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Le chapitre 7 a pour but de répondre au quatrième objectif spécifique qui est d’évaluer les différentes vulnérabilités pouvant découler des impacts des changements climatiques au Pérou. Plus précisément, les conditions qui résultent de facteurs physiques, économiques, sociaux ou environnementaux et qui prédisposent les éléments exposés à ces changements climatiques, à en subir des préjudices ou des dommages seront démontrées. Ce chapitre commence par présenter des données provenant de la littérature scientifique (plus objectives) et ensuite des données plus subjectives (perceptions). Ainis, les données proviennent de lectures comme d’entrevues de groupe et semi-dirigées.

7.1 Littérature scientifique

La vulnérabilité est dynamique et spécifique à chaque contexte. Elle est déterminée par le comportement humain et l’organisation sociale, ce qui influence la susceptibilité des personnes et leurs capacités d’adaptation (IPCC, 2014). Les individus ne sont pas tous vulnérables aux changements climatiques ou du moins, ils ne sont pas tous vulnérables au même degré. En effet, certains facteurs peuvent influencer la vulnérabilité de certains groupes de population. Plus précisément, les facteurs physiques, économiques, sociaux et environnementaux peuvent prédisposer des individus à subir les impacts négatifs des changements climatiques.

Premièrement, les changements climatiques peuvent avoir des effets négatifs sur la santé humaine en augmentant l'exposition et la vulnérabilité à divers stress. Par exemple, l'interaction du changement climatique avec la sécurité alimentaire peut exacerber la malnutrition, augmentant la vulnérabilité des individus à diverses maladies (IPCC, 2014). Notamment, certains facteurs physiques tels que l’âge peuvent venir influencer la capacité d’une personne à faire face aux maladies. En effet, les enfants et les personnes âgées sont souvent les plus exposés au risque en raison de leur mobilité réduite, de leur vulnérabilité aux maladies infectieuses, de la réduction de leur apport calorique et de leur isolement

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social (IPCC, 2014). Les personnes âgées sont plus souvent affectées par des dommages physiques et à la mort suite au stress dû à la chaleur, à la sécheresse et aux incendies de forêt. Alors que les adultes et les enfants plus âgés sont plus gravement touchés par certaines maladies à transmission vectorielle sensibles au climat telles que la dengue (Ibid). Les jeunes enfants risquent davantage de mourir des maladies diarrhéiques et des inondations ou d'être gravement compromis par celles-ci. En bref, la malnutrition, la diarrhée et le paludisme affecteront les plus pauvres des basses latitudes ainsi que les plus jeunes des pays en développement (Haines et al., 2006). De plus, les personnes défavorisées par l'ethnie, telles que les différents groupes autochtones du Pérou, subissent de plus en plus de préjudices du fait du stress thermique, en raison du faible statut économique et des mauvaises conditions de santé (IPCC, 2014). Les moyens de subsistance et les modes de vie des peuples autochtones, des pasteurs et des pêcheurs, souvent tributaires des ressources naturelles, sont très sensibles aux politiques relatives aux changements climatiques et aux changements climatiques, en particulier celles qui marginalisent leurs connaissances, leurs valeurs et leurs activités (Ibid).

Deuxièmement, ceux avec le moins de ressources monétaires, c’est-à-dire les plus pauvres, sont ceux avec la plus faible capacité d’adaptation. Ils sont ainsi plus vulnérables que les personnes en moyens (Bourdelais, 2005). Les limites sévères d’adaptation sont un des critères clés permettant de définir la vulnérabilité aux aléas climatiques (IPCC, 2014). La pauvreté, la marginalisation chronique et la précarité des régimes fonciers sont des facteurs déterminants quant à l’impossibilité de remplacer un système ou des pertes et dommages (Ibid). Par exemple, les petits agriculteurs sont beaucoup plus vulnérables que des entreprises agro-industrielles.

