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Chapitre 8 : Stratégies d’adaptation et recommandations

8.2 La réalité des coopératives et des professionnels

À Catac, lors de la sixième partie du questionnaire portant sur les stratégies d’adaptation (annexe 3), les participants ont mentionné avoir installé des abris à bétail pour diminuer les variations de température (figure 42). La céramique est utilisée comme toit puisque, la tôle, moins coûteuse, casse sous le froid intense. Les membres se tournent de plus en plus vers l’élevage (plus lucratif que l’agriculture). Le président de la communauté pense aussi à exploiter les ressources naturelles comme l’eau et le ciment, mais aussi l’exploitation minière. De plus, un projet de reforestation de 150 hectares de pins et d’un million d’eucalyptus a été réalisé récemment nous a expliqué le président. Il y a actuellement 131 500 pins plantés dans la communauté, les effets sont difficiles à évaluer puisque ce sont des arbres qui croissent en 30 ans, mais jusqu’à présent les impacts de la reforestation ne sont que positifs disent les participants. Le président de la coopérative a aussi mentionné qu’il y a un projet de planter 20 millions de pins à Pastori. Aussi, il y a eu un projet d’une ONG d’implanter une serre, mais ce dernier n’a pas fonctionné selon le même interlocuteur. Le queñoal, une espèce qui capte l’eau grâce à ses feuilles, est aussi planté dans la communauté pour diminuer l’impact des fortes pluies (figure 43). Notamment, le

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besoin de financement de la part du gouvernement pour développer des méthodes d’adaptation aux changements climatiques a été mentionné plusieurs fois lors du groupe de discussion. La communauté a aussi montré un intérêt pour créer sa propre assurance agricole à la communauté jointe à un crédit aux producteurs et productrices pour devenir une communauté de crédit-épargne.

Figure 42: Abris pour les ovins, Catac

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Figure 43: Queñoal, Catac

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Quant à la coopérative de Huarmey, pour la même partie du questionnaire, les agriculteurs et agricultrices ont mentionné un nouveau projet visant à développer une technologie pour réduire les maladies dans la culture d’asperge. De plus, les membres de la coopérative utilisent déjà des pièges pour diminuer la présence d’insectes ravageurs. Ils ont aussi accès à des produits pour contrôler les pestes.

La coopérative a des projets à venir pour améliorer la gestion de l’eau. De plus, quelques membres ont dit vouloir améliorer les canaux d’irrigation en mettant plus de puits. Un membre a aussi proposé de canaliser l’eau de montagne à 60 kilomètres de Huarmey. Le désir de la régénération des sols a aussi été abordé. En général, ils n’ont pas d’idées pour s’adapter aux changements climatiques.

Lors de la collecte de données, la coopérative tentait d’obtenir une certification de bonne pratique agraire (équitable), qui amènerait une source de revenu annuel supplémentaire. Elle a ainsi obtenu sa certification en 2018 et les familles membres ont vu leurs revenus augmenter de 25% (Goulet, 2019).

Le tableau suivant compare les mesures d’adaptation réalisées ou en voie de l’être et celles pensées des deux coopératives.

Tableau 28: Comparaison des mesures d'adaptation mises en place et pensées auprès des deux coopératives

Coopératives Mesures mises en place Mesures pensées

Catac -Reforestation

-Diversification -Abris à bétail

-Créer sa propre assurance agricole

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-Espèce arbre qui capte l’eau

-Exploiter ressources naturelles (eau, ciment, minéraux)

