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autoritaires de la police bonaerense et carioca

1.2. Les nouvelles républiques, les anciens autoritarismes

En Argentine, ce « nouvel ordre » est très bien représenté par l’« époque de Rosas » - entre 1829 et 1852, période pendant laquelle le « caudillo » Juan Manuel Rosas – issu du courant fédéraliste - était à la tête du gouvernement de la province de Buenos Aires. En reprenant la dichotomie devenue classique de Domingos Sarmiento, « civilisation et barbarie »78, la consolidation de l’ « ordre rosiste » consistait en l’ « importation » par Rosas d’un système politique propre au milieu rural (« barbarie ») – le « caudillisme » - vers la cité, Buenos Aires (« la civilisation »). Ainsi, suite à la défaite du gouvernement national centraliste au profit des forces fédéralistes, l’Argentine plongea dans une nouvelle vague de grave instabilité politique. Juan Manuel Rosas réussit à rassembler plusieurs voix dissonantes – bas peuple79, artisans, communauté noire80, estancieros - autour du drapeau « fédéraliste » et il fut alors élu par la « junte des représentants »81 pour réinstaurer l’ordre. La junte lui octroya donc des « facultés extraordinaires » (pouvoir exécutif et législatif) lors de la première nomination82 et les pleins pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) lors de sa seconde nomination. Son second gouvernement fut connu pour être une « dictature

      

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Selon Sarmiento, les « unitaires » et les « fédéralistes », plus que représenter deux idéologies politiques, traduisaient un imaginaire très présent dans la société argentine plutôt représenté dans la dichotomie entre « civilisation et barbarie » : « la république était convoitée par deux forces unitaires: une qui quittait Buenos Aires et comptait sur les libéraux des provinces de l’arrière-pays; une autre, qui partait des provinces de l’arrière pays et s'appuyait sur les caudillos qui avaient déjà réussi à dominer les villes: l'une, ‘civilisée’, ‘constitutionnelle’, ‘européenne’; l'autre, ‘barbare’, ‘arbitraire’, ‘américaine’. Ces deux forces avaient atteint leur plus haut point de développement, et un seul mot était nécessaire pour cesser le combat; et puisque le parti révolutionnaire était appelé ‘unitaire’, il n'y avait aucun problème pour le parti adverse à adopter le nom de ‘fédéral’ sans le comprendre réellement. (Tda). Voir : FACUNDO, Domingo Faustino Sarmiento. Civilización y Barbarie. Buenos Aires : Espasa-Calpe, 1972, p. 117-118. Pour une étude sur l’influence de ces concepts apportés par Sarmiento à la vie politique argentine, voir SVAMPA, Maristella. Penser le Facundo: civilisation et barbarie dans la culture et la vie

politique argentine. Thèse de doctorat : Sociologie : École des Hautes Études en Sciences Sociales : Paris, 1992.

79

Voir DI MEGLIO, Gabriel. Viva el bajo pueblo! : la plebe urbana de Buenos Aires y la política entre la

revolución de Mayo y el rosismo (1810-1829). Buenos Aires: Prometeo Libros, 2006.

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Rosas a renforcé sa relation avec la population noire de la ville, en répondant à leurs demandes et en fournissant une assistance aux ‘Sociétés africaines’. Ce réseau fonctionnait comme une sorte d'assistance sociale privée: ceux qui apportaient des nouvelles utiles aux femmes ‘Ezcurra’ – Encarnación, épouse de Rosas, et sa sœur - obtenaient certains avantages, pas nécessairement un paiement direct, mais une ‘faveur’ qui, à un autre moment, pouvait être rétribuée par le biais de l'aide pour obtenir des biens, favoriser un parent ou obtenir la grâce d’un crime, entre autres. (Tda). Voir DI MEGLIO, Gabriel. La Mazorca y el orden rosista. Prohistoria, Año XII, número 12, Rosario : primavera 2008, pp. 69-90.

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Le Conseil des Représentants de Buenos Aires était composé de résidents notables de la ville de Buenos Aires qui devaient répondre à certaines exigences, telles que la jouissance d’un certain salaire et d’une certaine quantité de terres. Cela a seulement permis aux voisins les plus riches d'en faire partie. Parmi les fonctions du Conseil, il devait nommer des gouverneurs en cas de démission ou en fin de période et de réglementer leur performance dans le poste. Voir la Constitution de l’État de Buenos Aires entre 1854 et 1873 sur le lien : https://www.hcdiputados- ba.gov.ar/includes/const_1854.html (consulté le 15/11/2015).

