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Des mobilités pour être davantage disponible pour sa vie privée et familiale

3. Face à la forte disponibilité requise par l’activité

3.3. Des mobilités pour être davantage disponible pour sa vie privée et familiale

Si les accommodements qui viennent d’être évoqués conduisent des individus à se stabiliser dans leur emploi – au point de rendre certains dangereusement « immobiles »42 – ces accommodements ne sont pas tenables pour tout le monde, tout au moins en permanence. Nombreux sont les personnels commerciaux en activité qui ressentent le besoin d’accroître leur disponibilité pour leur vie privée, en visant ou en privilégiant des situations d’emploi allant dans ce sens. En général, ils se fixent cet objectif au fil de leur parcours, après s’être impliqués fortement dans leur activité. La naissance d’enfant(s) est sans aucun doute le principal facteur influent, mais dans une moindre mesure il y a aussi le souci de réduire les désagréments liés aux transports, l’envie d’accroître son temps de loisirs… La fixation d’un tel objectif pèse alors sur les itinéraires professionnels ou appelle en tout cas certains arbitrages.

Plusieurs commerciaux de notre échantillon ont cherché à un moment donné à se rapprocher de leur domicile et à avoir plus de disponibilité pour eux et leur famille. On peut citer en premier lieu David, lorsqu’il est venu occuper un emploi d’agent immobilier au sein d’une agence située près de chez lui. Cette mobilité est survenue après qu’il ait été reconnu inapte à l'exercice de son emploi de commercial chez C., le fabriquant américain de boissons gazeuses, à la suite d’un accident du travail et d’une opération manquée du genou. Il avait refusé d'aller travailler au siège français de C. comme on lui avait proposé. Il avait donc été licencié pour inaptitude physique. En dépit d'une lettre de références paraphée par le PDG français de C. en signe de reconnaissance (David avait été très performant chez C.), et qui aurait pu l'aider à

42 Tel est le cas par exemple de Régis. Celui-ci profite tellement bien de son autonomie horaire qu’il tend à retarder une mobilité d’emploi qui semble s’annoncer inévitable à terme, étant donné les pratiques de GRH de son entreprise et la diminution de la confiance qu’elle lui témoigne.

se reclasser dans des postes côtés ou à fortes perspectives de carrière, il a privilégié la logique de rapprochement vis-à-vis de son domicile (il habite un village au sud de Paris). « Comme il était hors de question que je déménage parce que je suis très, très attaché à ma région, ça faisait beaucoup trop. […]

J'aspirais à avoir une profession où je pourrais être plus proche de mon environnement familial. […] J'ai privilégié ma vie familiale parce que c'est important pour moi et je pense que psychologiquement, on se donne les moyens d'être plus efficace au travail », indique-t-il43.

On peut citer aussi Patrick. Pour s’occuper mieux de ses deux enfants – sa propre petite fille, ainsi que le fils de sa compagne –, il en est venu à opter pour des postes exigeant moins de déplacements. D’abord, alors qu’il travaillait pour une société spécialisée dans le montage d’antennes et de pilonnes pour opérateurs de téléphonie mobile (S.), il a accepté bien volontiers un poste au siège de cette société, à Paris. En effet, il avait jusque là bien « bourlingué » pour cette entreprise : il était venu travailler à Marseille alors qu’il était précédemment établi à Lyon ; il avait surtout évolué par la suite en tant qu’expatrié aux Pays-Bas, au Portugal, au Brésil et aux États-Unis. Il souhaitait désormais être moins mobile, dans le sens où il entendait à présent s’investir davantage dans l’éducation de ses deux enfants : « Il y a deux étapes qui sont fondamentales dans la vie des gosses : c'est la petite enfance et l'adolescence. Donc j'ai stabilisé tout ça », précise-t-il. Ensuite, après un licenciement économique intervenu à la suite de la liquidation judiciaire de S., il a eu rapidement la possibilité de faire le choix entre deux entreprises de la région parisienne : l’une, située à proximité de son domicile, l’autre, assez éloignée, mais lui proposant une rémunération particulièrement attractive. Le choix de Patrick s’est alors porté sur la première proposition, parce qu’elle allait a priori lui offrir une plus grande disponibilité personnelle. « Le choix, c'était entre une boîte au sud de Paris où j’aurais dû me taper trois heures de voiture par jour, et celle à dix minutes, même si les conditions financières n'étaient pas les mêmes. J'ai préféré la proximité. »

