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Chapitre II – Analyse des chaînes laitières industrielles sénégalaises selon l’approche Chaîne

2. Le modèle de la Chaîne Globale de Valeur (CGV)

Conscients des limites et de l’hétérogénéité des approches en termes de filière, en septembre 2000 un groupe international de 14 chercheurs se réunit à Bellagio (Italie), afin de développer un cadre d’analyse fédérateur des chaînes de valeur et de s’interroger sur les effets que la mondialisation a sur celles-ci. Les chercheurs partent du constat que la trop grande diversité des concepts utilisés dans le cadre des approches filière rend difficile leur opérationnalisation. Les termes n’étant pas définis de manière exacte, la généralisation des résultats empiriques obtenus peut être ambigüe (Gereffi et al., 2001 p. 3). Au-delà de l’ambition méthodologique, l’enjeu sociétal à la base de cette rencontre internationale est d’examiner comment « global economic integration […] can be managed in order to produce positive effects for a majority of participants » (id. p. 2). La perspective méso-économique de la filière résulte en effet adéquate quand il s’agit de conceptualiser la manière dont a lieu l’intégration fonctionnelle d’activités géographiquement dispersées au niveau international et ses effets sur les pays en développement (id.).

Le concept de chaîne globale de valeur (CGV – global value chain en anglais), forgé au bout de la rencontre de Bellagio, met en évidence « the relative value of those activities that are required to bring a product or service from conception through the different phases of production […], delivery to final consumers, and final disposal after use » (id. p. 3). Dans l’analyse d’une chaîne globale de valeur, il est important de reconnaître les structures de gouvernance qui y sont mises

en place (notamment les acteurs pilotant les chaînes) et la mise à niveau (upgrading), qui fait référence à l’ensemble des changements qu’une firme doit entreprendre pour accroître sa compétitivité au sein de la chaîne (id.).

La théorie des CGV entend être le cadre fédérateur des approches méso-économiques en termes de filière et s’enrichit de l’influence des théories qui ont été historiquement mobilisées dans ce domaine. La Figure 10 schématise le lien entre les théories présentées précédemment et la nouvelle théorie des CGV (voir aussi section 2.3 dans ce chapitre).

Figure 10 – L’influence des théories antérieures sur la théorie des CGV

Source : auteur

2.1. Les origines : la Chaîne de Commodité Globale (CCG)

Le concept de CGV représente l’évolution de celui de chaîne de commodité globale (global commodity chain ou CCG), qui met l’accent sur la gouvernance interne aux chaînes d’approvisionnement et le rôle des firmes leaders dans la mise en place et le pilotage de ces mêmes chaînes (Sturgeon, 2008 ; Chen, 2011). Le concept de CCG est à l’origine créé par T. K. Hopkins et I. Wallerstein dans le cadre des travaux sur l’économie-monde, dans l’objectif d’expliquer la reconfiguration et la polarisation des activités productives à l’échelle mondiale

Analyse structurelle Analyse stratégique New Institutional Economics Analyse systémique CGV

(Bencharif et Rastoin, 2007 p. 5). Il désigne, à ce stade, un réseau d’activités de travail et production participant au cycle de vie d’une commodité ; ce réseau est « situationally specific, socially constructed, and locally integrated, underscoring the social embeddedness of economic organization » (Gereffi et Korzeniewicz, 1994 p. 2).

La notion de CCG est ensuite adoptée par G. Gereffi, qui transfère le centre d’intérêt de l’État vers la firme. D’après l’auteur, les CCG qui ont émergé depuis les années 1970 se répartissent en deux types : d’un côté les chaînes pilotées par les producteurs (producer-driven chains), d’autre côté celles pilotées par les acheteurs (buyer-driven chains). L’on retrouve le premier type le plus souvent dans les secteurs à forte intensité de technologie et de capital (automobile, informatique, etc.), alors que le deuxième est plus fréquent dans le cas de commodités à forte intensité de travail (habillement, jouets, etc.), où les activités de design et marketing sont fondamentales (id.).

