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Certains thèmes qui sembleraient devoir être abordés ici ne le seront pas, ou du moins pas directement. C’est ainsi notamment qu’il ne sera pas question d’urbanisme, de « grand paysage » ou d’une dimension patrimoniale du paysage en tant qu’ils en seraient des catégories indépendantes et qu’ils nécessiteraient à ce titre un traitement particulier.

40 Talleyrand cité par Bernard Berenson in : Esthétique et Histoire des Arts Visuels. Paris, Albin Michel, 1953 pour la trad. Française, p 35.

41 Car rien ne saurait être entier ou complet / qui n’ait été déchiré. William Buttler Yeats in The Madness of King Goll. Cité en exergue de Canada par Richard Ford. Ed. de l’Olivier. 2013 pour la traduction française.

42 Claude Régy, le 16/09/2014, « Le Rendez Vous », émission de Laurent Goumarre sur

France Culture.

0.2.1.1 Un champ urbain pour le paysage ?

Pour l’urbanisme, que nous ne pourrions considérer que du point de vue du paysage et non en tant que pratique opérationnelle sur la matière urbaine existante ou à venir, il me semble que la question de ce que représente le paysage urbain aujourd’hui ne peut pas se poser en des termes disciplinaires. La problématique du paysage, dans le champ urbain, peut être abordée au moins de deux manières différentes : soit par un regard technicien qui cantonne alors le paysagiste dans ses savoirs botaniques ou horticoles – et maintenant écologiques malgré la revendication de ce champ par des spécialistes nouveaux venus –, soit par un regard d’un autre type qui a plus à voir avec l’aménagement considéré comme une relation entre des acteurs (individus ou groupes sociaux). Chaque individu ou groupe développe une expression propre de ses paysages dans un réseau d’interrelations complexe, et ce dans des contextes socio-politiques, esthétiques, philosophiques – éthiques en un mot – variés. J’ai choisi la deuxième voie, et il n’y a donc pas la nécessité d’un traitement particulier de ce type d’espace puisque tous les paysages sont dans cette même situation. Cela ne veut pas dire que le paysage urbain n’existe pas, cela signifie simplement qu’il n’a pas de spécificité en tant que catégorie.

0.2.1.2 Un champ patrimonial pour le paysage ?

L’idée patrimoniale appliquée au paysage apparaît comme une qualité supplémentaire de reconnaissance que l’on attribue aux lieux à partir de catégories esthétiques, sociales, historiques, politiques, pittoresques, légendaires, etc. C’est ainsi que les protections des sites au titre de la loi de 1930 par exemple sont argumentées à partir de ces caractères des lieux que l’on doit démontrer pour obtenir le statut de site classé ou inscrit. Sans chercher à éluder la question de la contradiction que la protection de certains territoires induit entre ce que sont les paysages des hauts-lieux et des paysages ordinaires, il me semble qu’ici cette opposition n’a pas lieu d’être et que tout espace peut être considéré comme potentiellement porteur de paysages. L’objet d’étude « paysage patrimonial » ne recèle donc pas, lui non plus, un caractère spécifique qui nécessite ici un traitement particulier.

0.2.1.3 Un grand paysage : une géographie ?

Pour ce qui concerne le « grand paysage », le terme semble impropre puisqu’il induirait la distinction entre un grand et un autre paysage qui serait nécessairement petit.

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Plutôt que de parler de « grand paysage » pour commencer à constituer ce qui deviendrait une typologie sans efficacité puisqu’elle ne produirait que des taxons sans spécificité autre que celle de la dimension (voire de l’échelle mais ce n’est pas certain), il me semble plus intéressant de poser la question du rapport du paysage à la géographie. Géographie qui produit des images cartographiques de l’espace, mais pas seulement cartographiques, qui pourtant ne parviennent que rarement à articuler la dimension de l’expérience physique de l’espace avec sa représentation et qui, en cela même, ne sont donc pas, ici, des paysages.

