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Étude de cas de l'association Terrain d'Entente : Une démarche micro-locale émancipatrice ?

Face à la surmédiatisation négative et réductrice des quartiers populaires et de leurs habitants évoquée précédemment, nous nous attacherons, à travers l'étude de l'action de l'association Terrain d'Entente, présente dans le quartier « prioritaire » Tarentaize-Beaubrun à Saint-Étienne, à souligner que la réalité des quartiers populaires apparaît bien plus diverse et dynamique que les représentations médiatiques dominantes monochromes et surplombantes -ne le laissent penser. Comme le soulig-nent Marie-Hélè-ne Bacqué et Mohammed Mechmache dans la synthèse du rapport Pour une réforme radicale de la politique de la ville (2013 : 11) :

« Sans angélisme, il convient de sortir du discours réducteur sur le ghetto qui joue comme une imposition faite aux habitants des quartiers populaires, et de montrer à la société française

une vision plus complexe de la réalité. Reconnaître l’existence de quartiers populaires n’implique pas pour autant d’entériner la ségrégation spatiale mais bien de reconnaître le rôle et les spécificités de ces quartiers, y compris dans l’innovation. ».

a) Terrain d'Entente ou les habitants comme sources du changement social

L'association Terrain d'Entente intervient depuis avril 2011 dans le quartier, dit « politique de la ville », Tarentaize-Beaubrun dans une démarche de travail de rue et de pédagogie sociale13 déployée sur l’espace public. Elle propose différentes activités ou temps en plein air, ainsi que dans plusieurs locaux associatifs qui leurs sont prêtés, et offre un accueil « inconditionnel, libre et gratuit »14 à toute personne. L'association a ainsi comme objectif de travailler prioritairement avec les habitants du quartier, et plus particulièrement les familles, afin de créer ou renforcer le « lien social » au sein du quartier (Entretien n°3). La volonté de construire collectivement les projets avec les femmes et les enfants de Tarentaize-Beaubrun représente un des principes fondamentaux de l'organisation. Les projets sont mis en place en fonction des demandes et envies directement formulées à Terrain d'Entente par les habitants qui sont membres ou fréquentent l'association.

Cette forme d'organisation, qui se veut « horizontale » entre habitants du quartier et équipe encadrante, semble ainsi constituer une alternative aux modes d’action dominants auxquels recourent les politiques sociales territorialisées dans les quartiers populaires aujourd’hui en France, et qui sont basés sur un fonctionnement Top-down (Hill, Hupe, 2009 ; Ginsbourger, 2013):

définition a priori des publics - selon des critères administratifs – et des besoins, individualisation et bureaucratisation du traitement des situations sociales, responsabilisation des personnes à faibles ressources, démarches de « réhabilitation » ou « rénovation urbaine » des quartiers

« prioritaires », aides relatives aux structures sociales conventionnelles (centre sociaux etc.).

En outre, par sa démarche de mener des projets avec les habitants du quartier Tarentaize-Beaubrun, Terrain d'Entente s'oppose de fait aux discours politico-médiatiques décrivant les quartiers populaires comme des « déserts politiques », des zones de non-droit où la répression

13 Le terme « pédagogie sociale » se rapporte « au travail éducatif effectué auprès d’enfants, dans leur environnement naturel et direct (bas d’immeuble, rue, espaces publics...). » Ott, Laurent. « Pédagogie Freinet et pédagogie sociale », Journal du droit des jeunes, vol. 282, no. 2, 2009, pp. 26-27.