Un atout intéressant de la théorie des CCG est la possibilité de comparer plusieurs chaînes de manière diachronique ou synchronique, à l’aide des outils développés par la théorie des réseaux. Il est ainsi possible d’observer et analyser les changements qui ont lieu au sein de l’économie-monde, comme par exemple la tendance vers des chaînes de valeur plus longues, décentralisées et flexibles (id.).

2.2. Les bases théoriques de l’Économie des coûts de transaction

La théorie des CGV s’inscrit dans le courant théorique de l’économie des coûts de transaction (ECT), d’où elle puise ses fondements méthodologiques. Selon l’ECT, la nature de la relation économique entre deux acteurs dépend des caractéristiques de la transaction (Williamson, 1985), à savoir : i) la spécificité des actifs, qui décrit la manière dont l’identité des parties compte pour la continuité d’une relation, et qui détermine le degré de dépendance bilatérale entre ces mêmes parties ; ii) le degré d’incertitude ; iii) la fréquence à laquelle la transaction a lieu17. À travers les variations des coûts de transaction, les caractéristiques des transactions déterminent le mode de gouvernance adopté lors d’un échange. Le degré de spécificité des actifs et le niveau d’incertitude sont positivement corrélés aux coûts de transaction, alors que la fréquence des échanges présente une corrélation négative.

Williamson (1991a) repère trois modes organisationnels alternatifs : le marché, la firme intégrée et un ensemble d’arrangements contractuels considérés « hybrides ». Ces trois formes de gouvernance se distinguent par leurs mécanismes de coordination et contrôle et par leurs capacités d’adaptation à d’éventuelles perturbations (disturbances). Le recours au marché représente le choix optimal lorsque les actifs impliqués dans un échange sont peu spécifiques (par exemple lorsque le produit échangé est homogène) et si le niveau d’incertitude est faible (par exemple quand le risque de comportement opportuniste de la part du partenaire est peu important). Plus le degré de spécificité de l’investissement ne croît, plus les parties à la transaction s’exposent au risque de comportements opportunistes. Elles vont dès lors choisir une forme organisationnelle tendant à l’intégration qui les sauvegarde face à ce risque (Ménard, 2003a). Il existe aussi un ensemble de situations « intermédiaires », où les actifs sont spécifiques (et le risque de comportement opportuniste est, de ce fait, élevé), mais pas au point de nécessiter l’intégration, qui entraînerait des coûts bureaucratiques excessifs (id.). Dans ces situations-là, les formes hybrides sont particulièrement efficaces dans l’objectif de réduire les coûts de transaction18.

La théorie des CGV repose sur les mêmes postulats de l’ECT, tout en les transposant du niveau micro (relation bilatérale entre deux acteurs) au niveau méso-économique (chaîne de valeur). Elle adopte ainsi l’hypothèse selon laquelle les formes de coordination au sein d’une chaîne dépendent des caractéristiques des transactions qui y ont lieu. Elle emprunte également des éléments théoriques à la théorie des réseaux et à la littérature sur les capacités des firmes. Plus exactement, le cadre des CGV puise des concepts analytiques à partir des travaux de l’économie des coûts de transaction pour ce qui est du rôle de la spécificité des actifs dans le choix entre marché et hiérarchie (i) ; des travaux de M. Granovetter sur l’encastrement de l’activité économique dans les relations sociales, et à ceux des géographes sur la proximité sociale et spatiale (ii) ; et des travaux sur les capacités et l’apprentissage au sein des firmes (par exemple, ceux menés dans le cadre de la théorie resource-based view), qui mettent l’accent sur leurs compétences et expertise (iii) (Sturgeon, 2008).

