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Les données de l’enquête et leurs mesures 44

2.4 Méthodologie 43

2.4.2 Les données de l’enquête et leurs mesures 44

2.4.2.1 Les caractéristiques personnelles des répondants et leur domicile

Le portrait de l’échantillon de baby-boomers de l’enquête DQ a été tracé à partir de variables sociodémographiques, et de variables liées à l’état de santé, aux valeurs et styles de vie, ainsi qu’au lieu de

56 Bien que certains auteurs (Hamel, 2009) limitent la division de la première cohorte aux débuts des années 50 (autour de 1953), notre division va jusqu’en 1956 afin de pouvoir comparer notre échantillon selon les mêmes catégories d’âge utilisées par Statistique Canada. Nous souhaitions également exclure les 12 baby-boomers âgés de 65 ans en raison de leur situation particulière d’admissibilité aux prestations de sécurité pour la vieillesse, accessibles aux Canadiens à partir de cet âge. Autre 34% Par Internet ou Facebook 28% Par une publicité dans un journal 20% À la radio 4% À la télévision 2% Par des signets

6% Par des affiches

0% Par le bouche à

oreille 6%

résidence des répondants. Lorsqu’applicable, une comparaison avec les baby-boomers de la RMR de Québec a été réalisée à l’aide de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) (Statistique Canada, 2013a),57 pour laquelle des données sont disponibles par groupe d’âge (niveau de scolarité, revenu, genre, statut du ménage, statut d’emploi et le mode d’occupation du domicile). Certaines données ont également été mises en relation avec le lieu de résidence des répondants, ce qui permet de faire des constats en lien avec la dispersion des baby-boomers sur le territoire de la RMR.

Le profil sociodémographique et l’état de santé. Les données sociodémographiques mises en lumière par

la recension des écrits sont : l’âge, le genre, le revenu, l’occupation, le nombre d’heures totales travaillées en tenant compte de l’occupation principale et secondaire, le niveau d’éducation, le statut du ménage, le nombre d’enfants, le statut résidentiel et le type de domicile. Deux questions,58 qui visaient à évaluer l’état de santé physique et mentale des répondants et son influence sur leurs activités quotidiennes, ont aussi été retenues.

Les valeurs et le style de vie. L’enquête DQ incluait plusieurs affirmations associées à des valeurs et des

dimensions de styles de vie concernant le rapport au logement, au travail, à la famille, aux loisirs, aux transports, et aux technologies mobiles. Les répondants devaient exprimer leur degré d’accord à l’aide d’une échelle de Likert en 4 points. Les items retenus pour cette recherche sont associés aux orientations et préférences des individus en matière de loisirs (j’adore magasiner; je suis fondamentalement une personne de plein air; je préfère sortir que de rester à la maison) et de déplacements59 (je ne pourrais pas vivre sans automobile; je suis un marcheur invétéré)60.

La motilité ou le potentiel de mobilité des répondants. La motilité ou le potentiel de mobilité des

répondants a été estimé à partir de trois mesures réelles et perçues d’opportunités pour la mobilité, soit la disponibilité d’une voiture dans le ménage, ainsi que le degré de satisfaction par rapport, d’une part, à la

57 C’est de mai à août 2011 que la première Enquête nationale auprès des ménages a été réalisée sur une base de

participation volontaire des répondants, en remplacement au questionnaire complet du recensement anciennement administré et connu sous le nom du formulaire 2B. Le taux global de non-réponse pour la RMR de Québec et la catégorie d’âge ciblée est de 21,4%.

58 Les deux questions étaient : «Avez-vous de la difficulté à entendre, à voir, à communiquer, à marcher, à monter un

escalier, à vous pencher, à apprendre ou à faire d’autres activités semblables? Est-ce qu’un état physique ou un état mental ou un problème de santé réduit la quantité ou le genre d’activités que vous pouvez faire au travail, à l’école ou dans vos loisirs à l’extérieur du domicile?».

59 Seulement ces affirmations ont été retenues puisque nous étions limités dans le nombre de variables à inclure au sein

des modèles, mais aussi parce qu’il y avait très peu de différences dans les autres variables associées aux valeurs et styles de vie. En effet, des analyses en composantes principales et des clusters ont été testés afin de faire des profils se ressemblant au point de vue des valeurs et styles de vie et ainsi de réduire le nombre de variables, mais sans grand succès.

proximité des transports collectifs et, d’autre part, aux aménagements pour la marche et le vélo dans le quartier, tel qu’évalué sur une échelle de Likert en 4 points.61

Les caractéristiques du domicile. Le milieu résidentiel de chacun des répondants a été caractérisé à l’aide

de deux indicateurs. Le premier correspond à la classification du secteur de résidence en fonction de quatre périodes d’édification, chacune reflétant un modèle d’occupation du sol.62 Ainsi, on retrouve les secteurs édifiés avant 1946, ceux entre 1946 et 197063, ceux entre 1971 et 198564, et enfin, ceux après 198565/66. Le deuxième indicateur utilisé est le « Street Smart Score», variation du « Walk Score » dont la validité scientifique a été reconnue (Duncan et al., 2011). Il permet de mesurer le potentiel piétonnier des quartiers résidentiels avec l’avantage d’utiliser les distances véritables de marche à travers le réseau de rues pour calculer le score de marchabilité plutôt que les distances à vol d’oiseau utilisé dans le calcul du Walk Score. Le score final, entre 0 et 100, est établi en considérant la distance de marche du domicile vers neuf catégories de services ou d’équipements67 qui sont ensuite pondérées en fonction de leur importance. La densité d’intersections et la longueur moyenne des îlots sont d’autres éléments inclus dans le calcul du Street Smart Score et calculés à partir du réseau de rues (Walk Score advisory board, 2011).

