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1. Pour des raisons que je n’ai pas comprises, le ton descendant sur la voyelle finale dans Kavutirwaki (1978) est noté comme un ton haut comme dans eryaká (au lieu de la forme en isolation eryakâ ‘allumer’).

Un tel ton descendant est tout simplement noté comme un ton descendant dans ce Dictionnaire (cf.

eryakâ).

2. Je voudrais signaler que nous avons intégré la version du Dictionnaire de Kavutirwaki (1978) dans ce Dictionnaire après avoir corrigé ce que nous avons constaté comme erreurs. Nous avons également ignoré les lettres qui indiquent le type de ton auquel le nom ou le verbe appartient parce que nous notons les tons dans les entrées lexicales.

3. Dans notre transcription des entrées lexicales, il reste quelques irrégularités, notamment en ce qui concerne la voyelle qui est à l’origine de l’harmonie ATR, surtout si la voyelle est longue comme dans -su̧nguu ou sungu̧u ou sunguu̧ pour omu̧su̧ngû̧ ‘un homme blanc’.

4. Étant donné que notre hypothèse de base est que les morphèmes qui apparaissent dans les entrées lexicales avec une signification similaire doivent être notés de la même manière, nous avons pris soin de considérer que les extensions -ir-, irir-, uk-, ukal- ne peuvent pas être porteuses du trait [+ATR].

Cependant, il existe certaines formes où nous sommes obligés d’en faire des porteurs du trait ATR comme c’est le cas dans les exemples suivants :

a. erı̧́tabú̧la / -tabu̧l-/ ‘rendre sale’

erı̧́tabu̧kála /-tabu̧kal-/ ‘devenir sale’

b. eritabúla /-tabul-/ ‘déterrer’

eritabukála /-tabukal-/ ‘se déterrer’

c. erisénga ‘emballer’

erisengúla / -seng-ul-/ ‘déballer’

erisengukála /seng-ukal-/ ‘se déballer’

On s’attendrait à ce que -ul- et -ukal- n’apparaissent pas avec le trait [+ATR] dans l’entrée lexicale comme c’est le cas en (b,c). Cependant, comme c’est une voyelle haute qui est toujours à l’origine de l’harmonie ATR (à moins que l’on ne propose un trait flottant [+ATR] comme le fait Mutaka (1994) pour certaines racines en classe 5, cf. e-rı̧́-sê ‘déchet’), on est forcé d’assigner une voyelle avec le trait [+ATR] pour la voyelle haute postérieure des exemples en (a).

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Un problème similaire se pose avec les tons dans les extensions. Normalement, les extensions verbales n’ont pas de ton en structure sous-jacente. Cependant, il y a des formes nominales telles que ekı̧́hu̧hánı̧́a ‘chaleur’ pour lesquelles on est obligé d’assigner un ton haut sous-jacent sur le morphème du causatif -i̧- pour rendre compte du ton haut de surface sur la voyelle précédente cf. /e-ki-hú̧h-an-ı̧́-a/ -->

ekı̧́huháni̧a. On s’attendrait normalement à ce qui suit : Tons sous-jacents : /e-ki-hú̧h-an-i̧-a/

Propagation du ton H et déliage : ekı̧́huhani̧a Ton H pénult. & propag. ATR : ekı̧́hu̧hanı̧́a

Forme en isolation : *ekı̧́hu̧hanı̧́a au lieu de ekı̧́huhánı̧́a

5. Dans les radicaux monosyllabiques, il y a d’habitude un ton descendant sur la dernière voyelle comme dans erı̧̂tâ ‘tuer’, eryu̧tâ ‘verser’. Lorsqu’on ajoute une extension verbale à la racine, le ton descendant ne se réalise plus sur la voyelle finale ; au contraire, le ton haut syntagmatique se réalise sur la pénultième voyelle comme prévu. En adoptant l’analyse de Mutaka (1994), nous posons une voyelle fantôme dans les radicaux monosyllabiques que nous indiquons entre parenthèses dans les entrées lexicales comme dans les exemples suivants : -ı̧́t- (-ı̧́tV-) pour erı̧̂tâ ‘tuer’, -u̧t- (-u̧tV-) pour eryu̧tâ ‘verser’.