Il n'y a donc pas (strictement) que l'argent dans la vie d'un commercial. Le parcours de Jean-Pierre le montre également. Celui-ci est allé jusqu’à changer d’emploi pour travailler à proximité de chez lui et récupérer ainsi plus de temps pour sa vie privée. Il travaillait au sein d'une concession automobile en plein cœur de Paris tout en habitant une petite ville de la région parisienne (M.), qu’il ne souhaitait en aucun cas quitter. Au quotidien, il devait partir assez tôt de chez lui et affronter les habituels embouteillages. Comme cela lui pesait, il s’était mis dans la tête d’intégrer une concession située à côté de chez lui dès que l’opportunité se présenterait. Il en visait une en particulier, localisée à dix minutes seulement de chez lui. En effet, il était en relation avec le fils du patron : il l'avait connu lorsqu'il était devenu vendeur d'automobiles ; ils avaient fait tous deux le même stage de vente (organisé par un constructeur automobile) et étaient restés en contact. « Je lorgnais déjà côté M. J'avais demandé au fils du patron : "s'il y a une place qui se libère, fais-moi signe" », explique Jean-Pierre. L'effort n'a pas été vain, puisqu'un emploi a fini par être vacant.

Jean-Pierre a alors saisi cette opportunité. Si la mobilité d'emploi qui en a résulté a été l'occasion de négocier une augmentation de son salaire fixe, elle a traduit avant tout sa volonté de se rapprocher de son domicile. D'ailleurs, en quittant sa concession parisienne, Jean-Pierre savait qu'il renonçait à une structure de taille plus importante, offrant plus de perspectives d'évolution en interne. De même, il avait conscience qu’il abandonnait un chef direct dynamique, avec qui il s’entendait très bien, et qui l’aurait très certainement amené, à brève échéance, à un poste d'encadrement.

Ces exemples montrent que les commerciaux de sexe masculin peuvent très bien être concernés par la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie familiale en termes de disponibilité.

Toutefois, ce sont les commerciaux de l’autre sexe qui paraissent les plus concernés. En effet, les femmes ont tendance à rechercher les situations d’emploi les plus à même de produire un tel équilibre et à prendre les décisions en ce sens les plus lourdes de conséquences.

Pourtant très attachée à son organisme spécialisé dans la retraite, comparable à une administration publique du point de vue de la gestion de l’emploi, Caroline se dit ainsi prête à le quitter s’il venait à être délocalisé à l'Est de Paris (il est situé actuellement à l'opposé, là où Caroline réside). Dans cette hypothèse, elle serait disposée à négocier son départ : « Il ne faut pas que je dépasse 1h15 de trajet. Si je dépasse ça, je suis prête à faire ma lettre ! À négocier mon départ plutôt parce qu'il faut savoir que les démissions sont rares. » En fait, c’est un enjeu pour elle de ne pas dépasser cette durée de trajet car elle a deux enfants en bas âge à prendre en charge chaque soir. Son mari, directeur général chez un fournisseur d'accès Internet, rentre tard.

Il revient donc à Caroline d’assurer l’essentiel de cette prise en charge. En outre, pour le moins du monde, elle est prête à sacrifier sa vie familiale au profit de sa vie professionnelle, et ce en raison de son histoire

43 Rappelons que ce rapprochement a été toutefois une source de succès professionnel pour David. « Gars du coin », il a pu conclure de nombreuses affaires en tant qu’agent immobilier (voir première partie).

personnelle. Même son nouveau statut de cadre, qui lui demande désormais d’être plus proactive dans son activité, ne risque pas de la faire changer d’optique : « Je garde la limite entre ma vie personnelle et professionnelle. J'ai une promotion qui est arrivée là. Je vais m'investir mais ce sera toujours dans les limites de ma vie personnelle. Je ne vais jamais sortir à 10h de mon travail, je tiens trop à préserver cette partie-là.

