Euromusic.

Une grande quantité de cahiers est nécessaire : un cahier de mémoire (ou my memoirs book) pour que l’enfant « note » ses préférences culturelles, ses passe-temps favoris, ses sorties en famille, des informations sur sa famille ou ses voisins, des fichiers d’exercices mensuels autour de vingt activités pour chacun de ces domaines : le monde du vivant, les nombres, les lettres, les arts, les évaluations, pour les activités en soirée et le week-end. Les fichiers sont emportés chaque week-end, corrigés le lendemain par les enseignantes et vérifiés par la directrice qui appose son tampon. Des accessoires sont aussi fournis : une carte d’identité plastifiée (avec les photos des personnes autorisées à prendre l’enfant, membres de la famille ou chauffeur d’autorickshaw), des cartes pour les « évènements » que l’enfant pourra distribuer pour son anniversaire et les célébrations122, une carte de bibliothèque, une carte de « fitness » où sont marquées ses performances sportives (test de flexibilité, d’endurance, de puissance, d’équilibre). De nombreux événements organisés le samedi ponctuent l’année comme le jour du sport en février au grand stade de la ville ou des spectacles de danses en mars dans une salle de mariage voisine. A l’école, des journées sont organisées autour des thèmes comme les couleurs, les métiers. Les parents sont clairement invités à être acteur de l’enseignement, que ce soit en remplissant des fiches demandant des informations personnelles ou les goûts de leurs enfants, en suivant les « idées » d’activités du week-end, en contrôlant les devoirs (un coloriage, l’exercice du tracé d’une lettre…), en se rendant aux réunions, en fournissant le matériel ou les tenues demandées pour les exhibitions et les journées à thème. De son côté, le personnel de l’école cherche à offrir une visibilité des apprentissages et de leur progressivité afin d’obtenir des compétences, des savoir-faire et des savoirs-être garantis lors de l’inscription.La planche suivant présente des captures d’écran du site des écoles Eurokids (source : http://www.eurokidsindia.com) et des photos prises lors des visites de terrain.

122 La directrice insiste sur le fait que beaucoup de précautions sont prises pour ne pas « contrarier » les parents : lors des anniversaires, seuls des gâteaux type « sponge cake » sont servis, sans chocolat ou garniture, la photo du goûter n’est donnée qu’en fin d’année pour que personne ne se plaigne de sa qualité, une autorisation est systématiquement demandée pour commencer une nouvelle activité que cela concerne les jeux d’eau dans une pataugeoire ou de simples jeux dans le bac à sable…

194

195 L’investissement des parents est conséquent. Le critère principal conditionnant la fréquentation de ce type d’école est l’argent. Les frais sont particulièrement élevés pour une scolarisation à temps partiel, qui nécessite de la part des parents une organisation importante. Voici en exemple la grille tarifaire de l’école Eurokids située à Thuraipakkam, au sud de Chennai, près de l’axe de l’ancienne route vers la ville de Mahabalipuram (ou OMR, Old Mahabalipuram Road) et de l’avenue Chandrasheskha.

Tableau 9 - Dépenses en roupies pour un enfant, de deux ans et demi à trois ans et demi, scolarisé à Eurokids en 2014.

Frais de dossier 3 200

Cotisations annuelles 3 500

Frais trimestriels 14 000 (3500 par trimestre)

Abonnement à la bibliothèque 1 500

Cours particuliers (une heure par jour) 16 200

Abonnement musical “Euromusik” 1 500

Manuels et fichiers 800

Cotisation pour le matériel 1 000

Total des frais calculés annuellement pour une

scolarisation de 9h30 à 12h00 41 700 (environ 520 €) Supplément pour l’accueil périscolaire de 9h00 à

18h00 45 000 (4 500 Rs par mois)

Beaucoup de ces mères ont renoncé à leur occupation professionnelle au moment de la préscolarisation. La plupart d’entre elles ne bénéficient plus de la proximité physique des grands-parents et hésitent à confier leur enfant à une servante qui n’a pas les mêmes pratiques éducatives qu’elles.

Entretien avec Mansi, à Tyrunvanmyur, Tamil Nadu, le 31 juillet 2014.

Je ne voudrais pas laisser mon enfant à quelqu’un qui ne saurait pas comment lui cuisiner une nourriture équilibrée, qui le laisserait devant la télé ou ne lui parlerait pas correctement. J’étais banquière à Londres mais mon mari et moi voulions

Outline

Documents relatifs