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L’intégration par les moyens de communication

LA POPULATION DU BASSIN DANS LE TEMPS ET L’ESPACE

CHAPITRE 1 : PEUPLEMENT DU BASSIN ET PARCOURS MIGRATOIRES

4. L’intégration par les moyens de communication

Le bassin fut une étape pour les voyageurs mais aussi une frontière sur les routes, terrestre et fluviale, reliant les deux anciens royaumes de Louang Phrabang et de Vientiane, puis ultérieurement, entre les deux provinces qui ont succédé aux deux royaumes. Louang Phrabang et Vientiane se trouvent respectivement à 240 et à 156 Km de Vang Vieng. Le bassin de Vang Vieng est traversé par la rivière Nam Xong, qui fut durant longtemps l’axe principal de communication Nord-Sud pour les habitants se rendant dans les villages voisins, mais aussi pour les commerçants qui parcouraient de grandes distances au moyen de pirogues. La Nam Xong, via la Nam Lik, puis la Nam Ngum et le Mékong, permettait de gagner Vientiane.

Une piste caravanière, longeant la Nam Xong, permettait également de relier Vientiane et Louang Phrabang. Elle fut transformée en route à partir de 1930, permettant le passage des voitures et des camions de Vientiane jusqu’à Kasi. Des ponts ont remplacé les bacs pour franchir la rivière, comme à Ban Phatang depuis 1943. Devenue l’actuelle route nationale 13, elle fut asphaltée dans les années 1990. De petites routes secondaires ou des pistes en terre desservent certains villages ou sous-districts éloignés de la route nationale. C’est le cas par exemple pour les sous-sous-districts de Nammouang et de Namone, ou encore pour les villages de Nadouang, de Phathao ou de Tin One au nord du bassin.

38 4.1 Moyens de transport

Le bassin de Vang Vieng est de forme longitudinale d’orientation Nord-ouest/ Sud-est. La ville de Vang Vieng se trouve pratiquement au centre de celui-ci. Les villages du bassin sont donc très inégalement situés par rapport à la ville. Le col de Dendin, situé juste au dessus de Somsavath, marque la limite Nord-ouest alors que le pont sur la Nam Mone et le village situé en tête de pont délimitent l’extrémité sud-est du bassin. Ban Somsavath et Ban Namone sont distants de 38 Km par la route nationale 13 qui intègre le bassin utile, au sens économique. Les vallées excentrées de Nammouang, à l’ouest du bassin, et celle de Muang Noy et Tin One, au nord-est, constituent des extensions géographiques du bassin encore mal reliées à son axe de gravité [Figure 5].

Les moyens de transport dont disposent les villageois sont nombreux. Leur utilisation ou leur acquisition dépendent à la fois de la distance à parcourir, de l’état de la route et des moyens financiers dont disposent les maisonnées. Le cheval, qui autrefois était utilisé par les montagnards et par les commerçants a totalement disparu de cette région. De même, les pirogues ne sont plus jamais utilisées pour les déplacements entre les villages. Elles restent néanmoins le seul moyen de franchir la rivière en saison des pluies, notamment pour les familles qui cultivent des rizières ou des jardins sur l’autre rive. Les pirogues servent également à la pêche, particulièrement au sud du bassin où la rivière est plus large.

39 Figure 5 : Les villages du district de Vang Vieng

Aujourd’hui, les buffles ne sont plus utilisés pour les labours ni comme animaux de trait. Les cultivateurs se déplacent à pied, à pirogue, en bicyclette pour rejoindre les rizières et jardins les plus proches, et en motocyclettes ou en motoculteur pour gagner les plus lointains à proximité des voies carrossables. Le motoculteur utilisé pour les travaux des rizières et des jardins, permet, s’il est équipé d’une remorque, le transport de matériel ou de passagers.

