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UNE PREMIÈRE APPROCHE DU TERRITOIRE MARITIME

PARTIE 1 : LE SYSTÈME OCÉAN : UNE PREMIÈRE APPROCHE DU TERRITOIRE MARITIME

2.3. L’Atlantique face aux autres océans: un océan apprivoisé et divisé

2.3.2. Un océan « facile »

Malgré sa connaissance de l’Atlantique, O. de Kersauson mentionne tout de même un coté toujours imprévisible. « Il gouverne avec démesure et fait plier comme du fer-blanc des

tankers ». C’est un « sanguin, foutu querelleur » (Kersauson, 2008, p.53-54) mais il n’est pas

un « traître (…) On est prévenus » (p.58). Les enquêtés mettent aussi en évidence la variabilité de l’océan, son caractère changeant et irrégulier. Il est « amical » et peut aussi être « tempétueux ». Mais l’Atlantique n’est pas l’océan le plus dur.

L’Océan Pacifique ressemble à un « mal nommé »119. « L’océan Pacifique n’est sans doute,

dans l’ensemble, pas plus terrible que les autres, mais il n’est pas plus « Pacifique » sauf de nom » (Slocum, 2000, p.171). Lionel Lemonchois qualifie l’Océan Pacifique de « non

119 R. Jourdain décembre 2008, www.vendeeglobe.org

pacifique ». « Je n’ai pas de souvenir d’un Océan Pacifique aussi méchant depuis longtemps.

Mais ça va mieux, la mer est moins croisée » 120. L’Océan Pacifique c’est surtout une longue

houle formant creux et bosses sur laquelle « Tu montes ; tu descends : comme dans un

manège forain. (…) c’est comme traverser les steppes mongoles sur un water-bed »

(Kersauson, 2008, p.42). La traversée de cet océan bien que longue peut être ponctuée, dans sa partie nord, par de nombreuses escales constituées par les îles et atolls. Ceci est en effet une autre définition du Pacifique donnée par les enquêtés. Qui dit île, dit rêve. Le bleu, la tranquillité et la facilité font partie du voyage Pacifique.

Le plus rude est certainement l’Océan Indien. Sa morphologie et donc sa dynamique océanique en font un océan particulier comme il a été souligné précédemment. Les caprices météorologiques s’expliquent par la complexité de sa configuration physique et de son fonctionnement fortement influencé par le contraste continent - mer de l’hémisphère Nord et hémisphère Sud.

Alors que pour les enquêtés, il se définit par sa chaleur et son exotisme, O. de Kersauson en dresse un portrait acerbe. La mer y est rude et désorganisée. Cela ressemble « à une

navigation prométhéenne car, ici, c’est le pays du grand recommencement, du grand tumulte et de la perpétuelle insurrection des vagues » (Kersauson, 2008, p.30). Il parle d’ « horrible boursouflement qu’il peut prendre dans ses latitudes les plus au sud » (Kersauson, 2008,

p.28). A tel point que « L’indien oblige le marin à des exercices de voltige sur une corde

raide » (p.34). Loïck Peyron définit de plus l’Océan Indien comme un océan à forte

complexité sur une surface réduite et souligne également l’aspect houleux où la mer est croisée du fait de l’enchaînement de petites dépressions. Cela le rend « casse-gueule ». Lionel Lemonchois121 confirme cette idée en le qualifiant de désordonné. Lors du Vendée Globe 2008-2009, Jean Le Cam souligne d’ailleurs que l’Indien a toujours été « redoutable »122 et Roland Jourdain parle de ses « états chaotiques de mer »123.

L’Arctique et l’Antarctique renvoient à l’image du froid mais il s’agit probablement de leur seule ressemblance. L’Arctique est davantage associé aux glaces permanentes, ce qui induit, à partir de ces deux premières images, une perception de mer infranchissable, impénétrable. Le côté dangereux correspond au deuxième élément primordial souligné par les enquêtes. Ceci est davantage relevé pour l’Antarctique avec les conditions météorologiques mentionnées (la force du vent, vagues, tempêtes), les adjectifs « rude » ou « dur », l’aspect « indomptable » et

120 R. Jourdain le 29 décembre 2008, www.vendeeglobe.org

121

Entretien avec Lionel Lemonchois, septembre 2007.