2.3. Dimensions d’analyse de la CGV : une approche multidisciplinaire Une CGV peut être décrite selon quatre dimensions (Gereffi et Korzeniewicz, 1994) :

i) La séquence d’activités et d’agents de la conception jusqu’au traitement final du produit ou service ;

ii) L’espace géographique et économique, c’est-à-dire la localisation des activités, des acteurs et des échanges ;

iii) Le contexte institutionnel dans lequel la chaîne globale évolue (institutions, politiques publiques, règlementations, etc.) ;

iv) Le système de gouvernance caractérisant la chaîne, à savoir l’ensemble des rapports de pouvoir et des mécanismes de coordination mis en place par les acteurs.

La multi-dimensionnalité de l’analyse des CGV reflète la multidisciplinarité de cette approche (Bencharif et Rastoin, 2007 p. 6). La description de la séquence d’activités, à travers une analyse en termes d’inputs/outputs, nécessite les techniques de comptabilité de branche. L’espace géoéconomique est décrit à l’aide des outils de la géographie économique et de l’économie industrielle (concepts de concentration et dispersion des firmes). L’analyse du contexte institutionnel s’appuie sur l’économie néo-institutionnelle et sur l’économie politique. Le système de gouvernance est analysé sur la base de concepts empruntés à la théorie des coûts de transaction, aux sciences de gestion, à la sociologie des organisations et aux sciences politiques. L’adjonction d’une cinquième dimension, à savoir l’analyse diachronique, permet en outre de mettre en évidence « les tendances lourdes ayant œuvré [sur la chaîne] et les ruptures susceptibles de se produire » (ibid.). Cette multidisciplinarité fait que la théorie des CGV est particulièrement appropriée pour l’analyse de phénomènes complexes. Van Wijk et al. (2008) s’en servent par exemple pour étudier la durabilité des chaînes de valeur. En effet, selon les auteurs, la CGV représente un avancement important par rapport à la chaîne d’approvisionnement puisque, contrairement à cette dernière, elle permet d’analyser les relations vis-à-vis des partenaires non économiques, l’interdépendance entre différentes firmes, l’influence de la régulation gouvernementale et les questions normatives (id. pp. 6–7).

2.4. Les piliers de l’analyse de la Gouvernance

La théorie de la gouvernance des CGV ne prétend pas être « a grand theory of globalization or economic development, but a more modest theory […] that seeks to explain and predict how nodes of value-adding activity are linked in the spatial economy » (Sturgeon, 2008 p. 15). Dans l’analyse des CGV, la gouvernance est un concept central. Elle se définit comme « the process of organizing activities with the purpose of achieving a certain functional division of labour along a value chain – resulting in specific allocations of resources, distributions of gains, and specific terms of participation and of exclusion » (Ponte, 2007 p. 4). Il existe, dans la littérature, deux différentes acceptions attribuées au concept de gouvernance19. La première acception est vaste et en partie de nature heuristique. Elle prend en compte plusieurs éléments tels que le pilotage de la chaîne (Gereffi et al., 2001 ; Ponte, 2007) et le rôle des institutions dans la définition des structures de gouvernance (Sturgeon, 2008). La deuxième acception est plus stricte et représente un des volets de la première. Elle puise ses fondements théoriques dans l’Économie des coûts de transaction et fait référence à la structure des relations bilatérales (Gereffi et al. 2005).

Ci-après, nous allons recenser les volets d’analyse de la gouvernance repérés par les auteurs. Les deux premiers volets relèvent notamment de l’acception vaste du concept de gouvernance, alors que le troisième se réfère surtout à l’acception la plus stricte. Malgré des différences dans le vocabulaire utilisé pour y faire référence, les dimensions d’analyse de la gouvernance des chaînes de valeur identifiées par la littérature sont les suivantes : le pilotage et les rapports de pouvoir, les mécanismes de coordination entre acteurs et les institutions qui régissent le fonctionnement de la chaîne.