14 Voir : Terrain d'Entente « Terrain d'Entente ». [en ligne] Consulté le 20 Août 2019. Disponible sur http://terraindentente42.fr/

serait la seule solution face au manque d'intégration des populations « immigrées » avec qui il serait difficile voire impossible de construire des projets de A à Z étant donné leur nature violente et anomique. L'association diverge également de la théorie des effets de quartier – et donc de la Politique de la Ville actuelle - en considérant qu'un changement peut-être effectué en travaillant à l'échelle d'un quartier populaire avec les habitants déjà présents. Ces derniers ne sont pas perçus comme responsables des problèmes sociaux qu'ils vivent mais considérés comme des personnes ressources pouvant améliorer les conditions de vie de l'ensemble de la communauté et participer eux-mêmes à leur émancipation. A travers l'approche de la pédagogie sociale, Terrain d'Entente s'inscrit ainsi, sans le revendiquer, dans une démarche de community organizing et d'empowerment des populations, loin des projets de mixité sociale par le haut ou des discours stigmatisant les habitants des quartiers populaires.

De par sa création et ses modalités d'action, Terrain d'Entente souligne l'insuffisance des politiques publiques mises en place dans les quartiers « prioritaires». Ainsi, alors que les actions territorialisées menées dans le cadre de la Politique de la ville au niveau des quartiers ont démontré globalement leur échec pour répondre aux besoins des habitants et lutter contre les dominations auxquelles ils font face, nous pouvons nous demander si le travail social mené à l'échelle d'un quartier peut être émancipateur pour ses habitants ? Si oui, sous quelles modalités ? Comment Terrain d'Entente participe à la redéfinition de catégories sociales dominantes et stigmatisantes ? L'action collective rend-elle l'émancipation possible ? Le fonctionnement de l'association ne limite-t-il pas parfois ce potentiel émancipateur ? Le

« quartier » peut-il être un espace de lutte et d'émancipation ? La lutte contre des dominations structurelles à l'échelle d'un quartier n'est-elle pas vaine ?

Dans la lignée de Kant, Leroux et Marx, l'émancipation est ici entendue comme la redéfinition des catégories sociales dominantes assignant les individus à certains rôles, places, fonctions, et statuts sociaux dans la société (Tarragoni, 2015). Le terme est ainsi compris sous le paradigme de « l'activité contestataire » (Mathieu, 2007) qui mobilise « des dimensions structurelles et des dimensions individuelles (pratiques, symboliques et cognitives) » (Tarragoni, 2015 : 2). La distinction nette entre émancipation collective et individuelle nous semble donc peu opérante pour observer les phénomènes sociaux de résistance. Ensuite, contrairement à la tradition marxiste, l'émancipation comme les rapports de dominations ne se situent pas uniquement dans le monde du travail mais se nichent également dans la vie quotidienne. Comme le formule la pensée féministe : « Le privé est politique ». Nous nous attacherons donc à chercher

des formes d'émancipation même dans les moments les plus « courants » ou banals de la vie comme par exemple la préparation d'un repas. L'émancipation s'accompagne également d'une

« effervescence créatrice » (Durkheim, 1912) via l'action collective. Celle-ci peut ainsi engendrer de nouvelles normes, valeurs, idéaux, manières de vivre ensemble s'affranchissant des catégories pré-existantes.

Bien qu'étant une activité naturelle chez l'humain, appliquée au monde social la catégorisation revêt une dimension normative : les catégories définissent les identités des individus et les droits et devoirs attachés aux membres de ces catégories. Elles sont donc sujettes à des luttes quant à leur définition et leurs limites. Ces luttes autour de la définition des différentes catégories sociales sont d'autant plus importantes qu'elles font partie des connaissances de sens commun, c'est-à-dire « l'ensemble de ressources culturelles publiquement disponibles et immédiatement utilisables par tous » (Jocelyne Streiff-Fénart, 1998). Dans le cas des classes populaires et des minorités de genre et de race, les catégories sont imposées par les classes dominantes qui de part leur statut social privilégié ont un pouvoir de façonnement des catégories.

