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L’interaction radiophonique : unité de rang supérieur

4. L’interaction : essaie d’une définition

4.1. L’interaction radiophonique : unité de rang supérieur

Goffman assimile l’interaction à une rencontre de deux locuteurs qui sont disposés à échanger. Cette unité est nommée différemment selon les écoles et les

80 approches. Si l’école de Genève préfère parler « d’incursion », chez Hymes on retrouve l’expression de « speech event » ou « rencontre » chez Goffman. La considération qu’on accorde à l’interaction comme unité de rang supérieure nous amène à poser deux questions : comment peut-on savoir qu’on a affaire à une seule interaction ou deux interactions ? Et si c’est le cas, comment va-t-on l’appeler ?

Vion (1992), pour répondre en partie cette question, indique que toute modification du cadre interactif implique un changement d’interaction. En d’autres termes, « […] si, à un moment déterminé, il y a une modification du cadre interactif, nous dirons que ce moment de rupture permet d'établir une limite entre deux interactions constitutives de la rencontre. Nous rappelons que le cadre interactif se définit à partir du rapport de places dominant de l'espace interactif » (Vion 1992 : 148).

Ainsi, le terme de rencontre que l'on trouve notamment chez Goffman est trompeur : « Pourquoi n'y aurait-il pas, au sein d'une même « rencontre », plusieurs interactions successives? », s'interroge Vion (1992 : 146). Cependant, dans certains cas on peut avoir deux interactions qui se déroulent dans deux lieux différents où le rapport de place change sans le changement de cadre Nous prenons l’exemple suivant pour illustrer nos propos : l’animateur d’une émission radiophonique propose à la fin de l’émission aux invités de se rencontrer autour d’un café. Le cadre ne change pas ; mais l’interaction devient hétérogène et c’est dans ce sens que Vion, qui aborde le phénomène d’interaction au sein d’une autre interaction, propose la notion de « module ». Ainsi indique-t-il, « nous proposons de réserver le terme module pour parler de la présence d’un type à l’intérieur d’une interaction qui fonctionne, de ce fait, sur un autre type » (Vion, 1992 : 141).

En plus de ce critère élaboré par Vion, nous proposons d’autres critères qui nous permettent de vérifier l’existence d’une seule ou de deux interactions :

- le cadre participatif : est l’union d’un ensemble de locuteurs qui se trouvent

en coprésence dans le même environnement physique et qui manifestent le désir d’entrer en interaction. Une telle interaction est délimitée par la présence et la séparation des participants et une fois que le nombre et la nature des membres changent on a affaire à une autre interaction.

- Le lieu et le temps : l’interaction se déroule dans un temps et un lieu bien

précis. Cela dit, nous avons des cas où un groupe parle tout en marchant, en passant par plusieurs lieux et en continuant dans la même interaction, comme c’est le cas dans l’exemple de la conversation endémique. Un autre exemple analogue est la

81 conversation téléphonique où le lieu n’est pas le fil ou le réseau qui assure ce contact, mais le désir d’avoir cette interaction. À partirde là on peut inférer que la continuité temporelle et spatiale n’est plus un critère qui nous permet d’identifier l’interaction.

- Le critère thématique : l’interaction doit avoir un sujet bien précis et doit être

régulée par des expressions comme « passons à autre chose » ou « changeons de

sujet », qui annoncent le début d’une autre interaction sur le plan thématique.

Toutefois, ce critère n’est pas fixe puisqu’on peut parler de plusieurs thèmes dans une même interaction à condition que les participants suivent ensemble le déroulement thématique tout au long de l’interaction. Ainsi, le critère thématique est extrêmement souple et maniable ; on peut parler de plusieurs sujets sans pour autant sortir du cadre de la première interaction.

En plus de ces critères qu’on a cités et qui nous permettent de vérifier l’existence d’une ou de plusieurs interactions, un autre critère est aussi important. En effet, la structure détermine le début, la fin des interactions et plus particulièrement

les séquences démarcatives qui englobent toute interaction : l’ouverture et la clôture.

