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Nos hamps d'a tions

3.4 Étude des ommuni ations dans les mondes virtuels

4.1.2 Nos hamps d'a tions

Comme nous l'avons dit plus haut, notre re her he d'amélioration de la ommuni ation porte sur une amélioration de deux omposantes de la ommuni ation:lemessageetlemédium.Nousallonsessayerdedénirnos hampsd'a tionsenétudiant es omposanteseten omprenantleséléments quiles omposent.

Le message

Notre première étudese entre sur l'analyse du ontenu et pluspré isé- ment l'analyse du ontenu textuel des messagestransmis dans les environ- nements virtuels. Noussouhaitons omprendrela ompositiondesmessages textuels.

Enrèglegénéral,lorsquelesphrasessont orre tementformulées,lataille desphrasesest un ritère de lisibilité. Elle indique lari hesse syntaxique et sémantiquedutexte.

Nous n'aborderons pas i i les problèmes linguistiques. Nous nous limi- terons à justier les hoix te hniques. Nous noterons que les formules de lisibilité ( f. Flesh et Gunning[12 ℄) fondées sur le rapport entre la ompré- hension et lalongueur desphrases prédisent que le nombre moyen de mots par phrase intervient dansladi ulté de le ture. Un texteest plusfa ile à liresises phrasessont ourtes. Lalongueur ne devrait pasdépasser15 à 20 mots.

Maislesdialoguesentrepersonnesnerespe tentpas esrègles.Desétudes ont été menés [95, 27 , 14, 13 ℄. En eet,le travail d'é riture d'un arti le ou d'unlivre(d'une thèse...) dièredesa tesde ommuni ationen temps réel qui ont leurs spé i ités. Une observation a été menée sur un serveur de

dis ussion où les personnes dialoguent et s'é hangent des messages suivant leproto ole de ommuni ation  Internet Relay Chat  (

IRC

).Le serveur est ontrlé par des super-utilisateurs qui en limitent les abus. Nous avons observé quatretypesdesalons dedis ussion:

1. Le

1

er

est un salon de dis ussion où un ChatterBot a été pla é. Le ChatterBot permetde tenir une onversation plusoumoins ohérente ave unouplusieursinterlo uteurs suivantunsystèmed'apprentissage (notation surlegraphique :Bot).

2. Le

2

e

est généraliste et regroupe des onversations de type  Chat  que l'on retrouve habituellement sur esserveurs (notationsurle gra- phique :Chat).

3. Le

3

e

salonsesitue dansun mondevirtuel où les parti ipants doivent se oordonneretmanipulerdesobjetsvirtuelsensemblepouratteindre un obje tif (notationsurle graphique:MV ollaboratif).

4. Le

4

e

salonest unmondepeu ollaboratif oùlesdialogues nesont pas de première importan e pour l'a omplissement des obje tifs du

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(notation surlegraphique :MVpeu ollaboratif).

L'étude a été d'estimer lalongueur des phrases utilisées par les utilisa- teurs.Le orpusutiliséreprésente inqé hantillons de100000phrasesprises auhasarddanslabasedesmessagessto késrespe tivementsurlesserveurs: ir .u-psud.fr et gameboy.eming.u-psud.fr

2

. Pour haque salon, nous avons analysé automatiquement à l'aide de s ripts PERL les messages transmis entre les utilisateurs. L'analyse omporte un traitement sur le nombre de mots utilisés par les usagers. Après ette analyse, Les résultats

3

obtenus sont présentés Figure4.1.

longueur Bot Chat MV1 MV 2 <5 mots 25% 67% 81% 87% 5 à 10mots 40% 23% 16% 11% >10 mots 29% 10% 3% 2%

Tab.4.1 Tableau desstatistiques 2

Tous les droitsd'a ès à es messagesappartiennent respe tivement à l'asso iation AuroreetFlemnet.Lesdroitsa ordésontétéseulementdepouvoira éderà esmessages etdelan er less riptssansdroitsde itations desmessages.Prote tionparlesdroitsde vieprivée.