122 J. Le Cam, 24 décembre 2008, www.vendeeglobe.org

« inaccessible ». Des termes comme « violent », « férocité », « énorme » et « tempête » apparaissent. Mais ces éléments confèrent à l’Antarctique un côté fascinant, effrayant et puissant. L’Arctique est moins violent. Il est certes également hostile et inaccessible. Toutefois, ces zones froides et difficiles dont la beauté tient à la présence d’une nature sauvage peuplée de baleines et d’oiseaux sont attirantes pour les enquêtés.

Les océans, ce sont également des couleurs mais elles caractérisent moins l’Atlantique que les autres océans. « Aux mois d’avril et mai, l’Atlantique a presque la même couleur que la mer

des Antilles. » (Kersauson, 2008, p.47). Il parle de « scintillements d’émeraude », de « reflets d’opaline » (p.49), de « mer grise » (p.56). Il note surtout des différences de régions de

couleur sur l’Atlantique que nous déterminerons ultérieurement. Titouan Lamazou qualifie l’Océan Indien de « pays de l’ombre »124 . O. de Kersauson, de pays crépusculaire, de mer caméléon aux couleurs délavées (p.28-29). Les couleurs dominantes de l’Arctique sont le blanc et le gris contrairement à l’Antarctique défini comme bleu et blanc. Celui-ci est aussi qualifié par la « (…) houle verte des mers australes » (Giono, 1978, p.96).

La rudesse démontrée des autres océans explique la familiarité de l’océan Atlantique, fruit de l’histoire des navigateurs européens.

2.3.2. « Mon Atlantique »125 : le terrain de jeu des navigateurs

O. de Kersauson fait transparaître une certaine « appropriation » : « Ce paysage n’a pas pris

une ride » (Kersauson, 2008, p.46). L’Atlantique est devenu le « terrain de jeu de toutes les courses » (p.53) ou la « monnaie commune des coureurs au large » (p.57). Pour les enquêtés,

l’aspect fréquentation est mentionné essentiellement pour cet océan. Il possède à la fois une histoire et est mythique. Il est surtout familier, c’est un lieu d’entraînement pour d’autres navigations. Loïck Peyron confirme : « L’Atlantique est fréquenté, il a une histoire. Il y a de

nombreux échanges historiques et commerciaux ».

Alors que les océans Arctique et Antarctique sont perçus comme infranchissables, ces deux océans sont associés à différentes pratiques humaines : le premier à l’exploitation humaine, le deuxième aux explorations. J.-R. Vanney souligne le rôle stratégique de l’Arctique, « parcouru par les avions, bordé de ports et de lignes maritimes (…) » (Vanney, 1991, p.99) et le considère donc comme plus humain que l’Antarctique (Vanney, 1991, p.102). L’Antarctique est composé de « parages abandonnés », (Verne, 1977, p.408). J.-R. Vanney souligne son éloignement par rapport aux grands foyers de peuplement et aux circuits

124 www.vendeeglobe.org

125 Verne, J. (1977), p.352

commerciaux : « Avant d’atteindre 40° sud, c’est à une multitude de signes, comme

l’apaisement des vents et des houles, le tiédissement de l’air et de l’eau, l’évanouissement des icebergs, le bleu d’un ciel lavé de ses nuages et d’une mer au plancton déjà tropical, et à l’apparition des premiers navires des lignes régulières et des superpétroliers, que l’on reconnaît avoir enfin quitté le monde inhumain de l’Antarctique… » (Vanney, 1991, p.124).

Pour les enquêtés, sur le plan humain, l’Antarctique s’identifie aux courses au large et secondairement aux explorations. Loïck Peyron quant à lui l’assimile au dernier continent de liberté sur lequel pourtant se fait sentir la lutte de tous les gouvernements.