Toutes les exploitations ne sont pas égales devant les aléas ; leur résilience dépend de leur niveau de richesse, des caractéristiques familiales et de leur histoire. Pour pouvoir s’auto-assurer il faut « être riche » et pouvoir sacrifier, au moins partiellement, l’immédiat au moyen terme. La vulnérabilité évolue au cours du « cycle de vie » de l’exploitation : il y a des périodes critiques et d’autres où la robustesse est plus grande, compte tenu notamment de

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l’évolution du ratio personnes à entretenir/actifs. Très souvent c’est la conjonction d’évènements défavorables qui déclenche des mécanismes de paupérisation accélérée, où il devient impossible au producteur de reprendre pied (Dugué, 2012, p. 21).

De surcroît, les pays comme le Pérou, ayant l’agriculture comme principale activité économique, sont très vulnérables. Le climat futur aléatoire induit des incertitudes et fera certainement chuter les rendements et compromet le remboursement des emprunts tout comme l’achat d’intrants (Dugué, 2012). Comme il a déjà été mentionné, la pauvreté rurale est un phénomène très présent dans les pays en développement. L’agriculture se trouvant surtout en zone rurale, les impacts des changements climatiques accroîtront la vulnérabilité des plus pauvres en modifiant les systèmes d’élevage, les systèmes de production et les dynamiques collectives (Ibid).

Troisièmement, les perceptions et les constructions cognitives relatives aux risques ainsi que les contextes culturels influencent la capacité d’adaptation et donc la vulnérabilité (IPCC, 2014). En effet, les perceptions sociétales des communautés vont influencer la planification et la mise en œuvre de mesures d’adaptation. La culture du risque est souvent absente des pays en développement, c’est-à-dire que la gestion n’est pas pensée pour le long terme (Kane, 2010).

Le genre et la classe sociale peuvent aussi influencer le degré de vulnérabilité comme facteurs sociaux (Becerra, 2012). Les femmes seraient plus vulnérables que les hommes aux changements climatiques (Masika, 2002). Cet aspect a déjà été abordé brièvement au chapitre 1, mais son importance mérite un bref rappel. Entre autres, la sensibilité des femmes pourrait influencer leur capacité à répondre à une catastrophe climatique. De plus, les femmes et les hommes n’ont pas accès aux mêmes ressources. Des inégalités existent entre les deux genres, réalité encore plus vraie dans les pays en développement comme le Pérou. Les femmes n’ont pas les mêmes salaires et les mêmes taux d’employabilité que les

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hommes (Masika, 2002). En contexte de changements climatiques, les responsabilités domestiques des femmes peuvent augmenter. Lors d’aléas climatiques, certains hommes décident de migrer, ce qui donnerait un plus grand pouvoir décisionnel à la femme. L’absence de l’homme peut permettre d’ouvrir de nouveaux moyens de subsistance à la femme (Ibid). Tenir compte des divisions de travail entre hommes et femmes dans l’agriculture, les ménages et même dans la communauté peut aider à identifier des vulnérabilités. Autre exemple, la diminution des ressources végétales et une réduction de l’accès à l’eau peuvent entraîner un certain stress chez les femmes (Ibid). Si elles doivent parcourir de plus longues distances pour trouver les ressources nécessaires à leur subsistance, ces impacts peuvent avoir des répercussions sur le nombre d’heures qu’elles consacrent à leurs études ou à toutes autres activités importantes. Une grande majorité des femmes des pays en développement travaille dans le secteur informel, secteur parmi les plus durement touchés lors de catastrophes (Ibid). Dans le même ordre d’idées, lorsque les ressources alimentaires sont moindres, les femmes sont souvent les premières à diminuer leurs apports nutritionnels ce qui peut causer des carences alimentaires et de la malnutrition auprès de ces dernières. Bref, les impacts des changements climatiques occasionnent nécessairement un certain stress chez la femme comme chez l’homme, ce qui peut aussi résulter en trouble de santé. Les hommes sont toutefois moins susceptibles de demander conseil lors d’un traumatisme (Masika, 2002). Par ailleurs, bien que les femmes soient généralement plus sensibles au stress thermique, il y aurait plus de travailleurs masculins décédés en grande partie à cause des responsabilités liées aux travaux extérieurs et intérieurs lors de vagues de chaleur (IPCC, 2014).

