• Aucun résultat trouvé

1. 0. Des innovations positives dans le système

d’enseignement russe

Des changements socioculturels de ces dernières décennies en Russie ont logiquement influencé son système d’enseignement national.

Les processus d’intégration interculturelle se manifestant dans le pays aux niveaux national et

international ont provoqué de nombreuses innovations positives au sein de l’organisation du système d’enseignement des langues et de son contenu. Aujourd’hui, toute langue est

envisagée comme une source de découverte du monde, des valeurs et des progrès historiques

d’autres civilisations, aussi bien qu’un moyen de perception de l’originalité de sa propre

culture.

Les fonctions de la langue telles que culturelle, cognitive, sociale et instructive sont confirmées par les documents principaux du Ministère de l’Education Nationale, notamment:

La Loi Nationale sur l’Education, La Conception de la modernisation de la structure et du contenu d’enseignement général, etc.

Le besoin accru des jeunes de maîtriser les langues étrangères pour devenir plus tard

spécialistes dans un domaine prestigieux, nouer des contacts internationaux, etc., explique le fait que les élèves et leurs parents sont aujourd’hui penchés pour l’enseignement bilingue. Cette tendance a provoqué la création un peu partout des écoles (classes) à profil linguistique. Au sein des g ym n as es76 à orientations multiples, on ouvre des classes se spécialisant en sociologie, en sciences de la vie et de la terre, en économie et en mathématique, en théâtre et en esthétique, etc. L’enseignement des langues étrangères dans ces gymnases est réalisé suivant les programmes élaborés par des professeurs des universités et des enseignants-didacticiens.

1. 1. La situation générale

Durant plusieurs siècles, la langue française a été considérée en Russie comme langue de

prestige réservée à l’élite.

Aujourd’hui, d’après les statistiques, environ 5,6 % d’étudiants russes – ce qui correspond à

788 000 de personnes – ont choisi le français pour l’apprentissage. Quoique, de ce point de

vue, cette belle langue reste toujours devancée par l’anglais et l’allemand.

Le nombre d’apprenants préférant le français a fortement diminué en Russie depuis la fin de l’Union soviétique, suite à la disparition des quotas favorisant l’apprentissage du FLE et à l’attrait général pour l’anglais. La tendance de certains établissements secondaires à proposer encore aujourd’hui une seule langue étrangère obligatoire à l’apprentissage ne fait que reculer davantage le français. Ainsi, plus les établissements secondaires ont d’indépendance dans le domaine de l’élaboration de leurs plannings annuels et trimestriels, plus on s’aperçoit de la mise à l’écart du français au profit de l’anglais.

La situation qui s’est créée aujourd’hui avec l’enseignement du FLE en Russie, est conditionnée, comme nous le voyons, par des facteurs d’ordre social, en premier lieu. D’une part, l’anglais attire des élèves des écoles secondaires et des étudiants, comme le moyen universel de communication internationale. D’autre part, des enseignants aux écoles et aux universités ne sont pas en mesure d’aider leurs étudiants à choisir la langue étrangère qui correspondrait à leurs futurs métiers, le rôle du français au sein de la communication

professionnelle moderne n’étant pas suffisamment étudié. Le problème du retrait du français peut être actuellement résolu grâce à l’application du principe du plurilinguisme.

L’anglais n’a pas à être une langue dominante dans l’enseignement secondaire et universitaire. Dans la perspective du développement de l’enseignement à options dans les grandes classes de l’école secondaire, il est très important de révéler les langues étrangères ayant aujourd’hui de la valeur pour une communication professionnelle dans tel ou tel domaine. Autrement dit, le principe européen du plurilinguisme dans l’enseignement des

langues exige des spécifications dans le cadre du système éducatif russe. Selon T. B. Lessokhina et S. A. Cheïnak77, il s’agit d’une corrélation adéquate des langues étrangères enseignées, répondant aux exigences de la vie moderne. Pour le FLE, il est aussi à évaluer des perspectives du développement de cette dernière, afin d’élucider ses domaines d’application

77LESSOKHINA T. B. et CHEÏNAC S. A., « Préiémstvennoïé oboutchénié frantsouzskomou iasikou v chkolé i v néfilologuitchéskom vousé v konteksté iasikovogo pluralisma », dans: Inostrannié iasiki v chkolé, Moskva, n°5, 2004, p.p. 31- 39.

sur le terrain russe. En même temps, il est à rétablir le principe de succession des systèmes d’enseignement scolaire, universitaire et professionnel, pour que les sortants de l’université

soient prêts à mettre en pratique lors de leurs activités professionnelles toute la somme de leurs savoirs et savoir-faire obtenus en FLE.