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Ces « facultés extraordinaires » n’ont pas été renouvelées en 1832, motif pour lequel Juan Manuel Rosas abdiqua de sa nomination. Il revint a la tête du gouvenement de Buenos Aires en 1835 suite à plusieurs crises politiques et cette fois-ci avec les pleins pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) assurés.

légale »83 extrêmement tyrannique. Si durant le premier gouvernement, Rosas a cherché à rétablir l’ordre avec une main de fer, lors du deuxième gouvernement, cet « ordre » a été restitué par le biais de la « terreur » sous la devise « que meurent les sauvages, immondes unitaires »84. Une structure de répression systématique a été mise en place puisqu’elle cherchait l’anéantissement total de ses opposants issus du « parti unitaire » et représentés notamment par l’élite libérale porteña.  

L’un des principaux appareils de terreur fut la première organisation « para- policière » de l’histoire argentine connue sous le nom de « club Marzoca ». Elle a été fondée en 1833 au sein de la « Société Populaire Restauratrice » (Sociedad Popular Restauradora »)85 composée de fidèles partisans de Rosas. Bien que la fondation de cette « organisation » n’ait pas été une mesure gouvernementale directe, Rosas l’a instrumentalisée notamment entre 1838 - 1842 afin de créer un climat de terreur et anéantir la menace des forces opposantes. La majorité des membres de cette organisation était issue de l’institution policière bonaerense86. Ils jouaient un double rôle légal et extra-légal, en d’autres termes, en tant que « policiers » leurs activités étaient surtout tournées vers la sécurité urbaine, recrutement de personnes sans travail pour servir l’armée, le contrôle de l’utilisation de la divisa punzó 87 et la dénonciation des opposants au gouvernement (ou directement à la « Marzoca ») alors qu’en tant que « marzoqueros » leurs activités étaient la répression politique systématique envers les « unitarios » par les invasions et les saccages de leurs maisons, les tortures, les fusillades et les décapitations – la degüolla, une pratique ancienne commune aux premières guerres entre « fédéralistes » et « unitaires » en milieu rural qui devint une méthode de terreur politique et militaire répandue par ce groupe en milieu urbain. Il est intéressant de noter que même si la « Marzoca » était aux ordres du gouvernement,

      

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La nomination du conseil a été confirmée par un plébiscite qui a donné 9720 voix pour et seulement 8 contre.

84

Sarmiento, op. cit., p.117.

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En 1833, pour consolider le pouvoir de Rosas, ses partisans ont créé la « Société Populaire Restauratrice » et ont organisé par la suite la « Révolution des Restaurateurs » contre les fédéraux qui étaient contre la politique de Rosas.

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Suite à la ‘fédéralisation’ de la ville de Buenos Aires en 1880, deux polices ont été créées : la police de la capitale fédérale et la ‘bonaerense’ qui gèrait le maintien de l’ordre des provinces. Ainsi, la mission principale du chef de police de l’époque était d'organiser les juridictions de police dispersées dans le vaste territoire provincial. Il réalisait de nombreuses visites aux commissariats de police, réclamant la mise en pratique de la nouvelle loi policière à savoir la reconnaissance d'une gestion centralisée de l'institution. Et, pour y parvenir, il nomma des commissaires de police disposés à lui obéir au détriment de ceux qui niaient son autorité en faveur des ordres des juges de paix locaux. Or, ces juges de paix avaient jusqu'alors joué une double tâche : judiciaire et de chef de police, soit en leur personne, soit par la subordination des commissaires de leur juridiction. Mais, à partir de 1880, avec cette nouvelle loi, les autorités exécutives ont cherché à démembrer ce pouvoir. Voir BARRENECHE, Osvaldo. De Brava a Dura: La Policía de La Provincia de Buenos Aires Durante La Primera Mitad Del Siglo XX. Cuadernos de Antropología

Social, 2010, 31–56, p.35.

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L'utilisation de la « divisa punzó » a été rigoureusement contrôlée et un système d’identification - « étiquetage » - a été établi pour décrire le profil politique des voisins. Cet insigne politique était utilisé par les fédéraux et consistuait en une bande rouge dont l'usage a été imposé par le leader Juan Manuel de Rosas lors de son second gouvernement dans la province de Buenos Aires et où étaient écrites les phrases suivantes « vive la fédération » ; « vive Rosas, le héros du désert du sud » ; « indépendance ou mort, vive les fédéraux, mort aux unitaires ». Ainsi, ceux « étiquetés » comme unitaires ont été surveillés dans leurs activités et ont perdu toute possibilité d'exercer une fonction publique ou militaire.

cela ne l’a pas empêché d’être autonome à certains égards et de commettre des actions répressives qui n’étaient pas ordonnées directement par Rosas. C’est en effet le cas des massacres sanglants commis par la « Marzoca » en avril 1842 qui ont été jugés inacceptables par Rosas lui-même88 puisque la menace des « unitaires » était minimale. Cette « organisation » a donc cessé ses activités en 1846 quand la ville de Buenos Aires fut complètement « contrôlée » et le pouvoir « rosiste » assuré.  

