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Cette section a pour objet de présenter les bases conceptuelles du cadre théorique de North portant sur le changement institutionnel. Dans un premier temps, nous verrons que l’approche de cet auteur s’inscrit dans la démarche de l’Université de Washington des coûts de transaction (1.1). Elle se caractérise notamment par une acception relativement souple des coûts de transaction. Cette souplesse conceptuelle se traduit par une utilisation indiscriminée des coûts de transactions dans les différentes sphères sociales et les différentes périodes historiques des sociétés. La généralisation de ce concept revient à adopter une démarche anhistorique d’un concept pourtant fondamental pour cette école de pensée. Puis, en raison de la méthodologie suivie, reposant sur l’individualisme méthodologique, nous mettrons en lumière la place première accordée aux individus (1.2.). Différentes hypothèses sont faites sur le comportement et sur la rationalité des individus qui se traduisent par l’ado ption de la rationalité limitée développée par Simon (1957). Si les individus northiens réalisent des calculs de coûts et de bénéfices, comme dans la TS, la subjectivité joue le rôle de médiation et en modifie finalement le sens. Des choix sous-optimaux peuvent ainsi être réalisés. L’idéologie et la culture sont deux dimensions qui participent à la détermination de cette subjectivité. Enfin, l’acception donnée par North des institutions et des organisations sera exposée dans la dernière sous-section (1.3.). Le rapport entre les individus, les organisations et les institutions sera abordé, et nous montrerons qu’en accord avec le principe de l’individualisme méthodologique les individus créent les organisations et les institutions. Mais une fois cette création réalisée, un phénomène de détermination rétroactive agit sur les individus. Aussi, nous verrons que la façon dont North conçoit les organisations et les institutions implique l’absence de conflits internes aux organisations, ces derniers pouvant prendre la forme de violence réelle.

1.1 Le projet de North : étudier des phénomènes historiques au prisme de l’approche de Washington des coûts de transaction

Le projet de North est d’identifier les facteurs qui génèrent de la croissance économique, dans le long terme, et du changement institutionnel. Selon lui, les « économistes » (les néoclassiques) envisagent les contraintes à la croissance économique et les facteurs qui la favorisent comme donnés, alors qu’ils sont le fruit d’une construction humaine. Appréhender les contraintes à la façon des néoclassiques réduit donc la portée des théories économiques : « Failure of economists to appreciate the transitory character of the assumed constraints and to understand the source and direction of these changing constraints is a fundamental handicap to further development of economic theory » (North, 1978, p. 963). Mettre en avant le caractère construit de ces contraintes et de ces facteurs suppose d’utiliser l’histoire comme méthode d’analyse et d’explication de la croissance économique :

l’histoire compte (« history matters ») (North, 1990b, p. vii). L’étude des institutions et de leurs changements est dès lors décisive, d’une part, pour saisir ce processus de construction ; et d’autre part, de comprendre la trajectoire des sociétés et d’identifier les facteurs qui ont permis l’apparition d’une croissance économique forte, notamment depuis la Révolution industrielle. Les institutions dans ce cadre théorique permettent de faire le lien entre le passé et le présent et représentent le principal facteur permettant l’apparition de la croissance économique. L’objectif de cette approche est par conséquent de déterminer la manière dont elles se constituent et se modifient. C’est néanmoins avec un prisme particulier que ce courant aborde l’histoire. Les phénomènes historiques sont appréhendés à travers l’approche de l’Université de Washington des coûts de transaction. Dans cette perspective, ces derniers sont centraux, au point qu’ils sont présentés comme le principal facteur causal expliquant le changement institutionnel au cours de l’histoire. Certes, de nouveau les institutions comptent (« institutions matter ») (Hodgon, 2017) dans la pensée économique depuis l’essor de ce courant théorique, mais elles sont vues de façon réductrice par celui-ci, à travers le simple prisme des coûts de transaction26.