Plus loin, lorsque la discussion portera sur les échelles du paysage, je reviendrai sur sa relation à la géographie.

0.2.1.4 Un paysage écologique ?

La question de la prise environnementale sur le paysage est plus complexe.

La tradition horticole qui a succédé à la tradition picturale dans le champ de l’art des jardins au XIX e siècle a produit des effets étranges sur la conception du paysage en France à la fin du XX e siècle. La découverte d’un exotisme nouveau, porté par les colonisations européennes et la domination britannique en particulier qui diffusait son modèle paysager, la vitesse grandissante de diffusion des images, des idées, des plantes, les échanges toujours plus nombreux et rapides entre l’occident et ses dominations ont donné une vigueur nouvelle à un art des jardins qui est partiellement sorti du champ esthétique et philosophique où il s’était aventuré auparavant, pour entrer dans une sphère scientifique qu’il avait déjà abordée au XVIII e siècle. La virtuosité horticole, les collections de plantes, les grandes serres devenues possibles par l’emploi du métal en de grandes portées en architecture, etc., toute la période qui va de la guerre de 1870 à 1945 prépare la société occidentale de l’après-guerre à une découverte de son environnement. L’antithèse du consumérisme majoritaire après la seconde guerre mondiale, cette forte réticence à entrer dans un monde au bonheur obligatoire porté par une croissance économique infinie, produira des mouvements plus ou moins libertaires et pacifistes que nous dirions aujourd’hui portés par l’idée de la « décroissance ». Ces idées se sont emparé d’une écologie scientifique pour la faire devenir politique.

C’est très rapide et laconique, mais il s’agit seulement de fixer une image de cette période pourtant assez longue et plus complexe bien entendu, l’idée centrale étant que l’écologie politique trouve son origine dans le passage d’une relation esthétique et philosophique à la nature à

une relation scientifique qui oblige à penser les rapports que nous entretenons avec elle sur le mode de l’exploitation. 44

Dans ce contexte, l’écologie du paysage est apparue en France dans les années 80. Cette discipline nouvelle nous vient du monde anglo-saxon avec une origine chez Carl Troll (1899-1975), qui aurait inventé le terme « Landschaftsökologie » en 1939, et de développements importants dans les années 90. 45 Aujourd’hui, organisée en discipline scientifique qui postule l’unité du réel, l’écologie du paysage cherche à intégrer le paysage dans une systémique complexe mais qui laisse échapper un grand pan de l’histoire de la notion de paysage. Et c’est ainsi que le paysage devient un élément d’une hiérarchie simpliste dans laquelle les échelles spatiales et temporelles sont emboîtées comme des poupées russes.

Paysage : « Niveau d’organisation des systèmes écologiques supérieur à l’écosystème ; il se caractérise essentiellement par son hétérogénéité et par sa dynamique gouvernée pour partie par les activités humaines. Il existe indépendamment de la perception » 46

Si le paysage n’était qu’un niveau d’organisation des systèmes écologiques, en tant que taxon dans une classification et / ou, en tant que niveau dans une hiérarchie, il pourrait en effet exister indépendamment de la perception. Mais peut-être y a-t-il des échanges possibles entre niveaux. Mais peut-être cette hiérarchie est-elle déterminée par des humains dont les présupposés, les croyances, les idéologies ou mêmes les fantasmes de

44 Voir la discussion entre Cornélius Castoriadis et Daniel Cohn-Bendit : De l’écologie à

l’autonomie. Le bord de l’eau, Lormont. 2014. Transcription d’un débat qui a eu lieu à Louvain-la- Neuve le 27 février 1980 sur le thème : Lutte anti-nucléaire, écologie et politique.