Le français est une langue de communication professionnelle avec les représentants de la France, de la Belgique, du Canada, de la Suisse, de certains pays de l’Asie du Sud-Est, de l’Afrique (Vietnam, Cambodge, Laos, Maroc, Tunisie, Algérie, etc.) faisant partie de l’organisation internationale de « la Francophonie ». Dans tous ces pays, la langue française joue un rôle important, en fonction d’un ensemble de leurs traditions historiques et culturelles. Aujourd’hui, le FLE est indispensable aux spécialistes travaillant dans les branches de l’économie russe dont le développement dépend de la coopération avec leurs partenaires francophones de la France, de la Belgique, du Canada, de la Suisse. Il s’agit notamment de l’industrie aéronautique, des industries énergétiques, automobiles et textiles, des secteurs de construction et de télécommunication, de l’architecture, des recherches fondamentales dans les domaines de mathématiques et de physique.

Le niveau de maîtrise du FLE par des sortants de l’école secondaire russe, concernant leurs activités d’expression, de réception, d’écriture et de compréhension, doit leur permettre par la suite de développer ces savoir-faire jusqu’au niveau professionnel.

Bref, le français possède des atouts pour se positionner comme deuxième langue étrangère

dans les écoles et les universités russes, lorsqu’une seconde langue étrangère sera obligatoire dans tous les cursus scolaires.

La conversion scolaire et universitaire entre la France et la Russie est en plein essor. Il existe déjà un corps enseignant motivé et de grande qualité. Les échanges commerciaux franco-russes et l’implantation d’entreprises françaises en Russie se développent. La présence de la France en régions est de plus en plus visible avec la mise en place d’un réseau d’alliances françaises sur tout le territoire russe.

1. 1. 1. Le français dans l’enseignement primaire et secondaire

Ecoles d’enseignement général

Le français est enseigné dès la classe de 5e (6e française) comme LV1 ou dans certaines comme LV2 (généralement après l’anglais). C’est dans le secteur secondaire que le FLE est

encore assez répandu. Mais même dans ces établissements, il a tendance de reculer face à l’introduction de l’anglais comme LV1.

Ecoles spécialisées

Les écoles spécialisées de langues sont des institutions héritées de la période soviétique, où l’enseignement d’une langue étrangère est introduit dès la première classe (CE1 français).

Il existe 372 écoles spécialisées en FLE qui forment les meilleurs apprenants.

Un projet de renforcement du réseau des écoles spécialisées en français financé par le Ministère français des affaires étrangères est actuellement en cours de réalisation. C’est l’Attaché de coopération éducative qui est normalement chargé de surveiller la mise au point de ce projet.

Ecoles bilingues

Depuis des années, il existe deux écoles bilingues en Russie où le français est enseigné dans des disciplines non linguistiques: l’école n° 171 de Saint-Pétersbourg et le lycée n°4 de Voronej. Actuellement, leur expérience est en train de se mettre au point dans d’autres établissements secondaires à travers le pays.

1. 1. 2. Le français dans l’enseignement supérieur

Le français est enseigné comme première, deuxième voire comme troisième langue dans les établissements d’enseignement supérieur russe.

Les étudiants en français première langue (plusieurs milliers en Russie) se destinent principalement à des carrières de professeurs de FLE et d’interprètes.

Le choix du français comme deuxième langue - après l’anglais - par les étudiants russes est plus à visée professionnelle (notamment dans les domaines du tourisme, de la banque, de l’assurance, de divers services et de l’industrie). De plus en plus d’étudiants choisissent le français pour accéder à une formation universitaire complémentaire en France. Cette tendance est aujourd’hui perceptible à la suite d’un développement des échanges culturels et économiques entre la Russie et les pays européens.

