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Une organisation parfois difficile à vivre pour l’équipe de terrain

PARTIE 2 : Fonctionnement de Terrain d'Entente et émancipation des habitants

III. Une organisation parfois difficile à vivre pour l’équipe de terrain

Ce mode de fonctionnement différent des institutions socio-culturelles et s'adaptant presque au jour le jour aux demandes des habitants du quartier de Tarentaize exige un investissement professionnel, voire personnel important des équipes de direction et de terrain.

Cependant, cette dernière, présente quasi quotidiennement avec les femmes et les enfants du quartier, est essentiellement composée de personnes de moins de vingt-cinq ans, en service civique ou en stage, en cours de formation et/ou n'ayant pas ou peu d'expérience dans l'animation ou le travail social. Elle peine alors parfois à assurer les tâches qui lui sont attribuées, en partie du fait du manque de moyens de l'association et d'un manque de qualification, mais aussi à cause d'une gestion du personnel peu adéquate de la part de membres de l'équipe de direction.

Les analyses développées dans cette partie sont basées sur mon expérience de terrain – au début du stage, durant un mois, j'ai été présente et ai participé aux activités de l'association comme un employé en service civique ou une stagiaire de l'équipe de terrain – ainsi que sur des observations et des conversations informelles avec les membres de l'équipe de terrain ; ces conversations étant favorisées par ma présence sur le terrain, mon âge et mon statut de stagiaire, analogue au leur. L'observation participante a également été complétée par des entretiens semi-directifs et des discussions informelles avec des personnes ayant travaillé au sein de l'association.

La majorité sont des personnes que je connaissais avant le début de mon stage, de par mon réseau militant, ce qui m'a permis d'obtenir relativement facilement des entretiens d'anciens travailleurs de manière indépendante, c'est-à-dire, sans être orientée ou influencée par l'équipe de direction.

Les personnes interrogées, de genre masculin ou féminin, ont travaillé entre 2016 et août 2019, sous des statuts respectifs divers (contrat aidé, service civique, bénévole et stagiaire) et sont restées au sein de Terrain d'Entente entre 2 mois et 2 ans et demi. Toutes reconnaissent l'importance de l'association pour les habitants du quartier : elle est considérée comme une

« force » ou qualifiée d'« utile », d'« importante », de « complète » (cf. entretien n°5, 6).

Cependant, toutes attestent de conditions de travail difficiles voire abusives. Plusieurs d'entre elles (au moins sept à ma connaissance) sont parties en mauvais termes avec l'équipe de direction et plus particulièrement avec la fondatrice et co-responsable Dominique.

a) Faire face à des situations difficiles sans qualification et accompagnement suffisant

« Ma première arrivée sur le « terrain » s'est faite un samedi à l'espace Jean Ferrat. Je suis arrivée, Benoît qui fait le lien entre l'équipe de direction et l'équipe de terrain ne savait pas exactement qui j'étais ni pourquoi j'étais là. Il m'a dit tu te mets plutôt là, c'est les petits c'est plus facile et est ensuite parti. Je me suis donc retrouvée à jouer seule avec des enfants qui ne me connaissait pas. Les autres membres de l'équipe étaient occupés à faire leur vie. » (Extrait carnet de bord, 2 mars 2019)

Cette première expérience illustre relativement bien ce que les travailleurs de terrain appellent un « manque d'accompagnement ». Lors de mon arrivée à Terrain d'Entente sur le parc Jean Ferrat, j'étais sans expérience dans le domaine de l'animation et n'ai pas été formée ou accompagnée par une personne de la structure pour m'occuper correctement des enfants. J'ai eu ainsi le sentiment « d'être livrée à moi-même ». Or le « terrain » peut être le théâtre de situations difficiles, certains enfants sont parfois moqueurs, insultants voire menaçants envers des membres de l'équipe. Comment réagir comme encadrant face à des situations d'agressions verbales de la part d'enfant entre cinq à treize ans, tout en travaillant dans une association qui cherche à avoir une approche alternative de la pédagogie ? Quels sont les codes de comportements que l'on doit adopter ? Pour tenter de répondre à ces questions et d'aider les travailleurs, un psychiatre/psychologue rencontre l'équipe de terrain bénévolement une fois toutes les deux semaines. Bien que le travail et la présence du psychologue soient reconnus comme utiles par une partie de l'équipe, il n'y a pas de formation de ses nouveaux membres. C'est le « terrain » qui est considéré comme formateur par l'équipe de direction ou les plus anciens comme Karim, quitte à laisser le stagiaire ou le volontaire en « service civique » démuni face à certaines situations :