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Fig. 4.1Histogramme sur la longueur des phrases

Analyse

Nous remarquons que les messages longs (plus de 15-20 mots) sont in- e a es ( f. Tremblay [98 ℄). Les messagesde plus de 15 mots sont presque inexistants. Lorsquel'utilisateur a ons ien e delaprésen edubot,ilee - tue un eort pour être ompris du bot et utilise des phrases longues pour que elui- i puisse omprendre. Sur le tableau,on voit queprès de 30%des messagesdépassentles10mots.Maislorsquelesutilisateursdialoguent sans assistant virtuel, ils emploient des phrases souvent ourtes quel que soit le ontexte. Sur les résultats, 90% des messages de type Chat général ont une longueur inférieure à 10 mots. Dans les

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, la proportion des mes- sages inférieurs à 5 mots est importante, elle atteint 81% pour les mondes ollaboratifset87%pour lesmondes non- ollaboratifs.

Onen déduit quelesdis ussions sont limitées etserésument àquelques mots dansles mondes ollaboratifsetpeu ollaboratifs. C'estunfaitauquel nous nous attendions pour le monde peu ollaboratif mais moins pour le monde ollaboratif. Lesutilisateurs de e monde ollaboratif utilisent aussi desphrases ourtes.Lorsquel'onanalyseen détailslesjeuxdedialogues, on observe bien des phrases ourtes mais elles ont la parti ularité d'être très pertinente. Pour se oordonneretagir,lesutilisateursemploient unsystème proprede motsqui,pla és dansle ontextedu mondevirtuel,ne présentent pasd'ambiguïtés. Lorsquel'on étudieles messagesendétails, onnotequ'ils sont omposésenmajeurpartiesdesujets,verbes,objetsouen oredepetites informations omplémentaires.

Con lusion

Cette analyse nous informe sur un point important : les utilisateurs de mondesvirtuelsemploientpeudephraseslongues(deplusde10mots).Nous pouvonsalors on lurequelamajeurepartiedesa tesde ommuni ationest omposée desphrases ourtes(moins de 5 mots). Dès lors, le message peut êtredé omposéen élementssimplesave une limitepourla dé omposition.

La polysémie

OnpeutliredanslesproposdeJ.F.Dortier[24℄ on ernantla ommuni a- tionqu'ellenepourrajamaisêtretotalementobje tiveetsansambiguïté.Il resteratoujours dansuna tede ommuni ationunepartd'ambiguïté.Nous aborderons dans ette partieune desdi ultéssoulevées par le ontenu des messages:lapolysémie.

Une deslimitesrésidedansladi ulté àformulerdesmessages lairset expli ites. La polysémie des termes ontribue à rendre ambiguës ertaines ommuni ations. L'usage de termes à sens multiples et signi ations impli- ites fait partie de notre  jeu  de ommuni ation usuel. Cette pluralité dessigni ations est undesobsta lesà l'amélioration dela ommuni ation. Selon, J.F. Dortier, elle est miseen éviden e par Charles S. Pier e, Roland Barthes, Umberto E o. Dans le as d'une phrase à ara tère polysémique, quel sens devons-nous hoisir? Existe-il des dominan es permettant de dé- terminerlesens?Existe-ildes asspé iquesquitenderaientàréduirenotre hamp d'a tion?Ces questionsrestent en suspens.

L'in ommuni abilité? C'estpas qu'onne ommunique pas assez.On ommunique trop etmal.[RobertLalonde℄ - Labelle épouvante

Le médium

Notre se onde étude s'est portée sur le ontenant. Lors de l'analyse des ommuni ations des mondes virtuels( f. Se tion 3.4.1page 55), nousavons étudiélesdiérents asd'a tesde ommuni ationave lesdiérentssupports utilisés. Pour les ommuni ations inter-utilisateurs, nousobservonsque ob- servé que la majorité des mondes virtuels emploient le support textuel et dansune moindremesurelesupport déi tique. Nousallonsétudier es sup- ports an de onnaitre le médium de la ommuni ation et en dénir leurs ara téristiques.

