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Liste des sigles

C. E Communication Environnementale

1.6 Les comportements des consommateurs

2.1.5 Recherche qualitative

2.1.5.3 Les outils de recherche

À partir du moment où la date, le lieu et l’heure de l’entrevue sont déterminés, la chercheure aura comme responsabilité de transmettre les questions de l’entrevue aux participants par courriel professionnel, en respectant un délai minimal d’une semaine avant l’entrevue. Le participant, ayant les questions en main, pourra se positionner et disposer d’un certain recul face aux enjeux qu’il souhaite aborder, de préparer adéquatement et approfondir l’information qu’il souhaite divulguer. Par le fait même, il peut se familiariser avec les enjeux qui seront dominants lors de l’entrevue; ce qui

optimise la qualité et la quantité des réponses fournies. Le participant est informé du fait qu’il est en droit de refuser de répondre aux questions qu’il juge non applicables ou même délicates à aborder. Présenter les questions au préalable a pour effet de sécuriser le participant; dans le cas contraire, la manifestation d’un état d’anxiété pourrait le placer dans une situation précaire, susceptible de l’inciter à la prudence.

La chercheure a établi deux questionnaires; le premier questionnaire est valide pour les trois entreprises et le second s’applique à l’organisme formateur. Il existe une certaine ressemblance entre la répartition des questions, tant pour l’entrevue semi-dirigée individuelle des PME (E1; P1 / E2; P2 / E3; P3 ) que pour l’entrevue semi-dirigée collective de l’IDP (OF; PF1 + PF2) (voir tableau 2 à la page 73). De manière globale, les questions sont similaires, car la chercheure veut identifier les enjeux comparables pour ainsi distinguer les similitudes et les dissemblances entre l’opinion interne des industriels et l’opinion externe des experts.

Les deux questionnaires sont subdivisés en trois volets distincts : avant, pendant et après. Ces volets font office d’indice de temps par rapport au moment où les étapes de labellisation sont amorcées. Ces subdivisions permettent à la chercheure de faciliter la décomposition du processus et par le fait même au participant de se positionner plus aisément au cours des procédures vécues.

Avant :

Les questions qui se retrouvent au coeur du volet ‘avant’ gravitent autour des prédispositions et des mesures préparatoires : les thèmes de la motivation, l’indice spatio-temporel, les raisons, le résultat escompté et ainsi de suite.

Pendant :

Par la suite, les questions qui se retrouvent au coeur du volet ‘pendant’ gravitent autour de l’expérience de la mise en oeuvre. Les thèmes récurrents s’intéressent davantage aux enjeux soulignés lors de l’expérience terrain vécu par le participant : les étapes habituelles, les difficultés, les moyens, les aspects facilitateurs, la norme, leur opinion et ainsi de suite. Après :

Finalement, les questions qui se retrouvent au coeur du volet ‘après’ survolent les retombées: les impacts sur la vente et l’image, le potentiel, leur connaissance sur le verdissement d’image, et ainsi de suite.

Étant donné la nature des entrevues semi-dirigées, l’ordre des questions n’a pas toujours été respecté, la chercheure s’est laissé guider par la cadence des entretiens. À l’occasion, la formulation des questions a été légèrement modifiée, mais l’essence des propos est demeurée équivalente (voir annexe R). Une lettre de consentement éclairé parvient au participant par courriel au même moment. Il détient alors toute l’information nécessaire pour être en mesure de bien comprendre son degré d’implication ainsi que son rôle et ses droits dans le processus. Cette démarche vise à établir et consolider la relation de confiance. Dès le début de l’entrevue, la chercheure remet une copie de son questionnaire au participant qui pourra suivre la conversation plus aisément et posséder un support visuel qui agira de manière complémentaire au support auditif. Utile en tant qu’aide-mémoire, il permet à la chercheure d’ajouter quelques informations qui ne pourront pas être captées par l’enregistreur audio tels le langage corporel, les hypothèses et les intuitions qui sont captées sur le vif.

