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Chapitre 6. Une nouvelle nation : la philosophie pédagogique dans la modélisation du

6.2. La pédagogie pragmatique de Sáenz

Sáenz nait le 13 février 1888 à El Mezquital, commune d’Apodaca, Nuevo León, et meurt à Lima, au Pérou, en 1941. Il effectue sa scolarité primaire au Collège Civil de Monterrey. Plus tard, il déménagera à Mexico, pour étudier à l’Institut Juarez de Coyoacán. Il reçoit sa formation de maître à l’école Normale de Jalapa, Veracruz. Il obtient son titre de professeur normalien et voyage aux Etats-Unis pour étudier à l’Institut Jefferson, et à l’Université de Columbia de Washington. Il réalisera également des études supérieures à la Sorbonne à Paris, en France. Finalement, il obtient deux doctorats en Sciences et en Philosophie à l’Université de Columbia. Il réussit son doctorat de Philosophie grâce à sa thèse « L’éducation comparée » (Etats-Unis et Europe), thèse qui affirme l’influence du philosophe de l’éducation John Dewey dans le travail de Sáenz.

Il occupa différents postes politiques durant sa carrière professionnelle : Directeur Général de l’Education du District Fédéral, Directeur de l’Ecole Nationale Préparatoire, Officier Majeur, et en 1924, Secrétaire Adjoint de l’Education Publique. C’est lorsqu’il occupa ce poste qu’il participe à donner vie aux Misiones Culturales dans l’ensemble du pays. Il implanta les écoles d’enseignement secondaire, transformant l’éducation préprofessionnelle de la Préparatoria de la Escuela de Bachilleres, facilitant ainsi l’apprentissage des adolescents ayant achevé les primaires années de scolarité et élevant la qualité d’études professionnelles. Après avoir occupé pendant six ans le poste de Secrétaire Adjoint sous la présidence de Plutarco Elias Calles, Sáenz va diriger une expérimentation d’éducation rurale à Carapan, Michoacan, et sera conseiller spécial du Secrétariat. En février 1933, une dispute avec Narciso Bassols, alors secrétaire de l’Education, poussa Sáenz à abandonner ce ministère après une décennie de service. Plus tard, il sera nommé Ambassadeur au Pérou, où il restera jusqu’à sa mort.

        

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Le concept rappelle les travaux de Guillermo Bonfil Batalla lorsqu’il émet la critique au processus de « métissage » et « d’incorporation » qui ont permis progressivement la disparition tant culturelle comme physique des cultures indigènes. Voir, Bonfil Batalla, [1987] 2005.

Sáenz fut l’un des acteurs les plus représentatifs de l’éducation au Mexique. Sa volonté d’élargir la structure des écoles rurales et d’améliorer les conditions de vie des indiennes, firent de lui un acteur clé du processus d’intégration du Mexique. Sa pédagogie se basait principalement sur la philosophie du pragmatisme américain et sa pensée largement influencée par John Dewey et le concept de l’éducation ou de l’école active. Dans l’action pédagogique, Rafael Ramirez suivit le même principe, et à travers ses expériences, les deux parvinrent à développer la base théorique de l’éducation indienne et des écoles rurales au Mexique. La structure pédagogique n’était pas seulement basée sur l’instruction, mais aussi sur cette volonté de réveiller le contrôle de soi de chaque individu, par le contrôle de la réalité qui les entourait, comme l’utilitarisme l’indiquait, avec l’aide bien entendu des Missions Culturelles et des programmes consacrés à la re-civilisation de l’Indien et son intégration.

