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DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 29-38)

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Les SIC et les dispositifs qui permettent dřexpliquer des phénomènes dans ce champs scientifique ont la caractéristique dřêtre complexes. Complexes car les sujets étudiés peuvent être passés, récents, intégrer de nombreuses variables, ce qui pousse les chercheurs à faire appel à de nombreuses disciplines des sciences humaines et sociales. Ainsi, les raisons pour lesquelles il apparaît essentiel de faire appel à dřautres champs reposent sur des principes qui permettent au final de comprendre les points de vue des autres disciplines sur le champ étudié.

Aussi Laurence Monnoyer-Smith, affirme-t-elle à ce propos « les diverses façons d’aborder les SIC, et notamment leur dimension interdisciplinaire originaire, traduisent profondément des points de vue, en particulier sur les relations qu’elles entretiennent… avec, d’une part, les autres disciplines de sciences sociales s’intéressant aux mêmes objets et, d’autre part, avec des formes d’expression « « concurrentes » » dont l’écho est particulièrement important dans les médias16 ». De ce fait, nous comprenons que nous sommes face à une discipline du lien.

Les connaissances se structurent, se fabriquent via des emprunts à dřautres disciplines ; ce que Bernard Miège qualifie dans son ouvrage la pensée communicationnelle : dřinterdiscipline.

En outre lřévolution rapide des sujets qui concernent les SIC entraîne une adaptation constante du positionnement de la recherche, afin de répondre de la manière la plus juste aux questions qui sont posées. Ces dernières, devenant de plus en plus complexes au fil du temps car intégrant un nombre plus grand de paramètres et de variables, poussent le chercheur à avoir une position dřouverture qui va permettre la construction de ses connaissances scientifiques. Le chercheur se doit de passer par cette étape, afin de prouver et dřexpliquer de façon rigoureuse lřétat dřavancement de ses recherches. A ce propos, Bruno Ollivier précise que « Les principaux enjeux des SIC françaises ne sont plus dans leur quête d’unité (elles sont plurielles, et l’époque des traités de théorie générale est passée), ni dans le risque qu’elles courraient de passer de l’hétérogène à l’inconsistant17 ».

Aussi, Bonneville, Grosjean et Lagacé observent-ils plusieurs façons de comprendre et de produire de la connaissance. Selon ces derniers, lřêtre humain a plusieurs choix : lřintuition, la croyance, le raisonnement logique et la science18. La construction dřune connaissance passe par différentes étapes qui peuvent être dans le cas du raisonnement logique ou dialectique, lřacceptation du fait que, pour vérifier un fait, il faut élaborer une analyse. Cela implique quřune thèse et une antithèse permettront dřarriver à observer un fait dont la synthèse en serait le résultat concret.

La science, quant à elle, ajoute à cela la méthode. Elle permet dřexpliquer certains phénomènes à partir dřun raisonnement. A travers la méthode, une théorie nous permettra de prouver ou dřexpliquer les phénomènes de façon rationnelle. On peut appeler cela, la recherche de la vérité. Cřest selon le Petit Robert, « une connaissance exacte et approfondie ».

A travers cette définition ressort la notion de recherche, dans la mesure où cette connaissance est approfondie et la notion de méthode, dans la mesure où elle est exacte. Le chercheur en science doit donc observer des phénomènes en utilisant la méthode dřanalyse la mieux

16 MONNOYER-SMITH, L., « Pour une épistémologie complexe des SIC », Société française des sciences de lřinformation et de la communication, Laboratoire Costech-Equipe ASSUN, Université Technologique de Compiègne.

17 OLLIVIER, B., « Enjeux de l'interdiscipline », L'Année sociologique 2/2001 (Vol.51), p. 337-354.

18 BONNEVILLE, L., GROJEAN, S., LAGACE, M., Introduction aux méthodes de recherche en communication, éditions Gaëtan Morin, 2007, p13.

adaptée à son objet. Le chercheur doit également tenir compte de sa collecte dřinformations.

