• Aucun résultat trouvé

Les facteurs de vulnérabilité face au chômage

Il ne s’agira pas ici de dresser le portrait robot de l’inemployable111qui renverrait

à l’individu et à ses caractéristiques personnelles, sociales ou professionnelles, la responsabilité des difficultés rencontrées pour le retour à l’emploi. L’attention se porte sur l’analyse des mécanismes sociaux qui sont à l’œuvre dans le chômage et qui jouent contre la réhabilitation sociale et la réinsertion professionnelle des salariés privés d’emploi. Pour cela, les facteurs de fragilité face au chômage seront examinés, non pas sous la forme d’une énumération des connaissances à ce sujet, mais au travers de grands domaines théoriques ou types d’approches auxquels ils peuvent être rattachés. Réaliser une recension exhaustive des résultats fournis par les études menées sur la perte d’emploi s’avère illusoire tant la littérature sur le sujet est là encore très dense. Le choix retenu dans cette section est d’organiser ces différents résultats en fonction des cadres explicatifs desquels ils peuvent relever : "structuraliste", "situationniste", "fonctionnaliste", "adéquationniste/rationaliste" et "biographique".

Le premier modèle théorique mobilisé s’inspire principalement du paradigme de la dualisation des marchés de l’emploi112. D’après ce courant dit structuraliste nou-

veau, il existerait un déterminisme issu du fonctionnement même du marché de

111. Serge Ebersold (2001), La naissance de l’inemployable ou l’insertion aux risques de l’exclusion, Rennes, PUR, coll. Le sens social.

112. Peter B. Doeringer et Michael J. Piore (1971), Internal labor markets and manpower analysis, Health, Lexington, Mass.

Les fondements de l’analyse 39 l’emploi et des deux segments dont il est formé : un secteur protégé et stable et un secteur périphérique et précaire. Les travailleurs du marché interne bénéficient de plus d’avantages sociaux, de meilleures perspectives de développement de carrière et de valorisation de leurs compétences, ainsi que d’une meilleure représentation auprès du patronat. L’inscription dans ce type de secteur est plus longue du fait d’une plus grande sécurité de l’emploi. A l’inverse, le marché externe est pourvoyeur d’emplois instables, peu protecteurs et faiblement rémunérés. Le chômage en est le corollaire. Ceci amène à aborder la question de l’inégalité sur le marché de l’em- ploi, de la discrimination qui s’y exerce et des différentes formes qu’elles peuvent prendre : sexisme, âgisme, racisme, délit de faciès. Les minorités sont minoritaires moins par leur nombre que par leur position d’infériorité par rapport aux autres groupes sociaux. Les femmes actives sont statistiquement plus désavantagées que les hommes et plus souvent perçues comme moins productives ou moins aptes à tenir des postes en raison de leurs obligations familiales. La précarité est également plu- tôt le lot des femmes et s’illustre dans le succès rencontré par les Emplois à Temps Partiel (ETP) auprès de ces dernières113. Les immigrés sont confrontés à de plus

grandes difficultés d’insertion professionnelle que les personnes naturalisées ou les nationaux et doivent aussi faire face à des préjugés raciaux114. Anne-Marie Guille-

mard115 parle d’une "culture de la sortie précoce" qui travaille contre le personnel

âgé, contre son maintien dans l’emploi et sa réintégration en cas de licenciement. Ces salariés se trouvent entre deux lames de ciseaux : "too old to work and too young to retire"116. Le personnel âgé est perçu comme moins adaptable et moins bien formé

mais plus exigeant en termes de niveau de salaire et de bénéfices sociaux. Ces tra- vailleurs "honnis" sont soupçonnés d’occuper des postes qui devraient revenir aux jeunes entrant dans la vie active. Ces images a priori accolées à des groupes sociaux conditionnent fortement les chances de retour à l’emploi. Certaines caractéristiques socio-démographiques mais aussi des trajectoires scolaires ou professionnelles sont donc connues comme pouvant desservir les demandeurs d’emploi. Tout comme la qualification professionnelle117, la compétence et le chômage118, l’employabilité des

113. Paul Bouffartigue et al. (1992), "Le nouvel âge de l’emploi à temps partiel. Un rôle nouveau lors des débuts de vie active des femmes", Sociologie du travail, vol. 34, n◦ 4, pp. 403-428.