1. 2. Les particularités du choix d’une langue

étrangère

Selon les résultats des derniers sondages concernant le choix de la LV2 par les élèves russes des écoles secondaires, plus de 43% d’apprenants à travers le pays ont choisi l’anglais, plus de 58,46% ont opté pour l’allemand, 14,8% ont préféré l’espagnol et plus de 18,8% - le

français.78 La sélection de la première langue étrangère est généralement conditionnée par son statut dans la région, du point de vue de sa valeur communicative. Dans certaines écoles nationales, on étudie, en premier lieu, sa langue d’origine (le kazakh, le tatar, etc.).

Sous l’égide de la politique du respect des cultures nationales, l’éventail de langues étudiées s’est considérablement élargi. Ainsi, à l’Extrême Orient, les élèves ont la possibilité d’apprendre le japonais et le chinois; dans la région d’Arkhangelsk, on étudie les langues des pays scandinaves – le norvégien et le suédois; dans les régions de Kaliningrad, de Pskov et de Leningrad79, on peut apprendre à l’école le polonais et les langues des pays baltes.

1. 2. 1. Un éventail de programmes d’enseignement et de

manuels d’apprentissage du FLE

Un bon niveau d’apprentissage des langues est assuré de nombreux programmes d’auteurs, ainsi que des manuels modernes servant à former la compétence socioculturelle et à maîtriser la langue comme moyen de communication dans des situations d’interaction réelles. Pour le français, on peut citer, à ce propos, « La Langue française pour les élèves de 10-ème et 11-ème classes » de Grigoriéva E. I. (Frantsouzskiï iazik. 10-11 kl., Moskva, Prosvechtchénié),80

« Le Français de tous les jours en situations de communication » (« Povsédnevny frantsouzsky

v sitouatsii obchtchénya »). L’acquisition du FLE se fait, dans ces manuels, à travers diverses

activités et tâches à réaliser.81

Conformément au plan fondamental d’enseignement, la langue étrangère fait partie du processus éducatif et du développement cognitif dès l’école primaire. Les élèves s’initient à la

78KOPILOVA V. V. et VORONINA G. I., « Organisatsya oboutchénya inostrannim iazikam i professional’noï podgotovki pédagoguitcheskikh kadrov v ouslovyakh modernisatsiï soderjanya obrasovanya », dans: Inostrannié

iaziki v chkolé, Moskva, n°1, 2003, p.p.4-11.

79Ville de Saint-Pétersbourg, mais région de Leningrad.

80En Russie, la numération des classes s’effectue de la première à la 11-ème.

81IL’INA T. P., « XIV Sessya Assotsiatsii prépodavatéléi frantsouzskogo iasika », dans: Inostrannié iasiki v

culture communicative plus tôt qu’auparavant, en étudiant le folklore, diverses créations littéraires et artistiques des enfants étrangers.

2. 0. Les organismes défendant la cause de la

langue française en Russie

Les Russes défendant la cause du français mènent leurs « combats » aussi bien à l’extérieur de leur pays – pour sauvegarder le prestige de cette langue en Europe et dans le monde face à l’anglais - qu’à l’intérieur. Depuis 2000, la Russie fait partie de la Fédération Internationale

des langues modernes. Cette dernière contient un nombre important de militants pour la survie de la langue française en Russie.

Les enseignants de FLE et leurs étudiants participent activement à l’élaboration des projets internationaux et des programmes d’échanges linguistiques. Parallèlement, on a mis en place entre les deux pays un système d’invitations-échanges des écrivains et des éditeurs dans les buts linguistiques et culturels. Ainsi, L’Ambassade, le CCF de Moscou et l’Institut Français

de Saint-Pétersbourg font venir des écrivains et des éditeurs français à l’occasion des événements spéciaux organisés par les partenaires russes.

