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2.1 Préalables méthodologiques

Dans le document Essai sur les territoires du judo en France (Page 168-170)

Le recueil de données statistiques constitue la base pour tout travail de cartographie. Celles-ci doivent être triées, organisées, améliorées pour établir une mise en cartes des tableaux.

2.1.1 - Géocodage de la base de données

Tout d’abord, pour manipuler les bases de données fédérales de la FFJDA, un point sur la méthode employée est nécessaire. L’objectif est l’utilisation d’une base de données « propre », outil indispensable pour tout travail de cartographie. Dans le cadre de ce projet de recherche, la base de données fédérale de la FFJDA a donc servi de socle pour cette observation. Après extraction des données, le géocodage de la base de données s’avère un travail technique à réaliser. Il s’agit d’attribuer le code officiel géographique (COG44) pour toutes les communes où sont situés les 6 720 dojos en 2009. Le code « commune » comprend la codification du département suivi de la codification de la commune à l’intérieur du département. C’est l’élément déterminant pour toute représentation cartographique. C’est le code unique pour chaque commune. Un travail d’automatisation d’attribution de ce code a été réalisé mais une vérification manuelle s’est avérée obligatoire car le nom des communes dans la base était souvent mal orthographié. Le code postal pour la cartographie n’est pas utile car il est moins précis et peut être identique pour plusieurs communes, ou bien, une commune peut avoir plusieurs codes postaux. C’est un élément pratique pour localiser un club dans un département. En effet, certaines communes ont des homonymes (ex : Floirac, en Charente, en Gironde et dans le Lot). Les deux premiers chiffres du code postal nous renseignent uniquement sur leur appartenance départementale afin d’éviter les confusions. Une fois le

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géocodage terminé, la comptabilisation des dojos où sont pratiquées les différentes disciplines de la FFJDA peut être réalisée.

Après un premier contrôle 700 clubs n’ont pas d’adresse postale, soit 10,41 % de la base fédérale. Le nom de la commune est toutefois renseigné avec le code postal. Une recherche manuelle fastidieuse de ces codes INSEE45 a permis l’usage d’une base de données opérationnelle.

2.1.2 - Géoréférencement de la base de données

Il s’agit pour chaque club et dojo de trouver les coordonnées GPS46

(latitude et longitude) en fonction de leur adresse postale. Cela constitue le deuxième travail technique qui est indispensable pour localiser les infrastructures sportives en vue d’un géoréférencement. Pour ce faire, une préparation de la base de données est obligatoire pour l’exporter vers un logiciel libre de droit qui permettra la géolocalisation en respectant les critères pour un bon fonctionnement. L’adresse, le code postal, la ville et le pays servent de référence pour l’opération. Cette action nécessite du temps car le nombre de coordonnées à trouver est important (6 720). Les 700 clubs n’ayant pas d’adresse postale ont eu une position GPS mise par défaut au centre de la commune par le logiciel. De plus, 140 clubs sont apparus en erreur (2 %). Ceci est dû à la mauvaise orthographe du nom de la commune ou de la non- correspondance avec le code postal. Un travail de vérification et de recherche manuelle est obligatoire pour effectuer un nouveau géoréférencement.

Pour compléter et affiner le travail de mise en conformité de la base de données et pouvoir situer les dojos sur des cartes interactives, il faut générer des fichiers « kml47 ». Ces fichiers spéciaux nécessitent de connaître les coordonnées GPS des dojos (latitude et longitude) pour les représenter dans des systèmes de projection conformes (WGS 8448). Ceci constitue un troisième travail technique pour connaître précisément l’emplacement exact d’un dojo sur le territoire. Un traitement informatique a été mis en place pour générer les coordonnées GPS. C’est un travail de précision car il nécessite une adresse des dojos conforme pour trouver ces

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Code unique pour chaque commune, à la différence du code postal pouvant être attribué à plusieurs communes

46 Global Positioning System - que l'on peut traduire en français par « système de positionnement mondial » - est

un système de géolocalisation fonctionnant au niveau mondial. Le GPS utilise le système géodésique WGS84.

47 KML (Keyhole Markup Language) que l'on peut traduire par "langage à base de balises géolocales", est un

langage basé sur le formalisme XML et destiné à la gestion de l'affichage de données géospatiales dans les logiciels Google Earth, Google Maps, Google Mobile et World Wind.

48 WGS 84 (World Geodetic System 1984 : Système géodésique mondial, révision de 1984) est le système

coordonnées. Si l’adresse semble insuffisante pour trouver les bonnes coordonnées, le dojo est placé au centre de la commune.

Une fois le « fichier kml » créé, il faut l’importer dans Google Maps©49. C’est un service de cartographie mise en ligne gratuitement par la société étasunienne en avril 2006 en France. Le positionnement des dojos sur des cartes type Google Maps propose une lecture conforme à la réalité. Ce service permet, à partir de l'échelle d'un pays, de pouvoir zoomer jusqu'à l'échelle d'une rue. Deux types de vue sont disponibles : une vue en plan classique avec nom des rues, quartier, villes et une vue en image satellitale, qui couvre aujourd'hui le monde entier. L’outil cartographique est une aide précieuse pour le géographe car il permet la visualisation ici des dojos sur le territoire métropolitain.

L’utilisation d’une cartographie web permet de lier ces résultats avec les images satellitales via des sites spécialisés. Une préparation importante, à ne pas négliger, des bases de données permet de cartographier les résultats des tableaux statistiques.

Dans le document Essai sur les territoires du judo en France (Page 168-170)