Cette dernière devra être quantitative, qualitative ou mixte. Le choix de lřoutil méthodologique change donc selon la nature de notre raisonnement. En effet, en règle générale, pour lřinduction, lřanalyse qualitative est souvent préférée à la quantitative, lorsquřil sřagit de la déduction. Il doit ainsi pouvoir, avec lřappui de sa méthode, arriver à convaincre de lřexactitude de sa théorie en sřaidant dřun discours scientifique. En SIC, plusieurs méthodes permettent dřaccéder à ce que lřon pourrait identifier comme étant la recherche de la vérité. Cette option demande cependant de la rigueur, qui ne peut être obtenue comme nous lřavons dit tantôt quřà travers, une méthode quřil faudra choisir, définir, valider et enfin appliquer.

Le choix de la méthode de recherche est complexe, car il repose sur des éléments tels que la stabilité des résultats, leur validité, les variations que peuvent entraîner le contexte de la recherche, etc… La question centrale pourrait ici être la suivante : sommes-nous en présence de la théorie qui nous permette de pouvoir explorer au mieux lřobjet de notre recherche ?

Jean Piaget19 explique dans son ouvrage Logique et connaissance scientifique que,

« la position constructiviste ou la dialectique consiste, en son principe même, à considérer la connaissance comme liée à une action qui modifie l’objet et qui ne l’atteint donc qu’à travers les transformations introduites par cette action. En ce cas, le sujet n’est plus face à l’objet, à le regarder tel qu’il est ou à travers des lunettes structurantes : il plonge dans l’objet par son organisme, nécessaire à l’action, et réagit sur l’objet en l’enrichissant des rapports de l’action ; c’est à dire que sujet et objet sont désormais situés exactement sur le même plan ».

Pour Jean Louis Le Moigne il sřagit dř « une théorie générale de la connaissance20. » Il nřy a dès lors plus de frontière entre le sujet et lřobjet. A travers cette approche, il sřagit dřextraire la complexité dřun objet. Il existerait ainsi, non pas une réalité mais des réalités observables et qui le restent tant quřune autre étude ne vient pas réfuter les théories qui ont été observées et vérifiées. Autrement dit, comme le pense Françoise Bernard, avec le paradigme constructiviste, « les chercheurs sont davantage centrés sur les questions de la

« « construction » » du sens et du lien impliquant objets et actions, un constructivisme ancré dans le champ des SHS 21».

Avec le constructivisme, on est en quelque sorte, non pas dans une vérification de la réalité, mais dans ce que Watzlawick appelle « une invention de la réalité ». Le Moigne quant à lui, propose pour définir lřépistémologie constructiviste de poser trois questions fondamentales :

- Quřest-ce que la connaissance ? Il sřagit de la question gnoséologique. Selon lřauteur, (qui reprend Piaget) deux hypothèses permettent de poser le problème.

Lřhypothèse phénoménologique qui soutient que lřon ne peut séparer la connaissance de lřintelligence qui la produit. Il ne peut donc y avoir dřobjet sans sujet. Il faut que la cognition soit, dialectique, récursive et irréversible pour que cette hypothèse puisse marcher. La seconde hypothèse est téléologique et comme

19 PIAGET, J., Logique et connaissance scientifique, Gallimard, 1967, p 1244.

20CHEVALIER, Y., « Le savant, le sorcier et lřartiste : le constructivisme en question », Communications et Langages numéro 139, avril 2004. p 6.

21BERNARD, F., « Constructivisme et sciences de lřorganisation », Communications et Langages numéro 139, avril 2004. p 30.

nous lřavons vu tantôt, sřintéresse à la finalité du phénomène étudié. Il faut cependant noter que cette thèse est quelquefois contestée « au nom de l’objectivité de la connaissance scientifique22 ». Ce principe sous-entend lřexistence dřun but à la recherche, une motivation du chercheur.

- Quřest-ce que la méthodologie et comment se construit-elle ? Deux paradigmes sont proposés. Le principe de la méthodologie des connaissances constructibles suppose une certaine autonomie. Selon Edgar Morin - in Pour une réforme de la pensée -, il faut complémenter la pensée qui sépare par une pensée qui relie car selon lřauteur, il faut que cette pensée soit : « une pensée qui cherche à la fois à distinguer –mais sans disjoindre et à relier ». Ce principe repose sur trois bases essentielles qui sont : la théorie des systèmes (avec lřidée de rétroaction du tout sur les parties ; lřêtre humain fait partie de la société qui elle-même est présente dans chaque individu), la théorie de lřinformation et la cybernétique (avec lřidée de rétroaction).