On y voit en particulier C. Castoriadis développer l’idée que la vérité scientifique est toujours à contextualiser dans le social par le biais d’un « imaginaire social » et que l’interrogation de la science en devient donc une obligation du point de vue de la société et non plus seulement de la vérité scientifique. Suit l’idée que les mouvements ouvriers avaient remis en cause le principe de la soumission à l’autorité et que l’écologie, en échappant à la science et en devenant politique puisqu’il existe cet « imaginaire » social » qui fonde la vérité de la science et de son utilisation technique par l’homme, remet en cause la soumission au « schème du besoin », organisé par un système de production et de distribution des biens qui soumet l’individu pour toute sa vie et propose alors un nouveau rapport à la nature. page 27 sqq.

45 Richard T.T. Forman Some general principles of landscape and regional ecology, 1995,

Harvard University, Graduate School of Design, Cambridge, MA. Publié en ligne in Landscape Ecology vol. 10 no. 3 pp 133-142

SPB Academic Publishing bv, Amsterdam.

46 F. Burel et J. Baubry cités dans un document de la DGALN du ministère de l’écologie.

Luce MAURY, Quelles synergies entre trame verte et bleue et paysage ? Écologie du paysage, trame verte et bleue, paysage : vocabulaire et définitions. Rencontre du Groupe d’échange « Trame verte et bleue », 6 juillet 2011 MEDDTL/DGALN/DEB/EN2

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régulation et de mise en ordre sont opérants sur le résultat de leurs observations ou de leurs théories.

Cette écologie repose sur quelques théories. Celle de la hiérarchie, la plus importante en l’occurrence, lui permet de situer tout phénomène dans une échelle spatiotemporelle appropriée. Car les phénomènes écologiques ont chacun la leur. La théorie de la hiérarchie suppose qu’il existe une corrélation entre échelle d’espace et échelle de temps, et que ce sont les vitesses de fonctionnement des phénomènes qui définissent les niveaux.

« le paysage est un niveau d’organisation des systèmes écologiques » (p. 41), supérieur à l’écosystème certes, mais inférieur à la planète, au continent et à la région, niveau caractérisé par son hétérogénéité et par une dynamique que gouvernent les activités humaines, et indépendant de sa perception. 47

Et si un écosystème pouvait produire plusieurs paysages ? La hiérarchie, et le système avec elle, s’effondrent.

Gérard Chouquer perçoit bien le risque, il cite une mise en garde venue de l’intérieur même de la discipline (Francesca Di Pietro) qui s’interroge sur les dérives rigides « d’une pensée fixiste, peu créative et finalement peu en prise avec la réalité, comme l’ont été certaines classifications d’échelles utilisées autrefois en . »48

Les échelles dont il est question ici n’ont rien à voir avec celles dont le paysage procède. Il est même probable, et c’est une des démonstrations qui sera faite dans le corps du texte, que le paysage n’existe que s’il intègre, simultanément, c’est le mot important, des échelles multiples. Vivre et penser ensemble, grand et petit, loin et proche, fixe et en mouvement, naturel et artificiel, expérience et représentation : voilà sans doute qui nous ramène aux horizons phénoménologiques et à la poésie comme moteurs du paysage et que l’enfermement analytique ne peut pas atteindre.

J’ai souhaité montrer qu’en théorisant en science confinée (c’est- à-dire sur ses objets propres et dans l’ignorance des autres acceptions du paysage), cette discipline modélisait des situations quelquefois en

47 Gérard Chouquer, « Françoise Burel et Jacques Baudry, Écologie du paysage. Concepts,

méthodes et applications », Études rurales [En ligne], 167-168 | 2003, mis en ligne le 17 décembre 2004. Les citations incluses sont de F. Burel et J. Baudry.

48 Ibid. Citation incluse de Francesca DI Pietro in « L’introduction de la notion d’espace en

contradiction avec les espaces réels qu’elle aborde et pour lesquels elle propose de très intéressants outils. En théorisant un peu plus en science ouverte (par exemple, en prenant en compte l’historicité des paysages, la complexité non linéaire des transmissions, le sens culturel de ce qu’est un paysage, l’espace continentalisé et non pas des isolats, l’inversion de la relation sujet-objet selon l’échelle à laquelle on travaille, etc.), l’écologie du paysage pourra mieux argumenter ses théories. 49

Nous étions en 2004.