Quatrièmement, l’environnement peut aussi être un facteur de vulnérabilité. La présence de personnes, de moyens de subsistance, d’espèces ou d’écosystèmes, de fonctions environnementales, de services et de ressources, d’infrastructures ou des atouts économiques, sociaux ou culturels dans des lieux et des environnements sont tous des facteurs à considérer (IPCC, 2014). Par exemple, les populations en région montagneuse seront nécessairement affectées par les inondations reliées à la fonte des glaciers. Ainsi, les caractéristiques géographiques d’un territoire viennent influencer la vulnérabilité du

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groupe de population s’y trouvant (Ambrosi et Hallegatte, 2005). De plus, la perte des services écosystémiques, propres à chaque région du monde, affecte les systèmes humains. Des risques de gestion d’eau et des sols peuvent être encourus face aux changements climatiques. Dans des régions soumises au stress hydrique, comme la côte péruvienne, les réserves d’eau souterraine se voient modifiées, ne pouvant plus assurer une protection éventuelle contre les aléas climatiques futurs (IPCC, 2014). En effet, les variations importantes de la disponibilité de la ressource hydrique engendrent la vulnérabilité des petits agriculteurs et agricultrices (Marshall, 2009). En d’autres mots, l’exposition d’une communauté ou d’un système socio-écologique influence les facteurs de stress climatiques. De plus, la perte de biodiversité induite par les changements climatiques érode aussi les services écosystémiques augmentant à son tour la vulnérabilité. À mesure que la température mondiale augmente, des espèces d’animaux et de végétaux courent un risque d’extinction. La perte de biodiversité peut entraîner une augmentation de la transmission de maladies infectieuses telles que la maladie de Lyme, la schistosomiase et l'hantavirus chez l'homme, et le virus du Nil occidental chez les oiseaux, créant ainsi une nouvelle dimension des risques émergents résultant de la perte de biodiversité (IPCC, 2014). Dans le même ordre d’idées, des espèces nuisibles propres à chaque endroit peuvent affecter les rendements agricoles. Dans des pays comme le Pérou, munis de faibles capacités d’adaptation, la vulnérabilité des agriculteurs et agricultrices est inquiétante.

7.2 Réalité des coopératives et des professionnels Catac

Lors de la sixième partie du questionnaire (annexe 3), à Catac, la communauté a avoué ne pas adopter des pratiques favorisant le respect à long terme de l’environnement. Effectivement, les participants ont reconnu agir défavorablement envers l’environnement. Par exemple, il n’y a pas de gestion des matières résiduelles dans la communauté. Les déchets et les produits chimiques se retrouvent ainsi éparpillés dans l’environnement ce qui contamine les sols et les cours d’eau nous expliquent le président. Même que souvent, ces déchets sont brûlés.

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Selon les travailleurs agricoles, les groupes les plus vulnérables face aux changements climatiques sont les jeunes enfants et les personnes âgées de plus de 50 ans. En effet, en temps de changements climatiques, la rareté de certains aliments peut entraîner des carences alimentaires et une plus forte présence de maladies se justifient-ils. Semblerait-il qu’il y a quelques années, le cancer n’était pas chose fréquente à la communauté, alors qu’il l’est aujourd’hui.

Les membres de la communauté paysanne se disent autant, sinon plus, affectés par les changements climatiques en tant que communauté que les villes peuvent l’être par exemple. Quant à lui, le président de la communauté se dit affecté par l’air contaminé des villes et ce, jusqu’en campagne. De plus, il blâme les pays développés de produire de grande quantité de gaz à effet de serre, ce qui a comme résultat de faire fondre la Cordillère blanche. Par conséquent, il suppose que les maladies et les polluants ne sont plus bloqués par les glaciers. Ainsi, les ovins tout comme les cultures sont plus affectés par les maladies selon eux.