Huarmey -Outils pour contrer les

insectes

-Certification équitable

-Projet pour réduire les maladies dans l’asperge -Projets pour améliorer la

disponibilité et

l’approvisionnement de l’eau

Professionnels

Les professionnels ont quant à eux donné leur point de vue sur les stratégies d’adaptation. Ces dernières sont mises en place par le ministère de l’Environnement (MINAM) à l’aide des informations climatiques soumises par le Service national de météorologie et d’hydrologie du Pérou (SENAMHI). Le MINAM est ainsi la principale institution avec le SENAMHI concernant la gestion des risques climatiques. Il y a aussi le Ministère de l’Agriculture (MINAGRI) qui est présent à ce niveau. D’autres ministères comme celui de l’Autorité nationale de l’eau (ANA) et le Service national forestier et de la Faune (SERFOR) sont aussi impliqués dans quelques projets d’adaptation aux impacts des changements climatiques. Un professionnel a aussi mentionné l’institution privée qui analyse et cartographie les impacts du changement climatique pour l'adaptation et la sécurité alimentaire (AMICAF), Glacieres plus et l’Association allemande pour la coopération internationale (GIZ). Dans le même ordre d’idée, les institutions gouvernementales se disent réceptives aux priorités locales puisque les processus participatifs sont forts.

Depuis les trois dernières années, le gouvernement accentue ses efforts pour mettre en place des stratégies d’adaptation et les institutions se disent en mesure de répondre aux catastrophes. Selon un professionnel, le MINAM a identifié les mesures d’adaptation, il ne reste qu’à les mettre en place. D’ici 2021, le pays devrait commencer à voir les résultats de ces mesures selon ce même expert. Les domaines tels que l’agriculture, la pêche, la forêt, la santé et l’eau sont ciblés. Cependant, le MINAGRI est le ministère qui détient le plus de

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compétences exclusives quant aux moyens d’adaptation dédiés au secteur de l’agriculture, soit 17 des 113 au total. Son rôle est plus précisément d’identifier la variante climatologique. Le MINAGRI a un programme d’assurance public en cas de catastrophes qui cible seulement des zones précises d’extrême pauvreté dans des zones plus froides en collaboration avec la Positiva (compagnie d‘assurances du Pérou). Chaque année, environ 40 millions de soles (15 840 141,29 dollars canadiens) sont consacrés pour couvrir les pertes supérieures à 50% des rendements attendus lors de catastrophes. Ce programme cible les plus pauvres agriculteurs et agricultrices qui ont un maximum de cinq hectares. 650 soles (257,40 dollars canadiens) par hectare sont remis à ces agriculteurs qui perdent plus de 50% de leurs rendements. Pour les petits producteurs et productrices de la côte, ce montant n’est pas suffisant, tandis que pour ceux des montagnes, il peut couvrir jusqu’à deux mois de salaire. La Positiva, une des rares compagnies d’assurance agricole, offre des assurances agricoles depuis 2008 seulement. Néanmoins, elle fut créée il y a plus de 75 ans. Quant aux assurances commerciales, elles sont offertes depuis 2013 pour les agro- industriels. L’assurance agricole offerte par l’institution couvre n’importe quelle culture au niveau national pour ceux qui ont accès au crédit. Le prix ne varie pas d’une région à l’autre, il est à un taux unique de 2,8%. Trois autres institutions privées (MAPFRE, RIMAC et HDI) offrent des assurances agricoles au Pérou, mais seule la Positiva le fait par le biais d’AGROBANCO. Il est économiquement avantageux pour la Positiva d’utiliser l’entremise de l’institution financière, puisque c’est l’institution qui évalue le risque sur place, ce qui évite les frais de déplacement d’agents de la Positiva. L’assurance est à coût bas puisqu’elle ne couvre qu’à partir de 50% des pertes engendrées par des événements climatiques. Au Pérou, il y a 4,7 millions d’hectares agricoles. Parmi ces 4,7 millions, 30 000 hectares ont des assurances commerciales et 500 000 hectares sont assurés par le programme de catastrophe du MINAGRI. Ainsi, environ 4,1 millions d’hectares agricoles n’ont aucune protection financière contre les aléas climatiques. Selon le spécialiste des assurances agricoles, les assurances permettent d’aider les agriculteurs face aux intempéries incontrôlables du climat. Depuis le commencement de l’institution, l’expert avoue avoir remarqué plus d’intempéries climatiques au fil des années. Toutefois, les agriculteurs et agricultrices ne sont pas du tout conscientisés aux assurances agricoles selon lui, ce qui expliquerait le faible taux de participation à l’assurance. Concernant un autre

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expert, les assurances agricoles ne sont pas une mesure d’adaptation pour tous, elles doivent être encore améliorées. Par exemple, elles n’assurent pas l’élevage de bétail jusqu’à présent au Pérou. Selon le professionnel, elles sont plus réactives que préventives. Pour résumer, les experts s’entendent que des progrès doivent encore s’effectuer considérant le faible nombre d’institutions et le faible nombre d’hectares assurés au pays.

