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Liste des sigles

C. E Communication Environnementale

1.6 Les comportements des consommateurs

2.1.6 Les cas de l’étude

2.1.6.1 Les experts de l’IDP

1a- Collecter l’avis des experts qui travaillent à l’IDP dans le but de documenter l’expérience d’un point de vue externe, lors du processus d’accompagnement des entreprises et au cours de la réalisation d’une autodéclaration.

Rencontrer ces professionnels bonifie cette étude. Ces spécialistes ne possèdent pas nécessairement la même expertise que celle des entreprises; ils sont porteurs d’une vision plus globale, car ils connaissent les tenants et aboutissants de l’écoconception. Interroger ces experts permet de recueillir un point de vue extérieur, ceux-ci ayant un certain recul par rapport à cette pratique. La chercheure aura la possibilité d’analyser l’argumentaire, ce qui pourrait permettre de vérifier s’ils ont plus de facilité à verbaliser ce que les entreprises vont tenter d’exprimer. L’IDP est un organisme qui a pour mandat de transmettre les connaissances aux entreprises québécoises, dans l’optique d’encourager l’innovation dans le secteur de la fabrication. Elle est l’une des seules organisations québécoises à offrir ce type de services. Elle se concentre sur le développement de produits avec une approche axée sur les conventions de l’écoconception dès les premiers stades de fabrication pour ainsi améliorer la performance et la rentabilité environnementale 2.

Deux conseillers sont conviés à un entretien semi-dirigé collectif avec la chercheure. L’entrevue, d’une durée de 1 h 30, a eu lieu le 7 janvier 2014 dans les locaux de l’organisme.

Pourquoi opter pour l’IDP dans le cadre de cette étude?

Cet institut notoire dans le domaine de l’écoconception est considéré comme une plate-forme où circulent la connaissance et l’innovation. En 20 ans d’existence, il a toujours comme but de favoriser le partage du savoir et d’accélérer l’adoption des bonnes pratiques (IDP, 2008).

2 L’IDP offre aux entreprises des ateliers de formation, des programmes d’accompagnement, des diagnostics et des conférences

divisées en cinq ateliers auxquels les industriels peuvent assister. L’atelier 4 « Faire de l’environnement un avantage concurrentiel la communication » présente les rudiments de la communication environnementale (IDP, 2014).

2.1.6.2 Les représentants des entreprises Critères d’admissibilité relatifs à cette recherche : Niveau entreprise :

a) Être une petite ou moyenne entreprise b) Être une entreprise québécoise

c) Prioriser le secteur d’activité de ‘fabrication’ Niveau participant :

d) Avoir procédé à une démarche d’autodéclaration plus de trois fois

OU avoir procédé à une démarche de certification et connaître les fondements d’autodéclaration (max 1 participant)

OU avoir procédé à une démarche de double labellisation

1b- Documenter l’expérience des professionnels oeuvrant au sein d’une PME québécoise et familiers avec les démarches d’autodéclaration. Cette étape permet de procéder à l’inventaire de l’expérience d’un point de vue interne. Le but est de rencontrer les professionnels familiers avec les autodéclarations. Il est nécessaire de questionner les PME sur les difficultés encourues, car elles sont les principales intéressées. Elles sont aussi les plus désireuses et les plus enthousiastes pour entreprendre ce type de déclaration (Pôle de l’écoconception, 2009).

Cette étude a établi le profil de trois types de candidat :

1b-1 : - Les professionnels qui ont procédé aux démarches d’autodéclaration

Les participants ayant effectué un minimum de trois autodéclarations ont été sollicités. L’exigence d’un nombre minimal d’autodéclarations permet de récolter des informations plus exhaustives, car ces participants détiennent un riche bagage de connaissances et d’expériences. Ayant réalisé plusieurs autodéclarations permettent à ces professionnels de se familiariser avec le processus, de connaître les principales difficultés rencontrées et de savoir si elles sont répétitives ou non. À cet effet, les entreprises qui ont utilisé l’outil une seule fois se trouvent devant l’inconnu et ont plus de chance de biaiser les données; c’est la raison pour laquelle elles ne sont pas considérées au coeur de cette recherche.

L’autodéclaration la plus récente doit dater d’au plus d’une année; le but étant de récolter des données actuelles et s’assurer que les répondants aient un souvenir précis de leur expérience.

1b-2 - Les professionnels qui ont procédé aux démarches d’écolabel tout en étant familiers avec les autodéclarations

Les professionnels qui n’ont pas nécessairement mis sur pied une autodéclaration sont toutefois considérés comme candidats uniquement s’ils sont familiers avec les démarches d’écolabel et connaissent les fondements de l’autodéclaration. La présence d’un seul professionnel est nécessaire, car il ne faut pas dévier du sujet principal qui est de qualifier l’expérience de l’outil d’autodéclaration. L’opinion de ce professionnel permet d’obtenir de l’information factuelle sur l’écolabel et d’enrichir l’analyse en permettant une comparaison entre les deux outils.

1b-3 - Les professionnels qui ont procédé aux démarches de double labellisation

Les professionnels accoutumés avec la double labellisation sont retenus; ils ont une connaissance fine des liens étroits entre les deux types de label. Ils peuvent ainsi en comparer les avantages et les inconvénients.