- Quelle validité pour la méthodologie ? Comment la valeur de cette connaissance est-elle établie ? La question éthique. Le chercheur doit donc tenir compte des fondements éthiques des connaissances quřil produit.

Le chercheur pourra donc pour valider son positionnement, sřappuyer sur lřapproche systémique car notre sujet nous pousse à faire face à une réalité complexe. Les différents éléments qui constituent notre sujet de recherche peuvent être lus sous le prisme de lřapproche systémique afin que lřon puisse mettre en exergue les interconnexions entre les différentes thématiques soulevées.

Méthodologie de recherche

La méthode permet dřexpliquer certains phénomènes à partir dřun raisonnement. A travers elle, une théorie nous permettra de prouver ou dřexpliquer les phénomènes de façon rationnelle. On peut appeler cela, la recherche de la vérité. Le chercheur en science doit donc observer des phénomènes en utilisant la méthode la mieux adaptée à lřanalyse de lřobjet de son analyse. Le chercheur doit également tenir compte de sa collecte dřinformations. Cette dernière devra être quantitative, qualitative ou mixte. Le choix de lřoutil méthodologique change donc selon la nature de notre raisonnement. En effet, en règle générale, pour lřinduction, lřanalyse qualitative est souvent préférée à la quantitative et vice versa, lorsquřil sřagit de la déduction. Il doit ainsi pouvoir, avec lřappui de sa méthode, arriver à convaincre de lřexactitude de sa théorie en sřaidant dřun discours scientifique. En SIC, plusieurs méthodes permettent dřaccéder à ce que lřon pourrait qualifier comme étant la recherche de la vérité. Cette option demande cependant de la rigueur, qui ne peut être obtenue quřà travers, comme nous lřavons dit tantôt, une méthode quřil faudra choisir, définir, valider et enfin appliquer.

Le choix de la méthode de recherche est complexe, car il repose sur des éléments tels, la stabilité des résultats, leur validité, les variations que peuvent entraîner le contexte de la recherche… La question centrale pourrait ici être la suivante : sommes-nous en présence de la théorie qui nous permette de pouvoir explorer au mieux lřobjet de notre recherche ? Mucchielli23 définit huit principes du constructivisme. Quatre sont faibles, cřest-à-dire quřil est possible de les retrouver dans toutes les recherches scientifiques et les quatre autres

22 LE MOIGNE, J.L., Op.cit., p 99.

23 MUCCHIELLI, A., Etudes des communications : nouvelles approches, Arman Colin, 2006, pp 50, 51, 52.

principes sont considérés comme étant forts. En parlant de principes forts, lřauteur entend, quřils « marquent spécifiquement une recherche constructiviste et qu’ils ont des exigences difficiles à mettre en œuvre dans les théories et méthodes utilisées ».

1- Il parle du principe téléologique (introduit par Bachelard). On pourrait alors se demander dans ce cas précis, quelle est la finalité de notre recherche ? Le chercheur ayant choisi le paradigme constructiviste doit alors pouvoir énoncer la finalité de son travail, car cřest elle qui va, si lřon se réfère à Mucchielli, « orienter ses résultats et (…) ceux-ci seront in fine orientés par elle24 ».

2- Le second principe est : lřexpérimentation de la connaissance. Dans le cadre du choix de cette méthode, le chercheur doit obligatoirement réaliser des enquêtes de terrain « auprès des phénomènes concrets qu’il veut mettre en connaissance25 ». Elle doit nécessairement être liée « à l’activité expérimentée ». Le chercheur doit alors être en contact avec le phénomène quřil explore. Pour Mucchielli, « la connaissance ne peut être le résultat d’une réception passive mais, au contraire, est le produit de l’activité d’un sujet 26». Il ajoute ; que dans le constructivisme, le réel existe et est « « ce qui est donné dans le processus de construction des expériences du monde27 » ».

3- Mucchielli parle ensuite du principe de connaissance par lřinteraction. La notion dřinteraction prend ici toute son importance, car cřest de là que prend forme toute signification. Enfin, Mucchielli préconise pour ce principe, que le chercheur se mette au contact « des « « objets de connaissance » » qu’il prétend construire28 ». A cet effet, Jean Piaget dans son ouvrage La construction du réel chez lřenfant disait : « « L’intelligence (et donc l’action de connaître) ne débute ainsi ni par la connaissance du moi, ni par celle des choses comme telles, mais par celle de leur interaction ; c’est en s’orientant simultanément vers les deux pôles de cette interaction qu’elle organise le monde en s’organisant elle-même29. »». Mucchielli dřajouter que ce principe est fortement lié au principe de la récursivité.

