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LE JOURNAL DE FORMATION ET DE RECHERCHE

Dans le document JOURNAL DE CLASSE (Page 116-121)

AFFILIATION

«L'organisation des échanges entre acteurs peut être saisie en tant

qu'eUe estrégiepar des règles d'action distinctives : le sentiment d'une compréhension mutueUeentreacteursy procèdedelamaîtriseque ceux-ci possèdent d'un

savoir, explicite

ou

implicite,

au

sujet

de cette institutionoudecedomained'activités. »

Albert OGIEN, (Leraisonnementpsychiatrique, MéridiensKlincksieck, Paris,coU. «réponsessociologiques»,1989,274 pages.) EXPLOITATION D'UNJOURNAL ET ENRICHISSEMENT

DESNOTES PAR DES DOCUMENTS PROBANTS

¤ Lesnotes, àl'aide desquellesle présentmanuscritaétérédigé, ont été prises par l'auteur, au

jour

le

jour,

à Reims, dèsla déclaration de guerreetpendantla durée du bombardement. Rapidement condensées toujours et griffonnées quelquefois sous l'émotion de bouleversements violents provoquésparles explosions desprojectiles, eUes étaientmises au net dès qu'U

lui

étaitpossible, généralementle dimanche, pour la semaineécouléesurl'undescarnets dontUne seséparaitjamais ; alors

Ules transcrivaitde teUe manière que leurdéveloppementéventuel

pût

exposer nettementles faits pris surle

vif.

Enpréparantson travaU, le narrateur a tenu à incorporer, à leurs dates, les documents probants qu'U a réussi àconserver, estimantque leur copie intégrale ne pouvait quecontribueràmieuxfaire comprendrelasituationpénible supportée pendanttroisansetdemi, dans uneconfianceindéfectible,par lapopu¬

lationcivUedemeuréeàReims. »

Paul HESS, (LavieàReimspendantlaguerre1914-1918, notes etimpressions d'unbombardé, 1935,avant-propos.) IMPLICATION

«La participation est un problème objectifavant d'être éventuel¬

lementunphénomène volontaristeetsubjectif. L'observateur, avant de

"s'impUquer" (au sens de s'engagerplus ou moins), est impUque surle terrain. Cette implication, en tant qu'objet d'analyse, est ce qui rend

LE JOURNAL DE FORMATION ET DE RECHERCHE

AFFILIATION

«L'organisation des échanges entre acteurs peut être saisie en tant

qu'eUe estrégiepar des règles d'action distinctives : le sentiment d'une compréhension mutueUeentreacteursy procèdedelamaîtriseque ceux-ci possèdent d'un

savoir, explicite

ou

implicite,

au

sujet

de cette institutionoudecedomained'activités. »

Albert OGIEN, (Leraisonnementpsychiatrique, MéridiensKlincksieck, Paris,coU. «réponsessociologiques»,1989,274 pages.) EXPLOITATION D'UNJOURNAL ET ENRICHISSEMENT

DESNOTES PAR DES DOCUMENTS PROBANTS

¤ Lesnotes, àl'aide desquellesle présentmanuscritaétérédigé, ont été prises par l'auteur, au

jour

le

jour,

à Reims, dèsla déclaration de guerreetpendantla durée du bombardement. Rapidement condensées toujours et griffonnées quelquefois sous l'émotion de bouleversements violents provoquésparles explosions desprojectiles, eUes étaientmises au net dès qu'U

lui

étaitpossible, généralementle dimanche, pour la semaineécouléesurl'undescarnets dontUne seséparaitjamais ; alors

Ules transcrivaitde teUe manière que leurdéveloppementéventuel

pût

exposer nettementles faits pris surle

vif.

Enpréparantson travaU, le narrateur a tenu à incorporer, à leurs dates, les documents probants qu'U a réussi àconserver, estimantque leur copie intégrale ne pouvait quecontribueràmieuxfaire comprendrelasituationpénible supportée pendanttroisansetdemi, dans uneconfianceindéfectible,par lapopu¬

lationcivUedemeuréeàReims. »

Paul HESS, (LavieàReimspendantlaguerre1914-1918, notes etimpressions d'unbombardé, 1935,avant-propos.) IMPLICATION

«La participation est un problème objectifavant d'être éventuel¬

lementunphénomène volontaristeetsubjectif. L'observateur, avant de

"s'impUquer" (au sens de s'engagerplus ou moins), est impUque surle terrain. Cette implication, en tant qu'objet d'analyse, est ce qui rend

Autourdesmots 119 fiable un dispositifd'observation. L'analyse dont U estici question est-elle pensable en dehors de la tenue d'un

journal

ou de

tout

autre exerciceéquivalent? »

RenéLOURAU, (Le

journal

derecherche, matériauxpourunethéoriedel'implication, Méridiens KUncksieck,1988,pp .38-39.)