114. Philippe Bataille (1987), Le racisme au travail, Paris, La Découverte.

115. Anne-Marie Guillemard (2003), L’âge de l’emploi. Les sociétés à l’épreuve du vieillissement, Paris, Armand Colin, 286 p.

116. "Trop vieux pour travailler et trop jeune pour partir en retraite".

117. Matéo Alaluf (1986), Le temps du labeur. Formation, emploi et qualification en sociologie du

travail, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles.

Les fondements de l’analyse 40 travailleurs est une catégorie socialement construite119, c’est-à-dire qu’elle est le fruit

d’un certain nombre de représentations, bien plus que la traduction d’une réalité ob- jective.

Les théories développées autour du capital humain120 mettent également en lu-

mière la force du déterminisme provenant des caractéristiques non plus personnelles mais sociales des individus121. Pour J. John Palen et Frank J. Fahey, le niveau d’édu-

cation est le second facteur déterminant les chances de retour à l’emploi. "Without a diploma in hand, the employment chances of a worker are slim, particularly if he aspires to more than manual Labor"122. "Depuis la montée du chômage au cours

des années soixante-dix, le diplôme a toujours représenté une protection contre ce dernier"123. L’étude de Charles F. Manski et John D. Straub124 révèle que la percep-

tion de l’insécurité professionnelle diminue avec les années de scolarité. Le diplôme aide à se prémunir du chômage mais aussi du déclassement professionnel. David N. Margolis expose les difficultés rencontrées par les "anciens" salariés licenciés à l’aide d’une explication en termes de capital spécifique et de capital général. "(...) la fer- meture d’une entreprise pourrait être un signal d’un secteur en mauvaise santé, le capital humain acquis dans ce secteur risque d’être moins valorisable à l’extérieur de l’entreprise"125. Ce "signal" négatif d’une monoexpérience (ou capital humain

spécifique) se couple de l’image négative du personnel âgé. J. Blake Turner126 dé-

montre qu’en période de crise de l’emploi, le chômage s’avère être une épreuve plus stressante pour les personnes ayant un faible niveau d’éducation, très certainement en raison de la concurrence entre les travailleurs peu qualifiés. Ces derniers pâtissent d’un double handicap. Tout d’abord, il y a la concurrence du nombre. Une quan- tité importante de demandeurs d’emploi aux caractéristiques individuelles et aux

119. Jean-Luc Outin, "Trajectoires professionnelles et mobilité de la main-d’œuvre : la construction sociale de l’employabilité", op. cit.

120. Gary S. Becker (1964), Human capital : A Theoretical and Empirical Analysis, with Special

Reference to Education, Chicago, University of Chicago Press.

121. Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron (1964), Les héritiers, Paris, Les Editions de Minuit. 122. "Sans un diplôme dans les mains, les chances d’être recruté pour un travailleur sont minces, particulièrement s’il aspire à autre chose qu’un emploi manuel" in J. John Palen et Franck J. Fahey (1968), "Unemployment and Reemployment Success : An Analysis of the Studebacker Shutdown",

Industrial and Labor Relations Review, vol. 21, n◦ 2, p. 240)

123. Claude Minni et Jean-Claude Vergnies (1994), "La diversité des facteurs de l’insertion pro- fessionnelle", Economie et Statistique, n◦ 277, p. 48.

124. Charles F. Manski et John D. Straub (2000), "Worker perceptions of job insecurity in the mid-1990s : evidence from the survey of economic expectations", The Journal of Human Resources, vol. 35, n3, pp. 447-479.

125. David N. Margolis (2002), "Licenciements collectifs et délais de reprise d’emploi", Economie

et Statistique, n◦351, p. 75.

