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Les multinationales françaises dans la nouvelle configuration économique internationale internationale

La géographie économique de la période des « multinationales régionales »

3. Les multinationales françaises dans la nouvelle configuration économique internationale internationale

Après avoir examiné les principales caractéristiques des « multinationales régionales » européennes dans leur ensemble, cette partie regarde de plus près les firmes françaises. Il s'agit notamment de voir comment celles-ci se situent par rapport au profil type des « multinationales régionales » européennes dans leur ensemble, mais aussi par rapport à d'autres contingents nationaux, en particulier allemand et britannique.

3.1 La France et l'internationalisation commerciale et productive

3.1.1 Les aspects commerciaux

Le graphique 2 dans la partie 1.1 retrace l'évolution de l'ouverture commerciale française. Les éléments à relever sont, d'abord, une progression continue de l'ouverture commerciale française malgré une stagnation dans la période 1987-1993. En réalité, cette période de stagnation voit une progression de l'ouverture commerciale intra-européenne de l'économie française et un recul de celle avec le reste du monde421. Durant cette période d'achèvement du marché unique et d'intenses flux d'investissements intra -européens, l'intégration du capitalisme français dans l'économie européenne se renforce en termes à la fois absolus et relatifs. Cela se vérifie, comme illustré un peu plus loin, lorsque l'on regarde les

419 Alfred Chandler (2001) est, dans ce cas aussi, l'historien de l'industrie électronique.

420 Dans le segment de l'électronique grand-public, les firmes asiatiques (Samsung, Sony, Matsushita etc.) sont les acteurs dominants.

421 En 1986, le ratio d'ouverture commerciale intra-UE de la France est de 0,194. En 1992 il passe à 0,237. Mes calculs à partir de données AMECO.

140 investissements étrangers français.

Enfin, dernier élément à relever, la divergence à partir de 1998 avec l'Allemagne dont l'ouverture commerciale explose. Cela est dû à la fois à une plus forte croissance de l'ouverture commerciale allemande avec le reste de l'UE (alors que celle de la France stagne au même niveau entre 1999 et 2013) et avec le reste du monde422.

Cependant, la comparaison de la répartition géographique des exportations françaises avec celles des trois autres plus importants pays de l'UE (cf. graphique 4 ci-après) ne montre pas de spécificité française. Seule la Grande Bretagne diverge, et ce uniquement depuis le début de la crise financière de 2008 qui semble avoir poussé les exportateurs britanniques à se tourner vers les pays émergents à forte croissance.

Graphique 6 Pourcentage des exportations intra-UE28 dans le total des exportations

Source : Eurostat 4.1.2 L’investissement international français

Comme dans le cas de l'UE dans son ensemble, les évolutions les plus importantes pour le capitalisme français concernent l’investissement international.

En 1980, la France se situe au huitième rang mondial avec 4% des stocks d’IDEs sortants et

422 Le ratio intra-européen français en 1999 est 0,295 et en 2013 0,294. Les ratios correspondants pour l'Allemagne sont 0,314 et 0,439. La progression de l'ouverture intra-européenne de l'Allemagne sur cette période est loin de représenter la totalité de la progression de son ouverture globale, ce qui implique que le reste soit le fait de l'ouverture extra-européenne. Mes calculs à partir de données AMECO.

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talonne même des petits pays européens de tradition libérale comme la Suisse ou les Pays-Bas, respectivement à 7% et à 8%423.

Le décollage commence à partir de 1985, tout comme pour les autres pays développés. Or, le décollage français est beaucoup plus important dans un premier temps. Entre 1986 et 1990, « les sorties d’IDE en France augmentent en moyenne de 45% par an, soit deux fois la croissance des flux mondiaux, contre 32% au Japon et 15% aux États-Unis ». Par conséquent, la part de la France dans le stock mondial sortant passe de 5% en 1985 à 9% en 1993424.