2.4.1. Pilotage et rapports de pouvoir

Le pilotage se définit comme la capacité plus ou moins ample de certains agents de conditionner la division fonctionnelle du travail dans une chaîne, en établissant par exemple la qualité du produit, les termes de participation et exclusion, les primes, etc. (Ponte, 2007). La force de pilotage révèle si une chaîne de valeur est faiblement ou fortement « dirigée ». En effet, dans toute chaîne de valeur, on peut reconnaître un ou plusieurs acteurs qui influencent directement

ou indirectement l’organisation de la chaîne entière. On parle alors de firmes leaders, c’est-à-dire de ce « group of firms in one or more functional positions along a value chain which are able to ‘drive’ it » (id. p. 4). Il peut s’agir d’agents acheteurs, commerçants, transformateurs et/ou producteurs (Gereffi et al., 2001 p. 4).

Le pouvoir des firmes leaders, lié à l’existence de barrières à l’entrée, peut relever de leur pouvoir de marché, mesuré en termes de concentration, ou de leur positionnement au sein de la chaîne qui détermine leur capacité de s’approprier des bénéfices (ibid.). Le thème de l’accaparement de la valeur revêt une importance cruciale dans l’analyse de la gouvernance (Henderson et al., 2002) et se rapproche du problème de hold-up prédit par l’économie des coûts de transaction (Williamson, 1983). Il s’agit de comprendre comment le pouvoir est réparti et exercé au sein d’une chaîne (Gereffi et al. 2005 ; Sturgeon 2008) et quelles sont les institutions (formelles ou informelles) qui le légitiment (Kaplinsky, 2000).

2.4.2. Institutions

La notion d’institution a une connotation vaste. Elle peut faire référence d’une part aux organisations bureaucratiques « réelles » (agences du gouvernement et organisations non-gouvernementales), d’autre part aux normes sociétales, qu’elles soient codifiées dans des lois ou relèvent du domaine de l’informel (Sturgeon, 2008 p. 25). Des exemples d’institutions sont : les règles de participation et exclusion (normes, modèles, exigences en termes de standards, qualité, logistique ; les sanctions positives et négatives ; les conventions sociales et notamment les conventions de qualité à chaque maillon et tout au long de la chaîne ; la proximité entre acteurs et les repères de réputation et confiance (Gereffi et al. 2005 ; Ponte 2007 p. 6). Les acteurs de la chaîne de valeur sont contraints, dans leur activité, par les institutions et sont sanctionnés s’ils en dépassent les limites (Sturgeon, 2008 p. 25).

2.4.3. Mécanismes de coordination

Ce troisième aspect de l’analyse de la gouvernance concerne « the character of linkages between tasks, or stages, in the chain of value added activities » (id. p. 22). C’est notamment sur ce volet que Gereffi et al. (2005) basent leur typologie de la gouvernance. Les mécanismes de coordination ont rapport à la durée des relations entre les parties, la répétition des transactions,

la fréquence du changement de partenaire, l’adaptation du produit ou service à l’acheteur, la spécificité des investissements, la dépendance bilatérale entre parties et l’importance de leur identité (id.). Le vocabulaire utilisé est emprunté à l’économie des coûts de transaction, sur laquelle la théorie de la gouvernance s’appuie. À ces variables on peut ajouter également l’organisation spatiale des acteurs et la division du travail au sein de la chaîne (Henderson et al., 2002).

2.5. L’impact de la proximité sur la gouvernance

Il existe une littérature abondante sur le lien entre proximité et gouvernance. La proximité est entendue au sens « géographique » (ou « spatial » ou « physique ») et « socio-économique » (ou « organisé » − Bouba-Olga et Grossetti, 2008). Proximité géographique et socio-économique ne sont pas des catégories pures, mais ont de fortes corrélations. Dans la plupart des cas elles se superposent et s’influencent l’une avec l’autre (Torre, 2010).

Les auteurs mettent en évidence le lien existant entre proximité et confiance (Servet, 1996 ; Gössling, 2004 ; Bönte, 2008), ainsi qu’entre proximité et genèse d’innovation (Uzunidis, 2007). Le besoin de confiance surgit dans des situations risquées, dans lesquelles la confiance représente un moyen de réduction des coûts de transaction, du fait de la diminution des ressources employées dans la négociation ex ante (majeure flexibilité dans les concessions offertes par les parties, informations fiables et abondantes) et l’atténuation des nécessités en monitorage sur le comportement autrui (Dyer et Chu, 2003).

