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C HOIX DE L ’ ORIENTATION THEORIQUE DANS LE CHAMP DES SIC ET DES AUTRES DISCIPLINESDES SIC ET DES AUTRES DISCIPLINES

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 38-107)

A

P P O RTS TH EO RI Q UES SU R L A NO TI O N DE MO NDI ALI S ATIO N

Le terme mondialisation apparaît en français dans les années 1980. Lřéconomiste Sylvie Brunel nous explique que la mondialisation constitue « une nouvelle phase de l’intégration planétaire des phénomènes économiques, financiers, écologiques et culturels42 ». Il faut comprendre quřil sřagit dřun phénomène avant tout économique, mais que ce dernier sřest étendu à dřautres sphères, notamment, celle de la culture. Bien que, selon certaines théories, la mondialisation existe depuis le XVe siècle avec la mise en place dřune

« économie monde », celle que nous connaissons, aurait commencé il y a environ cinquante ans. Même si cette dernière sřest quelque peu figée durant les deux guerres et la guerre froide, le processus sřest réellement affirmé, comme il a été précisé, au début des années 1980. On assiste à cette époque à lřavènement des doctrines libérales et à lřémergence de nouvelles forces ; les médias, Internet, les organisations non gouvernementales. Vient par la suite lřère du développement durable qui va devenir lřune des grandes préoccupations du XXIe siècle.

Thomas Boutoux explique quřen plus dřêtre un système économique où les marchés deviennent interdépendants, ce phénomène « repose sur l’idée qu’à la fin du XXe siècle, la croissance des échanges financiers et commerciaux entre les cinq continents, le développement des réseaux de communication et d’information transfrontaliers (télévision, téléphonie, Internet) et l’intensification des flux migratoires à l’échelle mondiale ont contribué à une mise en relation généralisée des habitants de notre planète sans précédent dans l’histoire43 ».

Autre élément important : lřapparition de nouveaux modèles alternatifs. En effet, la Chine, lřInde, le Brésil offrent dřautres contextes de développement qui, quoique lřon dise, se réfèrent néanmoins au modèle de développement occidental. Le professeur Serge Latouche44 soutient la théorie selon laquelle la mondialisation serait ; « dans sa forme la plus extrême », une sorte de machine à broyer les cultures. Cependant, les tenants de la globalisation pensent quřune sorte de métissage culturel pourrait contribuer à régler le problème de nombreuses sociétés aujourdřhui, qui est lřessentialisme. Il semblerait pourtant que certaines cultures arrivent de façon subtile à allier leurs traditions à la vie moderne. Nous pensons notamment au Japon qui, bien quřétant une société post-industrielle, est encore empreint de traditions ancestrales très fortes. Nous sommes donc face à un monde en pleine mutation, au sein duquel les moyens de communication réduisent les distances entre les hommes de façon considérable et engendrent une juxtaposition des cultures entrainant lřémergence de phénomènes tels que lřhybridité ou de façon extrême, lřuniformisation culturelle. Cela entraîne pour certains pays une crispation identitaire de populations qui se sentent culturellement agressées. Naissent alors des mouvements dont lřobjectif est la préservation de cultures que lřon peut penser, ancestrales. Dortier45 explique dřailleurs que, « paradoxalement, la mondialisation autorise la prolifération des microcultures et redonne vie à des traditions en voie de disparition ». Dans

42BRUNEL, S., Revue Sciences humaines, numéro 180, mars 2007.

43BOUTOUX, T., « Globalisation » in Catalogue de la sixième biennale de l’art contemporain africain de Dakar, Dakřart 2004.

44DORTIER, J.F., « Vers une uniformisation culturelle ? » Revue Sciences humaines, numéro 180, mars 2007.

45DORTIER, J.F., Op. Cit. p 55.

un tel contexte, il est important de pouvoir définir, de façon claire, ce que représente la culture et quels seraient son impact et sa structure dans les sociétés, notamment africaines face à la mondialisation et à lřavènement des technologies de lřinformation et de la communication, puisque la question à poser est celle de la mondialisation culturelle et de ses conséquences à court et long terme.