La première moitié de la décennie suivante marque un ralentissement de la progression de l'internationalisation productive aussi bien pour la France que pour les autres pays développés (cf. tableau 5). Les flux d'IDEs sortants connaissent une nouvelle explosion par la suite. Une étude du Commissariat Général du Plan (CGP) publiée en 2004 fait état de la progression des flux sortants français par tranche quintannuelle425.

Tableau 16 : Flux d’IDEs sortants français en millions d’euros ;

progression du volume de ces flux en % par tranche quintannuelle (entre parenthèses)

1981-1986 1986-1990 1991-1995 1996-2000

14 912 72 798 (388,2) 95 812 (31,6) 408 666 (326,5)

La progression enregistrée pendant la période 1996-2000 correspond en ampleur relative au bond ayant eu lieu durant la deuxième moitié des années quatre-vingt. Mais cette fois la croissance des flux français correspond à la tendance générale de l'internationalisation productive ; il n'y a donc pas d'effet de rattrapage.

Au total, l'internationalisation productive du capitalisme français est saisissante durant la période analysée dans ce chapitre. Selon les chiffres de John Dunning, le ratio des stocks d'IDEs sortants français rapportés au PIB passe de 3,6% en 1980 à 40,5% en 2005426. Cela reflète parfaitement l'européanisation et l'internationalisation des champions nationaux français.

La répartition géographique des IDEs sortants pour les principaux pays européens a déjà été rapportée dans le tableau 6. Je prolonge à l'année 2009 l'exercice dans le graphique 7.

Le niveau des IDEs intra-européens de la France ne varie pas de 2003 à 2009 au contraire de celui de l'Allemagne et de la Grande Bretagne. Or, les données dans le tableau 6 concernent l'UE15 et non

423 Tersen et Bricout, 1996, p. 97.

424 Ibid, p. 98.

425 Commissariat Général du Plan, 2004, p. 29, tableau 6.

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l'UE27 comme ici pour 2009. Cette différence explique le décalage entre 2003 et 2009 pour l'Allemagne, en même temps qu'elle indique le vaste mouvement de relocalisation des activités des grandes firmes allemandes en Europe Centrale et Orientale – un mouvement qui n'a pas son équivalent pour les firmes françaises.

Graphique 7 Pourcentage intra-UE27 dans le total des stocks d'IDEs sortants en 2009

Source : Eurostat

Le principal élément à retenir pour la France est le mouvement de réorientation vers l’Europe occidentale entre 1980 et 2003. Denis Tersen et Jean-Luc Bricout explicitent la logique de cette réorientation :

« La stratégie d’internationalisation des entreprises françaises est plus encore une réponse au processus d’intégration européenne marqué par l’élargissement de la Communauté en 1986 et la perspective du grand marché de 1993. Alors qu’environ le quart des flux d’investissement français à l’étranger était dirigé vers la CEE dans la première moitié des années 1980, cette part passe à 63% entre 1988 et 1994. L’objectif de ce repositionnement de l’IDE français est clair : être présent au sein du marché communautaire avant l’échéance de 1993. […] Cette réorientation de l’investissement est d’ailleurs beaucoup plus marquée que celle des flux commerciaux.427 »

L'importance relative du marché européen pour les investissements français se stabilise par la suite. Le rapport du Plan cité précédemment, après une analyse des opérations de concentration impliquant des firmes françaises durant la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix, affirme que « les stratégies d’acquisition des entreprises sont autant mondiales qu’européennes. Avec quelque 45.6% des opérations, l’Union européenne représente la plus grande part de ces acquisitions, devant l’Amérique du

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Nord (États-Unis et Canada) où sont réalisées 38.8% des acquisitions. Les autres pays d’Europe et du reste du monde représentent 31,2% »428.