Depuis deux ou trois ans, certains élèves du secondaire ont abandonné les bicyclettes et se déplacent en motocyclettes, bien que ce moyen de transport, jugé trop dangereux par les professeurs, ait été interdit de stationnement dans l’enceinte du

40 collège. Il s’agit du moyen de transport préféré des villageois, à en juger par le nombre de familles qui en possèdent : le taux d’équipement en motocyclette varie de 0,5 à 1,5 par maisonnée selon les villages. Leur utilisation concerne toutes les tranches d’âge, à partir de 12 ans et toutes les distances, même au sein du village. Certaines, fabriquées en Chine, sont relativement bon marché (environ 250$ au marché de Vang Vieng). Elles sont ainsi accessibles à de nombreuses familles, bien que la consommation en carburant les rende de plus en plus chères à l’utilisation.

Les moyens de transport utilisés pour se rendre à Vang Vieng ou à Vientiane sont plus variés. Pour aller à Vang Vieng, les villageois ont le choix, selon la distance à parcourir, entre la motocyclette, le motoculteur (qui permet d’emmener toute la famille ou un malade devant rester couché), ou encore les transports en commun tels que le triporteur (tuc-tuc), le taxi pick-up et enfin l’autobus. Peu de familles, en dehors des commerçants et de certains fonctionnaires de Vang Vieng, possèdent une voiture ou une camionnette, aussi les transports en commun sont toujours très utilisés. Les triporteurs et les taxis-pick-up sont des moyens de transports privés et bon marché, qui réalisent de courtes distances entre les villages du bassin et Vang Vieng et parfois jusqu’à Kasi. Les autobus et les taxis pick-up vont jusqu’à Vientiane. Le voyage Vang Vieng-Vientiane en bus public revient à 30 000 kips (50 000 kips en taxi pick-up)13. Des bus publics traversent le bassin plusieurs fois par jour car les lignes desservant chacune des villes du nord (Kasi, Louang Phrabang, Xieng Khouang, Sam Neua…) traversent le bassin. Les taxis pick-up partent de Vang Vieng en direction de Vientiane toutes les 15 minutes.

Le bassin de Vang Vieng, longtemps considéré comme enclavé du fait du mauvais état de la route, avant les années 1990, l’est encore périodiquement en raison de problèmes de sécurité, notamment au sud-est du bassin où la route nationale a fait l’objet d’attaques répétées attribuées aujourd’hui à des Hmong dissidents autrefois liés à la CIA. Cette insécurité épisodique constitue l’un des freins importants au développement du bassin.

4.2 Télécommunications

L’accès au courrier est réduit à la ville, en revanche les télécommunications jouissent d’un véritable engouement auprès des villageois. La Poste cependant, avec l’ouverture d’un service d’envoi d’argent de type « Western Union », est devenue pour les maisonnées qui dépendent de la famille à l’étranger, un service fort utile, notamment pour les femmes hmong qui envoient régulièrement leurs broderies aux Etats-Unis et se font payer par mandat postal. En revanche, la presse est totalement inexistante, aussi bien dans les villages qu’à Vang Vieng. Certaines personnes rapportent cependant parfois chez elles des journaux donnés par leurs enfants à Vientiane.

41 La radio est essentiellement utilisée par les cultivateurs qui emmènent leur poste dans les champs ou dans les vergers. Dans les maisons, elle est détrônée par les télévisions bien plus attractives. La télévision est l’un des biens de consommation modernes les plus désirés, de plus en plus répandu dans les villages depuis l’installation de l’électricité en 1996. Equipés d’antennes, de paraboles ou même du câble à Vang Vieng, les villageois reçoivent de plus en plus de chaînes, en majorité thaïlandaises14. Leur préférence va d’ailleurs largement aux feuilletons quotidiens ou hebdomadaires thaïlandais. La langue thaïe, proche du lao, est parfaitement comprise des plus jeunes alors qu’elle l’est plus difficilement par les plus âgés, qui préfèrent souvent regarder les émissions laotiennes, en particuliers les informations diffusées trois fois par jour. L’influence de ce média, très importante sur les jeunes générations, a été bien étudiée au nord-est de la Thaïlande où a été observé un phénomène de concurrence ainsi qu’un complément aux relais classiques du savoir tels que les bonzes, les instituteurs, le chef de village, les anciens et les paysans riches (Jimreivat, 1997 pp. 385-408). Enfin, il provoque certains effets mimétiques, notamment sur les modes de consommation, chez les jeunes générations. En effet, la première influence visible de la télévision concerne la consommation, aussi bien alimentaire que vestimentaire (minijupes, jeans pour les garçons et les filles, coiffures à la mode) ainsi que des biens d’équipement tels que les téléphones portables et les motocyclettes. Liés à l’essor de la télévision dans les villages, les lecteurs de VCD et de DVD se sont rapidement multipliés. Des boutiques spécialisées dans la vente et la location de ces disques sont apparues au marché de Vang Vieng et dans certains villages (Houay Ngam, Phathao, Phoudindeng, Phatang).