Au Brésil, la « politique des gouverneurs » était le principal arrangement de ce nouvel « ordre » républicain – connu sous le nom de « Vieille République » en opposition à la « République Nouvelle » instaurée en 1930 par Getúlio Vargas - et la ville de Rio de Janeiro, proclamée capitale, en était la « toile de fond ». À la différence de Buenos Aires où un « caudillo » gouvernait avec les pleins pouvoirs et comptait sur le soutien d’une partie des couches populaires ayant pour objectif la stabilité politique et l’anéantissement des opposants « unitaires », à Rio de Janeiro, les « oligarchies » gouvernaient sans participation populaire en ayant notamment pour objectif la stabilité économique – assurant bien évidemment les privilèges de l’élite caféière - et l’anéantissement des révoltes populaires.  

Le constat de l’observateur français Louis Coty selon lequel « le Brésil n’a pas de peuple »89 met en valeur la problématique première de la République récemment proclamée, celle d’une citoyenneté brésilienne manquée. Il est vrai que le concept de « peuple » annoncé par Coty est celui de la révolution française et, donc, difficilement comparable au « peuple » de la nouvelle république brésilienne. Le Brésil avait certes un « peuple » mais celui-ci n’avait pas une participation politique active au sein du système républicain : seulement 20% de la population brésilienne avait à cette époque le droit de vote90. La fraude électorale était très élevée car parmi ces 20%, la majorité soutenait la « politique oligarchique des gouverneurs » étant les bénéficiaires directs de ce système, tandis que la minorité de ces 20 % votait en faveur des candidats qu’on leur indiquait et non ceux de leur choix, par peur de représailles. Quant au restant de la population, il cherchait à survivre dans des conditions d’extrême pauvreté sans prendre part aux élections. 

      

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Le 19 avril, les chefs de la police, l'armée et la milice furent informés que le gouverneur: "... a regardé avec le plus profond déplaisir les assassinats scandaleux qui furent commis pendant ces derniers jours. En effet, bien qu'ils aient été dirigés contre des sauvages unitaires, personne n'était autorisé à des arbitrarietés aussi féroces et barbares, et il était d'autant plus étrange à Son Excellence que la police soit restée silencieuse sans remplir le plus important de ses devoirs qui est la sécurité » (Tda). Cité par Di Meglio, Op. Cit., p. 87.

89

Voir : CARVALHO, José Murilo de. Os bestializados: o Rio de Janeiro e a república que não foi. São Paulo, Brésil: Companhia das letras, 2012. p.10.

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La faible participation était due aux restrictions imposées par la « nouvelle » République, à savoir, les analphabètes et les femmes ne pouvaient pas exercer ce droit, ce qui caracterisait presque 80 % de la population.

Lors du passage de la fin du XIX siècle au début du XXe siècle, un grand nombre de travailleurs ruraux étaient attirés vers les grandes villes comme Rio de Janeiro et São Paulo dans un contexte de l'abolition de l'esclavage, de la crise de l'industrie du café et du processus naissant de l'industrialisation. La population de Rio de Janeiro a doublé entre 1872 et 1890 et, par conséquent, le nombre des « cortiços »91, habitats collectifs insalubres habités par les couches populaires, se multiplia. Ces endroits laissés pour compte par « l’État républicain » représentaient la fracture originaire d’une société brésilienne spatialement et socialement ségréguée. En outre, la forte densité de la population des « cortiços » liée aux services publics presque inexistants tels que l'adduction de l'eau et des égouts ainsi que le ramassage des ordures ont contribué à la propagation de nombreuses maladies : tuberculose, rougeole, typhus, lèpre, choléra, peste, fièvre jaune, diphtérie, etc. Par conséquent, les « cortiços » sont devenues des « micro-républiques informelles » qui se sont consolidées en marge de la « République »92 et qui devaient être « civilisées » et « nettoyées » aux yeux de l’élite politique de l’époque.  

« Nettoyer » la ville à cette époque signifiait éradiquer les « cortiços » où les épidémies contagieuses pourraient se propager : le Rio de Janeiro « moderne », « républicain » devait « civiliser » le Rio de Janeiro « barbare », « colonial ». En 1902, Rodrigues Alves est donc élu président du Brésil et son principal projet était de mettre en place une grande réforme urbaine de « modernisation » de la ville de Rio de Janeiro et d’une « politique hygiéniste » afin d’éradiquer les épidémies. Pour mener à bien cette réforme, il donna les pleins pouvoirs au maire de la ville, Pereira Passos93, et au directeur général de la santé publique, le docteur Oswaldo Cruz et il mit à leur disposition la « Force Militaire de l’État de Rio de Janeiro »94.  

