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Les Rencontres africaines de la photographie de Bamako

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 179-194)

« S’il existe une différence entre la photographie pratiquée en Afrique et celle pratiquée en Europe, par exemple, elle est avant tout et surtout culturelle 520». A cette phrase de Simon Njami nous pourrions ajouter, mais cette différence à tendance à s’estomper…

Comme nous le verrons, les œuvres exposées au cours des différentes rencontres de la photographie, attestent dřune part de lřévolution de cet art sur le continent africain et dřautre part, de la professionnalisation des artistes dans le domaine.

3.1.1 Les « Rencontres » au fil des éditions

La première édition des « Rencontres de la photographie » eut lieu à Bamako en 1994.

Selon Olivier Poivre dřArvor et Sophie Renaud, « Ces rencontres constituent un espace d’échange et de dialogue permettant aux photographes africains de mettre en valeur leurs talents, de se connaître et de révéler leurs œuvres à travers le monde. Elles sont aussi une vitrine permettant au grand public néophyte de la photographie de mieux connaître cet art comme moyen d’expression521 ».Elles ont permis lřessor et une meilleure connaissance de la photographie africaine. Cela permet à Jeanne Mercier522dřaffirmer que la présence dřAndré Magnin à cette première édition des « Rencontres » a été très bénéfique pour lřévénement. Il sera selon elle, « un tremplin dans la reconnaissance des photographes africains en leur ouvrant le marché international et en les exposant523 ». La forte implication de lřUnion Européenne, de lřétat Malien et de la coopération française ont permis de soutenir cette initiative qui a été mise en œuvre par deux photographes, Françoise Huguier et Bernard Descamps. Lřobjectif de ces premières « Rencontres » était de mettre en exergue la créativité africaine et de permettre aux artistes du continent africain et de sa diaspora de dialoguer, dřéchanger mais surtout de faire connaître leur travail au-delà du continent.

Cette initiative permit à de nombreux artistes de pouvoir se faire connaître. Depuis les célèbres portraits de Seydou Keïta qui marquèrent vraisemblablement une époque jusquřà des œuvres plus engagées politiquement ; notamment celles de lřartiste sud-africain Santu Mokofeng par exemple. Selon le rapport dřAlexis Castro, « les Rencontres de 1994 se sont conclues avec « « l’appel de Bamako » » lancé par des jeunes photographes africains regroupés pour réclamer une aide en matière de formation et d’acquisition d’outils524 ». Cette première édition se conclut également Ŕ toujours selon Castro - par la décision du ministère de la culture malien, de créer une « Maison de la photographie » à Bamako. Elle a sans doute aussi permit à certains artistes de rompre avec lřisolement et de commencer à se créer des

520 NJAMI, S., « Mémoires intimes dřun nouveau millénaire », IVe Rencontres de la photographie africaine, Bamako 2001.

Editions Eric Koehler, 2001, p 10.

521 POIVRE DřARVOR, P., RENAUD, S., « Dossier de presse des rencontres de la photographie » 2009, p 4.

522 MERCIER, J., Les Rencontres africaines de la photographie, Bamako 2005, Mémoire de Master 2, EHESS, Mention Histoire, Laboratoire dřhistoire visuelle contemporaine (LIVHIC).

523 MERCIER, J., Op. Cit. p 13.

524 CASTRO, A., « Evaluation des Rencontres de la Photographie Africaine de Bamako », rapport réalisé à la demande de la Direction des « Rencontres de la Photographie Africaine », Juillet 2004. www.culturelab.be/file_download/6

réseaux et contacts qui leur permettraient à lřavenir dřidentifier les canaux de diffusion de leurs œuvres, de participer à des workshops et de connaître les institutions susceptibles de les aider à promouvoir leur travail mais aussi faire évoluer leur réflexion. Les prémisses dřune ouverture des photographes du continent africain vers le reste du monde sont ressenties. A lřissue de cette première édition, les travaux du photographe malien Malick Sidibé sont exposés à Paris par la Fondation Cartier en 1995. Les œuvres exposées aux « Rencontres » seront par la suite présentées en France avec le concours de la FNAC. Elles le seront également à Angoulême à Angers et à Lille en 1995. Il semblerait également à lřissue de cette première édition, que les activités de certains photographes se soient prolongées aussi en Afrique ce qui a par exemple entraîné la création en Côte dřIvoire dřun stage dřartistes photographes durant le « Marché des Arts et du Spectacle Africain » (MAPA) animé par Marc Enguerand et qui réunit dix artistes venant de six pays différents525.