Peut-être à cause de mon passé qui fait que pendant deux saisons je n'ai pas vécu avec mes parents.

Maintenant en tant que parent, je me demande comment on peut quitter ses enfants. […] Ma vie professionnelle, c'est 40 % de mon épanouissement. Elle ne dépassera jamais ma vie personnelle »44.

La plupart du temps, le projet des femmes de mettre à distance leur vie professionnelle dans le domaine commercial ne puise pourtant pas dans ce genre de passé. Il a plutôt tout bonnement pour origine la venue de leur(s) enfant(s), notamment le deuxième. Pour ces femmes, les priorités tendent alors à changer. « Je suis arrivée à une période de la vie, où la priorité, c'est la situation familiale. […] J'ai eu deux très jeunes enfants. Donc là, c'est le début. Et je trouve que tout bascule et que l'on prend énormément de recul par rapport à plein de choses. Toute la priorité se recentre spontanément », indique par exemple Dominique, qui vient tout juste de mettre au monde un deuxième enfant lors de l’entretien.

Le souci de mettre surtout à distance sa vie professionnelle à partir du deuxième enfant traduit un sentiment de culpabilité et une volonté de réparation. « Ça ne m'a pas fait du tout ça pour ma première, ça ne m'est même pas venu à l'esprit une seconde. Et puis je ne sais pas, la deuxième, je ne sais pas, on est ému. Le temps passe, on se dit que c'est du temps qu'on ne passe pas avec nos enfants, que c'est irrattrapable, irrécupérable », confie Virginie, ingénieure commerciale, et elle aussi à nouveau maman peu de temps avant l’entretien. « Ce qui m'a amené à changer, c'est le désir d'avoir un deuxième enfant. Je me suis dit que je ne pouvais plus continuer à m'investir autant parce que je rentrais à 9h30 le soir, je partais à 6h30-7h le matin. Ça laissait peu de temps à la vie familiale. Il a donc fallu faire un choix », livre pour sa part Maria, lorsqu’elle raconte à partir de quand elle a changé sa façon de voir les choses. « Je n'avais pas vu passer les premières années de mon fils, je ne voulais pas revivre cela avec ma fille », ajoute-t-elle.

Parfois, un évènement favorise ou accélère la prise de conscience de ces femmes. Pour Virginie, ce fut un accident de voiture, sans gravité mais lui permettant de percevoir le risque d’une fin de vie brutale et donc l’importance de passer le maximum de temps avec ceux qu’on aime. Pour Maria, ce fut une fausse couche, faisant l’objet de reproches de son entourage et en particulier de son mari.

Il est clair que les femmes concernées par cette expérience de la maternité ne font pas le choix de renoncer à une activité professionnelle. Pour elles, il est important de continuer à travailler, tant pour s’épanouir que pour éviter de se déconnecter du monde du travail et s’assurer une sécurité par rapport à l’avenir. « Je ne voulais pas arrêter de travailler parce que j'aime bien, je suis complètement heureuse dans mon travail, et je trouve que c'est important d'avoir une indépendance par rapport à son mari. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, on ne sait pas pour la retraite », observe ainsi Maria. Même type de remarques chez Caroline :