Au contraire, l’Océan Indien apparaît comme un océan non accueillant et non approprié par l’homme. Il a « toujours mis au supplice les marins » qui y passent (Kersauson, 2008, p.27) à tel point qu’il est « l’endroit le moins accommodant pour le marin ». Le marin n’est pas le bienvenu. « Il ne faut pas oublier que l’Océan Indien est sauvage. Ici, on est toléré mais pas

vraiment souhaité »126. Cette mer n’est pas faite pour l’homme car cette dernière n’en veut

pas. « La mer ne veut pas de l’homme », elle est la « mort » (Kersauson, 2008, p.34). O. de Kersauson parle aussi de « châtiment idéologique », de « procès-verbaux » (p.27). Il « me

convoquera par 45°S pour me rosser » (p.28). C’est un véritable combat, une adversité entre

le marin et les éléments.

A côté des descriptions physiques s’ajoute l’isolement des hommes. « C’est le pays de la

longue-vue (…). Le pays où la mappemonde devient planisphère (…). L’homme rentre dans une échelle qui n’est plus la sienne (…) à chaque fois, c’est comme si cela sonnait comme la fin d’une vie planétaire. On donne des nouvelles ; on en reçoit. Reste que l’homme est coupé du monde (…) » (Kersauson, 2008, p.29) « Le pays des indignations muettes malgré le téléphone satellitaire ». L’océan Indien reste l’océan pour lequel les enquêtés ont eu le plus de

mal à répondre car il est mal connu. La présence des pirates est cependant un élément marquant de cet espace.

La solitude est également relevée pour l’Océan Pacifique. « Les navires sont beaucoup plus

rares maintenant qu’autrefois dans les mers du Sud. Je n’en vis pas un seul pendant ma traversée du Pacifique » (Slocum, 2000, p.138-139). Si cette solitude humaine est rompue par

la présence de la faune poissons volants, baleines, oiseaux (Slocum, 2000), Kersauson souligne le côté désert de la mer: « J’ai souvent navigué de Tahiti à Panama sans

jamais voir un oiseau. Ce côté extrêmement désolé donne l’impression que la nature a décidé de mettre les hommes à l’amende. » (Kersauson, 2008, p.45). Le Pacifique s’oppose à

l’Atlantique en terme de fréquentation : « (…) si nous rallions le Pacifique ou l’Atlantique,

c’est à dire les mers fréquentées ou désertes » (Verne, 1977, p.455). L. Peyron ajoute: « On passe par un endroit où on est plus éloigné des Hommes. On est à un point équidistant. C’est symbolique. La quête n’est pas forcément l’isolement mais cela rend cet océan intéressant ».

Mais l’Océan Pacifique est aussi perçu comme ayant un fort passé et une forte identité maritime. Il reste considéré comme un océan originel : « innocence », « douceur d’une mère » (Kersauson, 2008, p.37) et une base qui reflète l’importance de l’identité maritime attribuée aux populations du Pacifique: « Le Pacifique reste pour moi un patron sur lequel j’ai taillé

mes conceptions maritimes » (p.43).

Ainsi, l’Océan Antarctique, l’Océan Arctique, l’Océan Indien, l’Océan Pacifique et l’Océan Atlantique possèdent bien chacun leurs spécificités. Si les systèmes de circulations atmosphérique et océanique fonctionnent sur les mêmes principes, en revanche les océans possèdent des particularités. De ce fait, les océans ne sont pas représentés de manière identique. Récits et navigateurs distinguent les 5 parties de l’Océan mondial. Qu’il s’agisse des sons : « l’Indien donnera un son plus grave ; le Pacifique plus métallique ; l’Atlantique

livrera un son plus chaud » (Kersauson, 2008, p.46), des conditions météorologiques ou de

leur caractère humanisé, ils possèdent chacun des caractéristiques propres. On retiendra le caractère rude et sauvage de l’Océan Arctique et de l’Océan Antarctique menacés par les visées géopolitiques, l’Océan Indien, imprévisible, houleux et hors des lois physiques comprises par les navigateurs occidentaux, soit un « huis clos maritimes » aux « innombrables non-lieux » (Kersauson, 2008, p.27), pour l’Océan Pacifique, ses distances, sa houle, ses contrastes Nord-Sud et enfin l’Océan Atlantique humanisé.

