que les pays environnants : la plaine de la Semliki, la plaine de la Rwindi) ebitsibú bı̧́lól’ i̧bánda que les choses malheureuses s’en aillent dans la plaine mu̧ny’i̧bánda l’habitant de la plaine. Ce sont les Mbuba et les Tali̧nge qui habitent la plaine. Ils sont mal considérés et, pour un Nande, se marier avec eux est très déconseillé, on croit qu’ils mangent la chair humaine comme les ogres qui sont supposés habiter la plaine
eríbánda
(rad. -bánd-) v. couperekyowayibanda síkyélumâ la blessure que vous avez vous-même causée ne fait pas mal ; en d’autres mots, lorsqu’il vous arrive un malheur dans ce que vous aurez vous-mêmes choisi, il ne faut pas vous plaindre. Par exemple, si vous tombez sur un conjoint intraitable, il ne faut pas vous plaindre car vous l’avez librement choisi vous-mêmes eríband’omo ngóma battre le tambour eríband’okó byála applaudir (litt. : ‘battre sur les mains’ eríband'ahísi cultiver (litt. :
‘frapper par terre’) eríyibánda se blesser
eribandána
(rad. -bandan-) v. trans. rencontrerquelqu’un par hasard
eríbandánga
(rad. -bándang-) v. frapper plusieurs fois ; découper eríbandang’omunwé w’ okó mútwê frapper plusieurs fois le doigt sur la tête eríbandangir’enyamá y’okó múti se servir du bois pour découper la viande
eríbandánga
(rad. -bándang-) v. trans. entailler en plusieurs endroitserı̧́ bandangu̧tsyâ
(rad. -bándangutsi̧-) v.voler la récolte dans le champ d’autrui. C’est par exemple aller dans un champ de maïs et y voler quelques carottes
eri̧ bandanı̧́a
(rad. -bandani̧-) v. trans. joindreeribandwâ
(rad. -bandu-) v. intr. se dit dequelqu’un sur qui l’on applique des fétiches pour qu’il échappe au mauvais sort et, ce faisant, il exécute une sorte de danse en tournant sur lui-même ou bien en tournant autour de la case ou encore autour du village. Se dit aussi de quelqu’un (surtout d’un enfant) qui fait le fou ú̧bándı̧́rwê kwê es-tu devenu fou ? (à cause de la drôle de danse que tu effectues)
eribánga
(rad. -bang-) v. trans. limer les dents en pointeeríbangúka
(rad. -bánguk-) v. intr. agir vite, aller vite, se hâter, être lesteeríbaníka
(rad. -bánik-) v. être disponible, être trouvable, se trouver ekindw’ ekyó kikábanik’eBútembo cette chose peut se trouver à Butemboeríbarúra
(rad. -bárur-) v. trans. castrer endé yi̧barwı̧́re un taureau castréeríbása
(rad. -bás-) v. durcir. Se dit des alimentsnon consommés chauds ngábasá n’embého je crève de froid omundú akábyá ábíhólá, omubirí akábasâ lorsque quelqu’un meurt, son corps devient raide
eríbasangúla
(rad. -básangul-) v. marcher vite, faire aisément ses premiers paseríbasúla
(rad. -básul-) v. intr. faire le premier pas (se dit pour les enfants qui marchent pour la première fois)eríbatangúka
(rad. -bátanguk-) v. presser son pas, se dépêcher batanguká tú̧hı̧́ke presse ton pas pour que nous arrivions erı̧́batangu̧ky’ omúndu faire se dépêcher quelqu’uneribátsa
(rad. -bats-) v. trans. tailler un morceau de bois en forme de pointe ; couper certaines parties d’un arbre eri̧batsi̧ranı̧́a entailler quelque chose d’autre avec ce qu’on a l’intention d’entaillereríbatúka
(rad. -bátuk-) v. intr. avancer en sautillant ; se lever brusquement et s’en aller omwaná alimúbatúka le bébé commence à marcher en sautillanteríbatúla
(rad. -bátul-) v. intr. commencer à marcher (pour un bébé) ómwaná alimwasá ákábatúla le bébé commence à marcher (litt. : ‘l’enfant vient il marche’)eríbéba
(rad. -béb-) v. trans. brûler les poils d’une bêteeríbeberéra
(rad. -béberer-) v. faire mal ekirondá kyámábeberéra la blessure faiteríbeberéra
mal (rad. -béberer-) v. trans. griller àmoitié
eríbebukála
(rad. -bébukal-) v. intr. être brûlé, avoir la peau brûléeeríbebúla
(rad. -bébul-) v. trans. griller, brûler les poils d’un animal lors de la cuissoneríbéga
(rad. -bég-) v. couper une partie de lapâte de manioc soit pour la mettre de côté, soit pour la manger immédiatement
eribegéra
(rad. -beger-) v. trans., intr.s’habituer ; être habitué à ómwan’ oyú̧