L'image d'ensemble qui se dégage est celle d'une prépondérance claire du marché européen pour les investissements français. Cette prépondérance s'établit dans la première étape de l'achèvement du marché unique. Par la suite, les grandes firmes françaises continuent à investir massivement en Europe mais, fait nouveau, également en Amérique du Nord, ce qui empêche l'importance relative de leurs investissements intra-régionaux de croître. Les investissements français sont en termes relatifs moins importants que les investissements britanniques dans le reste du monde et moins importants que les investissements allemands dans les nouveaux pays de l'UE.

4.2 Les firmes multinationales françaises durant les années 2000

Dans le précédent chapitre, dans la partie 2.3 sur la stratégie des champions nationaux en France, j'ai soutenu que celle-ci avait permis d'atteindre les objectifs des « modernisateurs » en termes d'accroissement de la taille des grandes firmes françaises relativement à leurs concurrentes européennes et en particulier allemandes. Ainsi, entre 1958 et 1977, le chiffre d'affaires cumulé des firmes françaises répertoriées dans Fortune Global 500 passe de 8,2% à 14,8% du chiffre d'affaires cumulé de l'ensemble des plus grandes firmes européennes.

Les restructurations de la période post-champions nationaux font accomplir un nouveau bond en avant pour les grandes firmes françaises429. En 1982, les 38 firmes françaises parmi les 282 européennes du Fortune Global 500 cumulent un chiffre d'affaires équivalent à 19,1% du chiffre d'affaires européen dans son ensemble. En 1990 elles sont un peu plus en difficulté, puisque les 29 françaises (sur 164 européennes430) cumulent 17% du chiffre d'affaires européen. Le reste de la période paraît avoir été une réussite relative pour les grandes firmes françaises. En 2000 elles sont désormais 37 parmi les 161 européennes, pour un chiffre d'affaires cumulé atteignant 22%. En 2007, la situation est sensiblement la même avec 38 firmes françaises sur 178 européennes et 21,7% de leur chiffre d'affaires.

Comment ce renforcement relatif des grandes firmes françaises les situe-t-il dans la constellation

428 Commissariat Général du Plan, 2004, p. 106. L'Union Européenne à laquelle il est fait référence dans cette citation est l'UE15.

429 Les données dans ce paragraphe ont été calculées à partir du classement Fortune Global 500.

430 1990 est la première année où le Fortune Global 500 inclut les firmes américaines, d'où le recul du nombre de firmes européennes.

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générale des grandes firmes européennes des années deux mille ? L’analyse faite par Kees van der Pijl431, le représentant le plus important de l’école néo-gramscienne d’Amsterdam des relations internationales, se base sur une analyse des quinze plus grandes firmes européennes par les actifs et les effectifs pour distinguer trois grandes orientations en leur sein. Il y aurait, d’abord, un groupe à l'orientation « globale », défendue par les firmes ayant la plus grande concentration d’actifs et étant essentiellement britanniques (van der Pijl y classe aussi la Royal Dutch/Shell Group – firme anglo-néerlandaise – et Allianz – le géant allemand de l’assurance). Ce pôle serait le fait des firmes les plus tournées vers le « grand large » du marché mondial. Ensuite viendrait l’orientation « euro-rivale »432, défendue par les firmes européennes arrivant derrière les firmes du premier pôle en termes d’actifs mais ayant les effectifs les plus nombreux. Les firmes allemandes seraient prépondérantes dans ce groupe, qui réunirait également Fiat, TotalElfFina, Philips et Unilever. Enfin, la dernière orientation serait celle de l’ « Europe-forteresse », défendue par les firmes arrivant en queue de peloton et étant pour la plupart des firmes françaises (Alcatel -Alstom à l’époque réunies au sein d’un même groupe, Peugeot, Générale des Eaux) mais avec une présence allemande (Bayer et Hoecsht433) d’une certaine importance.