Ces deux derniers océans sont les plus proches en terme de fonctionnement et en terme de passé historique, de mythification et d’humanisation. Mais l’Atlantique par ses distances plus réduites, par les relations entre Amériques et Europe en font certainement l’océan le plus fréquenté.

Pour analyser une conception territoriale des océans, le choix de travailler sur l’Atlantique se justifie alors. Les mouvements des différentes pratiques sur les océans s’apparentent aux mouvements pionniers qui ne cessent de grignoter l’espace océanique.

Les évolutions des techniques, les changements de mode de propulsion modifient la donne des représentations mais aussi la fréquentation des espaces océaniques. Pour C. Vallaux, la fin de l’ère de la voile pour le commerce entraîne une augmentation des solitudes océaniques : « En comparaison des beaux temps de la navigation à voiles, il y a un siècle ou un siècle et

demi, sur les mers existent aujourd’hui beaucoup moins d’hommes, beaucoup moins de bateaux, -les bateaux étant beaucoup plus grands et n’exigent que des équipages bien moins nombreux- et ces bateaux suivent toujours des routes fixées au compas dont la vapeur et le moteur à pétrole leur permettent de ne presque jamais s’écarter, tandis que les voiliers erraient au gré des vents sur des zones marines bien plus vastes. Aussi la solitude s’étend aujourd’hui sur de larges étendues de l’océan que peuplaient autrefois, dans les lentes traversées où l’on demeurait des mois sans voir la terre, les voiliers du long cours. Ceux-là naviguaient vraiment. Les bateaux de maintenant traversent la mer le plus vite qu’ils peuvent. Ce n’est pas la même chose. » (Vallaux, 1932, p.91-92).

Mais la navigation à voile renaît aujourd’hui par les pratiques de loisir et professionnelle de croisière et course au large. L’analyse de la relation usagers / haute mer s’est surtout jusqu’à présent portée sur la marine marchande et les pratiques halieutiques. Les pratiques de loisir, quant à elles, ont surtout été analysées sur les mers côtières (Bernard, 2005 ; Retière, 2002 ; Brigand et Peuziat, 2005 ; Sonnic, 2004). Nous souhaitons ici nous confronter à la mer hauturière. La pratique sportive de la voile qui peut-être de loisir ou professionnelle, en équipage ou en solitaire, permet d’intégrer une nouvelle dimension et de réfléchir à l’interaction entre pratiquants et milieu naturel. La particularité de la voile tient dans la proximité entre l’homme et le milieu. Les petites et moyennes tailles des embarcations et le mode de propulsion éolien assurent une relation particulière et parfois intime avec le milieu naturel.

Surtout, comme P.E. Steinberg, nous cherchons à démontrer que « L’océan n’est pas

simplement un espace utilisé par la société ; il est un composant de l’espace des sociétés »

CHAPITRE 3 : COMMENT DÉFINIR UN

« MERRITOIRE » ?

L’océan est un espace à différentes connotations et caractéristiques, utilisé par différents usagers. Leurs actions annoncent une socialisation ou territorialisation de l’espace maritime. Celles-ci ne s’effectuent pas de la même façon sur l’espace côtier et hauturier. Jacques Marcadon souligne d’ailleurs une différence entre la mer territoriale et l’espace maritime situé au-delà: « Au-delà de la mer territoriale les espaces maritimes ne sont pas suffisamment

territorialisés pour que soit reconnue à leur égard une qualité identique à celle d’un territoire terrestre » (Marcadon, 2001, p.20). Pourtant, des formes territoriales peuvent apparaître sur

cet espace mobile. En cela, les océans revêtent un intérêt particulier car ils représentent des formes territoriales construites autour d’une hypermobilité.