6. En accord avec la suggestion de Larry Hyman sur la nécessité de différencier la classe 5 des formes nominales de celle de l’infinitif dans les entrées lexicales pour un besoin de tri de mots, le préfixe eri- des formes nominales est écrit en gras tandis que eri- des formes verbales est écrit en italique comme dans les exemples suivants : erísê ‘excrément de rat’, eri̧lebyâ ‘regarder’.

7. Je voudrais aussi signaler que, bien que les deux versions du Dictionnaire kinande (kinande-English et kinande-français) utilisent la même banque de données, la version française contient plus d’explications.

Dans la version française, je voulais respecter le vœu de Kavutirwaki qui voulait écrire un dictionnaire pédagogique faisant ressortir les éléments saillants de la culture nande. Parmi les données du Dictionnaire, Kavutirwaki avait écrit un article assez fouillé sur les noms propres des Nande. J’ai décidé d’inclure cet article comme le deuxième appendice au Dictionnaire, tout juste après l’index français-kinande du Dictionnaire pour la version française et l’index anglais-kinande pour la version anglaise du Dictionnaire10. Je tiens aussi à attirer l’attention des lecteurs de cette version que la version anglaise contient deux articles supplémentaires dans les annexes 4 et 5, à savoir, un bref aperçu de la culture nande à travers des photos et un article de Stanley Baluku sur les plantes curatives chez les Konzo de l’Ouganda.

8. Concernant l’index, les items lexicaux tels que ‘arbre’, ‘oiseau’, ‘maladie’ sont listés avec plusieurs synonymes. Une signification plus précise de ces synonymes est à rechercher dans le Dictionnaire principal.

10 Je voudrais remercier Mboko Déogratias et Julia Vumilia Vira qui m’ont encouragé à cibler également les locuteurs Konzo de l’Ouganda qui auraient exprimé un intérêt certain pour ce Dictionnaire lors de la collecte des données par feu Kavutirwaki. J’ai pensé que les Konzo qui ont en fait des ancêtres communs avec les Nande de la RDC seraient aussi intéressés de connaître les noms que les Nande portent. En fait, le kinande (D42 (ou J42) dans la classification de Guthrie) et le Konzo (D41 (ou J41)) sont une même langue parlée des deux côtés de la frontière RDC-Ouganda. Voir aussi les notes sur le Dictionnaire en appendice écrites par des collègues bakonzo de l’Université de Makerere, Ouganda.

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Je tiens à signaler que j’ai parfois édité les notes de Kavutirwaki, surtout lorsque je percevais une sorte de préjugé à l’égard des gens qu’il appelle ‘les montagnards’ (un mot à connotation péjorative qui désigne les habitants des montagnes), c’est-à-dire les habitants des régions de Butembo, Luotu, Lukanga, Musyenene, Kimbulu, Lubero, Masereka, Luofu, Bingi, Kyondo et Kayna par opposition aux ‘gens de la plaine’, c’est-à-dire les habitants des régions de Beni, Maboya, Bwisega, Mutwanga (d’où il est originaire). Il y a aussi des mots qui, à mon avis, seraient surtout employés dans sa contrée d’origine. J’ai chaque fois exclu ces mots du Dictionnaire pour la simple raison que je voulais que ce Dictionnaire réflète le parler de la plupart des locuteurs nande, et d’une manière particulière ceux des régions de Butembo, Musyenene, Lukanga, Luotu et Lubero.

Je voudrais aussi remercier les nombreuses personnes qui ont aidé à la réalisation de ce Dictionnaire, et je voudrais citer plus particulièrement Madame Claire Grégoire et Madame Yvonne Bastin, toutes deux professeurs et chercheurs en linguistique du Musée de Tervuren (aujourd'hui retraitées), le professeur Larry Hyman de University of California at Berkeley et Dr Robert Hedinger de la Société internationale de Linguistique-Yaounde.