Le processus d’intégration que posait Sáenz n’était pas conçu pour éliminer ou détruire le mode de vie indien. Il cherchait à préserver certains éléments basiques de la culture native, tout en introduisant d’autres éléments de la civilisation occidentale. « Conserver, donc, les éléments de valeur des cultures indiennes et les amalgamer avec les nouveaux concepts et les nouvelles manières des civilisations modernes est une tâche qui incombe directement à l’éducateur Mexicain ». (Saenz, 1939)

Sáenz se sentait profondément touché par ce qu’il appelait les “vertus de l’indien’’ : « une merveilleuse patience et quiétude ; une force miraculeuse, physiquement comme mentalement ; (et leur) tempérament artistique ». Les restes du Mexique pré-cortésien offraient une preuve de la grandeur à laquelle étaient arrivés les natifs. La escuela de la acción s’installa au Mexique jusqu’à ce que le thème de l’éducation indienne soit reconsidéré sous l’angle d’une idée beaucoup plus universelle : le socialisme.164

Il s’avère que Sáenz avait une forte influence de la philosophie pragmatique. Cette attachement l’empêchait d’avoir un rapport d’empathie avec le pédagogie qui menait Vasconcelos. Sáenz dans son livre México Integro soulève la critique :

« Il est indéniable que la culture du métis est inachevée et la plupart du temps troublée, car c’est à peine s’il passe par la période de formation, ainsi est-il généralement à moitié abasourdi vis-à-vis du monde et de lui-même. L’Indien connait le terrain qu’il foule. Dans

        

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A ce propos, Aguirre Beltran, (1973) manifeste le fait que l’éducation consacrée aux indiens au Mexique devait passer par un processus d’acculturation en partant de la connaissance de la culture locale. Ainsi, le rapport entre éducation formel qui procure l’éducation de l’Etat et l’éducation informel sur laquelle sont basées les traditions locales ne doit pas supposer un mécanisme de imposition et domination. Le livre est présenté en 1953 suit au quatrième Congrès de Sociologie au Mexique et publié par la SEP en 1973. L’école de la transition a

le maniement de la couleur, par exemple, il est le maître de la nuance, de l’harmonie, de la pondération. Il réussit remarquablement à employer les teintures naturelles des fibres avec lesquelles il tisse ou des terres avec lesquelles il peint. Ses arrangements floraux, il s’en tient aux espèces dont il a coutume en les assortissant au feuillage, sont une leçon d’harmonie. Lorsqu’il décore les poteries à l’ancien style, la sobriété, la mesure et la sincérité sont évidentes. En revanche le métis est excentrique. L’Indien perd en lui l’équilibre. Le métis (Il) souffre d’une véritable hystérie de la couleur, il aime le contraste, ce qui est bariolé le subjugue. Il possède cette facilité perverse qu’est le fouillis. Il n’a pas encore vécu suffisamment pour se forger un style discipliné, et d’une façon générale, il lui manque l’éducation qui le rendrait discret. Il donne une impression de superficialité car il aime l’ornement sans rien avoir encore à orner, et parce qu’il a perdu le sens intime des choses et qu’il ne conserve plus que le mouvement extérieur. Mais ne nous trompons pas : autant de visibilité n’est pas une parure frivole de décadence, c’est simplement qu’il lui a manqué du temps pour approfondir, il finira par atteindre le fond des choses. » (Sáenz,

1939 : 52)165

Afin de comprendre la pédagogie menée par Sáenz, il convient maintenant d’analyser brièvement les principes du pragmatisme. Le pragmatisme est le premier courant philosophique né aux États-Unis, qui émerge en réaction à l’influence qu’exerçaient les élites intellectuelles qui, en Europe, s’appropriaient les philosophies de Kant et de Hegel. Il s’agit également d’une philosophie dont le développement est influencé directement par les avancées scientifiques et leurs succès, devenant ainsi le modèle de la pensée dominante basée sur une morale de l’efficacité. Cette pensée se plaçait dans la continuation de la philosophie anglaise, celle de l’empirisme et de l’utilitarisme.166

En pragmatisme, la vérité ne naît pas du rapport entre des idées subjectives et l’existence d’objets externes comme souvent, en essayant de socialiser sous des idéaux républicains les individus par le biais de l’école, les sociétés ont voulu le faire. La vérité pragmatique ne constitue pas une relation mais seulement un critère pratique d’action, raison pour laquelle le pragmatisme est considéré en tant que méthode philosophique. Pour le pragmatisme, les idées sont « vraies » si elles sont réelles dans leurs conséquences, autrement-dit, elles sont       

 