Les travaux de P. Moustier20 montrent également le rôle de la proximité socio-économique dans la réduction de l’incertitude (sur prix, quantité et qualité) et dans la facilitation du partage d’informations et innovations, dans le cas de transactions complexes. Dans de telles conditions, comme préconisé par la théorie des CGV, les formes de gouvernance adoptées auront tendance à relever du relationnel. Un niveau d’incertitude atténué et de faibles besoins en monitorage et contrôle rendent inutile l’intégration de plusieurs activités de la chaîne dans une seule firme.

Le pilotage de la chaîne est aussi influencé par la proximité, qu’elle soit physique ou socio-économique. Par exemple, la proximité entre acteurs se situant au même maillon de la chaîne

peut créer une forte coopération « horizontale » qui confère à ces acteurs un pouvoir d’influence plus important sur les autres maillons. Dans les chaînes à forts besoins en capital, la proximité socio-économique « verticale » peut engendrer un risque de dépendance déséquilibrée (Moustier, 2012). Vice versa, des changements dans le mode de gouvernance peuvent aussi avoir un impact sur la proximité entre acteurs. Moustier (id.) constate que l’avènement de la grande distribution, introduisant de nouvelles demandes en termes de qualité, a été à la base de la personnalisation des relations avec l’amont de la chaîne et, inversement, de la dépersonnalisation des relations avec l’aval (consommateurs).

2.6. Le point d’entrée de la chaîne

Une chaîne de valeur est une entité complexe à identifier, les acteurs pouvant mener plusieurs activités simultanément et faire ainsi partie de plusieurs chaînes en même temps. La description et l’analyse qui sont faites d’une chaîne de valeur varient suivant le domaine de recherche. Ce dernier, une fois identifié, mène à privilégier un maillon de la chaîne plutôt qu’un autre comme point d’entrée de l’analyse. À partir de ce maillon, le chercheur sélectionne ensuite les nœuds, les activités et les autres maillons de la chaîne qui feront l’objet de ses recherches, selon l’intérêt que leurs interactions avec le point d’entrée revêtent pour l’étude (Kaplinsky et Morris, 2001).

Par exemple, une étude qui s’intéresse à la sécurité alimentaire de la population choisira comme point d’entrée de la chaîne l’ensemble des consommateurs, pour remonter ensuite les autres maillons jusqu’à la production, tout en sélectionnant les acteurs d’intérêt. Celle-ci est une méthode fréquente dans le domaine de l’agroalimentaire, où le sujet de la sécurité alimentaire est récurrent (Bencharif et Rastoin, 2007 ; Bencharif et al., 2008 ; Smadja-Rakotondramanitra, 2014). Le maillon de la consommation représente le point d’entrée privilégié également pour les études qui s’intéressent à la compétitivité des produits, cela donnant la possibilité de remonter la chaîne entière et de repérer ainsi les avantages concurrentiels à chaque maillon (Duteurtre, 1998 ; Dabat et al., 2004).

Les recherches vouées aux questions d’inclusion des petits producteurs ou des populations rurales élisent généralement comme point d’entrée le maillon de la production, à partir duquel elles descendent vers les autres acteurs en aval de la chaîne (Delgado, 1999 ; Lee et al., 2012).

Les producteurs constituent le canal d’accès le plus pertinent également pour les études sur les questions de qualité (Ponte, 2007 ; Martino, 2013), mais d’autres acteurs peuvent aussi être centraux, selon le contexte institutionnel particulier, comme dans le cas d’importants distributeurs qui mettent en place des standards privés de qualité (Van Wijk et al., 2008 ; Raynaud et al., 2009).

3. La chaîne de valeur du lait en poudre et celle du lait local en