« [à propos des problèmes de l’association] Et le manque d'accompagnement, il n'y a pas de temps de forma, donc t'en prends plein la gueule. D'ailleurs Dominique elle le dit tout le temps : « le terrain c'est des grosses claques ». En temps de réu, on disait « oui ce gamin il se passe ça chez lui mais quand tu demandais qu'est ce que je fais, je dis ? », on te disait « bah il n'y a pas de vraie réponse, faut que t'arrives à trouver [...]». Sauf que quand t'as jamais été confronté à ça, t'as quand même besoin que quelqu'un te dise « théoriquement tu dis ça ». Entretien n°6, Mélanie, ancienne volontaire en service civique, le 20 avril 2019.

La présence sur l'espace Jean Ferrat par l'association Terrain d'Entente est ici décrite sous le

registre de la violence, soulignant la dureté de certaines situations, les difficultés à les contrôler et l'impact émotionnel qu'elles impliquent pour les travailleurs de terrain. La dureté du travail est directement reliée à une formation insuffisante de l'équipe qui permettrait d’atténuer la violence que peuvent produire les moments passés auprès des enfants. Le discours de Mélanie témoigne également de l'inexpérience, commune à la majorité des stagiaires ou des « service civique », dans le domaine du travail social et l'absence de réponse théorique et pratique donnée par des personnes pourtant plus expérimentées au sein de l'association comme le sont Karim, Benoît ou Dominique. Ainsi bien que prônant une pédagogie « sociale » et alternative auprès des habitants, la transmission en interne de savoirs reste limitée pour les « services civiques » et les stagiaires. Or, du fait de leur âge, de leur expérience et du caractère hors norme de l'association, ces derniers en auraient pourtant largement besoin. Cette absence de formation ou de réponse sur l'attitude à adopter, conduit des « services civiques » ou stagiaires à s'interroger régulièrement sur la finalité de leur travail. Lors de conversations informelles durant mon stage, certains se demandent si leur travail est réellement utile et se questionnent sur l'intérêt pédagogique de leur action. Le concept de « pédagogie sociale » ne constitue pas ainsi pour eux une base théorico-pratique sur laquelle s'appuyer afin d'accomplir et de donner du sens à son travail. Il ne reste alors aux stagiaires et

« services civiques » que leur « bon sens »53 pour faire face à la dureté potentielle du « terrain ».

Ce manque de formation peut s'expliquer en partie par le fait qu'aucune des personnes de l'équipe de direction ne possède un diplôme d'éducateur spécialisé, ainsi que par le turn-over important dû au manque de ressources financières de l'association : celle-ci n'a pas les moyens d'engager d'autres salariés et s'appuie sur les « services civiques » ou stagiaires – qui constituent systématiquement, depuis la fin des contrats aidés, plus de la moitié des effectifs, de l'équipe de terrain – pour faire fonctionner l'association. Or les stages et les services civiques ont une durée respective maximale limitée à six et dix mois, ce qui implique une présence à court terme et fragilise le bon fonctionnement d'une association fondée sur les relations (à moyen et long terme) avec les habitants. En outre, l'accompagnement sur le terrain et en terme de formation mis en place actuellement par l'équipe de direction n'est pas suffisant pour assurer le bien être des travailleurs. Une réflexion en interne pourrait être alors engagée sur les conditions d'accueil des

« services civiques » ou des stagiaires. Celle-ci pourrait être menée en s'appuyant sur l'expertise du CREFAD, association d'éducation populaire présente dans le quartier, qui propose des formations pour les dirigeants et membres de structures associatives afin qu'ils puissent faire face aux

53 Voir : Carnet de notes, propos tenus à plusieurs reprises par Karim lors des réunions d’équipe.

problèmes qu'ils rencontrent.

b) Confusion entre engament militant et travail : Pression sous-jacente continue.

