• Aucun résultat trouvé

Les vacances, entre émancipation et réassignation : quelle autonomisation des habitantes ?

PARTIE 3 : Entre domination et émancipation socio-spatiale : Le Café des femmes

III. Les vacances, entre émancipation et réassignation : quelle autonomisation des habitantes ?

L'action micro-locale de Terrain d'Entente participe donc à une diminution des inégalités par rapport à l'accès aux vacances en favorisant le départ de plusieurs familles habitant à Tarentaize. Quel impact ces vacances collectives ont-elles ensuite sur les personnes participant au séjour ainsi que sur la vie dans le quartier ? La rupture face à la vie ordinaire que suppose les vacances, permet-elle de s'extraire des catégories du quotidien ?

a) La campagne française, une destination méconnue et moins chère

Comme évoqué précédemment le non-départ en vacances est dû à des raisons économiques conjoncturelles ou permanentes (chômage, etc.), mais aussi à des dimensions sociales avec l'acquisition ou non d'habitudes au départ selon sa position sociale. Ainsi, 56 % des personnes qui ne partent pas, n'ont jamais voyagé dans le cadre des vacances durant leur vie. Ceci est notamment du au fait que leur capacité de projection hors de l'espace de vie habituel est inhibée (Périer, 2000). C'est ce qu'illustre cet extrait d'entretien avec Nahida, vivant en France et dans le quartier depuis ses trois ans :

« - N : Non, je ne suis pas partie en vacances l'année dernière et cette année non plus donc ça fait deux ans. Deux années de suite qu'on est pas parti.

- S : Pour des raisons de tunes ou euh ?

- N : Même pas, c'est pas pour ça. Moi partir dans le sud ça m'intéresse pas trop. Parce que trop de gens, on peut pas se reposer.

[…]- S : Donc en fait vous avez jamais trop fait de tourisme on va dire en France ?

- N : Non. Franchement du tout. Du tout… » Entretien n°13, avec Nahida, habitante de Tarentaize et membre de Terrain d'Entente, le 24 Juillet 2019.

Le non-départ en vacances de Nahida et de sa famille n'est pas dû à un problème financier, mais plutôt à la difficulté pour trouver une destination qui conviendrait à leurs exigences. En effet durant de nombreuses années Nahida voyageait systématiquement une année sur deux en Algérie durant la période estivale. Plus jeune, elle est parfois allée dans le sud de la France, mais ceci ne l'intéresse plus. Du fait de son expérience de vie, elle n'est donc pas partie en vacances dans des

lieux variés et se trouve aujourd'hui dans l'incapacité de se projeter dans un modèle autre que celui dominant et médiatisé qui associe les vacances à la mer, à la plage et au soleil. Partir à Retournac, dans une ferme, représente alors une opportunité pour élargir les représentations individuelles liées aux vacances. Ainsi, la campagne devient un territoire possible de repos pour des femmes de classes populaires, qui initialement n'étaient jamais allées ou n'avaient jamais passé de vacances dans un cadre champêtre en France :

« Et pour moi c'était aussi la première fois que je marchais au milieu des maïs, j'étais comme une enfant, vraiment. » Entretien n°10, avec Albana, habitante de Tarentaize-Beaubrun et membre de Terrain d'Entente, le 17 Juillet 2019.

« Mais j'ai fait une journée à Retournac, j'ai découvert, comment dire, la campagne

française. » Entretien n°12, avec Fatima, ancienne habitante de Tarentaize et membre de Terrain d'Entente, le 23 Juillet 2019.

« Après c'est un endroit super génial, alors que moi je suis pas du tout campagne à la base.

Mais avec Retournac je suis devenue campagne. » Entretien n°9, avec Fadila, habitante du quartier Tarentaize et membre de Terrain d'Entente, le 16 Juillet 2019.