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Version originale : « Es innegable que la cultura del mestizo está inconclusa y casi siempre revuelta, porque el mestizo pasa apenas por el periodo formativo y por lo común anda medio aturdido en cuanto al mundo y en cuanto a sí mismo. El indio conoce el terreno que pisa. En el manejo del color, por ejemplo, es un maestro del matiz, de la armonía, de la ponderación. Emplea con notable acierto los tintes naturales de las fibras con que teje o de las tierras con que pinta. Sus arreglos florales, se ciñe a las especies de su costumbre combinándolas con el follaje, son lección de armonía. Al decorar los cacharros de estilo antiguo, es evidente la sobriedad, la mesura, la sinceridad. En cambio el mestizo es estridente. En él pierde el indio el equilibrio. Padece una verdadera furia de color, ama el contraste; lo subyuga lo abigarrado. Tiene la perversa facilidad del revoltillo. No ha vivido aún lo suficiente para hacerse un estilo disciplinado, y, por lo común le falta la educación que lo haría discreto. Da la impresión de superficialidad porque gusta del adorno sin tener todavía que adornar, o porque ha perdido el sentido íntimo de las cosas y no guarda más que el movimiento exterior. Pero no nos equivoquemos: tal externismo no es ornato frívolo de decadencia; sencillamente le ha faltado tiempo para ir más hondo; ya penetrará. ». Traduction : Laurence Boularan, enseignante second cycle.

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John Locke est le premier philosophe qui, dans un texte intitulé Essai sur l’entendement humain, propose de démontrer que le monde de la conscience est un dérivé de l’expérience, et que de l’expérience dérive également les principes et les raisonnements qui semblent n’avoir rien à voir avec elle. Cela signifie qu’il n’existe pas d’idées innées, que nous ne naissons pas avec un patrimoine d’idées, mais qu’avant toute expérience nous sommes table rase, tabula rasa. Tout ce qui remplira cette feuille blanche (l’esprit) provient de l’expérience externe et de l’expérience interne. » Voir la Présentation de la seconde partie du livre : Páez, 2003. p. 233n

« vraies » si elles permettent à une personne de mener à bien une action avec des résultats observables. Par conséquent, il est possible de définir le pragmatisme comme une philosophie de l’action (Joas, 1991 : 116-117).

Le pragmatisme établit que les êtres humains sont des créatures pratiques qui s’adaptent aux conditions existantes dans ses contigüités, non pas de manière passive et soumise, mais plutôt en essayant de profiter au maximum de leurs propres capacités, de leurs possibilités. « Ils s’adaptent au monde, mais en s’adaptant, ils l’interprètent et l’évaluent également. La pratique est plus importante que la théorie, l’expérimentation plus significative que l’abstraction, le processus plus important que la forme » (Alexander, 2000 :167).

Charles Sanders Peirce167, John Dewey168 y William James169 peuvent être considérés comme les fondateurs du pragmatisme, chacun d’entre eux étant fidèle à ce courant tout en gardant des spécificités qui leurs sont propres.

L’influence libérale et le sens pragmatique de l’école rurale se montrent évidents dans cette lettre. Il est clair que le maître rural remarque l’importance de se servir de l’entourage en tant que milieu formatif. Il demande aussi une totale liberté dans l’enseignement afin de subvenir aux nécessités des individus en apprenant à chacun ce qui est de leur intérêt. Ce modèle éducatif, étati aussi conçu sur les bases de la démocratie puisque pour la SEP il permettait de consolider l’idée de « l’âme nationale ». La pédagogie pragmatique, la escuela de la acción, fa été largement diffusée notamment dans les écoles rurales. On peut s’en apercevoir dans la lettre in verbatim du maître rural :