Les premiers travaux de North portent sur l’étude de l’essor de l’occident entre le Xe et le XVIIIe siècle (North et Thomas, 1970, 1971, 1973). Progressivement, les espaces géographiques étudiés se diversifient et les bornes historiques s’étendent pour aboutir au dernier ouvrage de North et al. (2009). Cet ouvrage a pour ambition d’expliciter l’histoire écrite de l’humanité27, comme l’affirme le

sous-titre de l’ouvrage : «  A conceptual framework for interpreting recorded human history ». Malgré cette diversification des cas analysés, il existe un fil directeur à cet ensemble. En effet, la cohérence qui lie l’ensemble de ces travaux est le désir de fonder un cadre théorique articulant le changement institutionnel et l’intentionnalité des individus : « Economic change […] is for the most part a deliberate process shaped by the perceptions of the actors about the consequences of their actions » (North, 2005, p. viii) ; et : « the growing literature of the new institutional economics makes abundantly clear that institutions must be explained in terms of the intentionality of humans ». Si le changement institutionnel est le moteur de l’histoire, et si les institutions sont créées intentionnellement par les individus, alors c’est l’intentionnalité des individus qui gouverne la marche de l’histoire. La cohérence du programme de recherche de North est donc l’élaboration d’un cadre théorique reposant sur les institutions qui sont consciemment conçues par les décisions des individus : « Building a theory of institutions on the foundation of individual choices » (North, 1990b, p. 5). Il ajoute un peu plus loin dans le même ouvrage : « Institutions are a creation of human beings. They evolve and are altered by human beings; hence our theory must begin with the individual » (Id.). C’est en cela que l’on peut considérer l’approche de North comme relevant de l’individualisme méthodologique : les individus sont bien le point de départ de l’analyse28. Cet

26 « L’analyse économique standard [la TS] a tout simplement ignoré la question des institutions jusqu’à la fin des années 1970 » (Hédoin, 2013, p. 8).

27 Qui a débuté il y a 10 000 ans, selon les auteurs.

28 Hodgson (2017) se trompe lorsqu’il défend l’idée que les travaux de North ne suivent pas l’individualisme méthodologique en arguant (1) d’un manque de clarté de cette notion, et (2) que North se saisit de la notion d’institution et à ce titre ne peut être taxé d’être un auteur suivant ce principe méthodologique. D’une part, l’individualisme méthodologique est une notion relativement bien définie dans les sciences sociales :

auteur ne s’inscrit pas dans la démarche, comme le fait notamment la TR, de concevoir d’emblée les humains comme des êtres sociaux qui ne peuvent être compris en dehors de la société et des institutions qui la composent. Dans le cadre northien, les individus sont en revanche premiers et créent, seulement par la suite, les institutions et la société dans le cadre northien29.

La deuxième caractéristique du cadre théorique développé par North est la centralité de la notion des coûts de transaction : « My theory of institutions is constructed from a theory of human behavior combined with a theory of the costs of transacting » (North, 1990b, p. 27). Seulement, il existe un pluralisme dans la manière de définir les coûts de transaction. L’approche des coûts de transaction de North s’inscrit dans celle développée par l’Université de Washington (Barzel, 1982, 1989 ; Cheung, 1970, 1974, 1983 ; North, 1989, 1990b, 1990a, p. 27)30. La plasticité de la notion de

coûts de transaction, telle qu’elle est définie par cette approche, permet d’analyser indifféremment les phénomènes économiques et les phénomènes politiques qui traversent l’ensemble du tissu social, notamment dans les entreprises et dans l’État. En d’autres termes, l’aspect totalisant31 de ce concept

est amené à être vu comme explicatif de l’ensemble des phénomènes, qu’importe la période historique ou l’espace géographique considérés.