JOURNAL ETHNOGRAPHIQUE

« Lapremière méthode de travaU consistera à ouvrir unjournal de route, où l'on notera chaque soirle travaU accompU dans lajournée : fiches rempUes, objets récoltés, entreront dans ce

journal

qui consti¬

tuera unrépertoirefacUeàconsulter. »

MarcelMAUSS, (Manueld'ethnographie,1947.) JOURNAL EXTERNE

« Le

journal

externe s'oppose aujournalintime dans la mesure ou dans ce dernier l'événement compte plus que l'homme.

Il

s'agit d'une chronique dumonde etdesautresplusque desoi. »

GeorgesGUSDORF, (Ladécouvertedesoi,PUF, 1948,pp.39-42.)

JOURNALINSTITUTIONNEL

«La technique du"Journal institutionnel"

(jl)

consiste àdécrire au

jour

le

jour

des

faits

organisés autourd'un vécudans une institution (sonmétier,sonrapportàunenfant, sonrapportàunerecherche,etc.).

H s'agit, nonpas de racontertout ce quinous arrivedans unejournée, maischaque

jour

(au moins 3 ou 4foisparsemaine ) de noter un

fait

marquant (une rencontre une réflexion, une lecture, un conflit, etc.) ayant un

rapport

avec l'objet que l'ons'est donné

pour

ce

journal.

Le

fait

quece

journal

nesoitpasunfourre-tout,maissoit d'entrée organisé autourd'uneinstitution(ouplutôtautourdurapportquel'onentretient àuneinstitution)permetdelerelireou même deledonneràUre. »

RémiHESS, Laméthodedujournalinstitutionnel »inR. HessetA. Savoye, Perspectivesdel'analyse institutionnelle, Méridiens KUncksieck, 1988.)

Autourdesmots 119

fiable un dispositifd'observation. L'analyse dont U estici question est-elle pensable en dehors de la tenue d'un

journal

ou de

tout

autre exerciceéquivalent? »

RenéLOURAU, (Le

journal

derecherche, matériauxpourunethéoriedel'implication, Méridiens KUncksieck,1988,pp .38-39.)

JOURNAL ETHNOGRAPHIQUE

« Lapremière méthode de travaU consistera à ouvrir unjournal de route, où l'on notera chaque soirle travaU accompU dans lajournée : fiches rempUes, objets récoltés, entreront dans ce

journal

qui consti¬

tuera unrépertoirefacUeàconsulter. »

MarcelMAUSS, (Manueld'ethnographie,1947.) JOURNAL EXTERNE

« Le

journal

externe s'oppose aujournalintime dans la mesure ou dans ce dernier l'événement compte plus que l'homme.

Il

s'agit d'une chronique dumonde etdesautresplusque desoi. »

GeorgesGUSDORF, (Ladécouvertedesoi,PUF, 1948,pp.39-42.)

JOURNALINSTITUTIONNEL

«La technique du"Journal institutionnel"

(jl)

consiste àdécrire au

jour

le

jour

des

faits

organisés autourd'un vécudans une institution (sonmétier,sonrapportàunenfant, sonrapportàunerecherche,etc.).

H s'agit, nonpas de racontertout ce quinous arrivedans unejournée, maischaque

jour

(au moins 3 ou 4foisparsemaine ) de noter un

fait

marquant (une rencontre une réflexion, une lecture, un conflit, etc.) ayant un

rapport

avec l'objet que l'ons'est donné

pour

ce

journal.

Le

fait

quece

journal

nesoitpasunfourre-tout,maissoit d'entrée organisé autourd'uneinstitution(ouplutôtautourdurapportquel'onentretient àuneinstitution)permetdelerelireou même deledonneràUre. »

RémiHESS, Laméthodedujournalinstitutionnel »inR. HessetA. Savoye, Perspectivesdel'analyse institutionnelle, Méridiens KUncksieck, 1988.)

