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L’approche plus affinée au plan de l’évaluation des coûts généralisés de déplacement

généralisés de déplacement

3.1.2 L’approche plus affinée au plan de l’évaluation des coûts généralisés de déplacement

Cette méthode, dénommée approche « optimisée » permet de reconstituer les temps de déplacement effectivement observés et se traduit par des évaluations considérées comme pleinement justifiées, notamment dans le cas des déplacements de moyenne et longue portée (cas par exemple des lignes ferrées à grande vitesse ou des lignes aériennes).

3.1.2 L’approche plus affinée au plan de l’évaluation des coûts généralisés de déplacement

L’approche affinée au plan de l’évaluation des coûts généralisés de déplacement abandonne le principe de la proportionnalité entre les coûts généralisés de déplacement et les temps de parcours.

On renonce donc à l’idée qu’il y ait un rapport linéaire stable entre les dépenses monétaires engagées pour se déplacer et la valorisation du temps consacré aux déplacements.

On pose: Cij = Cijt + Cijm = C0i° 2/3 tij + Cijm, Cijm étant indépendant de C0i° 2/3 tij

Le modèle des choix discrets qui est le socle des présentes réflexions implique toutefois que le modèle de distribution des déplacements utilisé pour procéder aux prévisions des échanges soit du type :

pij = Qjz e –α°zCij/C0i°/∑j Qjz e –α°zCij/C0i°

Aiz = ∑j Qjz e –α°zCij/C0i°

est l’accessibilité aux biens convoités Qjz pour le motif de déplacement « z ».

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L’utilité nette associée à un déplacement moyen issu de i pour le motif de déplacement « z » est, en application de la théorie des choix discrets, égale à :

siz = (C0i°/α°z). Log ∑j Qjz e –α°zCij/C0i°

= (C0i°/α°z). Log Aiz

Etendue aux Niz déplacements annuels effectués pour ce motif, l’utilité nette est égale à : Siz

= Niz

.(C0i°/α°z). Log ∑j Qjz

e –α°zCij/C0i°

Le coût généralisé d’un déplacement moyen issu de i est, de son côté, égal à : ciz = citz + cimz = (C0i° 2/3) tiz + cimz.

Appliqué aux Niz déplacements effectués pour le motif « z », le coût généralisé est égal à : Ciz = Niz ciz = Niz.( citz + cimz) = Niz.( (C0i° 2/3) tiz + cimz)

En prenant en considération la forme Cij = Cijt + Cijm = C0i° 2/3 tij + Cijm du coût généralisé, l’utilité nette associée à un déplacement moyen issu de i pour le motif de déplacement « z »,

Siz = Niz.(C0i°/α°z). Log ∑j Qjz e –α°zCij/C0i°

devient :

Siz = Niz.(C0i°/α°m). Log ∑j Qjz e –α°z (C0i° 2/3 tij + Cijm)/ C0i°)

= Niz.(C0i°/α°z). Log ∑j Qjz e –α°z [(2/3 tij) + Cijm/ C0i°]

Il n’y a plus proportionnalité entre le coût généralisé et le temps de déplacement, ce qui interdit de faire appel au concept d’isochrone et d’accessibilité aux territoires par couronne d’iso temps pour définir une utilité brute, illustrant l’intérêt des choix de biens et services accessibles à la destination des déplacements.

On peut toutefois définir cette utilité brute, uiz, en additionnant directement l’utilité nette, siz, et le coût généralisé moyen d’un déplacement issu de i pour ce motif, ciz.

On a : uiz = siz + ciz.

La méthode d’évaluation recommandée consiste donc à:

- procéder à l’évaluation de l’utilité nette d’un déplacement moyen pour le motif « z » à partir de toute zone de résidence i, siz, en faisant reposer l’évaluation sur les coûts généralisés de déplacement entre i et j, Cij, addition des valorisations des temps et des dépenses monétaires,

- calculer séparément le coût généralisé d’un déplacement moyen pour le motif « z » issu de toute zone i, ciz

, découlant de l’emploi du modèle de simulation des déplacements de type :

pij = Qjz e –α°zCij/C0i°/∑j Qjz e –α°zCij/C0i°

- et, par voie d’addition de l’utilité nette moyenne et du coût généralisé d’un déplacement moyen issu de i, déterminer l’utilité brute du déplacement moyen issu de i, uiz, pour le motif « z ».

L’utilité brute, uiz, est elle-même reliée à l’accessibilité brute à partir de i pour le motif « z », Biz, par la relation : uiz = C0i° /α°z Log Biz. On pourra donc déterminer ainsi une accessibilité brute Biz, associée à une zone i pour un motif de déplacement « z ».

Etendue aux Niz déplacements annuels effectués pour ce motif à partir de la zone i, l’utilité brute est égale à :

Uiz = Niz. uiz = Niz. C0i° /α°z Log Biz.

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On pourra notamment utiliser cette approche pour l’évaluation de l’utilité brute associée à un déplacement moyen domicile travail issu de i : uit

uit = sit + cit = C0i° /α°t Log Bit.

C’est cette utilité brute, uit, d’un déplacement moyen domicile travail et l’accessibilité brute qui lui est associée, Bit, qui permettront de déterminer le salaire horaire net d’un actif au sein de la zone où il réside.

C0i° = C0r°. 1/(1- Log Bit /25)

= C0r° .[1+(1/25).Log Bit + ((1/25).Log Bit)2 + ((1/25).Log Bit)3 + ...].