« Pédagogiquement, en faisant de l’enfant « enfant » en (lui) offrant à l’enfant ce dont il a besoin en tant que tel, (Dewey), c’est-à-dire en exploitant ses propres instincts qu’il manifeste par le jeu ou autres activités spontanées, pour éduquer ses sentiments, l’entraîner à utiliser ses mains et lui fournir les connaissances dont il aura besoin pour réaliser ses projets. Qu’il fasse avec plaisir ce qui lui permettra de servir au mieux ses intérêts mais qu’il le fasse mieux et plus facilement sous la conduite du maître ou du livre dans lequel il fera ses recherches. Si, partant d’une tierce personne, en passant par un moyen donné, son cerveau possède des fonctions motrices (Pyle), qu’on fasse en sorte que celles-ci parviennent à ses mains ou qu’on lui permette de saisir la matière qu’il transformera ; il se gardera ainsi de faire part de ses idées ou de ses interprétations. En effet, si la patrie a besoin de davantage de produits manuels et agricoles afin de gagner une réelle indépendance pour subvenir à ses besoin naturels et sociaux, que l’école soit la préparatrice de ce bataillon de travailleurs qui deviendront à travers l’enfant, les garants de la terre comme source de richesse et du travail comme moyen de l’exploiter. » (Archive

        

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Charles Sanders Peirce nait à Cambridge, Etats-Unis d’Amérique, le 10 septembre 1839 et meurt le 19 avril 1914. Philosophe, logique et scientifique étasunien, considéré comme le fondateur du pragmatisme et père de la sémiotique moderne. . Voir. Joas, 1991. : 118n.

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18 : AGN-SEP, 150-161/1292, 104/105-115/116, D :574/19606/ Juin, 1926)170.

Dewey fait remarquer le caractère adaptatif des êtres humains ce qui avait fortement influencé les maîtres et les pédagogues mexicains, dont Sáenz. Dans un article intitulé Le

concept de l’arc réflexe en Psychologie, Dewey distingue la notion de conduite chez l’enfant

en critiquant celle proposée par la psychologie. Selon lui, la conduite est un principe de relations causales du caractère formel entre les stimulants de l’environnement et les réactions de l’organisme ; Dewey nie le concept « d’arc réflexe » qui serait composé de trois phases : stimulation externe, traitement interne du stimulus et réaction externe, ce qui s’oppose par conséquent à la notion d’action (Joas, 1991 : 119-120).

En ce qui concerne l’esthétique (afin de le confronter au concept de Vasconcelos) Dewey démontre précisément la passivité du sujet à l’expérimentation et au perfectionnement de

l’expérience en relation au présent. Pour lui, le pragmatisme était un moyen de critiquer ces

aspects de la vie qui font de l’action une fin en soi et qui conçoivent les fins de manière trop étroite et trop pratique. Selon Dewey, c’est dans l’action que se révèle l’immédiateté qualitative du monde et de nous-mêmes, ce qui s’avère dans un certain sens plausible, étant donné que pour cette méthode philosophique, les notions du monde, de nos mondes, découlent de plusieurs dimensions de la réalité sociale.

C’est ainsi que pour Dewey, l’esprit est un produit qui surgit de l’action, elle-même émergeant face à l’adaptation de l’individu. Il affirmait que les acteurs ne stockaient pas dans leur conscience les solutions aux problèmes de l’action, mais qu’ils les appliquaient à de nouvelles actions, lesquelles, comme des routines, suivent leur cours loin de la conscience des acteurs. Seul un nouveau problème que poserait l’action rendrait inefficaces les routines et les habitudes, et requerrait donc un nouvel apprentissage (Ibid, Joas : 120). La notion de Dewey se centre sur l’idée de nous « antéposer rationnellement face au monde », et de nous voir ainsi comme un processus. Finalement, la raison a une fonction constructive dans l’expérience.       

 

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Version originale : « Pedagógicamente, haciendo del niño “niño” y dándole lo que necesita como tal (Dewey), es decir aprovechando sus propios instintos manifestados en el juego y en sus demás actividades espontáneas, para educarle los sentidos y adiestrarle las manos y darle los conocimientos que intervengan en la realización de sus proyectos. Que haga con placer lo que convenga a sus intereses, pero que lo haga mejor y más fácilmente con las indicaciones del maestro o del libro en que investigue; si de un tercio a un medio su cerebro tiene funciones motoras (Pyle), que se le haga llegar a sus manos o que se le ponga donde puede coger la materia que transforme y no muestre así sus ideas o sus concepciones; que si ha menester la patria de un aumento en productos manuales y agrícolas para constituir su independencia real por el abastecimiento a sus necesidades naturales y sociales, la escuela sea la preparadora de esa falange de trabajadores, inculcando en el niño amos a la tierra como fuente de riqueza y al trabajo como medio de explotarla ». Traduction: Laurence Boularan, enseignante en espagnol, second cycle.