angábégérwákô on peut s’habituer facilement à cet enfant
eríbegúla
(rad. -bégul-) v. partager (de la pâte en la mangeant)eribéha
(rad. -beh-) v. intr. dégager une odeur (sentir)eri̧ behekereryâ
(rad. -behekereri̧-) v. blâmer, rendre quelqu’un responsable de eri̧behekerery’ omundú yolúbanza rendre quelqu’un responsable d’une affaire graveeribeherwâ
(rad. -beheru-) v. détester, subir uneodeur
erı̧́bekú̧béku̧
(rad. -béku̧béku̧) n. 5/6 la bronchite, la douleur d’une personne qui souffre de bronchiteeríbelegénda
(rad. -bélegend-) v. intr. être très rassasiéeribembéra 49 eri̧bhú̧bha
eribembéra
(rad. -bember-) v. sacrifier, rendretiède eribember’ abáli̧mu̧ sacrifier aux esprits, faire le culte des esprits eribember’
amagétse rendre l’eau tiède
eribéra
(rad. -ber-) v. intr. bouillir (être en ébullition)erı̧́bére
(rad. -bére) n. 5/6 le sein, le lait de la mère (pour les humains) erínyony’okw’íbére téter au sein
eríberwâ
(rad. -bér-u-) v. sembler námáberwá nganyı̧́lámi̧re c’est comme si j’étais guérie (litt. : ‘je semble comme une personne guérie’)eri̧ beryâ
(rad. -ber-i̧-) v. trans. bouillireríbetabéta
(rad. -bétabet-) v. intr. marcher lentementerı̧́ betyâ
(rad. -béti̧-) v. verser un liquide d’un couperíbhabhayíka
(rad. -bhábhayik-) v. intr. parler sans but alyahó akábhabhayika buyíra, síhaly’ oyúkámúhulikirira il est là en train de parler dans le vide, il n’y a personne qui fait attention à ce qu’il diteríbhahúka
(rad. -bháhuk-) v. intr. se cassereríbhahúlha
(rad. -bháhulh-) v. trans. brisereríbhahul’ esaháni̧ briser l’assiette
eríbháka
(rad. -bhák-) v. trans. se dit d’un feu qui prend directement et immédiatement sur un toit en pailles ou dans un champ d’herbes sèches eríbhak’ omú̧syenene prendre au vol une sauterelleeríbhakána
(rad. -bhákan-) v. intr. se battre, en venir aux mainseríbhalhagása
(rad. -bhálhagas-) v. intr. durcir esyónzwirí syámábhalhagas’ okó mútwê les cheveux deviennent durs sur la têteeríbhalhangúka
(rad. -bhálhanguk-) v.crépiter (se dit pour les céréales qu’on grille)
eríbhalhúka
(rad. -bhálhuk-) v. intr. se briser,être éjecté à partir d’un objet dur sur lequel on s’est cogné
eríbhandukála
(rad. -bhándukal-) v. intr. être endommagé (se dit d’une assiette faite en métal) esaháni̧ yabíríbhandukála l’assiette est endommagée (en tombant par exemple sur le sol)eríbhandúla
(rad. -bhándul-) v. trans.endommager (une assiette faite en métal) eríbhandul' esaháni̧ endommager l’assiette (par exemple en la faisant tomber sur un objet dur)
erı̧́ bhandyâ
(rad. -bhándi̧-) v. trans. volereríbhangalhálha
(rad. -bhángalhalh-)v. intr. être très éveillé ómwan’ oyú̧
abhangalére cet enfant est très éveillé
erı̧́ bhasyâ
(rad. -bhási̧-) v. mangereríbhatíka
(rad. -bhátik-) v. trans. plaquer quelque chose sur eríhbatik’ebyóndó by'oko lu̧hı̧́mbo plaquer la boue sur le murerı̧́ bhelelesyâ
(rad. -bhélelesi̧-) v. trans. épier,regarder très soigneusement
eríbhélha
(rad. -bhélh-) v. trans. fendre (du bois avec une hâche)eri̧bhelhû̧
(rad. -bhelhuu̧) n. 5/6 goîtreeri̧bhéndê
(rad. -bhendée) n. 5/6 la plaisanterie, la blague ; maladie qui consiste au gonflement des testicules i̧ngyé síndy’okw’ i̧bhéndé lyagu je ne veux pas de tes blagues
erı̧́ bhendekyâ
(rad. -bhéndeki̧-) v. déprécier quelqu’un, diminuer l’importance de quelqu’unerı̧́ bhesyâ
(rad. -bhési̧-) v. saisir, prendre quelque chose avec ses mainseríbhétha
(rad. -bhéth-) v. frapper avec la main ou avec un bâtoneri̧bhetyô
(rad. -bheti̧o) n. 5 la plaineeri̧bhı̧́lı̧̂
(rad. -bhilı̧́i) n. 5/6. le sac d’un vieillarderíbhínda
(rad. -bhínd-) v. intr. être rassasié àl’excès
eríbhínga
(rad. -bhíng-) v. intr. s’occuper de eríbhingán’ebíndu s’occuper des affaireserı̧́ bhobholyâ
(rad. -bhóbholi̧-) v. croquererı̧́bhobholy’ erı̧́kú̧ha croquer un os
erı̧́ bhobhongolyâ
(rad. -bhóbhongoli̧-)v. trans. concasser avec les dents
eríbholhobhónya
(rad. -bhólhobhony-)v. trans. prendre en décevant quelqu’un.