Les expériences positives vécues par les femmes du quartier lors des séjours-vacances à Retournac, font de la campagne une destination appréciée. Nahida a ainsi déclaré lors du séjour qu'elle aimerait bien habiter dans les environs de Retournac, démontrant que partir en vacances dans des lieux inconnus et non médiatisés peut ouvrir des horizons jusque là impensés. Retournac et la ferme des Fromentaux remplissent également certaines conditions de l'idéal mythique des vacances estivales : le dépaysement, la découverte et la baignade. Le cadre champêtre change drastiquement de celui urbain de Tarentaize et permet de nouvelles expériences comme le fait de marcher dans les maïs. La proximité de la Loire offre la possibilité de se baigner en pleine nature.

Organiser des vacances comme l'a fait Terrain d'Entente permet de montrer à des personnes de classes populaires ne connaissant pas la campagne française, qu'il est possible d'y partir en vacances pour un coût moins prohibitif que dans des zones plus touristiques et médiatisées (Hoibian et al.). Les séjours soulignent également qu'il est possible « d'être en vacances », sans avoir à partir très loin de son lieu d'habitation et donc à dépenser énormément en transport.

D'après toutes ces données et l'accessibilité financière de la campagne, nous pouvons donc émettre l'hypothèse que les expériences vécues à Retournac, favoriseront sur du moyen et long terme le départ de manière autonome de certaines familles à la campagne. Cependant, étant

donné le cadre limité dans le temps du stage, il nous est impossible de fournir une évaluation rigoureuse sur les conséquences de la découverte de la campagne en terme d'autonomisation75 des habitantes pour partir en vacances. Pour approfondir cette étude, il faudrait évaluer les pratiques vacancières des personnes sur plusieurs années. Néanmoins, il nous a été possible d'étudier l'impact des séjours de Terrain d'Entente sur la vie dans le quartier de Tarentaize.

b) Les vacances : Un renforcement du capital social ?

Une des caractéristiques des séjours organisés par Terrain d'Entente est le fait qu'ils réunissent plusieurs familles du quartier de Tarentaize. Ce sont des départs collectifs entre des personnes qui se sont connues au Café des femmes, par des relations familiales ou de voisinages.

Partir en collectif implique donc devoir vivre ensemble durant cinq jours, avec les éventuelles tensions interpersonnelles que cela inclu. Mais un séjour collectif peut également être l'occasion de resserrer des liens entre les habitantes :

« - S : Donc après dans le quartier, dans la vie quotidienne il y a vraiment un changement qui est fait [avec les séjours] ?

- F : Ouais… ouais moi je sais qu'Albana, je la connais que de chez Terrain d'Entente mais elle m'appellerait pour quoi que ce soit je sais que je lui dirais pas non. C'est quelqu'un que j'ai découvert à Retournac, je l'ai toujours apprécié mais je la connaissais pas du tout. » Entretien n°9, avec Fadila, habitante du quartier Tarentaize et membre de Terrain d'Entente, le 16 Juillet 2019.

Le séjour à Retournac a été ainsi l'occasion pour Fadila d'approfondir la relation qu'elle avait entamé avec Albana au Café des femmes. Les vacances constituent alors un moment propice à la rencontre et à l'échange dans le sens où les personnes sont ensembles du matin au soir et pas uniquement un après-midi par semaine autour d'une table. Le fait d'être dans un endroit différent peut également constituer un facteur favorable. En effet, le quotidien est marqué par un fort auto-contrôle des personnes, et les vacances offrent une rupture avec la vie ordinaire, ce qui se traduit par un relâchement vis à vis des normes de comportements (Cousin et Réau, 2009) :

« - S : Donc ça [le séjour à Retournac] permet d'être avec des personnes même si tu les vois

75 L'autonomisation représente ici une forme d'émancipation, dans le sens où l'habitant développe un savoir sur les vacances, par son expérience (empowerment), qui lui permet ensuite de se libérer de la catégorie stigmatisante de personnes ne partant pas en vacances.

à Terrain d'Entente, t'as pas forcément le temps d'approfondir.

- F : Non, non, alors que là tu te lèves le matin, t'as vraiment la tête du matin. Ils te voient pas comme ça. Quand on se voit c'est début d'après midi ou t'es pomponnée ou tu l'es pas mais t'as pas la gueule du matin. Là t'as les cheveux en l'air, t'es dans ton pija-short. Et puis on est des je-m’en-foutiste. C'est bien. J'aime bien ces ambiances.