4- Enfin, le principe de la récursivité de la connaissance. « Il y a récursivité de ce qui est en train de se construire sur les processus de la construction elle-même. Cette propriété découle du fait que la connaissance est à la fois un processus et un résultat30. Il faut comprendre que pour que notre recherche comble ce principe, il faut que notre méthode soit dřabord qualitative, que nos questionnaires ne soient pas fermés et quřils puissent évoluer en fonction de nos résultats. Cette démarche doit pouvoir être répétée et in fine montrer que la connaissance sřest produite de façon progressive.

Pour quřune recherche satisfasse aux principes évoqués, il faut une finalité « forte ». Il faut faire disparaître le doute sur la « non scientificité » des projets de recherche en sciences humaines et sociales. Pour ce faire, Mucchielli préconise deux attitudes qui permettront à

24 MUCCHIELLI, A., Op. cit. 2006.

25 MUCCHIELLI, A., Op.cit., 2006.

26 MUCCHIELLI, A., « Le développement des méthodes qualitatives et lřapproche constructiviste des phénomènes humains », Recherches qualitatives, Hors série numéro 1, Actes du colloque Recherche qualitative et production de savoirs, UQAM, mai 2004.

27MUCCHIELLI, A., Op.cit., 2004. Lřauteur cite Ch. Le Moënne 2003.

28 MUCCHIELLI, A., Op. cit., 2006.

29 PIAGET, J., 1980, cité par Le Moigne, Les épistémologies constructivistes, Que sais-je ? Puf, 1999, p 71.

30 MUCCHIELLI, A., Op.cit., 2006

travers la méthode qualitative dřentraîner dřabord un affermissement du statut scientifique public des sciences sociales, ensuite de contribuer à lřélaboration dřune vision intégrée des sciences humaines et sociales31. En résumé, la méthodologie doit donc être rigoureuse. Avec le paradigme constructiviste, le chercheur fait face à une construction du réel qui sera élaborée de manière itérative en incluant des méthodes de validation des données qualitatives. Elles serviront à générer de la connaissance à travers lřexpérimentation ; - cela implique que le chercheur soit en contact avec le phénomène quřil explore, à travers lřinteraction car Ŕ il faut selon Mucchielli, « rechercher des interactions et faire surgir à travers cette recherche, des significations. Aucun phénomène ne pouvant exister « « en lui-même » », dans le vide environnemental. Le sens est donc quasiment toujours issu d’une mise en relation de quelque chose avec quelque(s) chose(s) d’autre(s)32 » - à travers le principe de récursivité pour montrer que la recherche a été faite de manière itérative, tout cela dans un contexte bien défini. Agnès dřArripe propose une triangulation des méthodes dans la construction du dispositif que le chercheur met en place pour vérifier ses hypothèses. Lřobservation participante, « car les normes sociales, les cultures et les identités se construisent en action et durant les interactions33 », la méthode dřanalyse en groupe qui fait appel aux théories de Luc Boltanski et Laurent Thévenot34, les entretiens semi-directifs. Lřintérêt de cette méthodologie est selon Agnès dřAgrippe quřelle « nous renvoie… à notre cadre théorique et à cette logique du réseau propre à notre société contemporaine35 ». Cela répond selon elle plus à la logique transversale qui définit les SIC.

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P P RO CH E SY S TEMIQ UE

Lřapproche dite systémique (en communication) est « fondée sur la notion de

« « boucles » » dans laquelle action et réaction se répercutent, se répètent et se prolongent indéfiniment36 » ; il se trouve que nous nous intéressons à un ensemble social au sein duquel des échanges se font de manière à intégrer les concepts dřinteraction, dřambiguïté etc. La systémique étant constituée dřinterrelations mais aussi dřun système global ; cette dernière se trouve au cœur de nos préoccupations. Nous sommes face à une situation où, comme nous le verrons plus tard, nous devons définir la complexité du système dans lequel évolue notre objet de recherche. Nous sommes dès lors conscient que lřobjet de notre étude est beaucoup plus complexe que le modèle « émetteur-récepteur » classique décrivant la communication et que dans ce cas, le contexte a une importance capitale et cadre en réalité notre recherche.