JOURNALINTIME

«[L'auteurdejournal intime]s'épie de

jour

en

jour

pour tenterdese

comprendre toutautantque deseconnaître, opposantau

relatif

etàun sentimentd'évanescencele seul absolu qui

lui

reste, lesentimentde son existence. »

Alain GIRAUD, (Lejournal intime, PUF, 1963, 1988,p. XVT.)

«...

On

écrit pour

surmonter une crise. Pour aider sa mémoire.

Pourguidersavie . Ontientunjournaldesesvacances. Deses amours.

Oule

journal

del'éducation de sesenfants, etc. On écrit aussi parfois pourécrire,pour essayerses idées,jouer avec lesmots etlesémotions.

C'est celasansdoute,le vrai journal intime. Intimeparson contenu, et surtoutparsafonction. C'estlaplantenaturelle,nongrefféeetbouturée de

littérature,

une vigne vierge

proliférante

très

différente

de la

"variété"cultivée,produiteenserre, qu'estlejournal d'écrivain,variété quel'on vendenpetitspots touslesautomneset touslesprintemps... »

PhUippeLEJEUNE,

Chercahier»témoignagessurle

journal

personnel, GaUimard,1983,pp. 11-12.)

MEMOIRE

« Parce quela mémoireestsouventfugitiveetpournepasdépenser une partie denotre attention àla raviverpendant que nous sommes occupéspard'autres pensées,

l'art

a découvert

fort

àpropos l'usage de

l'écriture. Fortdusecoursde ceUe-ci,nousneconfierons

ici

absolument rienàlamémoire, maislaissant notre fantaisielibreettouteentière aux idées présences nous représenterons sur du papier toutce qu'U faudra retenir. »

DESCARTES, (Regulaeaddirectionemingenii,XVIa.)

«Dans les sociétés occidentales, dès que les groupes humains ont acquisune certaine complexité, l'écriture apermis d'emmagasiner tout

cequelamémoireindividueUenepermettaitplusde conserver. Sonrôle de stockage de

l'information

n'a pas été seulement au service de la société, mais de l'individu et encore plus de celui qui assumait une fonctionsocialeet unpouvoir. »

Albert MOYNE, (Lecarnetd'adresses,L'Harmattan, 1989,p. 13.) JOURNALINTIME

«[L'auteurdejournal intime]s'épie de

jour

en

jour

pour tenterdese

comprendre toutautantque deseconnaître, opposantau

relatif

etàun sentimentd'évanescencele seul absolu qui

lui

reste, lesentimentde son existence. »

Alain GIRAUD, (Lejournal intime, PUF, 1963, 1988,p. XVT.)

«...

On

écrit pour

surmonter une crise. Pour aider sa mémoire.

Pourguidersavie . Ontientunjournaldesesvacances. Deses amours.

Oule

journal

del'éducation de sesenfants, etc. On écrit aussi parfois pourécrire,pour essayerses idées,jouer avec lesmots etlesémotions.

C'est celasansdoute,le vrai journal intime. Intimeparson contenu, et surtoutparsafonction. C'estlaplantenaturelle,nongrefféeetbouturée de

littérature,

une vigne vierge

proliférante

très

différente

de la

"variété"cultivée,produiteenserre, qu'estlejournal d'écrivain,variété quel'on vendenpetitspots touslesautomneset touslesprintemps... »

PhUippeLEJEUNE,

Chercahier»témoignagessurle

journal

personnel, GaUimard,1983,pp. 11-12.)

MEMOIRE

« Parce quela mémoireestsouventfugitiveetpournepasdépenser une partie denotre attention àla raviverpendant que nous sommes occupéspard'autres pensées,

l'art

a découvert

fort

àpropos l'usage de

l'écriture. Fortdusecoursde ceUe-ci,nousneconfierons

ici

absolument rienàlamémoire, maislaissant notre fantaisielibreettouteentière aux idées présences nous représenterons sur du papier toutce qu'U faudra retenir. »

DESCARTES, (Regulaeaddirectionemingenii,XVIa.)