Aujourd’hui (2016), l’écologie du paysage est devenue, entre autre, une théorie utilisée pour la définition des Trames Vertes et Bleues dans une sorte de vulgate rendue opérationnelle. Ces trames, devenues des outils de connaissance de l’environnement et des paysages (?), sont des éléments de l’aménagement du territoire puisque la loi « Grenelle II » leur donne une légitimité avec un cadre réglementaire.

Pour exemple, dans le Nord Pas-de-Calais, le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) reprend des travaux passés de la trame verte et bleue régionale puisque le Conseil Régional, au début des années 2000, sous la présidence de Marie-Christine Blandin (Les Verts), avait commencé à réfléchir au problème des continuités écologiques à partir des maillages hydrauliques et végétalisés. Le SRCE (aujourd’hui devenu document réglementaire consultable sur le site Internet de la DREAL N PdC), a introduit le « concept » « d’écopaysage ». La présentation de ce « concept », majeur puisqu’il permet la compréhension de l’articulation environnement / paysage qui est faite dans ce document, occupe deux pages sur les 396 du document et la méthodologie de définition du « concept » une demi-page sur les 243 du cahier technique mis en annexe du document principal. Les paysages, issus de l’atlas des paysages de la région (2008), document complexe qui tente l’articulation des thématiques, des échelles, des temporalités, etc., ne sont utilisés qu’à partir d’une cartographie synthétique, volontairement schématique dans le document initial, qui a été reprise telle que, sans méthode, sans définition, sans échelle et sur laquelle on a plaqué une carte des « entités phytogéographiques ».

Les écopaysages délimités par croisement des territoires phytogéographiques avec les entités paysagères régionales présentent

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des conditions géologiques et climatiques globalement homogènes. Ils se définissent par leurs paysages, leurs écosystèmes (séries de végétation) et les espèces qui y sont associées. On peut les caractériser par leur diversité écologique et biologique actuelle, le type d’occupation du sol, l’état de fragmentation de l’écopaysage ou à l’inverse leur perméabilité au déplacement de la faune et de la flore. 50

La diversité dont il est question est bâtie à partir d’enjeux cartographiés :

Ces enjeux se traduisent dans l’atlas cartographique par une série de quatre cartes réalisées dès 2004. La première carte définit les écopaysages régionaux, territoires homogènes d’un point de vue paysager et correspondant à des régions naturelles homogènes. Les deux suivantes correspondent à un état des lieux des milieux naturels et des principaux facteurs d’influence susceptibles de porter atteinte aux écosystèmes et au bien être de la population du Nord – Pas-de- Calais. La quatrième carte présente les orientations du Schéma régional de la trame verte et bleue à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés. 51

L’écopaysage est constitué en s’appuyant sur deux constructions majeures : d’une part, le paysage, qui n’est pas défini mais qui reprend littéralement les données d’un autre point de vue, celui de l’atlas des paysages sans l’articuler à la nouvelle problématique, et, d’autre part, la diversité écologique dans des territoires géologiquement et climatiquement homogènes. L’écopaysage est donc un territoire homogène du point de vue paysager qui correspond à une région naturelle homogène. La diversité est donc une conséquence de l’homogénéité des territoires dans leur dimension bio-géographique et paysagère. C’est absurde. La diversité ne peut être que le fait de l’enchaînement de situations spatiales variées, mais dont les échelles sont appréhendables simultanément sous peine de ne produire qu’un emboîtement linéaire sans aucune complexité ni porosité. Après avoir fait un effort important pour construire de toutes pièces des entités cartographiques homogènes, il faut inventer la tache et la matrice pour donner une vraisemblance à cet appareil déterritorialisé et surtout le corridor et son outil conceptuel : la connectivité, pour que l’ensemble puisse avoir une petite chance de correspondre à quelque chose d’expérimentable par un organisme vivant.