126. J. Blake Turner (1995), "Economic context and health effects of unemployment", Journal of

Les fondements de l’analyse 41 qualifications relativement semblables se retrouvent sur le marché de l’emploi à un même moment donné. En outre, les moins qualifiés sont victimes de "l’effet esca- lier" ou "ladder effect". Celui-ci est provoqué par l’intensification de l’effort scolaire depuis quelques décennies qui accroît le processus de surqualification/déclassement au détriment des non diplômés que Jérôme Gautié explique de la manière suivante : "En période de pénurie globale d’emploi, les employeurs choisissent en priorité les plus qualifiés pour pourvoir aux emplois y compris non qualifiés"127. Souvent mieux

diplômée, la main-d’œuvre jeune est aussi considérée comme plus flexible et moins exigeante en termes de niveau de salaire. Le déclassement social peut être choisi comme une solution du moindre pire ou une alternative possible au chômage pour les personnes possédant au moins une qualification.

Le second cadre explicatif retenu ici a été qualifié pour les besoins de cette recherche de situationniste. Cette approche se penche sur les circonstances et le contexte dans lesquels se déroule l’événement, et la manière dont celui-ci est perçu du fait de ce contexte. Un tel type d’approche s’attache à prendre en compte l’en- vironnement social, culturel, géographique et national dans lequel se déroule un li- cenciement de masse. Le fait de partager collectivement une même situation peut-il avoir un effet aggravant sur le vécu du chômage ou au contraire vient-il en dimi- nuer l’acuité ? Le fait d’"être sur le même bateau"128 a-t-il une influence sur la

manière de vivre la perte d’emploi? A priori, on peut s’attendre à ce que les réper- cussions du chômage soient vécues de façon plus dramatiques quand il existe peu d’opportunités professionnelles et que le nombre de candidats à l’embauche est im- portant. Si le réseau d’amis ou l’entourage social est composé de personnes vivant dans des circonstances relativement proches, ces derniers sont alors moins suscep- tibles de fournir une aide comme par le passé. L’érosion du soutien social augmente les réflexes individualistes et les attitudes de repli sur soi. La fermeture de l’unique entreprise de la région, comme c’était le cas de Marienthal, a pour effet de plon- ger la communauté entière dans une détresse économique, sociale et politique en introduisant un climat de compétition et de suspicion entre les individus. Dans le cas d’un scénario du "chacun pour soi", les personnes refuseraient par exemple de divulguer des informations à propos de possibles opportunités d’emploi. Ceci peut se produire en cas de récession intervenant subitement dans un contexte économique

127. Jérôme Gautié (1995), "Le chômage des non qualifiés en France : quelques pistes d’analyse",

Les cahiers du SET-METIS, n◦ 2, p. 30.

128. To be "in the same boat" selon l’expression de Marie Jahoda, "The impact of unemployment in the 1930s and the 1970s", op. cit. ; Loring P. Jones, "Unemployment : the effect on social networks, depression, and reemployment opportunities", op. cit..

Les fondements de l’analyse 42 stable ou prospère. Il convient donc de distinguer les perturbations sociales causées par une crise économique qui survient inopinément à une situation chronique de pé- nurie d’emplois. Dans ce second cas, les difficultés sont mutualisées, des mécanismes d’entraide se mettent en place et les effets stigmatisants de la pauvreté diminuent, comme l’explique Serge Paugam dans Les formes élémentaires de la pauvreté : "La privation d’emploi et de biens matériels constitue une épreuve moins douloureuse lorsqu’elle se manifeste dans une région elle-même privée d’emplois et d’opportuni- tés économiques de développement"129. Des recherches démontrent que les effets de

la dépression et de la maladie physique se trouvent plus accentués quand l’activité économique est prospère alors qu’ils sont plus faibles en période de récession130. A

l’échelle d’une société ou d’une collectivité humaine, la perception d’une dissonance entre une réalité subie "à un moment donné" et la situation habituellement vécue est propice au développement de réflexes individualistes. Cette même situation de dissonance peut se produire à un niveau individuel dans le cas de la perte du statut de salarié et d’un déclassement social ou professionnel. "La honte est produite par le décalage existant entre l’image que l’on a de soi-même, qui se réfère à un idéal du moi, et l’image négative qui est renvoyée par le regard de l’autre"131. Plusieurs

auteurs repèrent d’ailleurs une plus grande détresse parmi les hauts niveaux d’édu- cation132 et les statuts sociaux élevés133. L’explication fournie par Andrew E. Clark

et Andrew J. Oswald est la suivante : les aspirations sont plus fortes parmi les plus diplômés, le sentiment d’échec et de déchéance que représente la mise au chômage est donc plus cinglant. La pression de l’entourage est aussi plus pesante pour ce type de population : "Perhaps having a job is more expected by one’s family and friends and therefore more crucial to one’s self-worth, among those of higher social class"134. La perte d’emploi serait plutôt vécue comme une faute personnelle pour

ces derniers alors pour les personnes de statut social inférieur, le chômage est bien