L'échantillon de van der Pijl, même s'il est composé par les quinze plus grandes firmes européennes, paraît trop restreint pour être représentatif. Une firme comme EADS n'y figure pas par exemple. On n'y trouve pas non plus des firmes françaises comme Saint-Gobain, Axa, BNP-Paribas ou EDF, pourtant incontournables, comme cela sera démontré dans le reste de la thèse, dans le paysage français.

Les diverses études disponibles sur l'étendue géographique des firmes françaises ne permettent pas non plus de les distinguer des firmes allemandes. Dans l'étude de Rugman et Collinson de 2005, par exemple, les 29 firmes allemandes ont certes un chiffre d'affaires moyen plus élevé que les 27 françaises (37,3 contre 27,2 milliards de dollars) mais réalisent une partie plus élevée de leurs ventes en Europe (68,1% contre 64,8%) 434 . Les 27 britanniques, par ailleurs, ne paraissent pas très différentes des françaises. Elles ont un chiffre d'affaires moyen de 27,2 milliards de dollars et 64,5% de leurs ventes en Europe. L'étude de Véron, tout comme les graphiques 4 et 5 de ce chapitre, semble valider l'idée que les firmes britanniques sont moins tournées vers l'Europe. Les 26 firmes britanniques et irlandaises dans l'échantillon de Véron ont, en 2005, seulement 55% de leurs ventes en Europe, contre 68% pour les 18

431 Notamment dans van der Pijl, 2006, pp. 261-266. Voir en particulier, p. 264, tableau 8.2.

432 « Euro-contender » en anglais.

433 Hoecsht fusionne en 2001 avec Rhône-Poulenc pour devenir Aventis, elle-même rachetée en 2004 par la française Sanofi.

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françaises et 64% pour les 14 allemandes (la moyenne européenne étant de 64,5%). Enfin, les deux études les plus récentes435 indiquent que les grandes firmes françaises suivent dans les années deux mille une trajectoire qui les pousse en dehors de l'Europe et vers le pôle enregistrant la plus forte croissance dans l'économie internationale, à savoir l'Asie de l'Est. Sans une comparaison directe avec les firmes allemandes et britanniques pour les années récentes, il est difficile de tirer une conclusion ferme. Il n'en reste pas moins que la description proposée par van der Pijl paraît difficilement concordante avec les études mobilisées dans ce chapitre.

L'analyse la plus plausible qu'on peut tirer des données présentées ici est que suite à la vague d'investissements étrangers de la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix, les grandes firmes françaises, auparavant surtout focalisées sur le marché européen, commencent à avoir une présence extra-européenne assez significative, plus ou moins au même titre que les grandes firmes allemandes et britanniques. Ces dernières années, par ailleurs, les firmes françaises semblent avoir été capables de suivre la ruée vers l'Asie, ce qui sous-entend une certaine capacité à affronter la concurrence extra-européenne.

Conclusion

L'analyse quelque peu rébarbative proposée dans ce chapitre avait comme objectif de fournir une image, à travers des données statistiques de la géographie économique, de la période post-champions nationaux qui constitue l'objet de la thèse. En effet, cette période est caractérisée par l'épanouissement de la tendance à l'internationalisation économique qui a déjà été mentionnée dans le chapitre introductif sur la stratégie des champions nationaux. Cette tendance s'impose, dans le cas de l'Europe, à partir du milieu des années quatre-vingt et se déploie depuis malgré des revers temporaires.

A la fois les données macroéconomiques et microéconomiques soulignent le fait que l'internationalisation économique est surtout une polarisation régionale de l'économie internationale autour de trois grands pôles – la Triade constituée par l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie de l'Est. Cela explique pourquoi le niveau d'internationalisation de l'activité commerciale et productive est qualitativement supérieur dans les pays européens par rapport aux États-Unis. Alors qu'aux États-Unis, la régionalisation de l'activité économique implique peu d'activités internationales étant donné la grande

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taille du marché américain, en Europe l'inverse est vrai étant donné la faible taille de chacun des marchés nationaux. C'est cet écart qualitatif en termes d'internationalisation économique entre les pays européens et les États-Unis qui traduit sur le plan statistique les effets de l'intégration économique européenne et la maturation de la tendance à l'européanisation des champions nationaux.