Les « Rencontres » gagnent depuis, en visibilité, en professionnalisme et en notoriété.

Cela est dû à plusieurs facteurs, notamment à lřimplication des professionnels du domaine ; lřassociation « Afrique en créations », et de lřétat malien. Il nřy avait au départ que peu de moyens ; ce nřest par exemple quřà la troisième édition des « Rencontres » quřun catalogue a été édité avec le soutien de la Prince Claus Funds for Culture & development et par Actes Sud en décembre 1998. En termes dřévolution, les « Rencontres » accueillent lors de cette troisième édition, pour la première fois, des artistes des pays du Maghreb et multiplient les partenariats avec des institutions ou des entreprises. Les journalistes, professionnels et artistes affluent lors des éditions suivantes ce qui permet dřasseoir une crédibilité certaine à lřévénement. Forts de cet engouement, les organisateurs multiplient les initiatives et concentrent leurs efforts pour mieux organiser lřévénement. Les « Rencontres » sont alors mieux structurées avec la nomination dřun commissaire général et dřun commissaire adjoint.

En 2003, elles prennent un nouveau tournant avec la nomination de Simon Njami comme directeur artistique/Commissaire général. Le thème des « Rencontres » de la cinquième édition est : Rites sacrés, rites profanes. A cette occasion des artistes non africains sont pour la première fois, invités associés aux « Rencontres », ce qui favorise en termes de crédibilité, la volonté pour lřévénement de se tourner résolument vers lřinternational ; ils sont de la Caraïbe et de lřAllemagne. Fait également inédit, Alexis Castro précise que « Soucieuse de respecter la reconnaissance professionnelle des photographes qui font l’objet d’une diffusion, l’AFAA – Afrique en Créations s’est engagée dès la fin des 4eme Rencontres à verser aux artistes dont les œuvres sont exposées, les rémunérations correspondantes à leurs Droits d’auteur. Cette pratique répond à un souci d’encourager les filières professionnelles et de respecter les droits des artistes526». Cette étape très importante permet de reconnaitre le caractère « professionnel » des artistes et surtout leur droit fondamental qui est celui de jouir du fruit et de la propriété de leur travail. Il faut noter que la nomination de Simon Njami comme directeur artistique et commissaire général a permis de lever des fonds plus importants pour le financement de cette édition. Lřédition dřun journal le « BKO » voit également le jour durant les « Rencontres ». La participation et lřimplication de Simon Njami aux

« Rencontres », permit de faire entrer la biennale dans une dynamique enthousiasmante et positive grâce à laquelle les « Rencontres » vont résolument se tourner vers lřinternational.

Jeanne Mercier, précise à cet effet que grâce à lřarrivée de Njami, « cette manifestation prend une ampleur internationale. La personnalité de son directeur artistique va permettre aux Rencontres d’utiliser le réseau de la Revue Noire et du milieu de l’art contemporain pour

525 CASTRO, A., Op. Cit., p 7

526 CASTRO, A., Op.cit.., p 21.

augmenter son budget ainsi que sa taille. Cette impulsion permet à cet évènement de devenir un lieu internationalement reconnu et réputé527 ».