En bref, les membres de la communauté de Catac se sont dits très inquiets face aux changements climatiques dans l’avenir, et ce, surtout pour les jeunes enfants. L’aspect économique est celui qui les préoccupe le plus. Le président s’est aussi dit impuissant face à la situation.

Huarmey

Pour ce qui est de la coopérative de Huarmey, lorsque nous leur avons demandé si le genre ou l’âge sont des facteurs de vulnérabilité aux catastrophes naturelles, les membres ont dit que toute la famille est autant vulnérable aux impacts des changements climatiques. En

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effet, si les aléas entraînent des crises économiques, toute la famille en subit les conséquences nous expliquent-ils.

Les participants ont mentionné qu’être membre d’une coopérative a ses avantages. En effet, la coopérative leur offre plus de technologies, il y a plus de contrôle des maladies, les analyses de terres sont plus fréquentes, elle diminue le coût de production et améliore les rendements, etc. Toutefois, considérant que la coopérative n’a que trois ans, elle est encore trop jeune pour pouvoir aider concrètement les membres. « Dans le futur, elle pourra sans aucun doute diminuer les conséquences économiques négatives qu’entraînent les changements climatiques » (un membre de l’administration).

Les membres de la coopérative ont dit ne pas stocker de la nourriture, mais de l’eau. Une personne explique qu’actuellement, l’irrigation provient à 50% de deux puits qui captent l’eau de la nappe phréatique et l’autre 50% par système gravitaire. Les membres de la coopérative utilisent cette eau deux fois par mois. Chacun a accès à la ressource en fonction de la quantité d’eau que requiert la culture. Toutefois, l’irrigation est manquante et l’eau souterraine coûte très cher.

Les participants n’ont aucune autre source de revenus que la culture de l’asperge.

Pour ce qui est de système d’alerte et d’accès à la météo mentionné à différentes reprises dans le questionnaire (annexe 3), les participants expliquent ne pas en avoir ou ne pas l’utiliser. Les travailleurs et travailleuses ne vont pas sur internet pour regarder la météo. Même s’ils allaient voir, ils n’ont pas les outils nécessaires pour utiliser l’information adéquatement selon eux. Semblerait-il que les prévisions du SENAMHI (le service météorologique du Pérou) ne soient pas fiables non plus. Au niveau national, les autorités demandent toutefois d’avoir un sac à dos prêt en tout temps pour quelconque intempérie

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explique un interlocuteur. Cette mesure s’applique toutefois plus pour les tremblements de terre.

Comme à Catac, les membres de la coopérative de Huarmey se sont dits très préoccupés par l’avenir que leur réservent les changements climatiques. Ils craignent qu’il y ait plus de maladies et de sécheresses. Ils sont aussi très préoccupés par l’aspect économique. Ils n’ont pas d’autre culture vers laquelle se tourner, ils sont totalement dépendants de l’asperge. Quelques-uns commencent même à penser à avoir de nouvelles cultures comme alternatives. En plus, après dix ans de production, les terres sont vieilles, comme c’est le cas actuellement à Huarmey. Ils doivent donc faire la rotation tous les quatre ou cinq ans. Toutefois, dans les premières années, les terres ne sont pas très productives. Ainsi, ils disent très risqué de repartir à neuf avec les aléas climatiques actuels. Cependant, ils n’ont pas d’autre choix. Ils ne savent plus quoi faire, ils n’ont pas les outils pour faire face aux changements climatiques selon eux. Ils se sentent toutefois suffisamment informés sur le sujet et ils reconnaissent être imprudents avec la gestion inadéquate des déchets et de l’eau.

En terme géographique, les deux coopératives se trouvent dans des zones très distinctes, mais elles sont toutes deux autant touchées par les impacts des changements climatiques. Le district de Catac est plus affecté par les périodes de gel considérant son niveau d’altitude tandis que celui de Huarmey est plus affecté par les inondations et les sécheresses (figure 38, 39 et 40). Pourtant, selon le ministère de l’Agriculture (MINAGRI), le risque agricole aux sécheresses à Huarmey est inexistant (figure 40). Selon la figure, le district de Catac est affecté faiblement par le gel et les sécheresses tandis que Huarmey est affecté moyennement par les inondations. En bref, selon le MINAGRI, le district de Huarmey serait plus vulnérable au niveau agricole que celui de Catac (figure 41).