«Dans les sociétés occidentales, dès que les groupes humains ont acquisune certaine complexité, l'écriture apermis d'emmagasiner tout

cequelamémoireindividueUenepermettaitplusde conserver. Sonrôle de stockage de

l'information

n'a pas été seulement au service de la société, mais de l'individu et encore plus de celui qui assumait une fonctionsocialeet unpouvoir. »

Albert MOYNE, (Lecarnetd'adresses,L'Harmattan, 1989,p. 13.)

Autourdesmots 121 OBSERVATION

«Une sciencehumaineresteune scienceetl'observationdétachée ne

saurait,

à elle seule, amener le contact ; peut-être,

par définition,

implique-t-elle même le contraire, l'attitude d'esprit propre à l'obser¬

vationétantuneobjectivitéimpartialeennemiedetoute effusion. »

MichelLEIRIS, (L'Afriquefantôme,GaUimard,1934, 1981,p.8.) PUBLICATION

«Je pense que l'éclairage psychologique et affectif qu'apportentles

journaux,

les lettres etles autobiographies permet depénétrer plus avant dans

l'indiviualité

de l'homme... A travers la connaissance de l'homme

lui

même, decequ'ilavécuetsenti, onestsouventamenéà un contactplus direct avec

l'uvre

et à une compréhension accrue. C'est pourquoije considèreque, lorsquel'on esten possessiondu journal ou del'autobiographie d'unhommeeminent,ces"matériauxtouchantsavie intérieure, son quotidien et le travaU de sapensée, sa démarche créa¬

trice devraient être pubUés, dans l'intention bien délibérée de dévoUer sapersonnaUté,enrelation avec

l'uvre

accompUe". »

ValetteMALINOWSKA, (PréfaceauJournald'ethnographe, deBronislawMALINOWSKI,

SeuU, 1985,p. 18.) REPORTAGE

«Le

journal

est redevable à Théophraste Renaudot de ses origines, encore que d'autres, plus anciens, .telsles chroniqueurs du Moyen-Age, puissent y prétendre. Mais alors que la chroniquejoue avec la durée, l'élire ou la ramasse à son gré, s'écritaprès coupet agence les faits en

fonction

de

leur

dénouement, le

journal,

au sens

strict

du terme, s'astreint à consigner l'événement au

jour

même de sa survenue, dans l'ignorance de ses prolongements. On voudraitinsister surcelte distinc¬

tion, triviale

en soi dans la mesure où elle

induit

deux techniques d'écriture très différentes qui font participerla chronique dela narra¬

tionetlejournaldu reportage. »

Patrick BERTHIER,

Lesorigines navalesdujournaldebord», Pratiquesdeformationn°10,déc. 1985.

Autourdesmots 121

OBSERVATION

«Une sciencehumaineresteune scienceetl'observationdétachée ne

saurait,

à elle seule, amener le contact ; peut-être,

par définition,

implique-t-elle même le contraire, l'attitude d'esprit propre à l'obser¬

vationétantuneobjectivitéimpartialeennemiedetoute effusion. »

MichelLEIRIS, (L'Afriquefantôme,GaUimard,1934, 1981,p.8.) PUBLICATION

«Je pense que l'éclairage psychologique et affectif qu'apportentles

journaux,

les lettres etles autobiographies permet depénétrer plus avant dans

l'indiviualité

de l'homme... A travers la connaissance de l'homme

lui

même, decequ'ilavécuetsenti, onestsouventamenéà un contactplus direct avec

l'uvre

et à une compréhension accrue. C'est pourquoije considèreque, lorsquel'on esten possessiondu journal ou del'autobiographie d'unhommeeminent,ces"matériauxtouchantsavie intérieure, son quotidien et le travaU de sapensée, sa démarche créa¬

trice devraient être pubUés, dans l'intention bien délibérée de dévoUer sapersonnaUté,enrelation avec

l'uvre

accompUe". »

ValetteMALINOWSKA, (PréfaceauJournald'ethnographe, deBronislawMALINOWSKI,

SeuU, 1985,p. 18.) REPORTAGE

«Le

journal

est redevable à Théophraste Renaudot de ses origines, encore que d'autres, plus anciens, .telsles chroniqueurs du Moyen-Age, puissent y prétendre. Mais alors que la chroniquejoue avec la durée, l'élire ou la ramasse à son gré, s'écritaprès coupet agence les faits en

fonction

de

leur

dénouement, le

journal,

au sens

strict

du terme, s'astreint à consigner l'événement au

jour

même de sa survenue, dans l'ignorance de ses prolongements. On voudraitinsister surcelte distinc¬

tion, triviale

en soi dans la mesure où elle

induit

deux techniques d'écriture très différentes qui font participerla chronique dela narra¬

tionetlejournaldu reportage. »

Patrick BERTHIER,

Lesorigines navalesdujournaldebord», Pratiquesdeformationn°10,déc. 1985.