Ainsi, le rendez-vous de la photographie africaine se consolide au fil des éditions et il est aujourdřhui réellement possible de parler de cet événement comme étant un véritable centre dřimpulsion pour les photographes africains. Lřouverture vers le marché de la photographie artistique se fait ressentir par le succès des « Rencontres » qui grandit au fil des éditions. Bien évidemment, le public reste principalement un public de professionnels et reste très occidentalisé. Jeanne Mercier précise dřailleurs quř : « Il semble que la Biennale ne soit pas adaptée au public local mais qu’elle se soit simplement installée sans s’inscrire dans le contexte local528 ». Cette critique de Jeanne Mercier est très intéressante car elle nous pousse à nous poser la question de la territorialité de la biennale de Bamako mais également de lřattachement des artistes africains à la terre dřAfrique. Lřobjectif des artistes et des professionnels est-il de se rencontrer dans un lieu consacré à lřart, de confronter des idées, des œuvres, des points de vue, ou est-ce un autre événement destiné à créer du lien social avec le grand public bamakois et même africain ? La question de lřimportance du lieu se pose dès lors car il est évident que celle de lřexistence des « Rencontres »ne se pose plus. Simon Njami précise dřailleurs à propos des objectifs quřils se sont fixés : « Notre première responsabilité est d’abord de structurer la photographie en Afrique. La seconde est de faciliter la circulation, la troisième est de faire en sorte que les photographes africains soient reconnus dans le monde et puissent prendre leur envol. Aujourd’hui, beaucoup sont passés par Bamako et sont contactés directement par des institutions. Plus on les verra circuler, plus on s’habituera à tenir compte d’eux. Ce n’est pas seulement une photographie exotique, c’est aussi une photographie contemporaine qui compte autant que toutes les autres 529». Les ambitions voulues pour les « Rencontres » se traduisent aujourdřhui par son succès et son professionnalisme. Les choix peuvent être critiqués mais il semble que les initiatives en faveur de la mise en place dřune réelle structure permettant la promotion des artistes photographes lřaient été à cette occasion. La question des moyens financiers reste bien évidemment prégnante comme nous lřexplique Alexis Castro. Il devient dès lors difficile de pouvoir critiquer les efforts mis en place. Il est en tous cas envisageable que dans les pistes dřamélioration, la quête de fonds privés et un statut des « Rencontres » qui serait ou puisse être favorable à la possibilité de collecter des fonds privés soient deux points sur lesquels les organisateurs doivent réellement insister. Castro pointe également, après dix ans dřexistence, le doigt sur plusieurs points qui, selon lui, doivent à termes être réglés. Il sřagit notamment de : « L’insuffisance de moyens techniques et logistiques… La faiblesse institutionnelle de la Direction des Rencontres… L’absence d’un véritable programme de coopération favorisant le partage progressif des rôles et de la complémentarité dans la mise en œuvre des activités liées à l’organisation de cet évènement ; le manque de projet global en mesure d’intégrer à la fois l’organisation des « Rencontres de la photographie Africaine » et la mise en place de mesures permettant l’enracinement de l’évènement dans le paysage culturel malien ; le manque d’investissement matériel de la part des autorités maliennes530 ». Ce constat est fait à la suite de la cinquième édition des « Rencontres »… dix ans après la première édition. Les évolutions des « Rencontres » sont encourageantes et des initiatives viennent à chaque édition, étoffer la richesse de lřévènement. Lřorganisation réduit également le nombre de

527 MERCIER, J., Op.cit., p 22

528 MERCIER, J., Op.cit., p 23.

529 Entretien de Samy Nja Kwa avec Simon Njami, « Un regard assumé par un africain » le 5 octobre 2005, Africultures numéro 65.

530 CASTRO, A., Op.cit. p 43.

photographies présentées, « La Maison africaine de la photographie » (MAP) attendue par les artistes maliens depuis la première édition voit le jour en 2004. Cette dernière devait permettre selon Erika Nimis « entre autres, de promouvoir le patrimoine photographique à travers la prospection, la sensibilisation des publics et la conservation531 ». Lřobjectif de la MAP est de répondre à un besoin ; celui « d’être au service de tous les opérateurs de la photographie d’Afrique et d’ailleurs532 ». Sa mission consiste « essentiellement en un travail de collecte, de conservation, de promotion et de diffusion des œuvres du patrimoine photographique africain. Elle apporte son appui aux organisations et photographes professionnels, dont elle favorise les échanges aux échelons africain et mondial533 ».