C’est à travers la combinaison d’un individualisme méthodologique et d’une définition élargie des coûts de transaction que North cherche donc à expliciter les mécanismes à l’œuvre dans le changement institutionnel au cours de l’histoire. Des hypothèses cependant plus souples que celles réalisées par la TS sont faites sur le comportement et sur les prises de décision des individus. Les individus northiens se voient dotés d’une nouvelle dimension fondamentale : ce sont des êtres avec une subjectivité. L’ajout de cette dimension a un impact capital sur l’explication historique du changement institutionnel.

organiquement liées : 1/ une étape d’explication qui consiste à montrer que ces phénomènes sociaux sont la résultante d’une combinaison ou d’une agrégation d’actions individuelles ; 2/ une étape de compréhension qui consiste à saisir le sens de ces actions individuelles, et plus précisément à retrouver les bonnes raisons pour lesquelles les acteurs ont décidé de les effectuer » (soulignés par les auteurs) (Boudon et Fillieule, 2012). D’autre part,

l’individualisme méthodologique n’implique pas l’absence d’institutions dans l’analyse. En revanche, ce qui distingue cette méthode de l’holisme méthodologique, c’est la manière dont les institutions sont fondées en dernière instance, à savoir par les individus.

29 L’individualisme méthodologique se distingue notamment de l’holisme méthodologique ou du matérialisme historique, deux approches qui font la part belle aux institutions, et qui ont tendance à concevoir les individus comme des individus d’emblée sociaux. Ainsi, selon ces deux dernières méthodes, ni la société ni les individus ne préexistent l’un avant l’autre : ils émergent simultanément (Lallement, 2010).

30 Cette approche se distingue ainsi de deux autres approches identifiées par Vahabi (2011, 2016a). La première est l’approche restreinte (« narrow approach ») qui limite strictement les coûts de transaction aux échanges sur les marchés. La deuxième est l’approche développée par Coase (1937) et Williamson (1975, 1985) qui élargit

l’utilisation des coûts de transaction à l’étude des structures de gouvernance des firmes. Vahabi (2011, 2016) nomme cette dernière « la branche de la spécificité des actifs » (« asset-specificity branch »).

31 Le terme totalisant n’a pas ici une connotation morale. Nous nous référons à la définition du CNRTL propulsé par le CNRS : « Qui rend compte ou tente de rendre compte de la totalité, de l'ensemble d'une chose ou d'un

1.2 L’ontologie des individus northiens

Les hypothèses faites sur le comportement et sur les prises de décision des individus vont progressivement s’enrichir au cours des travaux successifs de North. L’ontologie des individus northiens se définit par deux dimensions. D’une part, ce sont des êtres calculateurs qui procèdent à des calculs sur les coûts et les bénéfices engendrés par la réalisation de telle ou telle action. D’autre part, les individus northiens sont également des êtres dotés d’une subjectivité influencée par la culture dans laquelle ils se situent. Les individus ont donc une idéologie produite par la culture qui les contraint et qui participe à leur prise de décision.

Dans les premiers travaux de North et Thomas (1970, 1971, 1973), la seule dimension qui structure les prises de décision des individus est la dimension calculatrice. Les individus prennent leurs décisions uniquement après avoir réalisé un calcul rationnel entre les coûts et les bénéfices qu’engendre la réalisation de cette décision. En ce sens, ces individus ressemblent à ceux qui opèrent dans l’approche walrassienne (Orléan, 2011) et dans l’approche de la théorie des jeux, à la différence qu’ils évoluent dans un environnement institutionnel explicite et que les droits de propriété ne sont pas parfaitement définis. Dans ces travaux, ce ne sont que des individus qui se jettent dans l’eau glacée du calcul égoïste. Ce raisonnement s’applique également pour comprendre les ressorts à l’origine de la mise en place d’institutions :

« What will decide whether groups choose voluntary rather than governmental means of implementing institutional innovation? The answer must be the relative benefits and costs of the alternative methods, and our brief outline above suggests some of the benefits and costs that might exist » (North et Thomas, 1970, p. 8).