Les territoires terrestre et maritime ne peuvent être définis de la même manière du fait d’une part, de leur nature topologique et, d’autre part, des particularités des pratiques et pratiquants. Cette différence conduit à la proposition de l’emploi du terme de « merritoire » pour toute réflexion territoriale sur le milieu maritime qu’il soit côtier ou hauturier. Ces deux entités du côtier et hauturier sont définies dans le domaine juridique mais si la mer côtière est expressément identifiée et réglementée, la mer hauturière reste encore un ensemble général où tout reste à déterminer. L’intérêt se porte effectivement davantage sur la première car les enjeux et impacts sont considérés comme touchant essentiellement la frange côtière. Brice Trouillet souligne d’ailleurs que: « le terme générique « mer côtière » tend à recouvrir ces

espaces marins dans lesquels le processus de socialisation se montre à la fois le plus soutenu et le plus abouti » (Trouillet, 2004, p.26) et est une notion proche de la mer territoriale.

Les travaux de recherche consacrés à l’espace maritime ne concernent alors souvent que la zone côtière. De plus les techniques ne permettent d’appréhender qu’une partie limitée des océans. La vastitude de l’espace océanique nécessiterait de nombreux moyens. La mer hauturière reste alors en marge. Si elle est étudiée, elle est en géographie, prise dans son fonctionnement d’ensemble afin de dégager des spécificités océaniques, de dégager des sous-ensembles, de dresser une géographie régionale des océans (Vallaux, 1932, 1933 ; Vanney, 2003 ; Louchet, 2009).

Si les océans sont effectivement considérés comme un monde à part, trop vastes et insaisissables pour être précisément appréhendés, comment justifier et employer des concepts,

par définition terrestres et qui d’autant plus sous-entendent pour la région et le territoire un mode d’appropriation ? Comme le souligne Guy Di Méo: « sur le socle que dresse la réalité

socioculturelle, le territoire témoigne d’une appropriation à la fois économique, idéologique et politique (sociale donc) de l’espace par des groupes qui se donnent une représentation particulière d’eux-mêmes, de leur histoire, de leur singularité » (Di Méo, 2001, p.38).

Comment le territoire peut-il s’identifier en mer, espace au caractère mouvant sans repère et marque fixe ? Il faut revisiter et redéfinir cette notion pour pouvoir poser les jalons d’une définition du « merritoire ». Les Anglo-saxons se sont déjà posé la question de la qualité des océans en tant qu’espace, comparable à la terre. P.E. Steinberg parle ainsi de ocean-space: « Le terme de ocean-space est utilisé (…) pour insister sur le parallèle entre les domaines

aquatiques et terrestres; c’est à dire entre le ocean-space et le space. Comme le

land-space, l’ocean-space est construit par une variété d’acteurs du fait qu’ils répondent et

reproduisent les processus sociaux, les modèles spatiaux, et la nature physique » (Steinberg,

2001, p.10).

Les prémices de territoire concernant la mer, donc de « merritoire », se dévoilent au sein des différentes disciplines par l’identification et l’utilisation du terme de région en mer pour identifier des secteurs particuliers. Les aspects physiques sont souvent privilégiés mais complétés par l’analyse de pratiques humaines, de potentiels territoires se définissent. De par l’idéel et le matériel, de par les itinéraires et habitus, de nouvelles formes de territorialités ou « merritorialités » apparaissent. Elles se distinguent du territoire terrestre mais s’insèrent aussi dans les bases de sa définition. La jonction entre « pleins et vides » océaniques, entre le rapport « vécu - identité », entre des délimitations possibles basées sur la notion de frontière en mer, les paysages et l’étude de la mise en réseaux sont autant d’éléments à revisiter pour permettre de définir le « merritoire ».

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