Les lignes téléphoniques fixes n’existent que dans la ville de Vang Vieng. Cependant, depuis l’année 2003, l’installation d’antennes de téléphonie mobile permet aux habitants de s’équiper directement de téléphones portables. Quelques villages comme Ban Somsavath, situé dans une vallée étroite, reçoivent mal ce nouveau réseau et quelques maisonnées préfèrent installer une parabole privée qui leur permet de disposer d’un téléphone fixe. Ailleurs, comme dans la capitale, les téléphones portables ont envahi les villages.Il n’est pas rare de trouver des maisonnées comptant autant de téléphones que d’habitants. L’effet de mode porte également sur l’appareil lui-même, dont le modèle doit être le plus moderne et donc le plus cher possible, l’achat de l’appareil n’étant que le point de départ de dépenses souvent inconsidérées en cartes de crédit téléphonique.

L’accès à Internet n’est pas encore possible dans les villages pour des raisons de réseau comme de capacité financière d’équipement des familles. Cependant, depuis le début des années 2000, on trouve de plus en plus de « cybercafés » à Vang Vieng. Destinés aux touristes, toujours bondés, ils sont tenus pour la plupart par des jeunes du village ayant achevé leurs études supérieures à Vientiane. Internet est également utilisé par certains villageois pour contacter des parents à l’étranger, soit par téléphone, soit par «webcam». Plusieurs boutiques, dont l’une tenue par un Hmong au marché de Vang Vieng, proposent ce service, qui attire surtout des Hmong de

14 Les postes de télévision équipés d’antennes captent deux chaînes nationales et une chaîne vietnamienne alors que les postes équipés de paraboles captent principalement une chaîne nationale et 6 chaînes thaïlandaises.

42 Phoudindeng et de Phathao, nombreux à compter des membres de leur famille aux Etats-Unis ou en Europe.

Si l’on compare la fréquence des équipements possédés par les maisonnées pour les quatre villages étudiés de manière exhaustive, on constate que les motoculteurs sont logiquement les plus nombreux dans les deux villages pratiquant le plus la riziculture inondée (Phatang et Houay Ngam) [Tableau 2]. Les taxis et tuc-tuc sont surtout présents à Phatang, qui occupe une position stratégique entre Vang Vieng et le nord du bassin. Les véhicules privés, en revanche, sont plus nombreux en ville et à Phatang où ils sont utilisés pour le commerce. Enfin, plus les villages sont proches de la ville, plus les motocyclettes sont nombreuses, en lien avec l’augmentation du nombre d’emploi en ville pour les villages périurbains et des déplacements plus fréquents vers le marché. En matière de télécommunications, le nombre de télévisions, paraboles et téléphones est plus élevé en ville et en zone périurbaine. Cependant, le village yao de Somsavath est mieux équipé (par maisonnée) en téléviseurs, paraboles et motocyclettes que celui de Phatang. Cette différence paraît liée à des modèles différents de consommation, les dépenses d’équipement étant plus importantes à Somsavath qu’à Phatang [cf. partie 2].