Toutefois ce critère d’organisation n’est plus pertinent puisqu’on trouve, au sein d’une même interaction ayant une seule ouverture et clôture, plusieurs sous-interactions. Par conséquent, tous les critères que nous venons de citer sont des éléments qui vérifient le nombre des interactions. Dans ce cadre, Kerbrat-Orecchioni (1990) indique qu’une seule interaction correspond au moins à un de ces critères qui doivent être fixes jusqu'à la fin de celle-ci. En d’autres termes, l’auteur précise : « Pour qu’on ait affaire à une seule et même interaction, il faut et il suffit que l’on ait un groupe de participants modifiables mais sans rupture, qui dans un cadre spatio-temporel modifiable mais sans rupture, parle d’un objet modifiable mais sans rupture ». Ainsi, l’interaction s’inscrit dans une sorte de « souplesse dans la continuité » (Kerbrat-Orecchioni, 1990 : 216).

Dans la cadre de notre travail, nous considérons l’interaction radiophoniquecomme une unité de rang supérieur puisqu’elle respecte tous les critères mentionnés précédemment : les participants, le cadre spatio-temporel, les thèmes et les séquences démarcatives. Dans l’interaction radiophonique, l’émission commence par une ouverture annoncée par l’animateur, elle se poursuit par la présentation des participants présents tout au long de la diffusion dans le studio de la station radio, échangeant et parlant à propos d’un sujet fixe, et enfin elle se clôt par un rituel fixe. Pour notre corpus, une même émission peut compter plusieurs interactions dont l’émission Ness-Ness, qui repose sur l’intervention des auditeurs, en est l’exemple. Chaque fois qu’un auditeur téléphone, l’animateur le salue, puis le

82 présente aux auditeurs qui sont à l’écoute, et enfin lui pose la question du jour. En effet, les auditeurs intervenants changent chaque fois qu’une personne téléphone. Mais le lieu ne change pas et l’animateur occupe la même fonction dans le même lieu tout au long de la diffusion de l’émission.

En effet, pour la structure des transcriptions du corpus nous avons compté une interaction à chaque fois qu’un auditeur intervenant appelle et que les séquences d’ouverture et de clôture sont réalisées. Dans la seconde émission Carnet d’Algérie, il s’agit d’une émission de deux heures de diffusion regroupant animatrice et invités et des auditeurs intervenant à propos d’une ville particulière. Comme nous l’avons mentionné plus haut, chaque fois qu’un auditeur appelle c’est une nouvelle interaction qui se met en place, mais cette règle ne s’applique pas sur ce corpus de fait que les locuteurs sont présents tout au long de cette émission. En se référant à Goffman (1973 : 23), une interaction suppose que les locuteurs « se trouvent en présence continue1 » du début jusqu’à la fin, même s’ils prennent la parole selon un

principe bien déterminé.

Dans le cadre participatif de l’émission Carnet d’Algérie, nous avons une place pour « un participant potentiel » qui s’ajoute aux membres de l’interaction en prenant cette position pendant un temps bien limité. Il apparaît et disparaît tout au long de l’émission sans pour autant gêner ou changer son déroulement canonique. En effet, dans ce genre de situation et même avec son intervention, l’émission qui se déroule sur deux heures de diffusion est une seule et même interaction. Donc, une interaction radiophonique entend avoir un script et un scénario bien précis qui la différencient des autres. Cette interaction peut être étudiée en la décomposant en des unités plus petites ou unités de second rang : la séquence.

4.1.1. La séquence

C’est une unité de second rang qui se compose d’un ou de plusieurs échanges que l’école de Genève nomme « transaction »2

. Selon Kerbrat-Orecchioni (1990 : 218), une séquence peut être définie comme « un bloc d’échanges reliés par un fort

degré de cohérence sémantique et/ou pragmatique… ». En d’autres termes, l’étude

d’une séquence peut porter sur sa thématique ou en fonction de la dimension

1 : Nous soulignons.

2 : Auchlin et Zenone (1980) la définissent comme : une transaction est une unité de négociation

conversationnelle portant sur un objet transactionnel. Les linguistes de l’école de Genève considèrent

que la séquence a un seul « objet transactionnel » c’est-à-dire ayant un seul but et une seule tache. Nous préférons garder le concept transaction pour un type particulier d’interaction (les interactions dans le commerce) afin d’éviter toute confusion terminologique.