De fait, les classes populaires, les femmes et/ou les personnes racisées sont ainsi « enfermées » dans des perceptions négatives, criminalisantes ou misérabilistes qu'elles n'ont pas choisi (Wacquant, 2007). Agir pour redéfinir ces catégories s'inscrit donc dans un processus de prise de pouvoir. C'est pourquoi le concept d'empowerment15 sera dans cette enquête intimement relié à la notion d'émancipation. Dans le cas de l'étude menée, ce choix de définition de l'émancipation se justifie par les catégorisations qui sont faites par l’État, les collectivités territoriales, les médias16 à propos des habitants des quartiers populaires.

b) Méthodologie : Observation-participante et recherche-action

Nous tenterons de répondre à la problématique et aux questionnements qui en découlent à travers une étude menée sur 5 mois visant à analyser l'expérience associative de Terrain d'Entente et d'en interroger les effets sur les habitants et le quartier. Qu’a produit cette expérience

15 « L'empowerment articule deux dimensions, celle du pouvoir, qui constitue la racine du mot, et celle du processus d'apprentissage pour y accéder. Il peut désigner autant un état (être empowered) qu'un processus, cet état et ce processus étant à la fois individuels, collectifs et sociaux ou politiques. Cela implique une démarche d'autoréalisation et d'émancipation des individus, de reconnaissance des groupes ou des communautés et de transformation sociale. » (Bacqué et Biewener, 2013) Loin de l'appropriation individualiste néolibérale du terme, nous mettons l'accent sur la dimension collective de l'empowerment.

16 Voir pages 1-2.

alternative d’action sociale en quartier populaire ? Le projet initial tel que formulé par les fondatrices de Terrain d’entente a-t-il été infléchi ? En quoi ? Comment se sont construits les publics de l’action ? Qu’a apporté le travail de l’association en termes de bien-être et d’émancipation des habitants ? Quelles sont les plus-values apportées et les obstacles rencontrés ? Comment analyser en creux, à partir de cette expérience, les réussites et/ou limites du travail social et des politiques territorialisées de lutte contre l’exclusion et la pauvreté telles qu’elles sont conduites dans leurs modalités dominantes aujourd’hui ? Pour y répondre nous étudierons la territorialisation du travail social à l’échelle micro-locale, puis ce que le fonctionnement de Terrain d’Entente constitue d’émancipateur. Ceci nous amènera ensuite à analyser la tension entre domination et émancipation socio-spatiale vécue par les habitantes au sein quartier, pour finalement interroger ce que sortir du quartier, dans le cadre de vacances, représente pour ces dernières.

L'étude menée ici correspond à une demande explicite de Terrain d'Entente formulée au Master Altervilles. Le sujet de recherche a été discuté avec l'une des fondatrices et co-directrices de l'association, une des responsables du Master Altervilles, et moi-même. Il s'est très vite avéré au cours de nos échanges qu'une immersion dans les activités hebdomadaires de l'association était nécessaire pour mener à bien la recherche. Ce travail s'inscrit donc dans une posture d'observation participante assumée, complétée par des entretiens approfondis avec l'équipe encadrante et les femmes membres de l'association, en plus d'un travail de recherche et de lecture mené en parallèle. Ma posture d'observation et de participation active à différents temps a été expliquée à l'équipe encadrante ainsi qu'aux membres de l'association. c'est-à-dire que ma présence en tant qu'étudiante effectuant un mémoire de recherche au sein de l'association Terrain d'Entente se veut connue de tous malgré les ambiguïtés et incompréhensions que cela peut engendrer, et plus particulièrement vis à vis des enfants.

Lors d'une de mes premières prises de contact avec l'association, je suis restée durant une heure avec les stagiaires et encadrants bénévoles et professionnels durant l'aide aux devoirs des enfants. Un membre plus âgé de la famille, généralement la mère, dépose les enfants et salue chaleureusement les encadrants. Les adultes se font la bise, discutent, échangent les nouvelles…

Les encadrants connaissent les prénoms ou nom de chaque adulte comme enfant, ou en tout cas essayent. Tout le monde semble se connaître. L'association base son action auprès des familles du quartier sur des relations interpersonnelles fortes et développe des liens de confiance avec les habitants. Afin de mener à bien mon étude dans un contexte d'interconnaissance dense, être

honnête vis à vis de ma position dans l'association semble donc constituer une des conditions nécessaires de mon intégration. L'un des objectifs de l'enquête étant de créer des relations de confiance avec les familles du quartier pour pouvoir mener des entretiens pertinents et approfondis, notamment sur les vacances et les questions d'enfermement dans le quartier, « mentir » quotidiennement me mettrait alors dans une position inconfortable qui pourrait être contre-productive pour l'enquête.