Télécommunication Transport Télévision Parabole de TV Téléphone fixe ou mobile Motocyclette Motoculteur Tuc-tuc ou taxi pick-up Voiture, camionnette ou camion Somsavath (2007) 0,6 (69) 0,5 (58) 0,2 (25) 0,6 (64) 0,06 (7) 0 0,05 (6) Phatang (2006) 0,5 (117) 0,3 (84) 0,6 (137) 0,4 (96) 0,1 (36) 0,01 (3) 0,06 (14) Houay Ngam (2006) 0,7 (127) 0,7 (123) 0,9 (161) 0,6 (145) 0,3 (24) 0,01 (1) 0,09 (8) Sengsavang (2006) 0,9 (97) 0,9 (95) 2,2 (233) 1,4 (151) 0,03 (3) 0 0,2 (24)

Tableau 2 : Comparaison du nombre moyen de télévisions, paraboles, téléphones et motocyclettes possédés par maisonnée pour quatre villages

Le développement des voies et moyens de communication date surtout des années 1990 (route asphaltée en 1992, électrification à partir de 1996, téléphonie mobile à partir de 2003). Pourtant, l’équipement des villageois en moyens de transport (motocyclettes, camionnettes) ou en appareils électroniques (téléviseurs, téléphones) a été étonnamment rapide. La vitesse de leur diffusion s’explique d’abord par la situation, en bordure d’une route très fréquentée et de l’axe d’électrification, de tous les villages étudiés, et ensuite par la mobilité des villageois à l’échelle du bassin (vers Vang Vieng) comme nationale (relations avec les familles à Vientiane et à l’étranger). Tous ces moyens de communication renforcent l’intégration du bassin de Vang Vieng

43 à l’échelle nationale et même internationale grâce à la diffusion, fort suivie, des programmes télévisés thaïlandais influençant les mœurs des jeunes générations.

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Le peuplement du bassin s’est effectué par vagues successives de populations de différentes origines géographiques et ethniques.

A la fin du 19ème siècle, le bassin de Vang Vieng, qui connait déjà un peuplement khmou, devient la terre d’adoption de groupes de migrants taï neua et phouane qui y fondent leur muang, sur le site même d’une ancienne cité ayant été dévastée quelques années plus tôt par une invasion de Hô. Au début du vingtième siècle, le muang intègre des groupes yao et hmong qui fondent leurs villages sur les hauteurs du nord et de l’est du bassin.

Puis, à la fin du 20ème siècle, le bassin connait deux nouvelles vagues de peuplement. La première est liée aux mouvements de réfugiés venus du nord-est du bassin durant les bombardements américains sur Xieng Khouang, dans les années 1960-1970. La seconde résulte de la politique gouvernementale de déplacement des villages montagnards vers les basses terres à partir de 1988.

Il découle de ces mouvements de populations une concentration de villages dans le bassin, principalement en bordure de la route nationale, et une proximité sans précédent entre des groupes ethniques différents. Ce rassemblement de populations d’origines ethniques et géographiques différentes, constitue tout à la fois une richesse et un problème, essentiellement dans le cas des villages pluriethniques, demandant des adaptations politiques. Dès la fin des années 1990, l’intégration des villages dans le bassin est favorisée par le développement des moyens de communication (télécommunications et transports). En effet, les travaux de réfection de la route, l’électrification des villages et l’installation d’antennes téléphoniques, permettent un désenclavement important du bassin, malgré la résurgence périodique15 de zones d’insécurité, et son intégration au niveau national et international.

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La plupart des problèmes de sécurité surviennent dans les semaines qui précèdent et celles qui suivent le Nouvel An lao, lorsque les travaux agricoles sont les moins denses.

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CHAPITRE 2 : ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE

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La classification ethnique officielle, en vigueur depuis 2005, reconnait 49 groupes ethniques, classés en quatre familles ethnolinguistiques distinguées en Asie du Sud-Est : Taï-kadaï (Lao-Taï au Laos), Austro-asiatique, Sino-tibétain et Hmong-Mien (ou Miao-yao).

Selon le relevé administratif de la population du district de Vang Vieng, réalisé en 2006-2007, les différents groupes taï constituent plus des deux tiers de la population (67,8 %) [Tableau 3]. On constate cependant de grandes disparités dans la répartition des groupes ethniques entre les sous-districts (kum), comme par exemple entre ceux de Vang Vieng et de Phatang. Dans le kum de Phatang, les groupes taï ne comptent que pour 48,2 % de la population alors que les groupes dits « minoritaires », austro-asiatiques et miao-yao réunis, comptent pour 51,8 % de la population. Au contraire, dans le kum de Vang Vieng (qui déborde géographiquement le périmètre de l’agglomération), les groupes taï sont largement majoritaires (94,8 %).