La sixième édition des « Rencontres » est intitulée « Un autre monde ». Simon Njami souhaite faire apparaître à travers les œuvres des artistes invités, un monde sans utopie, un monde qui nous réserverait des surprises534. Une dizaine dřexpositions présentèrent environ deux mille photos. Le prix Malick Sidibé fut remporté par Rana El Nemr, photographe égyptienne. Cent dix photographes participèrent à cette édition des « Rencontres ». Jeanne Mercier alors étudiante à lřEHESS et Baptiste de Ville dřAvray, photographe, remarquent, une fois sur place « la faible connexion entre photographes africains, leur visibilité médiatique réduite, et le manque de structures de formation. Le statut de photographe est très mal reconnu sur le continent africain. La presse locale donne peu de place aux images, la plupart - souvent des portraits - sont officielles. Les photographes salariés sont les

« « heureux élus » » du milieu : leur rémunération est dérisoire, mais elle a le mérite d’exister. Pour les autres, il faut espérer vendre aux médias étrangers ou se contenter de publications non payées et non créditées sur l’Internet ou dans la presse locale535 ». Face à ce constat naquit « Afrique in Visu », association dont le but est de promouvoir la photographie contemporaine.

En 2007, lřédition porte sur la thématique de la ville. Elle sřappelle « Dans la ville et au-delà ». Pour Simon Njami, il sřagit de sřinterroger sur la façon dont les photographes envisagent la ville. Comment envisagent-ils la ville africaine, comment cette dernière sřétale dřun point de vue géographique. Est-elle centrifuge ? Njami, voulait à travers cette édition des

« Rencontres », montrer un portrait organique de lřAfrique à travers ses villes. La question quřil faut se poser est : ce que lřon peut trouver de commun aux villes dřAfrique à travers le regard de ses photographes. Lřidée était selon lui, de montrer des images endogènes qui aident à la construction de lřAfrique par elle-même536. Pour Simon Njami, lřAfrique est quelque chose en devenir dont on ne sait pas ce quřil sera mais se construit un peu au jour le jour. Il affirme quřon a lřimpression lorsquřon est un peu cartésien que cette construction se fait au jour le jour, sans plan général sans vision globale et cela donne des moments de poésie, des moments de chaos qui ne manquent pas dřintérêt537. Lřun des aspects positifs des

« Rencontres » selon François Hebel, directeur des rencontres dřArles est surtout axé sur la mise en exergue, la révélation des talents africains aux grandes institutions artistiques

531NIMIS, E., « Les 6e Rencontres de la photographie africaine de Bamako (2005). Les Rencontres de Bamako : coéxistence de deux mondes ? » http://www.afribd.com/article.php?no=4126

532 Site Internet de la MAP : http://www.afrikm.com/fotoafrica/article.php3?id_article=24

533 Ibid. http://www.afrikm.com/fotoafrica/article.php3?id_article=24

534 NJAMI, S., « Rencontres 2001 Ŕ 2011», Aliette Cosset & IsabelleForner, DVD.

535 http://www.6mois.fr/L-Afrique-dans-le-viseur

536 Ibid.

537 Ibid.

notamment occidentales. Il explique : « Pour nous, professionnels du domaine, des rencontres comme celles de Bamako ont l’intérêt de provoquer les rencontres538 ». Ils peuvent ainsi avoir une sélection, un filtre quřils nřauraient jamais eu le temps de faire parce quřil faudrait faire le tour du continent. Ces « Rencontres » sont donc « extrêmement pratiques car elles permettent de se mettre à jour sur un certain nombre sur les tendances photographiques et puis de découvrir des auteurs parce qu’après tout, la photographie ce n’est pas un pays mais un auteur 539». Cřest selon lui, ce que Bamako fait en montrant des auteurs quand ils émergent et surtout quand ces derniers sont assez mûrs pour être présentés. Il considère ainsi que Bamako représente aujourdřhui une sorte de filtre intermédiaire qui en tous les cas à lui, lui permet de sélectionner pour les Rencontres dřArles. Lřintérêt de ces « Rencontres » pour Simon Njami est de présenter un autoportrait de lřAfrique par les africains qui ne correspond pas à lřimage exogène qui en est faite. Le défi pour lui est était de faire de Bamako un « machin » par lequel les africains parlent du monde.

Lors de la huitième édition des « Rencontres », en 2009, Samuel Sidibé, directeur du Musée National du Mali, est nommé Délégué général de la manifestation. Il est épaulé dans la mise en place de lřévènement par deux commissaires qui sont : Michket Krifa et Laura Serani. Cette nouvelle équipe se fixe quatre objectifs qui sont540 :

- « Permettre une plus grande implication du public et des photographes maliens.