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EF INITIO NS ET A P P RO C H ES DES CO NC EP T S D E CU LT U RE ET DE MO NDIA LISA TIO N

Une mondialisation culturelle

Lřanthropologie culturelle explique que « la culture est un attribut de tous les êtres humains quels que soient le lieu où ils vivent et leur façon de vivre… Il n’est pas d’exemple de société sans une philosophie de la vie, sans notion de l’origine et du fonctionnement de l’univers et sans théories sur la façon de manipuler le surnaturel pour parvenir à certaines fins46. Chaque culture possède donc des acquis qui lui garantissent la pérennité de ses valeurs et de ses croyances. Ces dernières attestent lřidentité de la société. Néanmoins, il faut noter quřelle est en perpétuelle évolution bien que certains de ses éléments soient statiques. Ses définitions sont nombreuses et dépendent beaucoup du champ dřétude. A cet effet, Kroeber et Kluckhohn avaient trouvé en 1952 plus de 200 définitions de la culture.

La psychologie par exemple, définit la culture comme étant « un élément appris du comportement humain47 ». Yves Winkin considère la culture comme étant communication.

Lřanthropologue Arjun Appadurai quant à lui, considère la culture comme étant un

« mécanisme heuristique utile pour traiter les différences48» et ce plus que comme « la propriété d’individus et de groupes 49». Toutes ces différentes conceptions poussent à approfondir cette notion de façon à mieux en comprendre les contours.

La culture dans la mondialisation : approches des sciences humaines et sociales

Le petit Robert définit la culture comme étant : l’ensemble des connaissances acquises qui permettent de développer le sens critique, le goût, le jugement. La culture serait la capacité de l’homme à dominer la nature. Autrement dit, elle permet à l’homme de pouvoir domestiquer la nature afin de pouvoir s’y installer. S’il existe une différence significative entre les hommes, c’est leur culture. En effet, elle conditionne les modes de vie, les pensées et en théorie n’existe que lorsqu’il est question d’humanité.

Selon lřUNESCO, « la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances, - et que la culture donne à l'homme la capacité de réflexion sur lui-même. C'est elle qui fait de nous des êtres spécifiquement humains, rationnels, critiques et éthiquement engagés. C'est

46HERKOVITS, M. J., (1950) Les bases de l’anthropologie culturelle, document produit en version numérique par J.M.

Tremblay, professeur de sociologie au Cegep de Chicoutimi. P 10.

47HERKOVITS, M. J., (1950) P16.

48APPADURAI, A., Après le colonialisme : les conséquences culturelles de la globalisation, Payot, 2005. P 45.

49 Ibid.

par elle que nous discernons des valeurs et effectuons des choix. C'est par elle que l'homme s'exprime, prend conscience de lui-même, se reconnaît comme un projet inachevé, remet en question ses propres réalisations, recherche inlassablement de nouvelles significations et crée des œuvres qui le transcendent50 ».

Denys Cuche pense qu’il faut, pour comprendre la culture, remettre sa définition première dans un contexte occidental. Cela permettrait de mieux la comprendre, car cela nous aidera à « mettre un lien entre l’histoire du mot « « culture » » et l’histoire des idées51 ».

L’origine du mot culture dans la langue française est latine (cultural) et désigne à la source, la terre cultivée. Ce mot évoluera et désignera par la suite la culture de la terre mais aussi celle de l’esprit. Au XVIe siècle, il est décrit comme étant « la culture d’une faculté52 ». Au XVIIIe siècle, il entre dans le dictionnaire de l’Académie française mais n’est pas encore défini dans son sens actuel.

Au-delà de cette définition, le mot culture est encore utilisé pour désigner l’ensemble des acquis d’une civilisation ou d’une nation ; ce terme est employé dans ce cas précis au singulier. Peu à peu, la définition du mot s’étend aux êtres humains et commence à se rapprocher de la notion de civilisation. A travers ces nouvelles conceptions, l’homme est placé au centre de la recherche et contribue à la naissance de disciplines telles l’ethnologie par Chavannes en 1787.

