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Lazarus et sa théorie de coping

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B. Lazarus et sa théorie de coping

Selon Lazarus et Folkman, nous sommes stressés par un dommage ou une perte touchant notre intégrité physique ou psychique, notre estime de nous-mêmes, nos valeurs et nos objectifs ou bien ceux d’une tierce personne importante à nos yeux. Notre stress sera proportionnel à l’investissement que représente pour nous ce qui a endommagé ou perdu. Lorsqu’une telle situation est simplement anticipée, il s’agit cette fois d’une menace, qui permet de se préparer à ce que va se passer. Celle-ci contraste avec le défi qui, lui, mobilise des affects positifs, dans l’anticipation d’un résultat favorable à notre bien-être.

Nous sommes donc stressés par rapport à l’enjeu de ce qui nous arrive, mais aussi par rapport à l’idée que nous nous faisons de nos capacités à réagir.

Le stress est indissociable des émotions qui vont nous permettre de choisir les stratégies de coping que nous utiliserons ensuite (la colère, la honte, la fierté…). La culture et la société ont un impact sur le ressenti et l’expression des émotions, ainsi que sur les stratégies jugées les plus appropriées par les normes sociales pour faire face à certaines situations, et peuvent constituer en elles-mêmes un facteur de stress supplémentaire.

Il ne faudrait cependant pas en conclure que le stress est quelque chose de purement subjectif. Les situations ont en elles-mêmes des caractéristiques qui les rendront plus susceptibles d’être perçues comme stressantes et il est utile d’en avoir conscience. Parmi celles-ci, on compte la nouveauté, la prévisibilité, la durée et l’ambiguïté de l’événement auquel on est confronté. Et parfois on peut observer un effet d’habituation à un stress de longue durée. Il s’agit d’une sorte d’habitude, qui voit le niveau de stress diminuer au bout d’un certain temps au sein d’une situation inchangée. Ce qui permet d’ailleurs de mettre en place des stratégies de coping qui tiennent compte de la nouvelle donne et permettent de s’y adapter au mieux. On s’habitue aussi à des situations stressantes chroniques mais intermittentes, un tel phénomène entre dans ce cas en conflit direct avec la résolution du problème, et l’élimination durable des facteurs de stress, ce qui a des effets indéniables sur la santé physique et/ou psychique.

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Deux types principales de réactions dont on peut faire preuve pour s’adapter, les actions visant à s’attaquer directement au problème (le définir clairement, d’imaginer des solutions, d’évaluer de celle-ci, le pour et le contre, de choisir la meilleure, et de passer à l’action) et celles ayant davantage pour but de gérer les affectes mobilisés (atténuant la détresse affective en évitant la situation, en prenant de la distance, en minimisant voire en niant son impact). [1

p.26-30]

En résumant ce modèle dit transactionnel de Lazarus et Folkman. Le stress est considéré comme le résultat de la transaction entre l’individu et l’environnement. Il n’y a, de ce fait, pas de situation a priori stressante. Tout événement, qu’il s’agisse de petits tracas quotidiens ou de grandes catastrophes, peut se révéler stressant pour un sujet. Ce n’est pas le caractère objectivement stressant qui sera déterminant, mais plutôt l’évaluation qu’en fait l’individu, en prenant en compte sa vulnérabilité et ses ressources (histoire personnelle, soutien social et coping notamment). De ce fait, même un événement apparemment positif tel qu’un mariage ou une naissance peut se révéler extrêmement stressant pour certains. [3]

I.2 L’homéostasie :

Le terme « homéostasie » représente les mécanismes qui permettent une stabilité au niveau physiologique, afin d’assurer la survie de l’organisme en cas de stress aigue. Il s’agit d’un processus d’autorégulation qui inclut une coordination de nombreux systèmes pour permettre une réponse de l’organisme exposé à un facteur de stress aigue. [2]

I.3 L’allostasie :

Le terme « allostasie » représente les mécanismes qui permettent de maintenir une stabilité viable au niveau physiologique en cas de stress chronique. Il s’agit d’un processus d’adaptation pour maintenir la stabilité de l’organisme exposé à un facteur de stress chronique, nécessitant une accommodation ou adaptation prolongée dans le temps. Le terme « charge allostatique » désigne, quant à lui, les conséquences biologiques liées au fait de s’adapter ou s’accommoder à un facteur de stress chronique. Il s’agit donc des effets biologiques de l’allostasie ou en d’autres mots de la « charge » que supporte obligatoirement l’organisme pour faire face à un facteur de stress chronique.

Cette « charge » peut se refléter dans l’inefficacité de certaines réponses du système hormonal qui doivent s’activer quand un sujet est exposé à un facteur de stress puis se désactiver lorsque celui-ci vient à disparaître. L’adaptation du sujet à une série consécutive de

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facteurs de stress chroniques peut entraîner progressivement une perte de la flexibilité nécessaire pour atteindre, en cas de nécessité, un nouvel état d’allostasie. Cela favoriserait le développement de troubles fonctionnels ou lésionnels, en d’autres mots provoquerait l’apparition d’affections médicales Fig.1. [2]

Figure 1: Les quatre formes de la surcharge allostatique.

Le graphique supérieur représente la réponse allostatique physiologique à un agent stressant. Les 4 autres graphiques (A-D) illustrent les 4 types de surcharge allostatique.

A- Correspond à la répétition de multiple facteurs de stress qui sont autant de coups aux mécanismes d’adaptation, l’organisme est exposé autant de fois aux hormones du stress.

B- Ccorrespond à une sorte de phénomènes d’habituation au stress chronique et on observe une atténuation de la réponse physiologique.

C- Correspond à une réaction prolongée liée à un retard dans le retour à la normale.

D- Il s’agit d’une réponse inadéquate ou d’une faible mobilisation des systèmes classiques (le niveau d’hormones du stress n’augmente pas) [1.p151]

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I.4 La biologie du stress

La biologie du stress fait intervenir de nombreux systèmes biologiques nous tenterons de montrer le rôle des noyaux gris du lobe temporal, hippocampe et amygdale, puis la place du système nerveux autonome et de l’axe corticotrope. [4]