      

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D’après Octavie Paris, « Le cortiço est défini, de manière générale, – tant par la loi Moura que par les professionnels qui travaillent près du thème du cortiço – comme un habitat collectif multifamilial, plurifamilial et caractérisé par un surpeuplement dans un espace réduit. (…) Ce terme tient son origine du mot cortiça, le « liège », qui était le matériau avec lequel on construisait, autrefois, les ruches d’abeilles. C’est donc toute la métaphore de l’essaim d’abeille qu’il faut filer si l’on veut donner une traduction réaliste du terme cortiço, qui implique donc le bourdonnement et la surpopulation qui caractérise l’habitat ». Voir : PARIS, Octavie. (In) visibilité des classes pauvres en ville par le prisme des cortiços paulistes au Brésil. Confins [En ligne], no. 17. 2013. Disponible sur : http://confins.revues.org/8267 (consulté le 29 novembre 2015).

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Murilo de Carvalho parle d’une « République qui n’a pas existé » et d’« une ville qui n’avait pas de citoyens » pour expliquer dans quelle mesure, à Rio de Janeiro, la République n’a jamais été « du domaine public » et que la citoyenneté n’a jamais été vraiment conquise. D’après lui, « empêchée d'être une République, la ville a maintenu ses républiques en marge, ses noyaux de participation sociale, dans les quartiers, dans les associations, les confréries, les groupes ethniques, les églises, les fêtes religieuses et profanes, et même dans les ‘cortiços’ et les ‘maltas’ de capoeiras. Les structures communautaires ne s'inscrivaient pas dans le modèle contractuel du libéralisme dominant dans la politique. Ironiquement, c'est l'évolution de ces républiques, certaines initialement discriminées et même persécutées, que s'est construite l'identité collective de la ville » (Tda). Carvalho, op. cit., p. 163.

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En raison de la similitude de cette « réforme urbaine » avec le remodelage de Paris dans le XIX siècle, Pereira Passos a été surnommé le « Haussmann Tropical ».

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C’était la version républicaine de la « Garde policière de la province de Rio de Janeiro » qui fut l'institution responsable de l'ordre public dans cette province au XIXe siècle. Puis , cette force est devenue la « Police militaire de l'État de Rio de Janeiro », créée en 1947.

La « réforme Pereira Passos », également connue sous la dénomination de « Bota-Abaixo » par la population pauvre, a été responsable de la démolition systématique de quasiment 1700 « cortiços », accompagnée d’une violente répression policière lors de l’expulsion de leurs habitants vers les régions périphériques de la ville95. Dans ce contexte de « réforme », la « politique hygiéniste » était également essentielle. Oswaldo Cruz a alors convaincu le Congrès d’adopter une « loi d’exception » sur la « vaccination obligatoire » qui autorisait les employés de la brigade sanitaire accompagnés par la police à pénétrer dans les « cortiços » afin de vacciner la population de force. Ces forces de « l’ordre » avaient également le pouvoir exceptionnel de signaler les emplacements qu'ils considéraient comme étant hygiéniquement calamiteux pour qu’ils soient détruits ensuite. Ces mesures arbitraires ont déclenché une révolte populaire connue sous le nom de « révolte des vaccins » qui a duré du 10 au 16 novembre 1904. La population pauvre était traitée de « barbare » par l’élite politique et économique puisqu’elle refusait de prendre les « vaccins » en sortant dans les rues afin de menacer l’ « ordre » général. Cette révolte a été complètement étouffée par les forces répressives et la politique de vaccination obligatoire a été momentanément suspendue. Bien que la « politique hygiéniste » et même, la « réforme urbaine » soient des mesures qui auraient pu être positives, la manière arbitraire de sa mise en œuvre démontre parfaitement la place minimale donnée à la participation politique des classes populaires au sein de cette République qui venait d’être proclamée.  

Si à Buenos Aires la police bonaerense était donc un instrument de « contrôle politique » - avec un degré important d’autonomie lorsqu’elle agissait comme « Marzoca » - du gouvernement « caudilliste » afin d’anéantir ses opposants « unitaires », à Rio de Janeiro la police carioca était notamment un instrument de « contrôle social » du gouvernement « oligarchique » afin d’annihiler les révoltes populaires et de maintenir la population pauvre sous contrôle96. Même si les forces policières ont eu un rôle important dans le rétablissement de l’« ordre » lors de la période de transition vers la République sur ces deux territoires, elles étaient encore considérées comme des forces « auxiliaires » des forces armées.

 

      

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Ces déplacements forcés ont causé l’émergence des premières « favelas » à Rio de Janeiro.

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Voir : HOLLOWAY, Thomas H. Policing Rio de Janeiro: repression and resistance in a 19th-century. Stanford : Stanford University Press, 1993. ; BRETAS, Marcos. Ordem na Cidade : o cotidiano da autoridade policial no Rio de Janeiro, 1907-1930. Rio de Janeiro : Rocco, 1997.

1.3. Les débuts de la relation entre la