83 pragmatique portant sur les différentes tâches accomplies par les participants. À travers cette définition, la séquence peut correspondre à deux types de réalisation bien distincts : des constituants fonctionnels et des constituants sémantiques. Il nous paraît utile de citer les deux types de cette unité.

4.1.1.1. La séquence, unité fonctionnelle

On parle généralement, dans cette unité de la séquence d’ouverture pour désigner la partie d’une interaction. En outre, l’échange de salutations pourra comporter des échanges rituels, par lesquels les acteurs, sur des objets apparemment dérisoires, comme les considérations sur le temps, pour construire l’ensemble de valeurs sur lesquelles ils pourront se référer par la suite. Parmi ces échanges, nous pouvons compter l’échange complimenteur si finement analysé par Kerbrat-Orecchioni. La séquence d’ouverture peut se limiter aux salutations. Elle peut également comporter plusieurs échanges portant sur des sujets différents, mais dont la fonction reste la même : permettre la mise en place de l’interaction. Quant à la séquence de clôture, elle aussi comporte des salutations de clôture et des échanges de pré-clôture, par lesquels les sujets préparent réciproquement à travers certains rituels la fin de l’interaction.

Comme nous l’avons déjà indiqué, si la plupart des interactions se déroulent selon le schéma suivant : une séquence d’ouverture, le corps et la séquence de clôture, la réalisation de la première et de la dernière étape sont variable d’une société à une autre. Comme en témoignent la joie des retrouvailles et le regret d’une séparation. « On voit bien dans le fonctionnement de ces rituels d’ouverture et de clôture, sont inscrites une vision positive de la rencontre, et une vision négative de la séparation… » (Kerbrat-Orecchioni, 1990 : 223), car les deux premières séquences sont fortement « ritualisées » et fonctionnent selon une structure stéréotypée.

La séquence d’ouverture installe l’interaction en brisant la glace entre les

locuteurs. Elle se concrétise par les salutations principales et les salutations complémentaires (selon ses différentes réalisations) conformément à la culture algérienne. Elle est, selon Laver (1981 : 291), « un moment de haute tension » qui lance l’interaction et installe le début de tout l’échange, comme nous le montre l’exemple suivant :

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Séquence : Ness-Ness 07

(T1) An: Nadia bonjourˊ (/) Nadia (T2) Ad: ouiˊ bonjour Mehdi::

(T3) An: bonjour Nadia

(T4)Ad: comment allez-vous :: ˊ (T5)An : [très bienˊ

(T6)Ad: [<+ ça va:: ˊ

On observe des salutations proprement dites (T1 Ŕ T3) suivies des salutations complémentaires : la question rituelle « Comment ça va ? » (T4) déclenche systématiquement une réponse positive (T5 Ŕ T6).

 La séquence de clôture est définie selon Laver (1981 : 148) comme « une section particulièrement délicate » qui a pour but d’organiser la fin d’une interaction. Elle est souvent annoncée par des pré-clôtures liées au corps, Kerbrat-Orecchioni (1990, 222) parle de négociation de clôture, car « les participants doivent s’employer à négocier coopérativement le processus de clôture de l’interaction ». La séquence de clôture se traduit par des vœux, des remerciements ou par une sorte d’engagement mutuel : on se téléphone, on reste en contact, etc. l’exemple suivant atteste :

Séquence: Ness-Ness 04

(T1)An : merci de nous avoir appeléˊ [et

(T2)Ad: [+> Au revoir

(T3)An : [à très bientôtˊ merci beaucoup

En prélude à la clôture, l’animateur (T1) remercie son partenaire d’avoir appelé et participé à l’émission. Pendant ce temps, l’auditeur comprend que l’intention de son partenaire est de mettre fin à l'échange. En (T2) il anticipe la clôture par son intervention qui interrompt le tour de son partenaire et présente alors ses adieux. L’animateur de son côté le salue en (T3) par l’expression « à très bientôt » manifestant ainsi le plaisir d’avoir eu un échange avec lui et un désir qu’il appelle pour tenter sa chance une autre fois. Dans la réflexion sur le fonctionnement de ces émissions radiophoniques, l’un de nos objectifs a été d’étudier les interactions dans leur dimension pragmatique c’est-à-dire, selon l’action effectuée par les participants aux différentes émissions. Ainsi, le découpage en indicatif d’ouverture, de clôture, de

Les salutations proprement dites

85 tours de paroles, etc. se fait-il selon les différentes tâches accomplies par les participants.