En plus des « services civiques » et des stagiaires indispensables au fonctionnement, c'est-à-dire une main d’œuvre peu coûteuse (voire gratuite pour les stagiaires), l'association Terrain d'Entente fonctionne également grâce à l'important investissement personnel bénévole de la fondatrice et co-responsable Dominique, ainsi que de Claire, également co-responsable.

Cependant, cet investissement conduit à une confusion entre engagement militant, travail et relations amicales, qui se transforme parfois en une forme de pression psychologique sur les membres de l'équipe de terrain et ce quels que soient leurs statuts. Cette confusion est particulièrement présente dans l’attitude de la fondatrice. Cette dernière a déclaré ainsi a plusieurs reprises : « Quand on s'engage, on s'engage vraiment, les jeunes aujourd'hui ils savent plus s'engager sur le long terme », déplorant ainsi le manque d'investissement de certains stagiaires ou services civiques. Or, le terme « s'engager » appartient au champ lexical de la politique, du militantisme et du bénévolat et non du travail. Le travail est encadré par le droit, un contrat aux horaires délimités, et constitue un moyen de gagner sa vie. Il n'est pas systématiquement l'aboutissement des convictions des personnes contrairement à un engagement militant qui incarne dans la réalité les opinions politiques des individus. L'engagement appartient au champ du personnel, du privé, quand le travail relève du champ du professionnel. Pour ce qui est des

« services civiques », l'investissement dans l'association constitue théoriquement une forme d'engagement, de service rendu à la nation. En réalité, le choix du service civique s’apparente plus à un choix par défaut, permettant de trouver un emploi, qu'à un engagement politique ou militant (Talleu, 2019).

C'est au nom de cet « engagement » pour les familles de Tarentaize qu'il est demandé par la fondatrice de « toujours faire plus » à l'équipe de terrain, malgré les conditions matérielles et humaines limitées :

« En fait le problème de Terrain d'Entente, c'est là où on s'est le plus écharpé dans l'équipe.

C'est la confusion entre militantisme et travail. Pour le coup, il y avait du mal à faire cette distinction. Et parfois on nous en demandait beaucoup sur des trucs où on avait besoin de rappeler

« oh c'est notre boulot ». Pour les vacances, des trucs comme ça, faut qu'on prenne le temps et tout ça. C'était un des seuls problèmes internes avec l'équipe qu'on a eu sur toujours la demande, toujours en demander plus, toujours en demander plus. Au bout d'un moment, ça nous fatigue, on est morts. Je me rappelle des grandes semaines où on bossait le dimanche, on revenait le mardi voire le lundi, notamment pendant les vacances scolaires. » Entretien n°5 avec Yanis, ancien stagiaire et contrat aidé, le 14 avril 2019.

Cette exigence de « toujours plus » signifie que, implicitement, le travail qui est déjà fait n'est pas suffisant ou satisfaisant. Elle constitue de fait une forme de pression psychologique quotidienne qui, à terme, est génératrice de stress pour l'équipe de terrain. Plusieurs travailleurs témoignent ainsi d'un manque de reconnaissance de la part de la fondatrice et co-responsable de l'association quant à l’effort fourni.

« Une fois, on avait tenu les vacances tout seul parce qu'elle était pas là, qu'elle avait besoin de souffler. Quand elle est revenue, on lui a dit ce qu'on a fait, et elle elle a pointé que le négatif. L'impression que tout le travail que t'as fait, il n'y a pas de prise en compte. » Entretien n°5 avec Yanis, ancien stagiaire et contrat aidé, le 14 avril 2019.