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Figure 38: Risque agricole aux périodes de gel selon les provinces d’Ancash de 2012 à 2021 (Huarmey est situé à l’aide de la flèche gauche et Catac par celle de droite)

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Figure 39: Risques agricoles aux inondations selon les provinces d’Ancash de 2012 à 2021 (Huarmey est situé à l’aide de la flèche gauche et Catac par celle de droite)

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Figure 40: Risque agricole aux sécheresses selon les provinces d’Ancash de 2012 à 2021 (Huarmey est situé à l’aide de la flèche gauche et Catac par celle de droite)

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Figure 41: Vulnérabilité agricole selon les provinces d'Ancash de 2012 à 2021 (Huarmey est situé à l’aide de la flèche gauche et Catac par celle de droite)

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Le tableau suivant illustre les similarités et les différences des facteurs de vulnérabilité perçus par les participants interrogés des deux coopératives.

Tableau 27: Comparaison des perceptions des éléments accentuant la vulnérabilité selon les facteurs physique, social, environnemental et économique pour les deux communautés

Coopératives Physique Social Environnemental Économique Facteur le plus

préoccupant Catac -Jeunes et personnes âgés -Pas de distinction -Pollution de l’eau, de l’air et des sols - Capacité économique faible -Économique Huarmey -Toute la famille -Pas de distinction

-Le manque d’eau -Capacité économique

plus élevée

-Économique

Professionnels

Les experts rencontrés (tableau 17) pour leur part s’entendent pour dire que les régions avec une présence de glacier en haute altitude comme Ancash, Arequipa, Cuzco et Puno sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques. La ressource hydrique est menacée, et ce, encore plus lorsque les sécheresses sévissent. L’agriculture et la pêche seraient les deux secteurs les plus vulnérables aux changements climatiques selon les experts. Selon certains professionnels du milieu, tous les groupes de population sont vulnérables aux changements climatiques, mais plus particulièrement les plus jeunes, les plus âgées, les indigènes, les agriculteurs, les pêcheurs et les communautés andines. Selon certains, il n’y aurait pas de différence entre les hommes et les femmes. Depuis peu au Pérou, les femmes participent activement au travail agricole, elles sont ainsi directement affectées par les impacts des changements climatiques. Un professionnel a mentionné qu’il y aurait une lacune à combler auprès du ministère de l’Environnement au niveau de la vulnérabilité. Semble-t-il qu’il n’y ait pas d’étude initiale détaillée sur les indices de vulnérabilité du Pérou, seules les études scientifiques obtenues des investigations de diverses sources de coopérations sont disponibles.

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Les professionnels rencontrés lors des entretiens semi-dirigés se disent tous préoccupés par les changements brusques qui se déroulent depuis les dix dernières années. Les effets sont de plus en plus dommageables. Toutefois, les données sur les variations des températures ne sont pas spécifiques, seules des moyennes de températures sont prises en considération. En d’autres mots, il n’y a pas de patron clair, mais plutôt des tendances générales. On peut donc en déduire que les données météorologiques ne sont pas précises. De plus, au niveau des politiques, aucune identification des services et des produits à mettre en application pour contrer les changements climatiques n’a été réalisée. Un des experts mentionne qu’entre 1987 et 2015, les données météorologiques auraient été perdues (peut-être corroboré), mais récemment récupérées. Sans ces données, il serait difficile de se prononcer et de faire une interprétation des changements climatiques. Sur 1000 stations météorologiques, seulement 287 sont fiables à 95% et seules les cultures ayant les plus fortes productions sont suivies, soit celles du maïs, de la pomme de terre, du riz, du café et du cacao. Ainsi, les propos des professionnels rencontrés concordent tous, c’est-à-dire qu’il y a une grande déficience d’informations de diverses natures au Pérou.

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Chapitre 8 : Stratégies d’adaptation et