« Moi j'ai besoin d'avoir une activité utile. Être à la maison, s'occuper des enfants, de leur scolarité, c'est une activité mais ce n'est pas utile. […] Être à la maison, c'est bien, on garde ses enfants mais je me dis que je suis capable de faire autre chose alors autant le faire. J'ai une nounou pour garder les enfants et je les retrouve le soir. Pour eux il n'y a pas de différence. La vie professionnelle est un élément indispensable à mon épanouissement. [...] Du jour au lendemain, tout peut se casser la binette. On sait pertinemment que ça pourrait arriver, donc on est prudent, et je ne veux pas quitter mon travail. Parce que je pourrais très bien arrêter de travailler et dire que j'élève mes enfants. […] Mais on veut garder une certaine sécurité par rapport à l'avenir en cas d'accident de parcours. [...] Je me dis aussi qu'il ne faut pas quitter le monde du travail parce qu'après on ne peut plus revenir dedans. »

Au moment de l’enquête, seule Dominique s’interroge sur l’intérêt pour elle ou non de se retirer du monde du travail pendant un temps significatif, c’est-à-dire au-delà de la période au cours de laquelle elle aurait droit aux allocations chômage. Elle vient alors de donner naissance à son second enfant, et d’apprendre qu’elle fera l’objet d’un plan social lorsqu’elle reviendra dans son entreprise. Marié à un homme qui gagne bien sa vie, elle se pose donc la question d’un éventuel retrait. Cependant, elle semble opter de préférence pour une poursuite de sa vie active. En effet, alors qu’elle craignait devoir assumer des frais de garde aux coûts exorbitants, elle a appris qu’elle a obtenu des places en crèche, ce qui est un avantage très appréciable dans une grande ville comme Paris. En outre, elle reconnaît avoir la hantise de perdre rapidement pied avec le monde du travail en cas de retrait. Enfin, elle appréhende le regard désapprobateur

44 Caroline fait ici référence à une blessure liée à son enfance. Alors qu’elle avait sept ans, ses parents l’ont confiée avec sa petite sœur à sa grand-mère pendant deux saisons dans la mesure où ils sont allés gérer une brasserie à La Baule. La blessure est d’autant plus forte que le couple s’est ensuite écroulé en raison de cette expérience.

que jette la société moderne sur les femmes au foyer : « La vie de femme au foyer est quand même très décrédibilisée. Donc ça joue aussi dans les choix. C'est presque honteux dans notre société de faire le choix de ne pas travailler. »

Il n’en demeure pas moins que la naissance des enfants est susceptible de jouer sensiblement sur les itinéraires des personnels commerciaux de sexe féminin. En particulier, cela peut reporter ou au contraire accélérer des décisions de mobilité externe. Après avoir pris conscience de la nécessité de levier le pied dans sa vie professionnelle, Maria a ainsi mis en application sa nouvelle conception. Lorsqu’elle est revenue travailler à la suite de son deuxième congé maternité, elle a été immédiatement « chassée » par deux entreprises, de par sa réputation : M., un concurrent de son entreprise d’alors, lequel avait récupéré un ancien client de Maria, qui désirait absolument continuer à travailler avec elle ; une centrale d’achat, qui était aussi l’un de ses clients. Maria a alors opté pour la première proposition. Celle-ci concernait le même type de poste que le sien (responsable d’une équipe de force de vente dans le domaine de la micro-informatique). Qui plus est, elle lui offrait la possibilité de négocier des horaires moins chargés, ce qui concordait avec son projet de disposer d’une plus grande disponibilité pour sa vie familiale. « L'avantage c'est que je connaissais très bien mon boulot et que je savais exactement ce qu'il fallait que je fasse, je n'avais aucune remise en cause, c'était assez confortable comme poste. L'autre poste, c'était tout nouveau.