En matière de changements climatiques, certains experts voient la nécessité d’appliquer plus de règlements et de lois pour les entreprises privées contrevenantes. Semble-t-il qu’aucune norme ni sanction ne sont présentes au niveau de la gestion de l’eau et certains agriculteurs gaspillent beaucoup la ressource hydrique mentionne un expert. De plus, une conscientisation générale de la population est de mise. Les petits producteurs et productrices sont ceux qui devraient être le plus conscientisés selon un spécialiste. Selon ce dernier, ils attendent l’aide du gouvernement avant d’amorcer des actions dans ce sens. Dans un autre ordre d’idées, les experts citent aussi la corruption comme un obstacle à l’établissement de politiques environnementales. Tout dépend de la volonté politique et de l’accord entre les différents niveaux de pouvoirs pour établir des politiques en faveur des changements climatiques. Toutefois, les experts s’entendent pour dire qu’il y a un manque de mécanismes, de technologies et d’innovations quant à la diffusion des informations liées aux risques des catastrophes. Un expert met même la faute sur le manque de technologies pour expliquer la vulnérabilité de la plupart des agriculteurs et agricultrices du Pérou. Ce dernier a donné l’exemple suivant : les variabilités de températures ne devraient pas influencer la production agricole considérant que les gros producteurs de la côte ne sont pas affectés par les aléas climatiques, même que leur production augmente chaque année tandis que les petits producteurs sans moyen sont affectés. Un des membres du SENAMHI a aussi mentionné vouloir plus de modèles météorologiques saisonniers plus précis.

Un d’eux a suggéré de faire des évaluations économiques pour voir les obstacles au niveau du développement économique des impacts des changements climatiques. Il croit que ces évaluations pourraient influencer le gouvernement à investir dans des actions concrètes plutôt que de rester dans l’inaction. Le fait que les spécialistes et les agronomes du Pérou

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ne mettent actuellement pas l’emphase sur les changements climatiques a aussi été relevé. Par exemple, au MINAGRI, il y a seulement une personne qui s’occupe de compiler les données climatiques et agricoles et le SENAMHI est la seule institution disposant de projections climatiques.

8.3 Recommandations

Les recommandations qui suivront ont été élaborées à la suite d’une recension de la littérature comme de deux visites dans chacune des deux coopératives à l’étude, soit celle de la communauté paysanne de Catac et celle de Huarmey dans la région d’Ancash au Pérou. Ces recommandations ont d’ailleurs été partagées avec les participants. Une synthèse de ces recommandations est disponible au tableau 29 à la fin de la section.

Avant tout, les deux coopératives pourraient aider leurs membres à s’adapter aux changements climatiques. Des ateliers de gestion de risques et d’informations générales sur les changements climatiques seraient utiles auprès des deux coopératives. En effet, les participants des deux groupes de discussion ne se disent pas assez informés sur la question des changements climatiques. Ils croient important d’avoir des séances d’informations et de préventions à ce sujet. Par contre, ils ne se sentent pas motivés à participer à ces éventuels ateliers. Selon certains, le meilleur moyen serait d’utiliser un canal audiovisuel qui vulgarise l’information à savoir. Des capsules d’information en ligne, de formats courts, seraient des bons outils qui attireraient l’attention. Selon eux, les spécialistes et le gouvernement devraient se charger d’informer la population sur les enjeux découlant des changements climatiques. En d’autres mots, un effort supplémentaire visant une meilleure

éducation est nécessaire pour surmonter la méfiance à l’adaptation des pratiques traditionnelles dans un contexte d’aléas climatiques avouent certains membres.