Akásond’ erínyíbholhobhony’ esyofurángá syage il veut me prendre mon argent en me décevant
eríbholhongóka
(rad. -bhólhongok-) v. crépitereri̧ bholyâ
(rad. -bholi̧-) v. trans. boire ; fumereri̧bhóndo
(rad. -bhondó) n. 5/6 vin de palmeeribhondóha
(rad. -bhondoh-) v. intr. êtrefatigué
eribhónga
(rad. -bhong-) v. intr. lorgner omusík’olyá ábéger’ erinyibhongéra cette fille aime me lorgner (probablement car elle est amoureuse de moi)eri̧bhoro
(rad. -bhoro (-L%)) n. 5/6 un type de pomme de terre de forme ronde Syn. : eri̧bhorothásieri̧bhorothási
(rad. -bhorothasí) n. 5/6 un type de pomme de terre de forme rondeeribhótha
(rad. -bhoth-) v. concassereribhothabhótha
(rad. -bhothabhoth-)v. trans. détruire. Se dit de quelque chose qui est creux ómwaná abíribhothabhoth’
ekópô l’enfant a détruit le gobelet
eribhothokála
(rad. -bhothokal-) v. intr. se détruire. Se dit de quelque chose qui est creux ekópó yabíribhothokála le gobelet s’est détruiteri̧ bhú̧bha
(rad. -bhu̧bh-) v. intr. se ramollir. Ce terme donne une idée de vieillesse, quelque chose qui a duré ou s’était posé et qui se ramollit enyamá yabı̧́ri̧bhu̧bhi̧r’ omo magétse la viande s’est déjà ramollie danseri̧bhu̧bhu̧thyâ 50 erı̧́bı̧́na l’eau
eri̧ bhu̧bhu̧thyâ
(rad. -bhubhuthi̧-) v. trans. faire remplir de nourriture la bouche de quelqu’unerı̧́ bhú̧ka
(rad. -bhú̧k-) v. trans. fumer en mettantle tabac entre les incisives et la lèvre inférieure. Ce sont surtout les femmes qui fument de la sorte
eri̧bhú̧ku̧
(rad. -bhukú̧) n. 5/6 cahier (emprunt à l’anglais « book »)eríbhulhubhúta
(rad. -bhúlhubhut-)v. intr. marcher comme si on était très fatigué akágendá ákáyibhulhubhúta il marche comme s’il était très fatigué
erı̧́ bhu̧lhu̧nganı̧́a
(rad. -bhúlhungani̧-) v. mélanger pêle-mêleeribhulyâ
(rad. -bhuli-) v. trans. boire Syn. : erı̧́nywâerı̧́ bhú̧na
(rad. -bhú̧n-) v. trans. briser, casser erı̧́bhu̧n’ ebikúsa récolter les maïs erı̧́bhu̧n’okugúlu briser sa jambe. Il y a des guérisseurs qui parvenaient à guérir des os cassés. Pour Kavutirwaki, qui a vécu cette expérience, il croit que le guérisseur, en l’occurrence un certain Balyage de Mutwanga, se fait aider par ses ancêtres qui en fait transmettent le pouvoir de rassembler et de guérir de tels os cassés
eríbhúnda
(rad. -bhúnd-) v. intr. s’accroupir, se reposer après un repas copieuxerı̧́ bhungyâ
(rad. -bhúngi̧-) v. faire du bruiterı̧́ bhu̧nı̧́ka
(rad. -bhú̧nik-) v. intr. se briserómwan' ábhu̧nı̧́kı̧́ry' okó kúbóko l’enfant s’est brisé le bras
eri̧bhu̧réthe
(rad. -bhu̧rethé) n. 5/6 brouetteerı̧́ bhu̧thabhú̧tha
(rad. -bhú̧thabhu̧th-) v. intr.marcher avec le dos voûté, doucement et comme si on voulait se rendre invisible. Ce sont les sorciers qui marchent de la sorte la nuit ; marcher péniblement sous le poids de l’âge
eri̧bhwaya
(rad. -bhuaya (-L%)) n. 5 un type de danse où les gens dansent deux à deuxeríbíba
(rad. -bíb-) v. trans. semer à la voléeeri̧ bı̧́ga
(rad. -bi̧g-) v. lutter ; être en pleine formeomúty'ámâbı̧́ga l’arbre est en pleine forme
eri̧ bi̧gabı̧́ga