Cependant, s'impliquer dans l'association et créer des liens de confiance avec ses membres et les habitants du quartier ne signifie pas adhérer à toutes les positions ou discours de Terrain d'Entente. A ce titre, je m'attacherai à adopter une posture réflexive et critique. Afin de garder une relative indépendance de réflexion vis à vis du terrain et l'association, il est important de garder en tête tout au long de l'enquête les questions suivantes : Quel(s) est l'intérêt pour Terrain d'Entente d'être le sujet d'étude d'une enquête universitaire ? Quelles attentes celle-ci suscite ?

Il est évident que le travail mené ici peut être utilisé comme « un outil possible de promotion de l'association » (Beaud et Weber, 2008). L'une des co-directrices, lors des rencontres pour préparer l'enquête, déclare ainsi que l'étude doit « montrer à quel point les vacances sont importantes pour les enfants et les familles ». De son point de vue l'étude servirait donc à souligner la nécessité de l'action de Terrain d'Entente auprès des habitants du quartier Tarentaize-Beaubrun et pourrait potentiellement constituer un appui scientifique pour faire connaître à une plus grande échelle l'association. Il est également nécessaire de souligner que Terrain d'Entente est une structure « fragile » [Annexe II n°5]17 qui manque de financement et de reconnaissance de la part des institutions officielles, notamment la municipalité, qui en 2018 n'a accordé aucune subvention à l'association. Or, l'enquête constitue une collaboration avec des institutions prestigieuses en termes symboliques : l'université Jean Monnet et l'Institut d’Études Politiques de Lyon. L'étude donne ainsi l'opportunité à Terrain d'Entente de renforcer sa légitimité, notamment auprès d'acteurs institutionnels.

La sociologie se caractérisant par une recherche de l'articulation entre société et individu, nous partons de l'hypothèse que la société détermine les individus mais que ces derniers possèdent également une marge de manœuvre vis à vis de celle-ci : tout individu détient une capacité de réflexion et d'action pour se soustraire à la place qui lui a été assignée. Afin de

17 Annexe II n°5. Rapport d'activité, Rapport moral de l'Assemblée Générale de Terrain d'Entente du samedi 5 Mai 2018. Terrain d'Entente.

répondre à notre problématique, nous nous attacherons dans un double effort à mettre en avant -et donc à dénaturaliser - les catégories sociales structurant la société ainsi qu'à observer leur remise en cause et déconstruction progressive par des pratiques individuelles et collectives au sein de l'association Terrain d'Entente. L'enquête désire ainsi, à travers une étude empirique, contribuer à une « sociologie de l'émancipation » qui, bien que suscitant un récent engouement, a été historiquement reléguée en France en faveur d'une sociologie des dominations et d'une approche centrée sur l'étude de la détermination sociale des individus. Nous souhaitons également que cette sociologie de l'émancipation revête un aspect pratique et appropriable pour les non-sociologues ou universitaires afin de constituer un outil analytique de lutte contre les dominations. Ce travail s'inscrit donc dans une démarche militante et de recherche-action assumée et vise à « améliorer » le fonctionnement de Terrain d'Entente, voire à contribuer au renforcement d'un mouvement politique des quartiers populaires en France.