- S : Ça casse du coup ce truc de peut-être juger sur les apparences ?

- F : Exactement. Franchement ouais. » Entretien n°9, avec Fadila, habitante du quartier Tarentaize et membre de Terrain d'Entente, le 16 Juillet 2019.

Les relations développées lors du séjour à Retournac continuent d'exister une fois les femmes revenues à Tarentaize et participent au renforcement des liens de solidarité au sein du quartier. Ceci souligne la relation entre les deux espaces : le quartier est l'espace-ressource permettant la mobilité des habitantes à Retournac ; et la ferme des Fromentaux, de part son cadre dépaysant pour les femmes membres de Terrain d'Entente, est propice au renforcement d'une solidarité entre les personnes qui prend lieu quotidiennement au sein du quartier.

A l'inverse, les départs individuels en vacances sont moins susceptibles d'entraîner la création ou le renforcement de relations sociales et peuvent entraîner des phénomènes de

« solitude vacancière » (Guillaudeux, 2014). Partir en vacances collectivement constitue donc un souhait de certaines habitantes, et non un choix par dépit étant donné leurs ressources très limitées :

« [Dominique cite une femme membre de Terrain d'Entente] Les Bons Vacaf je le mets à la poubelle car ça m'intéresse pas d'aller toute seule avec mes gosses dans un camping où je connais personne ». Entretien n°4, avec Dominique, fondatrice et co-responsable de Terrain d'Entente, le 25 Juin 2019.

En outre, les séjours créent non seulement de la sociabilité sur les lieux de vacances mais aussi au retour. Le départ en vacances représente un sujet « consensuel »76, il est possible d'en parler à son entourage proche comme lointain. De plus, étant la norme dominante, s'y conformer constitue une forme d'intégration sociale pour des femmes qui du fait de leur appartenance à des catégories sociales stigmatisées vivent dans la vie ordinaire des formes d'exclusion et de domination.

Parallèlement à cela, des relations se sont également nouées le temps du séjour entre les habitantes de Tarentaize et les propriétaires, et particulièrement avec une de leurs amies qui fréquente régulièrement la ferme. Sortir du quartier lors des vacances offre la possibilité pour les 76 Voir : Observatoire des inégalités, « Les riches sont deux fois plus nombreux à partir en vacances que les pauvres, et cela depuis 30 ans – Entretien avec Sandra Hoibian du Credoc », 27 Juillet 2018. [en ligne], consulté le 20 août 2019.

Disponible sur : https://www.inegalites.fr/

femmes du quartier et les propriétaires de la ferme d'élargir leur cercle de sociabilité à des catégories sociales qu'ils n'ont pas l'habitude de côtoyer. De plus, les propriétaires assurent un accueil qui se souhaite dénué de toutes discriminations : ceci offre un cadre sécurisant et protégé aux femmes, qui n'ont ainsi pas la crainte d'être traitées avec condescendance du fait de leur race, leur voile, ou de leur maîtrise du français. Cependant ce phénomène nous semble marginal en terme d'émancipation des femmes de Tarentaize, les échanges étant dans la plupart des cas brefs et ne permettant pas la construction de rapports se poursuivant en dehors de Terrain d'Entente.

Certes, le capital social de Dominique est partagé mais il ne nous pas semblé être pour autant

« approprié » (et appropriable?) par les femmes du quartier.

c) Partir sans la famille : se détacher des rôles « féminins ».

Le séjour « familles » organisé à Retournac n'était composé, pour les adultes, que de femmes. Aucun mari, père, frère ou cousin n'était présent. Les mères des participantes n'étaient pas non plus là. Il n'y avait donc que des femmes accompagnées de leurs enfants ou neveux et nièces. Ceci ne résulte pas d'une condition imposée par l'équipe encadrante mais d'un choix des habitantes de l'association. Celles-ci préfèrent partir avec d'autres femmes et leurs enfants plutôt qu'avec le reste de la famille :

« - S : Pourquoi partir avec d'autres familles, tu préférerais pas partir avec ton fils ou avec ton père ?