129. Serge Paugam (2005), Les formes élémentaires de la pauvreté, Paris, PUF, coll. Lien social, p. 130.

130. Andrew E. Clark et Andrew J. Oswald, "Unhappiness and unemployment", op. cit. ; Richard M. Cohn, "The effect of employment status change on self-attitudes", op. cit.

131. Vincent de Gaulejac et Isabel Taboada Léonetti (1994), La lutte des places, Paris, Desclée de Brouwer, p. 185.

132. Andrew E. Clark et Andrew J. Oswald, "Unhappiness and unemployment", op. cit. ; David Dooley et al., "Underemployment and depression : longitudinal relationships", op. cit.

133. Jacqueline D. Goodchilds et Ewart E. Smith, "The effects of unemployment as mediated by social status", op. cit.

134. "C’est peut-être parmi ceux des classes sociales élevées qu’avoir un emploi est le plus attendu par sa propre famille et ses amis et qu’il représente un élément plus crucial pour sa valeur person- nelle" in David Dooley et al., "Underemployment and depression : longitudinal relationships", op.

Les fondements de l’analyse 43 plus perçu comme relevant d’une donnée structurelle ou du (dys)fonctionnement de la société.

Les théories fonctionnalistes fournissent un troisième type d’approche pour expli- quer des variations dans le vécu du chômage. John Hayes et Peter Nutman révèlent l’importance des "aires d’existence" des individus (la famille, le lieu de travail. . . ) comme pourvoyeurs d’une image de soi. Le statut à l’intérieur de ces aires (chef de famille, pourvoyeur de revenus, époux) confère une identité qui a toute son im- portance pour comprendre "la psychologie du chômeur"135. Les femmes, du fait

des charges domestiques et familiales qui leur incombent, seraient mieux protégées des effets déstructurants du chômage. Dans leur recherche auprès des chômeurs de Marienthal136, l’équipe de chercheurs avait relevé l’ingéniosité et l’inventivité dont

faisaient preuve les femmes ainsi que les tactiques de débrouille utilisées par celles-ci pour faire face à la diminution des ressources économiques. La double journée de travail assumée par les femmes actives ("the double burden of employment and do- mestic work") peut être favorable à leur équilibre psychologique quand l’emploi et les ressources viennent à manquer. Les rôles traditionnels féminins sont vus comme une alternative satisfaisante137 et non stigmatisante à la baisse d’activité provoquée

par le chômage. En s’appuyant sur la distinction opérée par Peter Berger et Thomas Luckmann138, on peut dire que les femmes bénéficieraient plus de la permanence de

relations de type primaire du fait de leur proximité avec la sphère familiale, tandis que les hommes auraient à souffrir de la perte de leurs liens issus d’une socialisation secondaire. Concernant la recherche d’emploi, les femmes se disent moins souvent prêtes à opérer une mobilité géographique en raison de l’attachement aux relations sociales et familiales établies dans leur lieu de vie. De manière générale, les hommes se mobiliseraient plus que les femmes dans la recherche d’un emploi139. Mais dans

leurs travaux respectifs Dominique Schnapper ainsi que Duncan Gallie et Carolyn Vogler140 ne trouvent aucune preuve pour alimenter l’idée que le chômage serait

mieux vécu par les femmes que les hommes. Le modèle de la femme active est désor- mais généralisé ce qui remet en cause les représentations "sexuées" traditionnelles

135. John Hayes et Peter Nutman, Comprendre les chômeurs, p. 115. 136. Paul Lazarsfeld et al., Les chômeurs de Marienthal, op. cit.