« Elle [Dominique] donne pas tout le temps des gestes de reconnaissance, de mise en valeur. Ç,a on lui a reproché des milliards de fois. Tout le monde lui a reproché. [cites 3 prénoms], moi. Elle le sait, mais elle peut pas. Parce qu'elle veut que les gens fassent aussi bien qu'elle, parce que c'est trop important pour elle. » Entretien n°6 avec Mélanie, ancienne volontaire en « service civique », le 20 avril 2019.

Or comme le résume Jean-Pierre Brun et Ninon Dugas,

« plusieurs auteurs mettent en évidence le caractère essentiel de la reconnaissance au travail en tant que vecteur de l’identité (Dejours, 1993), source de motivation et de satisfaction (Bourcier et Palobart, 1997) et constituant du sens du travail (MOW, 1987; Morin, 1996, 2001). […] Elle se révèle également un pivot de la santé mentale au travail (Brun et al., 2003). » (2005).

La confusion entre engagement militant et engagement professionnel de la part de l'équipe de direction a donc débouché au sein de Terrain d'Entente sur une absence de reconnaissance suffisante du travail effectué par l'équipe de terrain, et ce dans des conditions matérielles et personnelles (très) précaires. Ce manque de reconnaissance lié à un niveau d’exigence très élevé de la part de la fondatrice de l'association implique donc une forte pression quotidienne sur les travailleurs, qui se sentent obligés de « toujours faire plus ».

La pression ressentie par des membres de l'équipe de terrain est également due au sentiment d'être indispensable au fonctionnement de l'association pour les services civiques ou stagiaires. Lors d'une conversation informelle avec une connaissance qui, trois ans plus tôt, avait effectué un stage de trois mois au sein de la structure, celle-ci me raconte que :

« Au bout de quelques mois les bénévoles, stagiaires ont trop de responsabilités, trop de projets à tenir, trop de pression. T'es un peu piégé parce que tu penses que t'arrives en renfort et, en fait, c'est à toi de porter de porter, gérer. Les objectifs de l'asso sont trop hauts pour le nombre de personnes. Et il y a une forme de culpabilisation si tu t'investis pas assez ». Juin 2019.

L’association n'ayant pas de moyens financiers suffisants pour répondre aux exigences fixées par l'équipe de direction, elle fait reposer des responsabilités « trop » élevées sur des stagiaires. Ceux-ci constituent alors des variables d'ajustement de la masse salariale, détournant alors l'usage premier du stage (Collectif Génération Précaire, 2006). J'ai moi même eu un rôle indispensable et des responsabilités importantes dans le cadre de l'observation participante. Ma force de travail a ainsi parfois été utilisée comme celle d'un salarié, d'une « service civique » ou d'un stagiaire54 alors que je n'étais pas stagiaire de Terrain d'Entente mais au sein de la structure (mon stage étant payé par un laboratoire de recherche). La responsabilité vis-à-vis des habitants de Tarentaize, et surtout des enfants, qui implique une dimension émotionnelle importante et la culpabilisation effectuée par l'équipe de direction, poussent le travailleur lui même à accepter des responsabilités et une charge de travail qui n'est pas en adéquation avec son statut. Ceci rend alors difficile la défense et le respect de ses conditions de travail et limite « l’alternativité » de Terrain d’Entente par rapport aux institutions.

c) Entre manque de moyen et « maltraitance » de l'équipe de terrain : « prise de tête », minimisation des émotions et burn out

Le respect des conditions de travail est également mis à mal par une gestion du personnel parfois abusive. Comme évoquée précédemment, le travail de terrain peut être vecteur de violences émotionnelles qui sont elles-mêmes accentuées par le manque de formation et

54 Cette énumération souligne la confusion qu'il peut exister au sein de la structure dans le rôle et les responsabilités attribuer aux différentes personnes selon leur statut.

d'accompagnement de l'équipe de direction. A cela s'ajoute une minimisation des émotions vécues par l'équipe de terrain par Benoît, salarié de la structure, et Dominique, la fondatrice.