- A : Nan, mon père je suis avec lui toute l'année. C'est les vacances, les vacances c'est pour changer, c'est pour apprendre de plus en plus. Donc c'est bien d'être toute seule ! » Entretien n°10, avec Albana, habitante de Tarentaize-Beaubrun et membre de Terrain d'Entente, le 17 Juillet 2019.

« Ça permet aussi de changer… La famille, on est tout le temps avec la famille ! »

Entretien n°9, avec Fadila, habitante du quartier Tarentaize et membre de Terrain d'Entente, le 16 Juillet 2019.

La vision des vacances ici soutenue par les femmes du quartier est associée au fait de ne pas partir avec toute la famille, alors que pour de nombreux ménages les congés estivaux constituent un moment privilégié pour aller visiter ses proches ou lointains parents. Pour plusieurs femmes de Tarentaize, une part importante de leur famille habite au sein du quartier. La sociabilité quotidienne est donc marquée par un grand nombre d'interactions avec les membres de la famille

et la prégnance des rôles familiaux « féminins », qu'elles induisent. Partir du quartier permettrait alors de se détacher de ces derniers qui sont affiliés aux tâches domestiques et à la prise en charge des enfants. Les vacances organisées par Terrain d'Entente constitueraient un moyen de s'émanciper provisoirement des catégories de fille, de mère et de sœur, pour les habitantes de Tarentaize. Ceci témoigne de la dimension spatiale de l'émancipation : sortir de son cadre ordinaire de vie peut favoriser la remise en cause des catégories quotidiennes et des normes de comportements qui y sont associées.

De plus, les séjours organisés par l'association constituent également pour certaines une alternative au départ au bled. Les vacances passées en Algérie, au sein de la familles, sont majoritairement dominées pour les femmes « par une assignation aux espaces privés à partir de l'adolescence » (Bidet, 2018) :

« Aah les vacances c'est se poser, tout laisser aller, tout laisser derrière soi. C'est même pas d'avoir une maison et de faire le manger tous les jours, non, non. C'est vraiment d'être posée, de faire un petit geste comme ça : « Oui, qu'est-ce-que vous voulez madame ? ». […] Moi quand je pars en Algérie, je prépare le petit-déjeuner, le déjeuner, le repas du soir c'est tous les jours comme ça, il y a les invités qui viennent me voir, parce que ça fait longtemps qu'ils m'ont pas vu, ça veut dire que je suis toujours, mais toujours dans la cuisine ! C'est pas ça des vacances pour moi […]. » Entretien n°12, avec Fatima, ancienne habitante de Tarentaize et membre de Terrain d'Entente, le 23 Juillet 2019.

« Et moi les vacances pour moi c'est pour se reposer. On peut pas. Et puis partir en Algérie j'ai pas encore ma maison donc je peux pas trop partir chez la famille, j'ai plus envie, j'ai fait ça des années donc là ça m'intéresse plus. Donc j'attends ». Entretien n°13, avec Nahida, habitante de Tarentaize et membre de Terrain d'Entente, le 24 Juillet 2019.

Ces extraits d’entretiens soulignent les attentes formulées par rapport au départ : ne pas avoir à réaliser les tâches domestiques du quotidien et donc pouvoir se reposer. Les vacances incarnent donc des moments privilégiés par les habitantes pour mettre à distance les tâches assignées à leur rôle de femmes. Cependant, le séjour organisé par Terrain d'Entente à Retournac a pu parfois constituer une réassignation des femmes aux tâches domestiques dans son organisation.