50 SRCE TVB du Nord Pas-de-Calais, Cahier technique. Juillet 2014. Page 70. 51 Ibid. page 90.

Il est important de noter que si ces écopaysages ne peuvent pas être des paysages, ils ne peuvent pas même représenter des territoires. Le territoire est un environnement augmenté de son épaisseur historique et de son fonctionnement socio-politique. Ici, nous n’avons affaire qu’avec un hybride cartographique faussement rendu homogène par le défaut de prise en considération des échelles propres des éléments qui le constituent. On voit bien qu’ici la question des échelles du territoire n’est pas intégrée, et que ce « paysage » devient alors une entreprise d’objectivation du monde à laquelle chacun doit se soumettre. Il n’y a donc plus de perception, elle est devenue inutile dans ce monde d’objets et le paysage peut en être indépendant. Seule la dimension collective d’une connaissance contenue dans une discipline peut être paysage. Pourtant, il n’est pas besoin d’être un grand poète pour se remémorer des situations où notre esprit vagabonde, où notre corps abandonne la gravité.

Peu à peu le paysage extérieur, que je regardais vaguement, avait développé en moi cet autre paysage intérieur que nous nommons la rêverie. J’avais l’œil tourné et ouvert au dedans de moi, et je ne voyais plus la nature, je voyais mon esprit. Je ne pouvais dire ce que je faisais dans cet état auquel vous me savez sujet ; je me rappelle seulement d’une manière confuse que je suis resté quelques minutes arrêté devant un liseron dans lequel allait et venait une fourmi et que dans ma rêverie ce spectacle se traduisait en cette pensée : – Une fourmi dans un liseron. Le travail et le parfum. Deux grands mystères, deux grands conseils. 52

Plus loin, Victor Hugo interpelle ceux que la variété du monde laisse de marbre.

Il y a une classe de gens, d'esprits, si vous voulez, que l'enthousiasme fatigue ou dépasse, et qui se tirent d'affaire, devant toutes les beautés de l'art ou de la création, avec cette phrase toute faite : C'est toujours la même chose. […] Superbes niais dédaigneux, qui ne savent pas que l'air, le soleil, le ciel gris ou serein, le coup de vent, l'accident de lumière, le reflet, la saison, la fantaisie de Dieu, la fantaisie du poète, la fantaisie du paysage, sont des mondes ! Le même motif donne la baie de Constantinople, la baie de Naples et la baie de Rio-Janeiro. Le même squelette donne Vénus et la Vierge. » 53

52 Victor Hugo, Œuvres posthumes de Victor Hugo, En voyage, Alpes et Pyrénées. Paris, sd.

Hetzel & Cie. Page 124. Le voyage date de 1843.

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C’est bien encore une fois dans le regard que se constitue le paysage, c’est bien le « regardeur qui fait le tableau ».

« J'ai besoin quand je suis loin de vous, qu'une lettre vous aille dire quelque chose de ce que je vois, de ce que je pense, de ce que je sens. Cette fois elle sera plus courte, c’est-à-dire moins longue qu’à l’ordinaire. Mes yeux me forcent à ménager les vôtres. Ne vous plaignez pas, vous aurez moins de grimoire et autant d'amitié.

Je viens de la mer et je suis dans la montagne. Ce n'est, pour ainsi dire, que changer d'émotion. Les montagnes et la mer parlent au même côté de l'esprit.

Si vous étiez ici (je ne puis m'empêcher de faire constamment ce rêve), quelle vie charmante nous mènerions ensemble ! Quels tableaux vous remporteriez dans votre pensée pour les rendre ensuite à l'art plus beaux encore que la nature ne vous les avait donnés !