Lorsqu’une nouvelle infrastructure sera mise en service, la variation de l’utilité nette efficiente s’exprimera sous la forme :

∆ Si1z = Si1z-2 - Si1z-1 = Niz (∆ uiz – ∆ ciz) = Niz ∆ [(C0i°/α°z) (Log Biz – 2 hz)],

hz étant le rapport entre le coût généralisé complet calculé et la valeur de référence du coût généralisé en approche « opérationnelle simple et pédagogique » : (C0i°/α°z) x 2.

On a : ∆ Si1z = Si1z-2 - Si1z-1

= Niz/ α°z. [C0i°-1.( Log Bi z 2- Log Bi z 1) + (Log Bi z 1 – 2 hz).( C0i°-2 - C0i°-1)]

= Niz/ α°z. [C0i°-1.( Log Bi z 2 - Log Bi z 1) + Log Bi z 1.( C0i°-2 - C0i°-1) – 2 hz.( C0i°-2 - C0i°-1)]

Pour déterminer l’utilité nette, il faudra faire une hypothèse sur le salaire horaire net de l’actif de référence vivant en i.

La méthode recommandée est de procéder par itérations. La première évaluation reposera sur une valorisation de l’heure de déplacement égale aux deux tiers du salaire horaire net d’un actif vivant au sein d’une zone rurale isolée, C0r°.

Le calcul de l’utilité nette, du coût généralisé de transport et de l’utilité brute qui en découle étant réalisé sur cette base de coût horaire, on pourra déterminer une première estimation du salaire horaire net dans la zone de résidence i de l’actif en appliquant la corrélation :

C0i° = C0r°. 1/(1- Log Bit /25)

On pourra alors procéder à une deuxième, troisième puis nième itération jusqu’à ce que le salaire horaire net de l’actif résidant dans la zone i se stabilise.

C’est la dernière itération qui donnera le résultat pertinent de l’évaluation de l’utilité nette, du coût généralisé moyen et de l’utilité brute des déplacements domicile travail et également celle des déplacements pour autres motifs associés aux coefficients α°z correspondants.

La procédure est donc plus complexe que celle reposant sur l’approche « opérationnelle simple et pédagogique ».

Elle pourrait être simplifiée en attribuant aux salaires horaires nets des actifs résidant en i des valeurs tutélaires, ce qui reviendrait à nier tout impact du territoire et de ses conditions de desserte sur la productivité des emplois et donc sur les salaires.

Cette solution n’est donc pas acceptable car elle nie les différentes salariales qui vont du simple à plus du double suivant que l’actif est situé dans une zone rurale isolée ou dans une très grande agglomération.

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La méthode affinée sera notamment utilisée pour évaluer l’impact d’une tarification sur le taux d’utilisation d’un mode de transport. Elle permettra ainsi d’évaluer cet impact par catégorie socio professionnelle. Elle sera en particulier bien adaptée aux modes de transport n’ayant pas atteint leur maturité.

Les utilités nettes aussi bien que brutes seront évaluées dans deux configurations complémentaires, - celle des territoires à dominante urbaine où l’on met l’accent sur les déplacements à courte portée,

- celle, plus complète, des territoires à dominante urbaine et rurale où l’on prend en considération l’ensemble des déplacements à courte, moyenne et longue portée.

Dans le premier cas, le plus simple, la part du coût généralisé de déplacement associée à la valorisation du temps de déplacement repose sur une valorisation linéaire de ce temps réel de déplacement : Cijt = C0i° 2/3 tij

= C0i° 2/3 (tij1 + t0), avec tij1, temps de déplacement efficient, généralement motorisé, et t0, temps terminal à pied.

Cette méthode, dénommée approche « plancher » conduit à légèrement sous-estimer les temps de parcours et se traduit par des évaluations d’utilité inférieures d’environ 7% aux évaluations optimisées.

Dans le deuxième cas, plus complexe et plus complet, la part du coût généralisé de déplacement associée à la valorisation du temps de déplacement repose sur une valorisation du temps ressenti, tijr, somme du temps efficient ressenti, tijr1, et du temps terminal à pied, t0 :

Cijt = C0i° 2/3 tijr = C0i° 2/3 (tijr1 + t0).

Le temps efficient ressenti, tijr1, est une fonction décroissante du temps réel, de type : tijr1

= tij1

(0,5 + 0,5 e – γα°ztij1

).

Cette méthode, dénommée approche « optimisée » permet de reconstituer les temps de déplacement effectivement observés et se traduit par des évaluations considérées comme pleinement justifiées, notamment dans le cas des déplacements de moyenne et longue portée (cas par exemple des lignes ferrées à grande vitesse ou des lignes aériennes).

L’adoption de l’approche méthodologique affinée au plan du calcul des coûts généralisés de déplacement, bien que plus lourde que l’approche à vocation opérationnelle simple et pédagogique, s’inscrit dans les principes de la présente réflexion. Cette approche introduit en effet la notion d’utilité brute, somme de l’utilité nette d’un déplacement moyen issu d’une zone i et du coût généralisé de déplacement moyen issu de cette zone, et prend en considération l’évolution du salaire horaire net de l’actif concerné en fonction de la variation de l’utilité brute d’un déplacement moyen pour le motif domicile travail. Elle renonce en fait à adopter des valeurs tutélaires, insensibles aux performances des réseaux de transport desservant un territoire.

On peut donc transposer simplement les orientations décrites dans les chapitres et sous chapitres relatifs aux évaluations à vocation opérationnelle simple et pédagogique, que ce soit dans une approche « plancher » ou dans une approche « optimisée », à celles qui s’appliquent aux évaluations affinées au plan du calcul des coûts généralisés de déplacement et de celui des utilités nettes.

On évitera ainsi des redites n’apportant que peu d’éléments d’informations supplémentaires réellement utiles pour la compréhension de la méthode.

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3.2 L’approche simple et pédagogique « plancher » : le cas des

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