Alors que la première dimension calculatrice des individus correspond aux comportements traditionnels des individus de la TS, l’ajout de l’idéologie comme facteur à la prise de décision les inscrit dans la TSE. North (1978, p. 976) pose les jalons d’une théorie de l’idéologie lorsqu’il indique les thématiques de recherche futures à explorer pour améliorer les connaissances en économie et en histoire de l’économie de la NEI : « Economists and economic historians are not going to make further headway in theorizing about nonmarket decision-making until they come to grips with these issues [i.e. notably ideology] ». Il prolonge cette thématique de recherche à travers son ouvrage de 1981 en réaffirmant la nécessité d’une théorie de l’idéologie pour appréhender le changement institutionnel : « Change and stability in history require a theory of ideology » (North, 1981, p. 5).

La théorie de l’idéologie de North repose sur la culture qui se définit comme un processus d’accumulation de contraintes informelles32. A ce titre, la culture peut se définir comme la

32 Les contraintes informelles peuvent prendre plusieurs formes telles que les traditions, les conventions, et plus généralement toutes les normes sociales qui ne sont pas formellement codifiées dans des institutions (North, 1990b, p. 41).

« transmission from one generation to the next, via teaching and imitation, of knowledge, values, and other factors that influence behavior" […]. Culture provides a language-based conceptual framework for encoding and interpreting the information that the senses are presenting to the brain » (North, 1990b, p. 37). L’accent est mis sur le rôle de la culture dans la formation des idéologies à partir desquelles l’information est traitée par les individus. En ajoutant cette dimension à leur ontologie, les individus peuvent ainsi suivre des comportements qui ne sont pas de l’ordre de la rationalité parfaite de l’homo œconomicus. Ils peuvent dès lors adopter une conduite qui leur semble acceptable, par rapport à l’information qu’ils détiennent, mais qui ne correspond pas pour autant à des comportements optimaux. Cela résulte de la conception de l’information comme imparfaite dans le cadre analytique de North. Il est dès lors coûteux pour les individus d’obtenir l’information et de l’interpréter. Plus généralement, des coûts de transaction sont associés à l’information imparfaite. La conséquence de cette information imparfaite est donc l’existence d’une rationalité limitée qui guide les individus (Simon, 1957). Chaque individu réalise en effet un calcul des coûts et des bénéfices, mais par rapport à l’information qu’il détient et à la manière dont il l’interprète. Le processus d’interprétation de l’information des individus dépend de leur subjectivité qui engendre des perceptions spécifiques sur les coûts et les bénéfices de telle ou telle action33.

Prendre des décisions par rapport à la perception des bénéfices éventuels a des conséquences fondamentales sur la compréhension du changement institutionnel. En effet, si les institutions sont créées ou conservées en raison de l’intentionnalité des individus, alors il se peut que des institutions inefficientes34 soient mises en place et restent pérennes sur le long terme.

1.3 Individus, organisations et institutions : une détermination rétroactive

Les institutions et les organisations sont le cœur de la TSE et du cadre théorique de North. Elles sont envisagées comme ce qui structure l’histoire et à partir desquelles les individus se coordonnent. Une relation hiérarchique s’applique entre les institutions et les organisations, où les premières se situent à un niveau hiérarchique supérieur, en raison de leur capacité à édicter les règles. Les institutions jouent à ce titre un rôle primordial puisque les individus cherchent à réaliser leurs

33 Dockès (1998) et Prevost (2010) estiment que les travaux successifs de North s’orientent progressivement vers une perspective similaire à celle de Hayek (1948), notamment sur le rôle de l’information, de la concurrence imparfaite et du marché. Au demeurant, Williamson (1993, p. 99) réalise un rapprochement entre la NEI et les travaux de Hayek à travers les hypothèses faites sur l’adaptation autonome. Aussi, North et al. (2009, p. 252) font directement référence aux écrits de Hayek : « Creative political and economic destruction is the norm in open access societies. Such experimentation is precisely in the spirit of Hayek’s (1952) optimistic views on the consequences of entry and competition »

