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Points qui font défaut pour une réussite

PARTIE II. L’EDUCATION DANS L’YONNE : CE QU’EN DISENT LES ACTEURS

et 37). Une particularité s’ajoute par rapport au niveau du primaire et du collège, celle de

III. Dispositifs d’aide mis en place dans les établissements 1 Les actions

III.3. Points qui font défaut pour une réussite

Pour les directeurs d’écoles élémentaires :

- manque de suivi scolaire des parents, parfois par incapacité d’aider les enfants (écoles E zone 1, H zone 2 et M, O zone 4)

- manque de budget (pour faire des sorties) (écoles E, F zone 1 et M zone 4, toutes de petites tailles

- manque de formation continue et formation initiale à revoir (trop loin de la pratique) (écoles I zone 3 et L, M zone 4) en particulier dans les établissements où les résultats aux épreuves nationales sont plus faibles

- isolement (écoles E, zone 1 et M zone 4)

- reconnaissance hiérarchique de la nécessité du poste de maître lecteur (des attributions de moyens en général (école J zone 3) cette école n’a pas de bons résultats et une composition sociale défavorisée

- le manque d’accès à la culture (écoles E zone 1 et K zone 3) en particulier dans les établissements où l’origine sociale des élèves est défavorisée

- manque de moyens humains (écoles L zone 4) cette école n’a pas de bons résultats malgré une origine sociale des élèves favorisée

- manque un lien pour chaque regroupement, il faudrait un directeur qui supervise tout, qui gère le regroupement école (L zone 4) cette école n’a pas de bons résultats malgré une origine sociale des élèves favorisée

- manque de sérénité alimenté par les médias à la suite des déclarations ministérielles (école N zone 4) cette école n’a pas de bons résultats malgré une origine sociale des élèves favorisée

- noyau de parents mettant toujours en doute les méthodes (école N zone 4) cette école n’a pas de bons résultats malgré une origine sociale des élèves favorisée

Les chefs d’établissements du secondaire se sont aussi exprimés sur cette question des facteurs, internes ou externes qui faisaient défaut à l’établissement. Ils relèvent :

- la motivation de l’équipe pédagogique, l’implication de professeurs (établissements 8, 35, zone 1, 34 zone 2) « Quand il y a un trou dans l'emploi du temps, il faudrait une étude obligatoire pour certains, il faudrait une aide aux devoirs, mais les surveillants n'ont pas le niveau pour certains. Les professeurs ne sont globalement pas indifférents au devenir des élèves, mais il y a une inertie du corps enseignant. Les choix sont plutôt en faveur de la sanction que du dispositif » (34 zone 2)

- la qualité des enseignants ; soit ils possèdent leur discipline mais ne la font pas passer, soit ne la possèdent pas (établissement 34 zone 2)

- l’ambition des élèves (établissements 8, 35, zone 1 et 16 zone 3)

- le niveau social et culturel relativement faible (établissement 20 zone 1)

- l’isolement notamment par la ruralité (établissement 20 zone 1) les stimulations externes : associations, cinéma : ne touche pas la majorité des élèves « il y a un isolement, culturel surtout, ne vont jamais au cinéma, heureusement qu'il y a l'action "collège au cinéma", les élèves s'ennuient, tournent dans le village. Il y a une association qui essaie de motiver les élèves, mais ça ne va pas loin et ne touche pas tout le monde » (établissement 20 zone 1)

- les stimulations internes aux établissements, elles ne touchent pas tous les élèves également « les voyages scolaires à l'étranger, les sorties au théâtre, comédie française, ne touchent pas tous les élèves » (établissement 24 zone 4)

- le suivi des parents (établissement 31 zone 4) - les offres de débouchés (établissement 16 zone 3)

- une situation familiale stable : les familles sont éclatées ; le chômage est important « on en est à la 3ème génération de gens qui n'ont pas pu travailler et qui restent chez eux, leur discours est très stéréotypé » (établissement 16 zone 3)

- la mobilité (établissements 16 zone 3, 37 zone 4)

- les moyens d’enseignement : « la rétention sur les moyens d'enseignement ne favorisent pas la réussite, les classes sont trop chargées, perte de 30% de la pédagogie. Il ne faut pas non plus de seuil inférieur, mais là les classes sont "physiquement pleines″ » (établissement 24 zone 4); «le manque de locaux adaptés pour les élèves, manque d'encadrement » (établissement 31 zone 4)

- le système d’orientation : « Il faut trouver les meilleures solutions. Il y a des problèmes sur l'orientation : la PAM (pré affectation multidossiers). C'est une machine à trier les élèves, sur liste principale puis sur liste complémentaire, le problème est que quand les élèves ont été orienté d'autorité dans certaines formations, exemple en maintenance, c'est négatif » (établissement 34 zone 2)

- la formation et l’évaluation des professeurs (établissement 34 zone 1)

- le débat sur les fonctions des enseignants et leur devenir : « Problème du rôle de l'éducation nationale pour les profs, quelle société on prépare demain, les enseignants ne sont pas invités sur ces réflexions. Les syndicats ne posent pas toujours les questions en ces termes. Quelle est l'évolution économique et sociale qu'on prépare en fonction de ce que l'on fait? Le corps enseignant n'est pas suffisamment consulté. Il faudrait réformer le statut des enseignants, la dernière réforme en profondeur date de 1950 »

En zone 1, les points qui favorisent la réussite scolaire et qui sont particulièrement pointés par les personnes interrogées dans cette zone sont les motivations et l’implication des enseignants, la qualité de l’équipe pédagogique, le climat de l’établissement, les qualités relationnelles. Dans une moindre mesure sont évoqués la facilitation de l’accès à la culture, le travail en partenariat parents/enseignants/élèves, l’ambiance de la classe, la présence de dispositifs de soutien, la qualité de l’accueil et de la vie scolaire, l’image de l’établissement et sa taille, l’ambition des élèves et sont environnement local.

En zone 3, les facteurs favorisant la réussite scolaire le plus souvent cité dans ce secteur sont la stabilité des équipes pédagogiques, une bonne entente, des relations sereines, la cohésion et la cohérence entre les enseignants. Dans une moindre mesure, il est fait état de la facilitation

de l’accès à la culture, du travail en partenariat entre parent/enseignants/élèves, de l’investissement des enseignants, du travail en équipe et de l’environnement familial.

L’exposition de ces facteurs montre le recoupement des différentes thématiques que l’on a soulignées au cours de ces entretiens et qui s’étaient faites jour lors des auditions de mars à mai 2006.

La thématique de l’écoute est relevée assez souvent dans les questionnaires des parents qui trouvent que les enseignants ne sont pas assez à l’écoute et ces analyses montrent également la nécessité de la qualité de l’écoute qu’on retrouve dans les établissements 8, 10, 35, 36, zone 1, 34 zone 2.

Pour conclure, on retrouve bien la problématique des territoires qui est vécu en pratique dans les établissements. Certains établissements sont ruraux et le ressentent à travers un manque culturel notamment, d’autres qui ne le sont pas déplorent une politique d’attachement à la ruralité pour les mêmes raisons culturelles. S’ajoute à ces réflexions des difficultés qui apparaissent plus fortes dans les zones défavorisées. Il faut également noter que les proviseurs de lycées semblent moins alarmés et alarmants sur la situation de l’Yonne et reprochent la perpétuation d’une image négative, tandis que les principaux des collèges s’accordent plus sur la réalité des difficultés des élèves et avec les élèves.

C

HAPITRE

III.

L

ES RESULTATS DE L

ENQUETE AUPRES DES PARENTS ET DES