Références

Baudet, G. 1948. Éléments de grammaire kinande. Bruxelles : Établissements généraux de l’Imprimerie.

Bergmans, L. 1971. Les Wanande tome II. Croyances et pratiques traditionnelles. Butembo : Éditions A.B.B.

Fraas, P. 1961. A Nande-English and English-Nande Dictionary. Washington : Laubach Literacy Fund.

Gick, B., Pulleyblank, D., Campbell, F. & N. Mutaka. 2006. ‘Low vowels and transparency in Kinande vowel harmony’, Phonology 23.1 : 1-20

Hyman, L. & N. Valinande. 1985. ‘Globality in the Kinande tone system’. In D. Goyvaerts (ed.) African Linguistics, 239-260.

Kavutirwaki, K. 1978. Lexique nande-français français-nande. Kinshasa : Éditions du Secrétariat général de l’Épiscopat au Zaïre.

Meeussen, A. E. 1967. ‘Bantu grammatical reconstructions’. Africana linguistica, 3, Annalen van het Koninklijk Museum voor Midden-Afrika 61 : 79-121, Tervuren.

Mutaka, N. 1994. The Lexical tonology of Kinande. Munchen : Lincom Europa.

Mutaka, N. 1991. ‘The suffixal tense marker -i̧re in the Kinande verb stem : evidence for a stratally organized phonology’, Afrikanistische Arbeitspapiere 25, 157-173.

Mutaka, N. 1995. ‘Vowel harmony in Kinande’, JWAL 25.2 :42-55.

Mutaka, N. (in prep.). Velar stop palatalization in Kinande : a phonological conundrum. Ms., Rutgers University, New Brunswick. This paper was also presented at the 23rd WALS conference in Buea, August 7-10, 2002.

Mutaka, N. & L. Hyman. 1990. ‘Syllables and morpheme integrity in Kinande reduplication’, Phonology 7 :73-119.

Mutaka, N. & P. Tamanji. 2000. An introduction to African linguistics. Munich : Lincom Europa.

Tatsopa, K. 1976. Emisyo n’ehisimo [‘Proverbes nande’]. Ms., Goma.

Tatsopa, K. 1982. Kaminya : Nande-Swahili [‘Dictionnaire nande-swahili’]. Ms., Goma.

Valinande, N. 1984. The structure of Kinande. Doctoral dissertation, Georgetown University.

A - a

abagoma

(rad. -goma (-L%)) Var. : omugoma n. 1/2 un batteur de tambour eryú̧myá ng’

abagoma devenir une personne qui n’a pas honte (litt. : ‘sécher comme les batteurs de tambours’)

abárongo

(rad. -róngo (-L%)) Var. : omúrongo n. 1/2 les jumeaux

abátu̧nga

(rad. -tu̧nga (-L%)) Var. : omú̧tu̧nga n. 1/2 une parenté, un membre du clan. oyó nı̧́ mú̧tu̧nga, ímwamúpókerá ndeke celui-là est un membre de notre clan, il faut bien le recevoir

abhé

interjection qui signifie ‘oui, je vous écoute’

et qui s’emploie surtout pour les filles lorsqu’on les appelle. C’est probablement un emprunt du français ‘abbé’ si son origine est en relation avec la présence des prêtres catholiques qu’on appelle des abbés. Le terme serait ainsi l’équivalent de ‘père’ car c’est de cette façon que les missionnaires catholiques blancs exigeaient qu’on réponde (‘oui mon père’)

aha

(rad. aha (-L%)) ici kyéki̧ aha le voici áhakáhulukir’eryúba par là où se lève le soleil áh’ eri̧kála là où l’on s’assied ah’