Cette vérité instrumentale réside dans sa faculté de changer la perception du monde à condition de redéfinir ses problèmes. Ce type d’analyse rend dynamique le processus d’adaptation puisqu’il n’est plus sujet aux supposés du passé : il implique une philosophie instrumentaliste reposant sur une notion d’expérience opposée à la transcendance étant donné que pour lui, sans l’expérience dans la nature, la philosophie se déplace dans le vide. Autrement dit il ne se centre pas sur l’individu mais sur la collectivité.

Figure 11

Dewey au Mexique dans une école rurale à Tlaxcala

Source :…http://ijp.tamu.edu/Members/goyo/international- conference/?searchterm=None

C’est en effet la notion d’espace qui acquiert une place centrale pour le développement de sa pédagogie. Comme si une relation cordiale s’établissait basée sur le stimulus de la perception. Une sorte de conduite s’établie, donnée par l’information « en scène », modifiant la relation à l’autre à travers la connaissance par l’interaction. Cependant, si nous considérons la théorie pragmatique de Dewey, l’espace n’est rien de plus qu’un récepteur de la réalité sociale externe et un inhibiteur de la conjonction entre les deux espaces/temps sociaux qui existaient au Mexique. Car, en considérant les formes gérées par l’Etat pour modifier l’espace des communautés rurales, suite aux expériences collectives dont l’inégalité prévalait, les appareils idéologiques s’installent indépendamment des formes pratiques d’égalité. Nous reprenons la lettre du maître d’école Sánchez, où nous nous apercevons certes de la nécessité première de cette philosophie de l’action, le maître signale :

« Avec un maître joyeux et optimiste qui sache s’attirer la sympathie de la communauté, pourvu d’un bon local qui puisse contenir :

a) Une salle pour les cours et les réunions publiques b) Une pièce pour le musée

c) Un espace pour les ateliers et la fabrication

d) Un verger pour y planter des arbres fruitiers et y cultiver des légumes e) Un petit jardin avec des plantes ornementales en face du bâtiment f) Un champ pour y cultiver des céréales et des légumes

g) Une basse-cour pour l’élevage d’animaux et h) Un terrain pour les jeux et les sports. »

(Archive 19 : AGN-SEP, 150-161/1292, 98/105, Dc 575/19606/ Juin, 1926)171

Cependan la rélité, du fait des inéaglités, était une autre :

« Au chef de département des Ecoles Rurales Mexico

Monsieur,

Nous nous adressons à vous et vous supplions de nous pardonner notre audace, mais nous voulons que vous nous envoyiez du matériel pour travailler manuel comme pour labourer, de la laine, des élastiques, du papier, des cartons, des feuilles cartonnées, etc. Nous vivons dans un hameau où tout nous manque, et bien , nos richesses sont naturelles nous vivons à dix kilomètres de la mer : nous avons une nombreuse collection de petits coquillages, escargots, petites plantes aquatiques, nous avons aussi de la damiana, de l’origan, du jojoba, des confitures, qui, ici n’ont pas de prix et bien que nous essayons de vendre ces produits ils ne les achètent pas et les fournitures scolaire sont très chères et nous manquons de tous pour faire travailler honnêtement les professeures nous donnent quelque chose pour notre travail mais comme l’an passé il n’a pas plu, il n’y a plus de bétail, il y a moins d’eau et les sources ne donnent pas beaucoup comme dans les autres hameaux on récolte un petit peu. Du travail, comme il y en a pas beaucoup pour nos parents, on manque des fois de vêtements et même quoi manger dans quelques foyers. Si vous voulez, on peut vous montrer notre collection en échange d ematériel.