L’approche anthropologique

Lřintérêt accordé à cete discipline par lřanthropologie sřexplique par le fait quřil sřagit de lřune des premières à avoir conceptualisé la notion de culture (dřun point de vue scientifique) comme pouvant être lue de manière globale. Lřanthropologie est définie comme étant une branche de lřethnologie et étudie lřhomme dans ses aspects biologiques et anatomiques. Edward Tylor donne la première définition ethnologique de la culture. Il lřexplique comme suit; « Culture ou civilisation, pris dans son sens ethnologique le plus étendu est ce tout complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l’art et la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l’homme en tant que membre de la société 53». Ainsi Tylor affirme que la culture se développe dans de nombreuses aires de la vie sociale des êtres humains. Elle est donc partie intégrante de la vie humaine ;

« elle apparaît comme une sorte de capital spirituel dont la société est dépositaire54 ».

Franz Boas donne une définition différente de la culture quřil observe comme étant relative au contexte de lřindividu et donc unique. Ainsi affirme-t-il dans son ouvrage, L’art primitif, quřune « culture ne peut se comprendre que comme le résultat d’un processus historique, déterminé dans chaque cas par le contexte social et géographique dans lequel se trouve un peuple et par la façon qu’à celui-ci d’exploiter le matériau culturel en sa possession – que ce matériau soit le produit de sa propre créativité, ou qu’il vienne de l’extérieur 55». La culture pourrait donc être considérée comme étant la résultante de plusieurs habitudes, croyance, coutumes et influences qui au fil du temps se greffent à la vie dřune

50 Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles, Conférence mondiale sur les politiques culturelles Mexico City, 26 juillet - 6 août 1982

51CUCHE, D., La notion de culture dans les sciences sociales, Repères, 1998. P 7.

52CUCHE, D., Op. Cit. P 8.

53CUCHE, D., Op Cit. P 16.

54 Dictionnaire de lřethnologie et de lřanthropologie, sous la direction de Pierre Bonte, Michel Izard, PUF, 2007. P190

55BOAS, F., L’art primitif, Adam Biro, 2003. p 34.

société pour en devenir lřidentité. Il est important de parler dřinfluence, car la culture, ce sont aussi des interactions sociales entre les peuples. Ainsi, chaque culture est unique et de ce fait doit être respectée.

Notons que cette conception de la culture est jusquřà présent effective dans lřanthropologie culturelle nord-américaine qui considère la pluralité et la spécificité des cultures. Selon lřauteur, la culture est beaucoup plus déterminante pour les groupes humains que lřenvironnement physique. Ainsi, ce qui spécifie les êtres humains, cřest leur culture.

Pour appuyer cette thèse, lřauteur nous explique que certaines habitudes culturelles « très tenaces » ont réussi à traverser sans menace les siècles et à être encore de nos jours vivaces.

Bien quřelles soient souvent stables pendant une période, il arrive que ces dernières subissent des modifications à un moment donné. Il sřagit là dřun constat fondamental qui nous permet de poser lřhypothèse dřune pluralité des cultures. En effet, Boas fut le premier à considérer, non pas « la » culture mais « les » cultures. Il rejette alors la notion de race quřil considère comme instable car étant capable dřévoluer de façon très rapide. On peut, dřaprès une étude quřil a effectuée au sein de 17821 immigrants aux Etats-Unis, entre 1908 et 1910, voir que la morphologie des traits peut varier de façon extrêmement rapide. Enfin Boas trouve des limites à la méthode comparative en vigueur, pour étudier les cultures. Selon lui, il est imprudent de lřutiliser et il préfère parler de relativisme culturel. Il est important de revenir sur cette notion, car elle est au cœur de lřactualité avec la prise en compte dřun monde où les cultures se juxtaposent et où lřalternative dřune cohabitation harmonieuse entre les peuples paraît pour lřinstant la plus facile à administrer. Le relativisme culturel considère que le contexte dans lequel évolue une culture détermine son identité. On peut dès lors considérer la spécificité des codes de chaque société, quand bien même cette théorie a été décriée, dans la mesure où son application paraît difficile du fait de la non objectivité de ses méthodes. Toujours est-il que ce principe, selon Boas, « garantit la dignité de chaque culture » et donc son respect. Cette conception de la culture va par la suite évoluer et engendrer, du point de vue de lřethnologie, plusieurs écoles qui vont tenter dřapprofondir la question ou la traiter différemment. On pense notamment à lřécole structuraliste avec Claude Lévi-Strauss (même sřil sřen est très vite détaché) ou à lřécole évolutionniste avec Morgan et Frazer.