Mucchielli affirme à cet effet que du point de vue de lřanalyse systémique, « le contexte systémique des communications est […] un des contextes pertinents pour la compréhension des significations des communications37 ». Avec lřécole de Palo Alto, la systémique commence à sřinterroger sur la place du sujet observé dans son environnement. Dans cette démarche, il est donc important de montrer en quoi les phénomènes étudiés sont interconnectés ou interdépendants. La particularité de lřapproche systémique est selon Mattelart, de « penser la globalité, les interactions entre les éléments plutôt que les

31 MUCCHIELLI, A., Op.cit., 2004

32 MUCCHIELLI, A., Op.cit., 2004.

33 DřARRIPE, A., « Construction dřun dispositif méthodologique et de ses outils : savoir commun et savoir scientifique, de lřinduction aux hypothèses, Etudes de communication, numéro 32, 2009, pp 97-108.

34 BOLTANSKI, L., THEVENOT, L., De la justification. Les économies de la grandeur, Gallimard, 1983, 483 p.

35 DřARRIPE, A., Op.cit., p 102.

36 MARC, E., PICARD, D., « Lřapproche systémique des organisations » Communication et langages, numéro 125, Armand Colin, septembre 2000.

37 MUCCHIELLI, A, Etudes des communications : nouvelles approches, Arman Colin, 2006, p 143.

causalités, d’appréhender la complexité des systèmes comme des ensembles dynamiques aux relations multiples et changeantes38 ». Lřobjet de recherche est alors au cœur du questionnement, ce qui fait dire à Jean-Louis Lemoigne que lorsque lřon se fie à lřapproche systémique, la question à se poser nřest pas « de quoi c’est fait ?39 » mais « qu’est-ce que ça fait, pourquoi ?40 ». Il est important de se concentrer sur les relations entre différents éléments pour en dégager, par une perception de type globale, une validation de nos hypothèses. Pour ce faire, il est important de pouvoir au cours de la recherche faire des allers-retours entre les conceptions faites au départ et la réalité et surtout de bien identifier les dynamiques qui attestent dřinteractions fortes entre les différents éléments étudiés.

Pour Mucchielli, « L’application de cette approche nécessite donc de pouvoir en premier lieu, expliquer de façon claire l’interdépendance entre la problématique et le cadrage. Fidel au principe de récursivité, le chercheur peut de toute manière faire des allers-retours entre le terrain et l’épistèmê ; il s’agit du principe de récursivité. Ensuite, la définition du système dans lequel s’insère l’objet de notre recherche devient nécessaire. Ce système est bien évidemment en construction. Il s’agit du principe de modélisation systémique. Troisièmement, consiste en le repérage de la récurrence des échanges qu’il faudra ensuite catégoriser du point de vue de la signification qu’elles prennent dans le système41 ». Dřun point de vue pratique, plusieurs éléments peuvent permettre de se focaliser sur lřapproche systémique le temps que dure la recherche. En ce sens, le principe interactionniste et le principe de causalité circulaire peuvent permettre de mieux intégrer les éléments qui constituent lřensemble ; notre système.

Le principe interactionniste nous permet de mieux appréhender la complexité de notre environnement et évoque de manière un peu lointaine le principe de causalité circulaire. En prenant une posture favorable, il est donc possible pour le chercheur de comprendre lřorigine ou la conséquence de certains phénomènes lorsquřils sont croisés avec des éléments afférents au dit phénomène. Le jeu du principe de causalité circulaire permet, toujours selon Mucchielli, de réduire lřincertitude puisquřil part du principe que pour trouver ce quřil appelle

Le principe interactionniste nous permet de mieux appréhender la complexité de notre environnement et évoque de manière un peu lointaine le principe de causalité circulaire. En prenant une posture favorable, il est donc possible pour le chercheur de comprendre lřorigine ou la conséquence de certains phénomènes lorsquřils sont croisés avec des éléments afférents au dit phénomène. Le jeu du principe de causalité circulaire permet, toujours selon Mucchielli, de réduire lřincertitude puisquřil part du principe que pour trouver ce quřil appelle

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