Parmi les adaptations les plus importantes et les plus directes à la variabilité du climat, on trouve une variété de réponses au niveau des exploitations. Les mesures suivantes

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pourraient être proposées lors des formations organisées par les coopératives : la diversification des variétés végétales et animales, y compris le remplacement des types de plantes, des cultivars, des hybrides et des races animales par de nouvelles variétés destinées à une meilleure tolérance à la sécheresse, aux inondations, au froid ou à la chaleur, ont été avancées comme pouvant accroître la productivité (Kurukulasuriya et Rosenthal, 2003). Toutefois, changer de type de culture nécessite des investissements substantiels dans les connaissances et les compétences. Il n'y a donc aucune garantie que les agriculteurs et agricultrices auront les informations nécessaires sur les options possibles sans un réseau efficace de services de vulgarisation capables de filtrer les connaissances acquises. Il est ainsi nécessaire que les membres agricoles possèdent les compétences adéquates pour mettre en œuvre une technique de production alternative grâce à d’éventuelles formations. Renforcer les services de vulgarisation dans l'agriculture auprès des deux coopératives afin de sensibiliser les agriculteurs aux possibilités d'adaptation possibles est aussi souhaitable (Kurukulasuriya et Rosenthal, 2003). Selon les participants de l’étude, le gouvernement devrait se charger de conscientiser la population. Évidemment, les adaptations à court terme ne sont pas gratuites. Le problème le plus important à surmonter est que la diversification est coûteuse, les agriculteurs et agricultrices devront renoncer à certains revenus à court terme, ce qui peut être risqué pour ces derniers. Les agriculteurs et agricultrices des deux coopératives sont d’ailleurs en accord avec cette recommandation. Catac a déjà entamé le processus de diversification. En effet, les membres ont dit vouloir prioriser les cultures rustiques plus résistantes au gel comme le mashua. De plus en plus, ils se tournent vers l’élevage au détriment de l’agriculture considérant que l’activité est plus rentable. Le président de la communauté pense aussi à exploiter les ressources naturelles comme l’eau et le ciment, mais aussi l’exploitation minière. L’activité forestière est aussi envisagée, ils ont d’ailleurs planté plus d’un million d’eucalyptus et de pins déjà. L’arbre, le queñoal, est aussi prisé pour sa propriété à absorber l’eau. Le principal obstacle à la diversification auprès de la communauté paysanne de Catac est l’accès au crédit. Quant à la coopérative de Huarmey, autrefois le maïs et la patate douce étaient cultivés. Actuellement, l’administration parle déjà d’inclure l’avocat, la mangue ou la maracuya à la coopérative. Toutefois, pour réussir sur le marché, ce changement doit s’amorcer dans

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toute la coopérative. Selon les participants rencontrés, inclure le bétail comme méthode de diversification ne serait pas possible, il s’agit d’un marché trop distinct.

Ensuite, il serait intéressant que les coopératives développent un système de diffusion rapide des informations sur les prévisions météorologiques. Un système d'alerte précoce auprès des agriculteurs et agricultrices pourrait renforcer la capacité des membres des coopératives à gérer et optimiser la gestion de la variabilité et des changements hydrologiques (Kurukulasuriya et Rosenthal, 2003). Bien que l’idée fût appuyée par les coopératives, les membres ont mentionné ne pas avoir de stations météorologiques pour réaliser cette recommandation. Néanmoins, les meilleurs canaux, par ordre d’importance, pour diffuser ces alertes seraient l’internet, la radio et la télévision locale.

De plus, les programmes d'assurance formels et informels, privés et publics, ont été mentionnés comme des mesures efficaces pour aider à réduire les pertes de revenus dues aux impacts climatiques. L'assurance agricole peut être une mesure importante pour améliorer le bien-être des agriculteurs et agricultrices. En effet, elle peut offrir une possibilité de gestion des risques et de secours aux membres des coopératives dont les récoltes ont été endommagées par des catastrophes naturelles (Langandré et Chetaille, 2010). Son premier avantage est la stabilisation du revenu.

Cependant, le fonctionnement de l’assurance, payer une prime pour se prémunir d’un évènement futur improbable, n’est pas intuitif pour de nombreux agriculteurs. Les questions d’acceptabilité́ par les agriculteurs et les questions de formations/sensibilisations sont fondamentales dans la mise en place d’assurances climatiques (Langandré et Chetaille, 2010, p.20).