4.1.1.2. La séquence, unité thématique

Nous pourrions ranger cette unité dans la séquence, ensemble d’échanges fonctionnant sur la même thématique. D’une manière générale, le découpage en séquence centrée sur le développement d’un thème n’est pas sans poser de sérieux problèmes. Dans cette perspective, Goffman (1987 : 221) affirme que « comme on l’a vu à propos des échanges dialogiques, la parole précédente présente toujours toutes sortes d’aspects sur lesquels on peut tabler pour en faire quelque chose relativement à quoi se manifestera la continuité ».

Il paraît donc que Goffman insiste sur la continuité thématique dans la séquence. C’est pourquoi il est toujours difficile de savoir si, dans une interaction donnée, parler au cinéma, constitue une progression possible du thème « vacances » ou le début d’un autre thème. Cette difficulté n’interdit cependant pas de présenter des hypothèses de délimitations thématiques, pourvu que celles-ci s’appuient sur l’existence d’un certain nombre de marques de continuité ou de discontinuité. On peut ainsi avoir des séquences fonctionnelles et des séquences thématiques, avec la possibilité pour certains d’être les deux à la fois. Il semble toutefois nettement plus facile de définir la séquence comme une unité fonctionnelle que thématique. On peut observer en passant que le découpage en séquences lors de l’analyse n’obéit pas à une règle bien précise, il se fait par intuition et selon l’objectif de l’étude. C’est pourquoi les découpages en séquences varient d’un chercheur à un autre.

Notre choix d’explorer la dimension pragmatique et non pas thématique se justifie par la spécificité des interactions radiophoniques où le thème est déjà fixé en prélude de l’émission. Ce thème comporte des sous-thèmes relatifs au sujet initial suivant un certain cheminement qui offre la possibilité de les découper ou de les séparer. Donc opter pour un découpage selon la thématique présuppose une étude du corps de l’interaction dans sa totalité sans la séquence d’ouverture et de clôture qui se distingue nettement dans cette perspective.

4.1.2. L’échange

Moeschler (1982 : 153) définit l’échange comme « la plus petite unité dialogale ». Dans ce sens, on doit distinguer dialogale qui signifie la production verbale plusieurs locuteurs et monologal tout discours énoncé par un seul locuteur. De plus, une autre opposition se présente entre le discours dialogique qui fait

86 intervenir plusieurs voix imputables à plusieurs énonciateurs (une structure spécifique de l’échange) et le discours monologique où intervient un seul énonciateur. Tout comme la séquence, l’échange aussi pose des problèmes de découpage ; d’une part, l’école de Genève aborde l’échange selon le modèle de l’enchâssement généralisé où tous les éléments de l’interaction sont liés les uns aux autres, ce qui rend le découpage délicat. D’autre part des chercheurs optent pour une autre disposition en vue d’analyser l’échange à partir des concepts liés à la syntaxe.

De même, Kerbrat-Orecchioni (1990) aborde le découpage de l’échange et propose d’analyser l’échange suivant le principe de « la linéarité », « en admettant que ces relations existent à un certain niveau de profondeur en surface, une conversation présente une organisation fondamentalement linéaire » (1990 : 243). De l’avis de Kerbrat-Orecchioni, les échanges peuvent avoir une structure binaire comme c’est le cas pour les salutations ou ternaire dans la demande d’information qui se termine sur un remerciement. En effet, la norme varie « selon les types d'échanges, et de situations » (1990 : 237). Mais elle évoque également le cas des échanges complexes où s’enchaînent quatre ou cinq interventions « toutes sous la dépendance d'une intervention initiative unique (compliment, offre...) » (1990 : 239). Ces échanges longs, qu’elle qualifie d’échanges complexes, couvrent également chaque fois que « la réaction ou l'évaluation de L2 étant négatives, l'échange se trouve momentanément dépourvu de « complétude interactionnelle » » (Kerbrat-Orecchioni 1990 : 237). Cette situation provoque une extension de l’échange jusqu’à obtenir la complétude interactionnelle attendue des participants.