Directrice marketing, ça me semblait balaise dans le sens où je rentrais d'un congé de maternité, je n'avais pas forcément envie de m'investir dans un nouveau travail, de refaire mes preuves dans un nouveau poste ayant un deuxième enfant. […] La petite avait quelques mois et je ne voulais pas sacrifier mon bébé par rapport à mon travail. […] J’ai donc choisi le même type de poste mais aussi avec la condition de pouvoir rentrer chez moi plus tôt. Je voulais dégager du temps pour ma fille parce qu'elle était bébé à l'époque mais pour les deux aussi. C'était la condition. »

Maria a pourtant été loin d’en avoir fini. Après seulement un mois, elle a été directement contactée par un constructeur d’ordinateurs, ancien fournisseur de D., sa première société. Certes, elle a perçu cette nouvelle proposition comme une opportunité de carrière car ce type d’entreprise, comme nous l’avons déjà souligné dans la deuxième partie, offre les rémunérations et les perspectives d’évolution les plus intéressantes au sein de la filière informatique. Mais Maria l’a considérée aussi et surtout comme une opportunité pour continuer à mieux concilier vie professionnelle et vie privée. En effet, ce constructeur lui a proposé un poste de

« gestionnaire de comptes » (donc un poste dans l’administration des ventes), avec des horaires plus réguliers et des responsabilités moindres (elle est devenue la seconde de la responsable d’un service). Elle a préféré cette proposition à son poste chez M., pour lequel elle venait juste de se faire recruter, car elle s’était rendue compte qu’elle ne supportait pas le fait de devoir assumer une fonction de responsable avec des horaires allégés et un salaire relativement élevé : « Ce qui m'a beaucoup gêné chez M., c'est que j'étais responsable de gens qui arrivaient avant moi et qui repartaient après moi. Je ne me sentais pas à l'aise.

J'étais plus payée qu'eux parce que j'étais responsable mais j'en faisais moins. J'arrivais à 9h30 et je partais à 18h. […] Je me voyais donc mal imposer des choses à mon équipe. […] De plus, j'ai vite appris que j'avais un salaire qui n'était pas du tout en rapport avec les salaires des autres responsables. Du coup, tout le monde me regardait un peu de travers. J'étais super payée, mais je rentrais quand je voulais, je me la coulais un peu .» Du coup, la proposition du constructeur informatique est tombée à pic. Maria n’a pas hésité à quitter M.

Ce type de décision, consistant pour la femme commerciale à mettre à distance, ou du moins au second plan, sa vie professionnelle au profit de sa vie familiale, se comprend le plus souvent à l’aune de la situation professionnelle de son conjoint. Bien sûr, quand ce dernier gagne bien sa vie, une telle décision s’en trouve facilitée. Mais elle peut être aussi prise alors même que le mari n’a pas la meilleure situation dans le couple.

L’histoire de Maria est encore illustrative à cet égard. Quand elle a refusé le poste de directrice marketing, son mari était également commercial au sein d’une entreprise, mais avec un salaire sensiblement moins important et un blocage au niveau de son évolution de carrière. Bien qu’il l’incitât à prendre ce poste, puisqu’il s’agissait dans son esprit d’« une opportunité à ne pas manquer », Maria est restée ferme45.

45 La décision de Maria a eu néanmoins un effet dynamisant sur la carrière de son mari, dans le sens où elle l’a incité à évoluer de son côté par le biais d’une mobilité. En effet, Maria étant davantage disponible pour les enfants, il ne s’est plus senti obligé de rester dans son entreprise, située proche de leur domicile. « Ce choix a permis à mon mari de changer de société et d'évoluer. Il a maintenant la chance d'être dans une société dans laquelle il évolue en termes professionnels mais aussi en termes de salaire. Ce choix qui a été fait il y a cinq ans un peu intuitivement parce que c'était ce que je souhaitais

45 La décision de Maria a eu néanmoins un effet dynamisant sur la carrière de son mari, dans le sens où elle l’a incité à évoluer de son côté par le biais d’une mobilité. En effet, Maria étant davantage disponible pour les enfants, il ne s’est plus senti obligé de rester dans son entreprise, située proche de leur domicile. « Ce choix a permis à mon mari de changer de société et d'évoluer. Il a maintenant la chance d'être dans une société dans laquelle il évolue en termes professionnels mais aussi en termes de salaire. Ce choix qui a été fait il y a cinq ans un peu intuitivement parce que c'était ce que je souhaitais