137. Richard M. Cohn, "The effect of employment status change on self-attitudes", op. cit. 138. Peter Berger et Thomas Luckmann (1986), La construction sociale de la réalité, Paris, Méri- diens Klincksieck.

139. Kibok Baik et al. (1989), "Correlates of psychological distress in involuntary job loss", Psy-

chological Reports, vol. 65, pp. 1127-1233.

140. Duncan Gallie et Carolyn Vogler (1994 a.), "Unemployment and attitudes to work" in Gallie, D., Marsch, C., Vogler, C. (dir.), Social change and the experience of unemployment, op. cit., pp. 115-153.

Les fondements de l’analyse 44 de l’expérience vécue du chômage. Qu’en est-il de l’impact de la situation fami- liale et matrimoniale des individus ? Le fait d’être marié joue comme une variable modératrice des changements professionnels141. Il apparaît que la composition du

ménage est un facteur important à examiner. Si la charge familiale d’enfants en bas âge est reconnue pour influencer la recherche d’un emploi bien payé142, dans un

foyer monoparental tenu par une femme, la présence d’enfants est liée plus souvent à un chômage de longue durée143. Dominique Rouault-Galdo résume bien cet état

de fait : "Etre chef de ménage : un atout pour les hommes, un handicap pour les femmes"144. La question d’une meilleure répartition des tâches domestiques à l’in-

térieur des couples touchés par le chômage, reste encore en suspens. Le chômage masculin est-il l’occasion d’une plus grande égalité face aux activités quotidiennes voire même d’un renversement de la tendance dominante ou bien favorise-t-il et renforce-t-il les rôles traditionnels ? Il semble qu’à ce niveau le chômage masculin conduise à plus de changements que le chômage féminin145. Si les maris au chômage

tendent à faire part d’une plus grande implication dans les tâches domestiques, ce changement n’est en revanche pas ressenti par leur conjointe146. Le chômage est

généralement perçu comme ayant un faible impact sur la répartition du travail do- mestique dans le couple147. Le non-emploi semble une période peu propice pour un

meilleur équilibrage des rôles et des tâches domestiques entre les sexes.

Une approche dite adéquationniste au sens d’une mise en correspondance de l’offre avec la demande d’emploi, fournit un quatrième schème explicatif pour le sujet à l’étude. En suivant cette théorie, on peut supposer que la perte de revenus accusée par l’entrée au chômage permet de spéculer sur un certain type de comportement face au chômage. Dans une région en récession, les personnes choisiront de migrer vers les bassins plus porteurs en termes d’opportunités professionnelles "people to

141. David Dooley et al., "Underemployment and depression : longitudinal relationships", op. cit. ; Clifford L. Broman et al., "Unemployment and its effects on families", op. cit.

142. Duncan Gallie et Carolyn Vogler (1994), "Labour market deprivation, welfare and collecti- vism" in Gallie, D., Marsch, C., Vogler, C. (dir.), Social change and the experience of unemploy-

ment, op. cit., p. 133.

143. Phyllis Moen (1979), "Family impacts of the 1975 recession : duration of unemployment,

Journal of Marriage and the Family, vol. 41, n◦ 3, pp. 561-572.

144. Dominique Rouault-Galdo (1991), "Sortir du chômage : un parcours à handicaps", Economie

et Statistique, n◦249, p. 58.

145. Duncan Gallie et al. (1994), "Unemployment, the household, and social networks" in Gallie, D., Marsch, C., Vogler, C. (dir.), Social change and the experience of unemployment, op. cit., pp. 231-263.

146. Tim Aubry et al. (1990), "Behavorial and psychological consequences of unemployment in blue-collar couples", Journal of Community Psychology, vol. 18, avril, pp. 99- 109.

Les fondements de l’analyse 45 jobs"148. Or, il n’existe pas de lien significatif entre taux de migration et taux de

chômage149. Ce résultat peut s’expliquer, en partie, par le fait que le temps passé

dans la recherche d’emploi varie en fonction inverse de la tendance à la mobilité géographique pour raison professionnelle. Plus les personnes sont restées longtemps à la recherche d’un emploi, moins leur propension à quitter leur région est grande.

Quels sont les effets du chômage de masse sur l’état du marché de l’emploi ?