L'équipe encadrante du séjour a été composée de Dominique (pour trois jours), de Kahina (salariée embauchée pour les vacances d'été) et moi. Notre rôle était de s'occuper des enfants afin de soulager les femmes, et celles-ci étaient chargées de faire le ménage dans le gîte ainsi que de préparer les repas pour 21 personnes. Or ces tâches ont été considérées comme trop lourdes et ne permettant pas de se reposer par le groupe des six habitantes. En effet, à plusieurs reprises alors

que nous rentrions d'une activité réalisée uniquement avec les enfants, je demandais aux femmes qui étaient restées au gîte si elles avaient pu se détendre. Plusieurs me répondaient alors que non, elles n'avaient pas eu le temps et avaient passé une grande partie de la matinée à faire le ménage et à cuisiner. Elles se sentaient « fatiguées ». Le séjour n'a alors pas constitué une réelle coupure avec le quotidien pour ce qui est des tâches domestiques, contrairement à ce qui était attendu par plusieurs femmes.

La cuisine et le ménage ont représenté un travail d'autant plus pesant pour certaines habitantes : d'après ces dernières, les tâches n'étaient pas équitablement réparties entre les femmes. Une semaine avant le départ, une réunion avait pourtant été organisée avec les participantes au séjour pour établir collectivement les menus, faire la liste des courses nécessaires et répartir les missions pour que, comme le souligne Dominique, cela soit « moins lourd et éviter les tensions »77. Cependant, sur place la réalité a été différente et trois femmes se sont particulièrement senties lésées dans la division du travail domestique. La mise en place d'un planning écrit collectivement en amont des vacances, accroché visiblement dans le gîte, et partageant équitablement les tâches aurait alors pu constituer une solution. De plus, l'équipe encadrante n'a pas pu aider à une juste répartition étant en effectif réduit (entre deux et trois personnes pour 13 enfants entre 3 et 13 ans).

Bien que s'étant plaintes de la charge de travail trop lourde et inéquitablement divisée à Kahina et à moi, les femmes ont préféré ne rien dire aux autres. Pour elles, toute réflexion aurait provoqué des tensions, voire des disputes, ce qui aurait eu des répercussions négatives sur la vie dans le quartier. Ainsi, la gestion des conflits a été rendue impossible par le fait que toutes les femmes vivent au même endroit. La proximité spatiale peut donc être un facteur de solidarité mais également un frein à l'expression de toutes les personnes face à des situations considérées comme problématiques. La réalisation du séjour a donc limité la dimension émancipatrice des vacances en réassignant les habitantes de Tarentaize à des tâches domestiques vécues comme trop lourdes à réaliser. De plus, la proximité socio-spatiale des femmes a produit des phénomènes d'auto-censure, alors que la libre expression, notamment dans le cas de conflits, incarne une forme de pouvoir. A la fin des vacances à Retournac, près de la moitié du groupe de femmes a affirmé ne plus vouloir faire de séjours avec l'association.

77 Cf. : Carnet de notes.

d) Entre participation des habitantes et prise en charge par l'association : quelle autonomisation ?

L'un des objectifs de l'équipe de direction à travers l'organisation de vacances est de s'opposer à la prestation de service en incitant les habitants à participer à leur élaboration. A ce titre une « commission vacances » a été mise en place dès février afin de préparer les différents séjours et particulièrement ceux « familles » et « enfants ». La commission vacances a été composée de Benoît systématiquement, parfois de Dominique et Andrée et de trois femmes du quartier, qui sont également membres du CA. Elle a été mise en place à partir de la proposition d'habitantes avec pour objectif de « soulager » les membres de l'équipe encadrante par rapport à l'organisation des séjours :

« - A : La première année je suis allée à Retournac, je savais pas comment ça marchait. La deuxième année c'était Camille [une ancienne salariée] qui était présente dans la semaine avec nous à Retournac, elle a fait un boulot excellent, mais [...] c'était trop fatiguant pour elle. [...] Il faut pas laisser tout ça, un boulot comme ça à une personne unique. Tu peux pas. […]

- S : Donc t'as voulu participer à la commission vacances pour aider, soulager les personnes qui faisaient ça ?

- A : Oui. » Entretien n°10, avec Albana, habitante de Tarentaize-Beaubrun et membre de Terrain d'Entente, le 17 Juillet 2019.

« Et à cette époque tu voyais sur la tête des gens de l'asso que ça allait pas, qu'il y avait un

« Et à cette époque tu voyais sur la tête des gens de l'asso que ça allait pas, qu'il y avait un