L’anthropologie française

I. Émile Durkheim

Une chose importante est à préciser au préalable. En effet, la notion de culture est étroitement opposée à celle de civilisation en Allemagne. Selon Antoine Compagnon dans son texte : La culture langue commune de lřEurope ?56 Ce mot a été opposé à la notion de civilisation dès le XIXe siècle en Allemagne. Ainsi, la Kultur est « collective, profonde, authentique et populaire tandis que la « « civilisation » » est acquise, artificielle voire raffinée et aristocratique, comme les bonnes manières. La Kultur, c’est l’esprit, la Geist d’une collectivité, notamment d’une nation…elle désigne une substance qui imprègne toutes les manifestations vitales d’un peuple. La culture est différentielle : unifiant un groupe, elle le sépare des autres57 ». Cette citation permet de saisir parfaitement la complexité de la

56COMPAGNON, A., « Quřest ce que la culture », sous la direction dřYves Michaud, Odile Jacob, 2001. p 231.

57Ibid.

définition du mot kultur ; ce qui permet dřintégrer dès lors la possibilité de divergences de conceptions si au départ la définition même du mot est différente.

Durkheim, bien quřétant français, (et surtout connu pour ses contributions sociologiques58) préfère au mot culture, celui de « civilisation ». Dans la note quřil écrit sur la civilisation en collaboration avec Marcel Mauss, Durkheim la définit comme « un ensemble de phénomènes sociaux qui ne sont pas attachés à un organisme social particulier ; ils s’étendent sur des aires qui dépassent un territoire national, ou bien ils se développent sur des périodes de temps qui dépassent l’histoire d’une seule société ». Lřoriginalité de sa conception réside dans sa vision de la société moderne qui est constituée de systèmes complexes et solidaires et où il est important de comprendre la primauté de lřindividu face à la société. Cette définition nous permettra de mieux comprendre que la culture peut être considérée au-delà dřun pays, dřune nation.

II. Claude Lévi- Strauss

Lévi Strauss définit la culture comme étant « quelque chose dont l’existence est inhérente à la condition humaine collective elle en est un attribut distinctif59 ». Il voit la culture comme « tout ensemble ethnographique qui, du point de vue de l’enquête, présente par rapport à d’autres, des écarts significatifs60 ». Il ajoute à la définition de Tylor le fait que les cultures se définissent par leur langage, les règles matrimoniales, lřart, la science et la technologie. Il se fonde sur le travail de Benedict et explique que les cultures se définissent selon le même modèle. Il ajoute à cela trois autres critères qui sont essentiels à la définition de ce quřest selon son expérience, une culture. Il existerait un nombre limité de cultures, ensuite, lřintérêt de lřétude des sociétés primitives réside dans le fait que ces dernières permettent dřétudier les différences survenues par la suite et enfin, il est possible dřétudier ces cultures indépendamment de leurs individus.