Notre pays est également membre de la Fédération internationale des enseignants de la

langue française, étant présidé ces dernières années par D. Pagel. Cette organisation existe

déjà depuis un moment. Elle est en tête de plus de 180 associations qui comptent plus de

80 000 membres.82 Leur rôle principal est de promouvoir des méthodes d’enseignement avancées, de dialoguer avec les représentants du pouvoir local pour défendre les positions de la langue française dans le système d’enseignement, de créer auprès des parents d’élèves une image positive du français comme langue à valeurs scientifique et culturelle. Tout ce travail peut être efficace seulement s’il est basé sur les idées du plurilinguisme. Dans ce contexte, nous voulons mentionner l’élaboration d’un cursus universitaire spécialisé intitulé « Politique sociale des pays des langues étudiées » et destiné à systématiser des compétences socioculturelles des étudiants, à travers une comparaison des deux cultures: celle de leur origine et celle du peuple dont ils étudient la langue.

Nommé Secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie, le 19 mars 2008, la veille de la Journée de la Francophonie, Alain Joyandet a souligné que les enseignants de français sont

les meilleurs ambassadeurs de la langue et des cultures francophones, qu’ils sont les acteurs de terrain de la diversité culturelle et linguistique que la France soutient ardemment. Ces « …passeurs de civilisation » « …construisent l’avenir de demain en favorisant une meilleure compréhension mutuelle entre les générations futures ».83

Voilà depuis déjà plusieurs années qu’on a une tradition d’organiser, en mars, à Moscou et dans d’autres villes russes des journées de la francophonie, de la langue et de la culture

françaises, sous l’égide de l’Association des enseignants de français de Russie. Les

représentants de l’Ambassade de France à Moscou et certains enseignants de français à l’étranger y prennent part d’habitude. Ces journées permettent de repenser la place de la langue française en Russie, son rôle dans le système d’enseignement.

L’Association des enseignants de français de Russie (AEFR) réunit lors de ses séances les

représentants de tous les types d’établissements: universités publics et privés, écoles secondaires, lycées, gymnases, etc. On discute des problèmes d’enseignement du français à tous les niveaux et des moyens d’améliorer la situation.

En janvier 2005, par exemple, l’AEFR a traditionnellement organisé avec l’appui du

Ministère de l’Éducation nationale et des Sciences de la Fédération de Russie et de l’Ambassade de France à Moscou, son quatorzième séminaire national. Les conférences et les ateliers ont porté sur des thèmes variés: une ambiance authentique en salle de classe, la chanson contemporaine, le théâtre et la radio en classe de FLE, la presse francophone, l’écriture créative, la poésie, les contes, la francophonie, l’Europe, etc. Plus de 200

professeurs de français y ont participé.

C’était l'intervention de Mireille Cheval, attachée de coopération éducative à l'ambassade de

France, ainsi que le point de vue de Maria Jabina, membre de l'AEFR, qui nous ont

impressionnés le plus: deux points de vue sur le même événement des personnes différemment positionnées par rapport à la langue française.

2. 1. L’intervention de Mireille Cheval

Mireille Cheval a tracé les grands axes et a caractérisé différentes actions du Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France pour l’année 2005 en

Fédération de Russie.

83JOYANDET A., « Les Professeurs de français: fer de lance de la francophonie », dans: Chnane-Davin F. et Cuq J.-P. (coord.), Le Français dans le monde, n° 358, juillet –août 2008, p.8.

La première mission que le SCAC a prévu en 2005 était le soutien des actions de formation de professeurs par le développement de la formation continue. Ainsi, en avril 2005, deux grands séminaires fédéraux ont été organisés à Irkoutsk (Sibérie), et à Koursk, durant lesquels on a abordé les thèmes du CECR,84 des certifications et de différents supports de cours. L’objectif était donc de donner les contenus et les outils susceptibles de rendre l’enseignement du

français vivant et attractif, en modernisant et diversifiant les supports et méthodes. Environ 300 enseignants ont assisté à ces deux séminaires, qu’ils fussent généralistes, spécialistes,

auteurs de manuels, ou responsables éducatifs. Ces rencontres se sont terminées par un concert en présence des autorités russes.

La nécessité du plurilinguisme a servi de toile de fond à ces rencontres: « maîtriser plus d’une langue, en dehors de l’anglais doit pouvoir faire la différence ». En termes de politique

éducative, l’objectif était de convaincre de l’importance d’intégrer l’enseignement d’une seconde langue étrangère obligatoire dans le système éducatif russe.