SPÉCIFICITÉDEL'EXPÉRIENCEPERSONNELLE

«Moi seul. Je sens mon c@ur, etje connais les hommes. Je ne suis fait commeaucun de ceux quej'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Sije ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Sila natureabienoumalfaitde briserlemouledanslequelelle m'ajeté,c'estcedonton nepeut juger qu'aprèsm'avoirlu. »

Jean-JacquesROUSSEAU, (Lesconfessions)

TEXTE/HORS TEXTE

«L'intimiténousinquiètelorsqu'eUesurgitdansune

uvre

quine

lui

ajamais conféréuneexistencescientifique.Elleestéjectéedansun hors-textequisera éventueUementpubliéàpart,plustard. L'autocensure

fait

partiedu travaU du diariste avant, pendant ou après l'enregistrement.

Lacensuredes héritiers, desexécuteurs, del'institution scientifique, de

l'institution cultureUe, de l'institution éditoriale, vient ensuite. L'inter-texte intimiste est supportable à très faible dose dans le texte officiel destinéà produireun nom d'auteur. Le rapportentre le texte(T) etle horstexte (HT)esttrès variable. C'estce quifait l'infinie richesse dela Uttérature diaristique, qu'ils'agissedujournaldeterrain, derecherche, intime, externe ou plus généralement du

journal

d'un écrivain. Les positionsrespectives du HTetduTproduisent,parledevenir des deux éléments, par lejeu de la présence/absence de la contiguïté/non-contiguïté,etc., une sorte d'hypertexte invisible, à construire

par

le lecteur-chercheur. Effets de surimpression, de

trompe-I'U,

d'anamor¬

phose, d'échange entre la figureetle fond, d'hologramme, de mise en abîme. »

RenéLOURAU, (Lejournal derecherche,Méridiens KUncksieck, 1988,pp. 13-14.)

Points devus

recueillis par

Rémi HESS SPÉCIFICITÉDEL'EXPÉRIENCEPERSONNELLE

«Moi seul. Je sens mon c@ur, etje connais les hommes. Je ne suis fait commeaucun de ceux quej'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Sije ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Sila natureabienoumalfaitde briserlemouledanslequelelle m'ajeté,c'estcedonton nepeut juger qu'aprèsm'avoirlu. »

Jean-JacquesROUSSEAU, (Lesconfessions)

TEXTE/HORS TEXTE

«L'intimiténousinquiètelorsqu'eUesurgitdansune

uvre

quine

lui

ajamais conféréuneexistencescientifique.Elleestéjectéedansun hors-textequisera éventueUementpubliéàpart,plustard. L'autocensure

fait

partiedu travaU du diariste avant, pendant ou après l'enregistrement.

Lacensuredes héritiers, desexécuteurs, del'institution scientifique, de

l'institution cultureUe, de l'institution éditoriale, vient ensuite. L'inter-texte intimiste est supportable à très faible dose dans le texte officiel destinéà produireun nom d'auteur. Le rapportentre le texte(T) etle horstexte (HT)esttrès variable. C'estce quifait l'infinie richesse dela Uttérature diaristique, qu'ils'agissedujournaldeterrain, derecherche, intime, externe ou plus généralement du

journal

d'un écrivain. Les positionsrespectives du HTetduTproduisent,parledevenir des deux éléments, par lejeu de la présence/absence de la contiguïté/non-contiguïté,etc., une sorte d'hypertexte invisible, à construire

par

le lecteur-chercheur. Effets de surimpression, de

trompe-I'U,

d'anamor¬

phose, d'échange entre la figureetle fond, d'hologramme, de mise en abîme. »

RenéLOURAU, (Lejournal derecherche,Méridiens KUncksieck, 1988,pp. 13-14.)

Points devus

recueillis par

Rémi HESS

RechercheetFormation N°9 Avril1991

Dans le document JOURNAL DE CLASSE (Page 116-121)