(rad. -bi̧gabi̧g-) v. pousser avecfertilité (comme les mauvaises herbes) ebíti byámábi̧gabi̧g’ omoririmá lyage l’herbe grandit bien dans mon champ. Dans la région de Lukanga, on peut plutôt entendre le terme eribigabíga et, dans la région de Bunyuka, le terme eribegabéga. Tous ces mots semblent donc être des synonymes
eríbíha
(rad. -bíh-) v. intr. devenir mauvais, mentir ; raconter ou dire des choses inexistantes ; rapporter ce que l’on a entendu dire et cela, sans discernement, car toute vérité n’est pas bonne à dire. C’est là un vice qu’on punit sévèrement dans la famille, car si les enfants agissent de la sorte sans nuldiscernement, la cohésion du groupe social, clanique est mise en danger. Cette correction provoque parfois un choc psychologique chez l’enfant. Celui-ci sait pertinemment qu’il ne ment pas, donc qu’il rapporte la vérité toute nue. Et voici que ses parents qui, à ses yeux, sont des gens sérieux et recommandables, lui disent qu’il ment alors qu’il ne ment pas.
C’est seulement plus tard qu’il comprendra que c’est la manière indue de parler qu’on appelle ‘mentir’. Par exemple, quand j’avais (Kavutirwaki rapporte) dix ans, mes parents disaient d’une grand-mère qu’elle était sorcière et qu’elle était jalouse de voir grandir tous mes frères et sœurs. Un jour, elle me présenta des carottes de maïs. Je me souvins qu’il pourrait y avoir du poison.
Alors je lui dis que je les emporterai pour les manger avec tel autre membre de famille. À peine avais-je quitté sa hutte que je jetai tout le paquet. Mais voici qu’elle me suivait subrepticement et vit mon geste qui lui fit de la peine. ‘Pourquoi fais-tu cela ?’, me demanda-t-elle. ‘Mais, lui dis-je, on dit que vous empoisonnez les gens.’ ‘Qui vous a dit cela ?’ ‘Mes parents’, lui répondis-je. Quand mes parents furent mis au courant de l’incident, ils s’empressèrent d’aller démentir le fait et je subis une très sévère correction.
J’étais donc puni pour avoir ‘menti’ malgré ma bonne foi
eríbihirwâ
(rad. -bíhiru-) v. être l’objet d’un mensongeerı̧́ bi̧hyâ
(rad. -bíhi̧-) v. trans. abîmer, détruireeríbíka
(rad. -bík-) v. intr. chanter, faire uncocorico. Se dit du coq
eríbíka
(rad. -bík-) v. trans. mettre de côté, mettre en dépôt, posereríbikúla
(rad. -bíkul-) v. confesser ses fautes.Ceci s’applique surtout pour la jeune mariée en difficulté d’accouchement : si elle avoue tous ses amants, elle accouchera sans peine.
Elle est ainsi forcée et obligée moralement de faire connaître les noms de tous ceux qui ont couché avec elle. Cette interrogation est menée par les vieilles femmes eríbikul’
amalólo confesser ses péchés
eribímba
(rad. -bimb-) v. intr. gonfler sa poitrine d’orgueil et s’avancer comme transporté par le venterı̧́ bı̧́mba
(rad. -bı̧́mb-) v. intr. gonfler, être gonflé (augmenter de volume sous l’action d’une cause quelconque) erı̧́bi̧mbyâ faire gonflererı̧́ bı̧́na
(rad. -bı̧́n-) v. intr. danser. Se dit de ladanse des sorciers pendant la nuit. On croit que ceux-ci, ou plus exactement les femmes sorcières, se rassemblent la nuit pour élaborer leurs plans néfastes ou pour apprêter et manger la chair humaine et qu’à cette occasion, ils (elles) dansent
eríbindingúla 51 eríbugu