34 Parler d’institutions efficientes ou inefficientes revient à les concevoir sous le prisme de la qualité. En l’occurrence, les institutions sont considérées comme efficientes lorsqu’elles génèrent de la croissance économique. Une division entre les bonnes et les mauvaises institutions au regard de ce critère est donc établie qui se traduit in fine par une vision normative des institutions (Chavance, 2007 ; Lechevalier, 2015). Cf. Amable et Palombarini (2005) pour une critique des théories des institutions reposant sur leur efficacité.

objectifs dans le cadre des règles établies par les institutions. Les organisations quant à elles sont le moyen à partir duquel les individus tentent d’accomplir leurs objectifs. North (1990b) réalise une analogie sportive pour illustrer son acception des institutions et des organisations. Dans ce raisonnement par analogie, les organisations sont les équipes qui s’affrontent dans le cadre de matchs sportifs, et les règles du jeu sont définies par les institutions. Selon North (1990b, p. 3), les institutions se définissent de la manière suivante : « institutions are the rules of the game in a society or, more formally, are the humanly devised constraints that shape human interaction ». Une causalité rétroactive structure dès lors la relation entre les individus et les institutions par la médiation des organisations. En effet, d’une part, les institutions sont créées de façon endogène par les individus ; d’autre part, les institutions sont des contraintes qui produisent des incitations fixant le cadre d’actions possibles des individus. Les institutions se caractérisent par leur double aspect contradictoire : la pérennité (via la stabilité des règles) et l’éphémérité (via la création endogène de règles). Outre cette opposition entre la stabilité et le caractère provisoire des règles, les institutions, en tant que règles formelles, peuvent ne pas être cohérentes avec les règles informelles représentées par la culture. Sachant que la culture influence la subjectivité des individus, il se peut alors que les règles formelles ne soient pas en adéquation avec la perception des coûts et des bénéfices des individus, engendrant une réduction de la croissance économique, selon North. Cette possible inadéquation est l’une des explications avancées par cet auteur pour rendre compte du fait qu’une même institution puisse fonctionner et générer de la croissance dans un pays, tout en s’avérant inefficace de ce point de vue dans un autre pays.

Ce mécanisme de détermination rétroactive est rendu possible grâce aux organisations. Ces dernières sont définies comme le regroupement d’individus. Selon North (1990b, p. 5), la raison de la création des organisations réside précisément dans le partage d’objectifs communs entre les individus qui les composent :

« Organizations are created with purposive intent in consequence of the opportunity set resulting from the existing set of constraints (institutional ones as well as the traditional ones of economic theory) and in the course of attempts to accomplish their objectives are a major agent of institutional change ».

Schéma 2 : Mécanisme de détermination rétroactive des individus aux institutions chez North. Les deux flèches représentant l’importance plus grande accordée à ce sens de causalité.

Le rapport des organisations aux règles formelles (les institutions) en vigueur est donc double. Soit elles participent à les maintenir en place, car elles permettent la réalisation des objectifs des individus qui composent les organisations. Soit elles cherchent à les modifier pour qu’elles soient plus favorables aux objectifs fixés par les individus, et pour qu’elles leur génèrent davantage de bénéfices. De façon similaire aux institutions, les organisations évoluent dans l’ensemble des sphères de la société : la sphère économique, politique, sociale et éducative. North (1990b) déploie toute une série d’exemples pour illustrer ce que peuvent être les organisations, à savoir une entreprise, un parti politique, une église, une université, etc. On peut cependant légitimement douter de la pertinence de la définition des organisations au regard des exemples qu’il donne. Sachant que les organisations se définissent, dans ce cadre théorique, comme le regroupement d’individus partageant des objectifs communs, cela revient à ôter toutes dimensions conflictuelles ou tous rapports sociaux