2.4.2.2 Les activités de loisirs et les déplacements associés

Les activités de loisirs et la mobilité associée ont été analysées, plus précisément, ce sont les types d’activités pratiqués, leurs fréquences, les modes transport utilisés et les distances parcourues pour s’y rendre qui ont été analysés.

Les activités de loisirs et la mobilité quotidienne. La base de données de l’enquête DQ permet d’identifier

les activités réalisées à l’extérieur du domicile par les baby-boomers sur une période de sept jours. Elle permet d’apprécier leur participation à neuf types d’activités suggérés dans le questionnaire (figure 6) : faire de l’activité physique, faire du plein air, assister à une activité ou un évènement sportif, participer à une activité ou un évènement sportif, assister à une activité ou un évènement culturel, participer à une activité ou un

61À des fins d’analyses, les réponses ont été regroupées en deux catégories, soit satisfait et non satisfait.

62Cette classification a été établie à partir des données du recensement 2006 de statistique Canada, en fonction des

périodes d’édification selon les aires de diffusion.

63 Cette période correspond à l’expansion des premières banlieues de bungalows d’après-guerre liée au baby-boom. 64 Cette période représente l’expansion des banlieues de deuxième et troisième couronnes après la crise de l’énergie en

1973 (Vachon & Luka, 2002 ; cités par Bachiri, 2012).

65 Les secteurs édifiés après 1985 constituent les nouvelles banlieues.

66 Cette classification a été préférée aux périodes d’urbanisation produites par le Centre de recherche en aménagement

et développement (CRAD) de l’Université Laval correspondant au découpage territorial selon cinq types d’urbanisation (Vieux-Centre, anciennes banlieues, nouvelles banlieues, périphérie et zone rurale) parce que cette gradation est susceptible de masquer des variations dans les modèles d’occupation du sol (Bachiri, 2012).

67 Les différentes catégories sont : les épiceries, les restaurants, les magasins, les cafés, les banques, les parcs, les

évènement culturel, aller magasiner, aller chez des amis ou de la famille, et sortir dans un café, restaurant ou bar. Les répondants devaient également préciser la fréquence de pratique de chacune des activités sur une semaine (1 fois, 2 à 3 fois, 3 à 6 fois et plus de 6 fois), le mode de transport utilisé (auto conducteur, auto passager, autobus, marche 5 minutes ou plus, vélo) ou préciser s’il s’agissait simplement d’une promenade ou marche (mon déplacement, c’est mon entrainement). Enfin, ils devaient préciser le ou les lieux où chaque type d’activités était réalisé. Les répondants pouvaient préciser jusqu’à six activités. Lorsque des répondants inscrivaient plus d’un lieu pour une même activité (ex. : sortir dans un café, restaurant ou bar, 2 à 3 fois, Halles Sainte-Foy, Archibald Sainte-Foy), ces activités ont été séparées; au final, les répondants pouvaient avoir réalisé jusqu’à 8 activités différentes sur une semaine. La diversité des activités a été estimée en cumulant simplement toutes les activités ayant été réalisées par un même individu sur une période de sept jours, sans tenir compte de la fréquence68.

Figure 6 : Vos activités de loisirs

Source : Questionnaire Demain Québec (2010)

68 Étant donné l’étendue des catégories de fréquence d’activités et le fait qu’elles n’étaient pas mutuellement exclusives,

le nombre d’activités différentes et leur fréquence ne pouvaient être additionnés ensemble sans engendrer une grande imprécision dans les résultats. À défaut d’avoir un nombre total d’activités réalisées sur une semaine, le nombre d’activités différentes pratiquées et leur fréquence ont été analysés séparément.

La distance et la durée des déplacements vers les activités de loisirs. La distance et la durée des

déplacements ont été calculées à l’aide du logiciel ArcGis en fonction du lieu de résidence du répondant et du lieu d’activité fréquenté. En supposant que les répondants priorisaient les déplacements les plus efficaces en terme de temps, nous avons calculé la distance en fonction de la durée la plus courte en minutes pour un trajet en voiture. Lorsque le lieu d’une activité n’était pas assez précis pour être géolocalisé, l’activité n’a pas été considérée dans l’analyse des distances (par exemple, un répondant qui inscrit « aller chez des amis ou de la famille » comme activité et « chez mes parents » comme destination). Certains répondants ont aussi seulement fourni les trois premières lettres du code postal de leur lieu de résidence ou encore, sont demeurés vagues dans la spécification de certains des lieux fréquentés (par ex., Sainte-Foy), ce qui n’a pas permis de géolocaliser certaines destinations. Afin de nous assurer que la marge d’erreur engendrée par les codes postaux incomplets ou des localisations imprécises ne faussait pas les résultats, nous avons comparé les résultats d’analyses obtenus avec seulement les déplacements précis à ceux obtenus avec l’ensemble des déplacements : les tendances sont demeurées inchangées.