Durant les réunions ou en discussions informelles, certains stagiaires ou « services civiques » expriment les difficultés qu'ils rencontrent face à telle ou telle situation. Peu de solutions leurs sont alors données et les émotions qu'ils ressentent tendent à être mises sur le compte de leur jeunesse et de leur (in)expérience. En attente de la signature d’un service civique, deux bénévoles témoignent à Benoît d’un « terrain » difficile pendant lequel les enfants se sont moqués d’eux, les ont insultés, ne les écoutaient pas… Situation qui les a fait se sentir inutiles, voire incompétents. Le coordinateur d'équipe les a écoutés avant de répondre : « C'est normal, j'aurais réagi pareil à votre âge, mais vous verrez dans dix ans vous trouverez cela très formateur ». Les souffrances engendrées par le cadre de travail ne sont donc pas prises en compte par l'équipe de direction mais minimisées. Les éventuelles revendications pour de meilleures conditions sont donc de fait, dès le début, délégitimées car les émotions des travailleurs sont perçues comme peu fondées objectivement. Ce manque de légitimation des émotions des autres est aussi le fait de la fondatrice :

« [Dominique coupe pas mal la parole et elle légitime pas les émotions des autres, parce qu'elle considère qu'elle en a tellement tout le temps à gérer que les autres ont pas le droit de craquer parce qu'elle craque pas. Sauf qu'elle craque. Mais si elle, elle craque les autres peuvent pas craquer. » Entretien n°6, Mélanie, ancienne volontaire en service civique, le 20 avril 2019.

Lors d'une réunion d'équipe, une (autre) volontaire en « service civique » fait état des difficultés qu'elle rencontre. Dominique lui coupe la parole et effectue une comparaison entre la situation que vivent les familles dans le quartier et la situation des travailleurs, en sous-entendant que les situations que vivent les familles sont plus graves que celles vécues par les travailleurs. La précarité des habitants de Tarentaize et membres de l'association est ici utilisée pour minimiser le ressenti des stagiaires ou « services civiques ». Étant donné les difficultés quotidiennes que vit « le public » de Terrain d'Entente, les travailleurs ne seraient donc pas légitimes à exprimer leurs difficultés ou souffrances.

La pression quotidienne allié à la minimisation des émotions par l'équipe de direction a conduit plusieurs « services civiques » à quitter l'association avant la fin de leur contrat ces trois dernières années, et a même entraîné un burn out de l'une d'entre eux l'année dernière.

« Bah en fait j'ai fait un sale burn out, j'ai commencé à ne plus dormir la nuit, je faisais des cauchemars tout le temps, je réglais mes problèmes dans mes rêves, j'étais malade, j'avais mal au ventre, ma famille ils pétaient des plombs, mes proches me disaient : « ils sont en train de te broyer et tu t'en rends pas compte » ; et je suis allée chez le médecin il m'a dit : « non mais là, il faut tout arrêter » ; et je lui ai demandé : « est ce que je peux aller donner un coup de main de temps en temps ? » ; et il m'a dit « non mais là, faut pas aller donner un coup de main ». Et moi l'asso, ils me demandaient : « mais vient donner un coup de main de temps en temps ». Stop. Ça a pris du temps avant que j'arrive à relâcher la pression du truc. Donc ça ça a été super dommage. » Entretien n°6 avec Mélanie, ancienne volontaire en « service civique », 20 avril 2019.

Ne pas aller travailler même pour des raisons médicales constitue un motif d'autoculpabilisation de la part des travailleurs. Le travail social mené par Terrain d'Entente implique une dimension émotionnelle forte car basée sur les relations avec les enfants et les mères du quartier. Ils intègrent ainsi le fait que l'association a absolument besoin d'eux, que leur action est importante auprès des habitants et que s'ils ne peuvent pas être présents, ils sont considérés

Ne pas aller travailler même pour des raisons médicales constitue un motif d'autoculpabilisation de la part des travailleurs. Le travail social mené par Terrain d'Entente implique une dimension émotionnelle forte car basée sur les relations avec les enfants et les mères du quartier. Ils intègrent ainsi le fait que l'association a absolument besoin d'eux, que leur action est importante auprès des habitants et que s'ils ne peuvent pas être présents, ils sont considérés