Un accent particulier a été mis sur l’acquisition de savoir-faire plutôt que de savoirs, conformément aux exigences du CECR. A ce propos, de nouveaux projets de création de supports/manuels ont vu le jour à l’issue de ces séminaires, résultant des analyses des manuels existants.

Ces deux jours de rencontres fédérales ont également été l’occasion de rassembler les enseignants des centres de passation du Test de connaissance du français (TCF) et du

Diplôme approfondi de français (DALF) qui avaient suivi une formation spécifique à ces

certifications, désormais alignées sur le CECR.

Concernant les écoles et les établissements à un enseignement renforcé du français, un salon de la littérature de jeunesse, de la BD et de la littérature contemporaine a été organisé en

octobre 2005, à Moscou, en marge du festival Biblioobraz, organisé par le Centre de

promotion de la langue russe. Cet événement prévoyait des lectures publiques, des expositions et présentations d’ouvrages, des exposés, des conférences et des ateliers. Il a été suivi d’un

congrès des écoles à un enseignement renforcé du français en Fédération de Russie.

M. Cheval a souligné qu’en un an le réseau des universités s’était considérablement

développé: il était passé de 23 universités partenaires en 2004 à 60 (dont 20 à Moscou) en 2005. Les actions principales de ce réseau pour l’année 2005 ont été, d’une part, la constitution de centres de ressources au sein des universités, et d’autre part la formation au

84Cf. PRADAL F. (réd.), Le Français dans le monde, n° 355, janvier-février 2008, p.p.19-46; n° 359, septembre-octobre 2008, p.p.36-38.

FLE de spécialités: le français d’affaires, de tourisme et d’hôtellerie, etc. 12 responsables des centres de ressources des universités partenaires ont bénéficié du séjour en France. M. Cheval est persuadée que ce réseau continuera à s’élargir.

L’attachée de coopération éducative à l'ambassade de France a également mentionné que le

SCAC soutenait les actions des associations et notamment le Congrès des associations de professeurs de français en Russie qui a eu lieu à la fin du mars 2005. Il y a eu également un suivi de toutes les actions entreprises pour fêter la Semaine de la langue française et de la

francophonie du 17 au 24 mars 2005, et les professeurs ont été invités à se rapprocher du

réseau des Alliances françaises pour différentes manifestations et activités.

Ce programme d’actions s’est accompagné d’une politique de bourses de court séjour pour les enseignants de FLE qui privilégiait les candidats n’ayant que peu ou pas d’occasion de se rendre en France. Les centres de formation ont été sélectionnés sur la base d’un cahier des charges précis, accordant la priorité aux pratiques de cours innovantes.

La multiplication des échanges entre les jeunes français et les jeunes russes est également un

axe fort de la politique éducative en Fédération de Russie. Cette priorité a été désignée, par exemple, lors du séminaire gouvernemental franco-russe qui s’est tenu à Paris, en décembre

2004. Les échanges de jeunes ont été facilités par l’accord signé en juin 2004 entre la France

et la Fédération de Russie, garantissant la gratuité des visas pour les jeunes de moins de 26

ans.

Selon M. Cheval, en 2005, un programme de séjours de courte durée sur deux thématiques - « le théâtre » et « les chansons » - servirait à 70 jeunes russes à découvrir la France. D’autres séjours ont été favorisés, notamment les échanges de classe à classe ou de ville à ville qui viendraient en appui des actions initiées par la coopération décentralisée.

Enfin des efforts ont été déployés pour repérer et accompagner toutes les initiatives susceptibles de favoriser une meilleure connaissance du pays partenaire. Le programme d’assistants a été reconduit. Il prévoyait un séjour de 7 mois durant l’année scolaire 2005-2006 dans un établissement français pour une quarantaine de jeunes Russes se destinant à la

profession d’enseignant.

Pour assurer une meilleure visibilité aux actions conduites par l’Ambassade de France en Russie, un site Internet sur le français en Russie85 a vu le jour durant la Semaine de la