Quant à Vion, qui prend le contrepied de la position précédente, précise que l’analyse de l’échange, suivant le principe de linéarité, présente l’interaction comme une activité mécanique, ce qui diffère de la propriété dynamique, hétérogène et spontanée qui caractérise l’interaction sur tous ses niveaux.

De l’avis de l’auteur, certes, il aura toujours des échanges de salutations, de

clôture, des demandes de remerciements qui entraineront la présence d’échange au sein d’une interaction. Mais postuler qu’une interaction fonctionne comme un meccano géant où s’agenceraient, sans continuité, des micro-modules correspondant aux échanges risquerait de nous entrainer vers une conception rigide de l’interaction. (1992 :166)

Goffman (1973) précise que dans l’échange dit confirmatif dont la structure est composée des interventions primordiales : une intervention initiative et une

intervention réactive, et une intervention secondaire : l’intervention évaluative. En

effet, la structure basique d’un échange peut être représentée sous la forme arborescente suivante proposée par Moeschler et Reboul (1994 : 481) :

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Ce genre d’échange est typique des interactions radiophoniques en particulier, les salutations dans l’exemple qui suit :

Séquence: Ness-Ness 07

(T1)Ad: comment allez-vous:: ˊ

(T2)An: [très bienˊ

Dans cet exemple, l’intervention évaluative n’apparaît pas parce que le nombre d’interventions de l’échange varie en fonction de la nature de l’échange. Sacks et Schegloff (1973) ajoute que dans la structure de l’échange « la paire adjacente » 1 la plus fréquente est « la paire question-réponse ». Cette structure organisée selon le principe de « pertinence conditionnelle » est définie par Schegloff (1968 : 1083) comme : « Given the first, the second is expectable: upon its occurrence it can be seen to be a second item to the first; upon its nonoccurrence it can be seen to be officially absent-all this provided by the occurrence of the first item2». Cela signifie qu’aussitôt après la production d’une première paire, celle de la seconde est

1 La paire adjacente est définie par Moeschler est Reboul (1994 : 478) suivant certaines caractéristiques : une séquence de deux énoncés qui sont :

(i) adjacents (M) produits par des locuteurs différents (iii) ordonnés en un premier membre et un deuxième membre

(iv) typés, en ce sens que le premier membre requiert un deuxième membre particulier.

2 : « Compte tenu de la première, la seconde est attendue : lors de son apparition, elle peut être considéré comme un deuxième élément à la première; lors de sa non-occurrence, elle peut être officiellement absente, tout cela fourni par l'apparition du premier élément ».

Intervention 2 réactive Intervention 1 initiative

Intervention 3 évaluative E (échange)

Un échange de salutations complémentaires où nous avons en (T1) une intervention initiative de la part de l’auditeur intervenant qui commence les salutations et en (T2) une intervention réactive de la part de l’animateur qui répond aux salutations complémentaire de l’auditeur.

88 immédiatement attendue. Nous illustrons ce principe par l’échange radiophonique dans la paire des questions-réponses (Q-R) où nous remarquons que ce qui se passe dans le second tour de parole est déterminé par le locuteur dans le premier tour de parole.

Séquence : Ness-Ness 1 (T1) An: que faite vous dans la vie Nassira

(T2) Ad: = mèreˊ au foyerˊ (T3) An: mère au foyer vous avez combien d’enfant=

(T4) Ad: =trois

On observe que la structure de l’échange dans le cas des trilogues et des polylogues est plus complexe que dans les dilogues.

4.1.3. L’intervention

Avec l’intervention, on passe d’unités dialogales à des unités monologales. L’intervention est la plus grande unité monologale du dialogue. Elle correspond à