Une fois la présélection d’entreprises terminée, il est nécessaire de communiquer avec la personne responsable du dossier d’autodéclaration, des démarches de certification (en plus d’être familier avec les autodéclarations) ou de la double labellisation. À cet égard, il est probable que plusieurs personnes soient impliquées dans un même dossier et qu’il y ait un partage des tâches. Dans ce cas, un seul professionnel dans une même entreprise sera invité. Le recrutement est effectué à l’aide des moteurs de recherche sur le web de réseaux sociaux professionnels et d’événements de réseautage de professionnels du milieu. Quant aux entretiens personnels, chacune de ces rencontres aura lieu selon la disponibilité des candidats suite à l’autorisation de leurs dirigeants, à compter de novembre 2014. Finalement, les entretiens se sont déroulés dans leurs locaux et les dates fixées furent :

Entreprise 1 en date du 8 janvier 2014 Entreprise 2 en date du 17 février 2015 Entreprise 3 en date du 25 février 2015

Pourquoi opter pour les PME dans le cadre de cette étude?

Au Québec, les entreprises qui ont approché l’écoconception sont considérées « exploratrices »; elles ont été dans l’obligation d’apprendre par elles-mêmes les principes et de les mettre en application. Même si l’écoconception a « fait ses preuves », ses principes semblent peu présents dans l’industrie québécoise (IDP, 2008). Puisque les démarches de déclaration environnementale sont en lien

direct avec les principes de l’écoconception, les entreprises qui avancent des arguments issus du type 2 sont donc aussi considérées comme « exploratrices ». Pourtant, même si l’utilisation des démarches d’autodéclaration semble préférable pour ces dernières, il s’avère qu’elles sont davantage en position de vulnérabilité face à l’application de la « bonne pratique » du développement durable, de l’écoconception et par extension, des autodéclarations. Considérant que ce type d’entreprises est souvent restreint quant à l’accessibilité des ressources, celles-ci apprécient les autodéclarations étant donné que l’outil n’est pas accompagné d’une démarche complexe à la base.

Le profil des PME

L’autodéclaration a un réel potentiel. Elle convient davantage à la réalité des PME, car elle est mieux adaptée pour communiquer leurs arguments écologiques et ainsi se démarquer de la concurrence (Pôle de l’écoconception, 2009). Dans le cadre de cette étude des freins et leviers de l’autodéclaration environnementale, la taille de l’entreprise sélectionnée est la PME. Pour être considérée comme une PME, l’entreprise doit compter au plus 500 salariés (Julien, 1990) et ne pas avoir franchi le cap des 25 millions de chiffre d’affaires (Raynauld et Raynauld, 1999).

Les PME au Canada

À l’échelle du Canada, le Québec se classe au deuxième rang en ce qui concerne la popularité des PME soit à 21,7 % du territoire. La province est un terreau fertile et tout indiqué pour mener l’étude; soit en raison de la proximité étant donné que la chercheuse est originaire de cette région et les PME s’y retrouvent en grand nombre. Au Québec, ce type d’entreprises est le plus répandu, selon Industrie Canada (2012). Le pourcentage total des PME s’élève à 48,1 %, ce qui les classe au premier rang de la taille d’entreprise dominante. En outre, si les micros entreprises sont intégrées au calcul des PME, le total s’élèvera à 98 % du marché canadien (BDC, 2011:1). En 2011, « les petites entreprises employaient environ 5 millions de personnes au Canada, soit 48 % de la main-d’oeuvre totale du secteur privé » (Industrie Canada, 2012:3). Ces entreprises sont un atout pour le calcul du produit intérieur brut canadien, le PIB se calcule par le bilan des intrants de la richesse d’un pays étalé sur une année. Elles ont généré « 536,5 milliards de dollars ou 54,3 % du PIB du secteur des entreprises en 2005 » (BDC, 2011:1). Les PME se classent donc à l’avant des grandes entreprises canadiennes pour leur participation à l’activité économique du pays.

2.1.7 Candidatures

Pour souligner l’étape de recrutement, la chercheure procède à la mise en forme de deux illustrations. Chacune d’entre elles relate le procédé de filtration des candidats potentiels; ces derniers représentent les parties prenantes aptes à contribuer à la collecte de données. Le processus de triage se fait de manière naturelle suite au désistement successif des candidats.

«The lead Nurturing » est une stratégie marketing qui présente l’interaction des étapes de filtration entre les candidats potentiels et les participants (Marketo, 2009). Dans le cas du présent projet, les candidats potentiels sont les individus admissibles à la recherche tandis que les participants sont les individus qui contribuent à la recherche. La théorie du ‘Lead Nurturing’ s’intéresse au cycle d’adoption ou de non-adoption; il permet de filtrer, à la manière d’un entonnoir, le niveau d’intérêt du candidat pour la recherche et finalement, repérer les participants officiels (voir annexe V : Statistique de l’échantillonnage; interprétation de la théorie « The lead nurturing »).

Dans le cadre de cette recherche, le ‘bassin’ d’entreprise réunit (56) entreprises. Suite au désistement graduel de certaines d’entre-elle, la chercheure a rencontré (4) entreprises, dont l’IDP et (3) PME. Cela représente la collaboration de (5) candidats, dont (2) sont des experts de l’IDP. (3) sont des participants issus de PME.