ángakwi̧ra là où il peut se blesser, là où il peut mourir

ahákê

(rad. -hakée) adv. peu, un peu aki̧sı̧́yá háké íníása encore un peu de temps, il arrive na hákê jamais (litt. : ‘même pas un peu’)

aháku̧hi̧

(rad. -kú̧hi (-L%)) n. 16 près de ı̧́keré háku̧hı̧́ nage il reste près de chez moi

aháku̧hi̧ku̧hi̧

(rad. -kúhi̧kuhi̧ (-L%)) adv. près

de, tout près de aháku̧hi̧ku̧hi̧ aha ici tout près

aháli

(rad. halí) adv. 16 loin éwetu ni háli chez nous, c’est loin

áhandi

(rad. -ndi H (L%)) Var. : ówundi ébindi n. 16, 1, 8 autre (personne ou chose suivant le préfixe employé) áhandi hándu autre part, ailleurs ógundi múndu ; ówundi múndu une autre personne ; une autre personne

ahándu

(rad. -ndu) n. 16 l’endroit (là où il y a quelque chose ou quelqu’un)

ahányohonyoho

(rad. -nyóhonyoho (-L%)) n. 16 un endroit très petit mónálı̧́mi̧ré hányohonyoho j’ai tout simplement travaillé dans un endroit très petit

ahárahakuti

(rad. ráhakuti (-L%)) n. 16 très loin

ahı̧́kwa

en bas undagalíry’ ahı̧́kwakwakwa descends en bas, très bas dans le fond

ahı̧́kwa ndâ le bas-ventre

ahísi

(rad. ahisí) par terre, très bas ahísísísi très très bas erírir’'ahísi manger à même le sol

ahísísísi

adv. sur le sol, vraiment en bas eri̧sú̧

rikáhuluk’ ahísísísi l’avion vole trop près du

ahô

là-bas sol

ahondata

(rad. ahondata (-L%)) adv. 16 en haut tásyaseger’ ahondata recule un peu vers le haut

ahóndı̧́na

adv. 16 là en bas kúmbe úlyátásyaseger’ ahóndı̧́na je souhaite que vous reculiez un peu là en bas

áhosı̧̂

(rad. -osii̧) n. 16 partout twabíritsak’

ékyosı̧̂ nous avons regardé partout áhosí ng’okó wanáhúlá, twabíritsaká yô partout où vous l’avez mentionné, nous avons cherché

aka

(rad. a-ka-) préfixe de classe 12 qui exprime le diminutif enyúngu ; akanyúngu une marmite, une petite marmite

akábani̧ámbwâ

(rad. -bani̧a-mbúa) n. 12/13 plante médicinale

akabengeryô

(rad. -bengeri̧o) Var. : ehi̧bengeryô n. 12/19 une très petite fenêtre, un trou, un orifice dans un mur à travers lequel on peut voir eri̧leberery’ omo kabengeryó síryowéne ce n’est pas bien de regarder à travers un orifice dans le mur

akabhalhaya

(rad. -bhalhaya (-L%))

n. 12/13 une maisonnette construite par les enfants

akabhálháya

(rad. -bhalháyá) Var. : ehi̧bhálháya n. 12/13 une maisonnette construite par les enfants

akabhali̧

(rad. -bhali̧ (-L%)) n. 12 l’alcool provenant de la distillation du vin de banane

akabholholho

(rad. -bholholho (-L%))

n. 12/13 nourriture sèche

akábhu̧nwê

(rad. -bhú̧nue) n. 12/13 une plante à fleurs violettes, qui donne de petits fruits comestibles

akábíbu

(rad. -bíbú) n. 12/19 une toute petite tache akábíbú k’omó lı̧́so une toute petite tache dans l’œil

akábi̧sámo

(rad. -bı̧́samo) n. 12 jeu de cache-cache

akábondê

(rad. -bóndee) n. 12/13 maigreur Syn. : omu̧hodokyô

akabúndâ

(rad. -bundáa) n. 12 ascite, gonflement du ventre

akábunde

(rad. -búnde(-L%)) n. 12/19 le bas-ventre

akábundu

(rad. -búndu (-L%)) n. 12/19 le

akábúno 2 akákorokómbê