Il est donc pertinent de comparer directement l'Union Européenne avec les États-Unis et les grandes firmes européennes avec leurs concurrentes américaines. Cette comparaison illustre deux choses : d'abord, que la période post-champions nationaux voit l'aboutissement du processus de rattrapage des grandes firmes américaines par leurs concurrentes européennes, engagé avec la stratégie des champions nationaux et évoqué dans le précédent chapitre, grâce à l'approfondissement de l'intégration européenne et la maturation de la tendance à l'européanisation des anciens champions nationaux. Les grandes firmes européennes sont légèrement plus nombreuses que les américaines à figurer dans le classement Fortune

Global 500 depuis le milieu des années deux milles, même si l'émergence des firmes chinoises fait reculer

les deux groupes de firmes à la fois. De même, elles ont en moyenne un chiffre d'affaires légèrement supérieur à celui des grandes firmes américaines. Mais la deuxième chose qu'illustre la comparaison est que ce rattrapage n'est possible que grâce à une extra-régionalisation beaucoup plus importante des grandes firmes européennes par rapport aux américaines en raison des conditions moins propices à leur développement sur le marché européen. Cela rend sans doute les grandes firmes européennes dépendantes de l'accès aux marchés américain et asiatiques, dans lesquels elles pâtissent du handicap d'être des firmes étrangères, alors que les firmes américaines sont moins exposées à ce type de dépendance. A cette comparaison défavorable pour les firmes européennes, il faut également rajouter que la distribution sectorielle des grandes firmes européennes indique leur absence d'un ensemble de secteurs à la pointe du développement technologique et enregistrant une croissance particulièrement forte. Je reviens sur cette question dans le chapitre 4.

Si l'on délaisse maintenant la comparaison avec les États-Unis et qu'on s'intéresse à la réalité de l'européanisation des anciens champions nationaux, on peut conclure que malgré leur mutation en des champions européens, leur « identité » d'origine et leurs attaches nationales ne disparaissent pas. Cela est indiqué à la fois par un tropisme persistant vers leur marché national d'origine en termes de ventes et d'actifs malgré l'achèvement du marché unique européen, ainsi que par le fait que les grandes firmes européennes « plurinationales » identifiables reste marginales par rapport à celles que l'on peut toujours qualifier de « françaises », « allemandes » ou « britanniques ». Je reprend à ce propos à mon compte la conclusion de Nicolas Véron selon laquelle l'européanisation des champions nationaux est la tendance qui se développe mais sans pour le moment avoir défait le biais national chez les grandes firmes

147 européennes.

Lorsque l'on se tourne, enfin, vers les anciens champions nationaux français, on constate que la France connaît un double rattrapage avec la stratégie des champions nationaux et avec l'européanisation de ces derniers. Elle participe avec les autres grandes firmes européennes dans le rattrapage européen à l'égard des États-Unis et, en même temps, elle accomplit son propre rattrapage à l'égard des autres nations européennes et groupes nationaux de grandes firmes. Durant la période post-champions nationaux, cela s'accomplit en deux temps, d'abord avec un bond en avant des investissements étrangers intra -européens dans la période qui précède la réalisation en 1992 du programme législatif prévu par l'Acte Unique visant à achever le marché unique européen, puis dans les années quatre-vingt-dix avec cette fois également des investissements extra-européens qui rapprochent les grandes firmes françaises du profil typique des grandes firmes européens tel que décrit précédemment (forte extra-régionalité). Dans les années deux mille, les grandes firmes françaises paraissent avoir un profil similaire à celui des autres grandes firmes européennes.

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Chapitre 3

La conversion libérale du grand patronat français, l'européanisation de

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