Le support textuel

Le support textuel possède ses spé i ités, ses avantages et ses limita- tions.Lessystèmes Ulysse[7℄etWordsEye[23℄peuventutiliser l'interfa e au lavier pour saisir les informations sur les objets. Dans lepremier système, nouspouvonsdis ourirave unagentetobtenirdesindi ationssurunobjet ou son point de vue. Nous pouvons alors a éder à des informations sans quel'objetnesoit visible.Danslese ondsystème, nouspouvonsagen er les objetslesunsenfon tiondesautresave desimplemots.C'estundesavan- tagesdusupporttextuelle:a éder etmanipulerrapidement unobjet.Mais nousvoyonsapparaîtredes limitations:lepremier nepermetpasd'a éder à des zones in onnues (dont la dénomination est in onnue) etle se ond ne permetpaslepla ement àdespositionsimpré ises (dont lepla ement n'est pas di table) ( f. expli ation plus détaillée par J. Caelen [17℄). De même, lorsque les ara téristiques distin tives entre les objets ne permettent pas unediéren iation pertinente,ilest impossibleave unemploidu lavierde désigner un objet. On peut iter le as de la séle tion d'un galet sur une plage de galets Dans une telle situation, l'emploi de la modalité textuelle requiert des mots pour désigner un galet pré is. C'est une des faiblesses dusupport textuel[14 ℄.

Le support déi tique

Unse ondsupportditdéi tique,pourladésignation,estsouventemployé danslesmondesvirtuels.Ilpermetdepointerunezoned'intérêt ouunobjet visible. Ce support déi tique permet une intera tion intuitive (l'intera tion àl'aidedelasourisaétéétudiéparStrommen[97℄). Onremarquedans ette étude qu'elle permet une adaptation rapide. C'est l'une des raisons de sa présen e dans la plupart des interfa es des

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. L'utilisation de la souris est importante si nous souhaitons une manipulation dire te et rapide. Elle onstitue un avantage par rapport au support textuel qui requiert plus de temps.Par ontre,ellepossèdeaussiseslimites.Unede eslimitations, itée par Fraser[34 ℄, est liée au hamp de vision. Le support déi tique né essite unevision delazoned'intérêt. Pour allerau-delà de ette limite,lesupport textuel apparaît omme omplémentaire.

Vers un système bimodal

De esproposdé oulel'idéed'employer esdeuxmodalités( f.dénition d'unemodalité se tion4.2.2 page 104 )de façon omplémentaire. Lesavan- tages de l'une nous apparaissent ompenser les limitations de l'autres. La ommuni ation dansles

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utilise es modalités maisil reste des ommu-

ni ations seulement textuelles ou seulement déi tiques. Cette pluralité des modalitésaméliorel'expressivitédel'émetteur.La ommuni ationquirestait di iledans ertaines onditions s'entrouve fa ilités.Ainsilamiseenpla e d'une fusion bimodale (ou multimodale de manière plus générique) élargit nos hamps d'a tions.

L'ajout du support déi tique dans les a tes de ommuni ation est une amélioration déjà utilisée dans de nombreux travaux. On peut distinguer dans e ontexte plusieurs types d'utilisations multimodales dans les envi- ronnementsvirtuels.Lesunsutilisentunefusionmultimodalepourdépla er, manipuler,observer les objets[22 , 96 , 27 ℄. Lesautres utilisent esmodalités demanièreindépendante f.Croquet 3D[94 ℄.Enn, d'autresen ore onsi- dèrent lesupportdéi tique ommesimple outil d'annotation oude désigna- tion f.VREng[5 ℄ou

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[36 ℄.

Dansle adrede la ommuni ation inter-utilisateurs, nousavonslapos- sibilitéd'élargirl'expressivité de l'émetteur durant les a tesde ommuni a- tions. Cefait onstitue à nosyeux une amélioration du support etdon de la ommuni ation.

E rire est une forme demensonge. C'est-à-dire de tion,de hâblerie, de mysti ation. Simplementpar e qu'onne peut pas toutdire. [Robert Lalonde℄ Labelle épouvante