- Améliorer la visibilité de l’événement sur le plan national et continental par une plus grande mobilisation de la presse malienne et africaine.

- Renforcer l’influence et la notoriété de l’événement sur la scène internationale afin, qu’à terme, Bamako puisse être perçue comme la capitale africaine de l'image.

- Créer des liens avec les différents festivals de photographie en Afrique et à travers le monde ».

Ce changement structurel vise à mieux charpenter les « Rencontres » et à mieux les ancrer dans les territoires africains et maliens. Lřambition était également de mieux associer le public et les photographes aux « Rencontres » et que ces dernières aient une visibilité plus forte sur le continent africain.

A partir de lřédition de 2009, les « Rencontres » seront baptisées « Les Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie ». La thématique choisie cette année a été

« Frontières » ; elle reflète selon les directrices artistiques de manière assez importante, les préoccupations actuelles. En effet, la question des migrations de flux et de personnes et plus globalement, la question des frontières est : « éminemment actuelle et paradoxale dans un monde où d’une part, on proclame et pratique la disparition des frontières politiques et économiques et, d’autre part, on érige des murs pour les protéger. En effet, la globalisation et le libéralisme économique ont imposé la porosité de certains territoires, mais n’ont pas empêché par ailleurs, la multiplication des mesures dissuasives et répressives pour contrer les flux migratoires dictés par d’autres impératifs541 ». Parlant du choix de la thématique de cette édition, Samuel Sidibé explique que la question des frontières est permanente. Il ajoute que ces dix dernières années ont montré comment la question de la coexistence entre les communautés est encore une question extrêmement forte. Ces questions sont devenues

538 HEBEL, F., « Rencontres 2001 Ŕ 2011 », Aliette Cosset & IsabelleForner, DVD.

539 Ibid.

540 Dossier de presse des « Rencontres de Bamako. Biennale Africaine de la photographie 2009 », p 5.

541 Michket Krifa, Laura Serani, Directrices artistiques des 8es Rencontres de Bamako, Catalogue dřexposition, p 9.

cruciales dans un monde où la circulation des biens sřaccroit pendant que paradoxalement, les frontières physiques sřérigent de manière forte en Occident notamment. De ce fait, sřinterroger sur les frontières paraissait pertinent542. Dřun point de vue pratique, lřorganisation de lřévènement a été quelque peu modifiée. Ainsi, les lieux dřexposition ont été réduits, les

« Rencontres » ont également invité la galerie Michael Stevenson ; une des plus importantes du continent africain. Cette dernière a présenté les travaux de Pieter Hugo et de Nandipha Mntambo originaires dřAfrique du Sud et du Swaziland. Dřautres évènements comme lřorganisation de workshops ont également apporté de la valeur-ajoutée à la crédibilité de lřévènement. Dans la ville, les « Rencontres » ont aussi été présentes dans les rues de Bamako et ce, dans lřoptique dřamener les bamakois vers les œuvres présentées sous forme

« d’affichages urbains543 ». Cřest le cas des photos réalisées lors du workshop de lřassociation

« lřœil en cascade » qui a réuni à Maputo six photographes africains : Pierrot Men, Paul-André Tavigano, Berry Bickle, Andrew Tshabangu, Sammy Baloji et Albino Mahumana544. Lřexposition, grâce notamment à des partenariats, a par la suite été diffusée dans de nombreux pays. A titre dřexemple, lřexposition 2007 a été présentée à : « Arles, à Barcelone (Centre de Cultura Contemporània de Barcelona), à Berlin (IFA Gallery), à Bordeaux (Centre MC2a), à Buenos Aires, à Fès, en Inde, à Stockholm (Fotografins Hus), à Tel Aviv (Festival Vidéo Zone), à Tenerife (Casa Africa), à Yokohama (Musée des Beaux-Arts),... ainsi que dans le réseau des centres culturels français d’Afrique de l’Ouest545 ».

La thématique de lřédition 2011 a été, « Pour un monde durable ». Ce thème a été

La thématique de lřédition 2011 a été, « Pour un monde durable ». Ce thème a été

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