Ainsi, il existerait une sorte dřossature immuable aux cultures, où les différences surviendraient par la suite. Cela permet de comprendre la position de Lévi-Strauss qui soutient à lřaide du structuralisme la thèse selon laquelle il y aurait à travers les différentes cultures, une sorte dřinvariabilité. Patrice Maniglier nous explique que pour Lévi-Strauss,

« c’est par la manière dont elle s’oppose à d’autres cultures qu’une culture se définit, et la culture n’est rien d’autre que la capacité à se distinguer61 ». Lřanthropologie structurale essaierait donc de trouver ce qui est commun à toute structure sociale tout en étant consciente que des invariants communs existent mais en quantité limitée. Lřhumanité aurait donc des principes culturels fondamentaux Ŕ comme le refus de lřinceste - qui garantiraient lřessence même de la culture. Ces invariants ne certifient toujours pas la spécificité dřune culture ; au contraire ces derniers peuvent souvent attester de variations qui surviennent lors dřun rite commun à toutes les sociétés. Prenant lřexemple de la mort et nous appuyant sur lřouvrage de Lévi-Strauss : Le regard éloigné, on constate que toutes les cultures se soucient de leurs morts, mais de façons différentes voire même de temps en temps contradictoires. Ainsi, il existerait une diversité des cultures et ce qui est intéressant pour les structuralistes, cřest de savoir si à travers ces traits communs, on peut aller au-delà du simple constat et pouvoir expliquer les raisons de ces « universaux de la culture ».

58Bien quřétant considéré comme lřun des pères fondateurs de la sociologie française, ses travaux ne sauraient être ignorés par lřanthropologie contemporaine.

59Dictionnaire de lřethnologie et de lřanthropologie, Op Cit.

60Ibid.

61MANIGLIER, P., Le vocabulaire de Lévi Strauss, Ellipses, 2002. p 15.

Sur la diversité culturelle, Lévi-Strauss explique dans son ouvrage sus-cité, que la modernité et lřavènement de la société industrielle, marquaient la fin dřun monde où les populations, séparées par des barrières géographiques, linguistiques et culturelles évoluaient de façon différente tant au plan biologique que culturel. La conséquence de ce phénomène, cřest que lřhumanité devra « réapprendre que toute création véritable implique une certaine surdité à l’appel d’autres valeurs, pouvant aller jusqu’à leur refus sinon même leur négation.

Car on ne peut à la fois, se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui et se maintenir différent 62». Autrement dit, une sorte dřhomogénéisation culturelle à lřéchelle mondiale serait dangereuse pour le monde, car elle entraînerait une paupérisation culturelle. Il émet plus loin la théorie selon laquelle, « les grandes époques créatrices furent celles où la communication était devenue suffisante pour que des partenaires éloignés se stimulent, sans être cependant assez fréquente et rapide pour que les obstacles, indispensables entre les individus comme entre les groupes s’amenuisent au point que des échanges trop faciles égalisent et confondent leur diversité 63». Il semblerait quřil soit important que les cultures gardent leur patrimoine, dans lřoptique dřune créativité constante de la part des êtres humains qui vivent et définissent cette culture.

Enfin, un dernier point quřil nous paraît important dřaborder dans lřœuvre de Lévi- Strauss, cřest la notion dřethnocentrisme, car elle est un élément de différenciation des races dřun point de vue culturel. Ce terme a été inventé par lřaméricain William G. Summer en 1906. Dans son ouvrage Folkways, il explique quřil sřagit dřun mot « pour cette vue des choses selon laquelle, notre propre groupe est le centre des choses, tous les autres groupes étant mesurés et évalués par rapport à lui64 ». Il apparaît dans les écrits de Lévi-Strauss, un constat révélant lřinaptitude des hommes à considérer la diversité culturelle comme étant un phénomène naturel résultant des rapports directs ou indirects entre les sociétés.

La position de Lévi- Strauss en ce qui concerne les questions relatives à la notion de culture paraît alors plus claire. Il est important de définir la place de cette dernière dans les sociétés et de comprendre que de nombreux faits que lřon attribue à la nature sont en réalité

La position de Lévi- Strauss en ce qui concerne les questions relatives à la notion de culture paraît alors plus claire. Il est important de définir la place de cette dernière dans les sociétés et de comprendre que de nombreux faits que lřon attribue à la nature sont en réalité

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