Il est primordial d’avoir recours à des outils de collecte de données et des instruments fiables pour pérenniser les échanges; les séances d’entrevue préconisent l’utilisation d’un enregistreur audio pour ne pas négliger les informations pertinentes. Une fois les enregistrements des énoncés verbaux recueillis, la transcription intégrale des échanges oraux se fait sous forme textuelle, nommée le verbatim (Savoie-Zajc, 2009). Lors de la traduction, quelques-uns des termes populaires utilisés par les participants ont été reformulés. Le vocabulaire trop familier fait place, à l’occasion, à un vocabulaire soutenu; la nature de ces termes n’a pas été altérée. Les écrits seront sauvegardés et chaque entreprise aura son propre dossier de façon à préserver l’anonymat. Qui plus est, ces données seront codées et les informations nominatives seront substituées par une suite de chiffres. Ces fichiers seront sauvegardés dans un ordinateur privé à réseau fermé au domicile de la chercheure. Les données sous support papier, s’il y en a, seront répertoriées dans un classeur verrouillé au même endroit. La totalité des informations sera détruite sept ans après la fin du projet de recherche tel que stipulé dans le certificat éthique obtenu à des fins de cette recherche (voir annexe S).

Un système de codification est mis sur pied dans le but de répertorier les renseignements qui émanent de la récolte de données. L’action de codifier le matériel collecté, selon Garon (2014:5), est l’acte d’« associer une étiquette commune à des matériaux idiosyncrasiques qui partagent un sens commun et que l’on divise en unité d’analyse »; c’est-à-dire, regrouper des informations pour ensuite les décontextualiser, pour les recontextualiser sous des catégories de même famille. La « codification » comprend quatre étapes, selon Blais et Martineau (2007:10). Il est nécessaire de : « préparer les données brutes », « faire une lecture attentive et approfondie », « procéder à l’identification et à la description des premières catégories » et « poursuivre la révision et le raffinement des catégories ». Suivant les principes de Garon (2014), les étapes du codage sont les suivantes :

a) Le codage :

- a1) Code descriptif (délimitation d’un code de base issu du plan de codification) - a2) Code interprétatif (spécification du code grâce à une subdivision)

- a3) Code explicatif-inférentiel (possibilité d’élaboration de liens suggestifs, davantage abstraits) b) L’examen :

- b1) Type d’analyse longitudinal ou horizontal; « étude en profondeur, cas par cas, pour en faire ressortir les caractéristiques idiosyncrasiques. » (p.8)

- b2) Type d’analyse transversale ou verticale; « étude comparative sur tous les cas, pour en faire ressortir les caractéristiques similaires, et possiblement en déduire des profils. » (p.8) Dans le cadre de cette recherche, le codage est décliné sous le processus du codage préétabli. Dans un premier temps, la chercheure a été sensibilisée aux thèmes fondamentaux à compter du début de la recherche, dès lors l’exploration littéraire. La chercheure s’est intéressée aux enjeux prédominants qui gravitent autour du sujet. C’est ainsi qu’elle fut en mesure d’irriguer l’arbre de codification préliminaire (voir annexe T) puis les questions d’entrevue, « le codage est dit ‘préétabli’ lorsqu’une liste initiale de codes est conçue avant le recueil des données à partir du cadre conceptuel, des questions de recherche, etc. (on parle de précodification des données) » (Saubesty, 2006:9). Les questions portant sur des enjeux justifiés furent en quelque sorte un procédé de validation mettant en corrélation la théorie (littérature) et la pratique (expérience des participants). Selon Wanlin (2007:249), le plan de codification fait partie de la section ‘préanalyse’ où « il s’agit de l’étape préliminaire d’intuition et d’organisation pour opérationnaliser et systématiser les idées de départ afin d’aboutir à un schéma ou à un plan d’analyse ». En dépit de la prérédaction, lorsqu’un enjeu semble émerger de manière imprévue ou insoupçonnée, la chercheure ne fait qu’ajouter ou modifier un code pour adapter le codage au verbatim. Le codage préétabli n’exclut pas la découverte de catégories émergentes, il permet d’explorer et d’annoter plus aisément. L’opération de codification fut complétée à la main. La codification des données terminée, les principes de Lincoln et Guba (1985) tentent de garantir la justesse des résultats. Ces derniers permettent d’adopter une certaine rigidité en resserrant les informations récoltées dans le but d’en assurer la pertinence. Cette étape de validation tente d’abolir l’interprétation hâtive des discours. On retrouve parmi ces concepts : le codage parallèle en aveugle (ajout d’un deuxième codeur), la vérification de la clarté des catégories et la vérification auprès des participants. Dans le cadre de la présente étude, la chercheure a procédé à ‘la vérification auprès des participants’, mais uniquement lorsqu’il y a une certaine imprécision au niveau de la compréhension des témoignages. Les participants concernés ont été contactés par courriel.

Les pistes de solutions sont créées à la suite de la mise en commun des informations récoltées. Le but n’est pas de généraliser le portrait des entreprises; cette recherche vise plutôt à procéder à leur inventaire.