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Ainsi, un aspect information et sensibilisation à ce sujet devrait être réalisé de la part des coopératives si elles en ont les ressources. Cependant, les participants ont dit avoir de mauvaises expériences avec les assurances, ils disent les voir d’un mauvais œil.

Au Pérou, les assurances agricoles sont offertes de deux façons. Tout d’abord, il y a les assurances qui couvrent les pertes reliées aux catastrophes naturelles : sécheresses, pluies, inondations, températures extrêmes, la grêle, la neige et le vent fort (Fondo Multilateral de Inversiones, 2015). Elles couvrent également le risque d'incendies et de glissements de terrain dérivés des phénomènes météorologiques et certaines assurances couvrent aussi les maladies ou le risque des ravageurs (Ibid). Cette première option s’adresse seulement aux régions qui se trouvent dans une situation d’extrême pauvreté comme mentionnée antérieurement. Elles sont gratuites dans plusieurs régions du Pérou puisque le gouvernement national (MINAGRI) paye la prime, et ce, depuis récemment dans Ancash (Fondo Multilateral de Inversiones, 2015). Ensuite, l’autre option d’assurance est offerte par l’une des seules compagnies d’assurance au Pérou, La Positiva qui offre une assurance agricole privée (Ibid). De 2017 à 2018, la valeur assurée par hectare a augmenté à 650 soles (258, 11 dollars canadiens) par hectare assuré, que chaque producteur recevrait en compensation au Pérou (Redacción gestión, 2017). Dans le cas spécifique d'une perte due à un événement climatique, l'assurance est activée si le rendement obtenu est inférieur à 50% de la moyenne attendue pour cette culture dans la zone (Fondo Multilateral de Inversiones, 2015). Lorsque la perte est totale au moment de la récolte, il y a un remboursement de 100% de la somme assurée. L'indemnité est calculée en fonction du moment de l'accident par rapport à la récolte. Cependant, puisque le contact est AGROBANCO, la majorité des avis de réclamation ont été donnés par l'intermédiaire de leurs conseillers en crédit, qui sont chargés de suivre l'agriculteur et l’agricultrice et de documenter le développement et les événements qui ont eu lieu avec leurs cultures au cours de la période de financement. Lors d’un événement météorologique qui affecte les cultures, les ajusteurs de La Positiva par exemple, viennent visiter la zone pour estimer le niveau de compensation nécessaire (Ibid). Les experts sont généralement des agronomes d'entreprises indépendantes et enregistrées à la Surintendance des banques du Pérou. Cette dernière

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correspond à l’assurance récolte commerciale qui est offerte par des compagnies d’assurance directement aux producteurs et productrices ayant des prêts dans des institutions financières. Dans ce deuxième type d’assurance, le producteur doit payer la totalité de la prime (Fondo Multilateral de Inversiones, 2015). Ainsi, l’assurance offerte par la Positiva serait la plus intéressante dans le contexte des deux coopératives. Toutefois, cette assurance ne couvre pas encore les pertes reliées à l’élevage entre autres. À Catac, seulement en trois mois, la communauté paysanne a perdu 27 000 soles (10 721,52 dollars canadiens) en raison de décès d’ovins. À Huarmey, les membres de la coopérative pensent investir les revenus générés par leur certification de bonne pratique agraire pour assurer leur terre. Comme l’un des participants a dit : tout est une question de priorité. Des recommandations plus précises pour chacune des coopératives sont énumérées ci-dessous.

Catac

À Catac, des méthodes d’adaptation visant les inondations causées par la fonte glaciaire tout comme les fortes précipitations et les périodes de gel devraient être envisagées par la communauté, puisque ce sont les impacts climatiques les plus importants qui sont ressortis des groupes de discussion. La communauté utilise déjà des cultures tolérantes et peu exigeantes en fertilité. Miser sur les pins est aussi une bonne idée considérant que ces arbres sont résistants aux gels et à la sécheresse (Frederiks et al., 2012). Comme illustré à la carte