c) Un choix de terrain d'enquête lié à des affinités politiques

Étudiante à l'IEP de Lyon et présente dans divers mouvements sociaux d'extrême gauche depuis le lycée, à Saint-Étienne ou à Lyon, j'ai pris part au réseau militant local se partageant entre les milieux féministes, anarchistes, communistes et syndicaux. Avant que les directrices du Master Altervilles soient contactées par la fondatrice de Terrain d'Entente, je connaissais ainsi déjà l'association de nom a minima. Des connaissances ou ami.es avaient travaillé dans la structure ou entretenaient des relations avec elle. Le terrain d'enquête m'était donc familier ; la démarche et les discours portés par la direction de l'association étaient relativement proches de mes valeurs et opinions politiques. De plus ayant travaillé sur les questions raciales en 2018 et leur invisibilisation dans la mise en place d'un projet de renouvellement urbain dans le quartier Roch à Saint-Étienne, j'avais envie de poursuivre mes recherches en allant voir de l'autre côté de la barrière : Être avec les personnes qui sont touchées par de multiples systèmes de dominations et observer les formes de résistance que celles-ci mettent en place individuellement et collectivement, et pas seulement analyser le discours et les perceptions de personnes blanches, de classe moyenne (supérieure) travaillant dans les institutions étatiques ou des collectivités territoriales. Mon choix de terrain d'enquête pourrait se résumer à la recherche d'une solution, d'un mouvement politique se basant sur et avec les personnes situées au plus bas de la hiérarchie sociale actuelle : les

personnes racisées de classe populaire issue de l'immigration post-coloniale vivant dans les quartiers « prioritaires ». Face aux structures dominantes peux-t-on encore espérer voir émerger un mouvement politique réellement émancipateur pour tous ?

La familiarité avec le terrain et le souhait personnel de sortir des impasses politiques actuelles pourrait alors porter atteinte à la « neutralité » de l'étude. Or comme le souligne Becker dans Outsiders : études de sociologie de la déviance, (1985), la partialité du sociologue est généralement mise en cause quand celui-ci est soupçonné de prendre le parti des « dominés » et jette un œil critique sur les discours hégémoniques. Comme exposé dans le paragraphe précédent, le choix d'un terrain d'étude est lié à l'expérience propre du chercheur, de sa situation sociale et de ses affinités politiques. La dimension partisane dans une étude contribuerait-elle à diminuer la portée scientifique de l'enquête ? Pas forcément. Choisir un terrain « proche » de soi, peut revêtir ainsi certains avantages pratiques. La familiarité avec celui-ci m'a permis d'obtenir facilement des entretiens avec des personnes ayant travaillé par le passé à ou avec Terrain d'Entente, ainsi que de comprendre, maîtriser le vocabulaire et l'univers symbolique utilisés notamment par la direction de l'association, rendant peut-être plus facile la mise à distance nécessaire à l'analyse. Afin de ne pas répéter « bêtement » ce qui est dit, nous replacerons les discours portés par les acteurs dans leur historicité ainsi que dans les parcours biographiques de ces derniers. Nous partons du principe que tout point de vue est situé selon la position sociale occupée dans la société et non issu d'un cheminement uniquement personnel.

Cependant la familiarité avec le terrain d'étude est également à nuancer. Blanche et issue de la large catégorie de la « classe moyenne », je n'ai jamais vécue en quartier touché par la

« Politique de la ville » ni côtoyée longuement et largement des personnes racisées résidant dans les quartiers populaires. N'ayant pas les codes de comportement et les connaissances culturelles adaptées mes réactions avec les enfants et femmes membres de l'association, ont parfois pu être plus en décalage qu'avec l'équipe de direction. De plus, de part la démarche d'observation participante et étant fille unique avec une famille réduite, n'ayant jamais travaillé dans le domaine de l'animation, j'ai été confrontée pour la première fois à devoir m'occuper d'enfants entre 4 et 14 ans. Ce fut parfois une expérience déstabilisante voire stressante à titre personnelle.

PARTIE 1 : Terrain d'Entente, travail social en quartier populaire : une forte