D’après le recensement de 2005, les Lao-Taï (ou Taï) constituent 54,6 % de la population nationale (Thipmountaly, Kh, 2008). On note donc une part inférieure de ce groupe dans le kum Phatang, au profit essentiellement des groupes miao-yao (37,1 %) et au contraire une représentation très élevée du groupe lao-taï dans le kum Vang Vieng.

Famille lao-taï Famille austro-asiatique Famille miao-yao Total

KUM PHATANG 3085 48,2 % 940 14,7 % 2373 37,1 % 6398 100 % KUM VANG VIENG 8121 94,8 % 322 3,76 % 117 1,36 % 8560 100 % DISTRICT 32937 67,8 % 6958 14,3 % 8699 17,9 % 48594 100 % Tableau 3 : Distribution de la population selon les familles ethnolinguistiques dans le kum Phatang, le kum Vang Vieng et le district de Vang Vieng (D’après les données du Bureau des Statistiques du district de Vang Vieng, 02/2007)

Certains villages sont constitués d’un seul groupe ethnique (Sengsavang, Somsavath, Phathao) alors que d’autres comptent une minorité ethnique (Phatang, Houay Ngam…) ou sont pluriethniques (Phoudindeng) [Tableau 4].

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Certains tableaux et calculs présentés dans ce chapitre sont fondés sur les données des enquêtes et non sur les données officielles des villages ou du district. Les enquêtes ont porté sur toutes les maisonnées à Phatang, Somsavath, Sengsavang et Houay Ngam et sur 20 % de celles-ci à Phathao et Phoudindeng. Dans ce dernier cas, il est possible que les données soient peu représentatives de la réalité villageoise (par exemple dans le calcul des taux de natalité et de mortalité). Pour cette raison, les données portant sur ces villages sont présentées en caractère italique.

45 Phoudindeng présente la particularité intéressante d’être composé de trois groupes correspondant à trois familles ethnolinguistiques différentes (taï, khmou et hmong) et répartis en quartiers distincts [Tableau 5]. On trouve de la mixité uniquement à l’intérieur du quartier khmou qui compte plusieurs maisons taï. A Phatang, une petite minorité khmou (4,1 %) vit regroupée à l’extrémité du village dans un quartier comptant également des Taï. A Houay Ngam, bien que toute la population appartienne à la famille ethnolinguistique Taï, une différence importante est faite entre, d’une part, les Taï Deng et Taï Dam (26,4 % maisonnées) arrivés récemment et installés au sud du village et les Phouane, Taï Daï, Taï Soeï d’autre part17.

Les villages pluriethniques sont soit le résultat d’un rattachement administratif de plusieurs hameaux rassemblant des groupes distincts (comme à Houay Ngam, à Phoudindeng ou encore depuis 2008 à Somsavath), soit le résultat de l’extension géographique d’un village, comme à Phatang où le hameau khmou s’est retrouvé progressivement entouré de maisons taï.

Taï Khmou Hmong Yao Etrangers Houay Ngam 99,3 % (899) 0,4 % (4) 0 0 0,2 % (2) Sengsavang 98,3 % (521) 0,2 % (1) 0,2 % (1) 0,5 % (3) 0,8 % (4) Phatang 95,6 % (1077) 4,1 % (46) 0,1 % (1) 0 0,2 % (2) Somsavath 3,5 % (27) 0,5 % (3) 0 96 % (729) 0

Tableau 4 : Population par groupes ethniques dans les villages selon les enquêtes (2006-2007)

Taï Khmou Hmong Yao Etrangers

Phathao 0,8 % (11) 0 99,2 % (1465) 0 0 Phoudindeng 22 % (273) 42,9 % (533) 35,1 % (436) 0 0

Tableau 5 : Population par groupes ethniques à Ban Phathao et Ban Phoudindeng selon les relevés du district (2007)

17 Depuis mai 2007, Somsavath, village yao, est devenu un village pluriethnique puisqu’il intègre administrativement la petite communauté de familles khmou, installée à quelques kilomètres au nord (précédemment rattachée à Phadeng dont les habitants sont originaires).

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