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IV.5.1) L’apport de l’électrophysiologie à la compréhension de la métaphore chez le sujet sain

Les potentiels évoqués constituent un apport précieux quant à l’analyse du décours temporel de l’accès au sens métaphorique. La modulation des différentes composantes des potentiels évoqués, et plus particulièrement la N400, peut constituer un indicateur des différents facteurs qui influencent le traitement métaphorique (Iakimova, 2003). Les variations d’amplitude, de latence et de topographie de ces composantes et en conséquence de la N400, peuvent nous éclairer sur les processus cognitifs sous-tendant la compréhension des expressions littérales et des métaphores familières et nouvelles (Lai, Curran, et Menn, 2009).

IV.5.1.1) Le cas de l’augmentation de l’amplitude de la N400 en condition métaphorique chez le sujet sain et hypothèses explicatives :

Dans une première étude française publiée en 1996, Pynté et collaborateurs comparent des métaphores « nominales » familières par rapport à des phrases littérales. Ils montrent que les derniers mots des expressions métaphoriques familières génèrent une N400 plus ample que les derniers mots des expressions littérales. Pour eux, l’augmentation de l’amplitude de la N400 en condition métaphorique est le reflet de l’accès en premier lieu au sens littéral des expressions qui est jugé incongru dans le contexte métaphorique. Dans une seconde expérience, ils manipulent le facteur « familiarité » des métaphores versus non familières (nouvelles), et trouvent que les deux formes d’expression métaphoriques induisent des N400 de caractéristiques semblables. Cependant, l’absence de réponse demandée dans leur tâche n’exclue pas que certaines expressions métaphoriques n’aient pas été comprises. Dans deux expériences suivantes, ils montrent qu’un contexte congruent aux métaphores familières ou nouvelles engendre une N400 moins ample, donc moins négative par rapport à celles dont le contexte est inapproprié. Ce résultat représente un argument en faveur de l’accès contexte- dépendant au sens métaphorique (Pynte, Besson, Robichon, et Poli, 1996).

Différentes études suivantes n’ont pas montré de différences qualitatives dans la compréhension des expressions métaphoriques et littérales. Cependant une N400 de plus grande amplitude est généralement retrouvée dans la compréhension des métaphores, ce qui

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pourrait être la conséquence d’un effort de traitement plus important lors de la compréhension de ces métaphores (Arzouan, Goldstein, et Faust, 2007).

Dans l’étude de Coulson et Van Petten (2002), les auteurs ont comparé les données électrophysiologiques chez 18 sujets sains qui devaient lire et juger du sens de trois types de phrases : des métaphores poétiques, des phrases littérales complexes et des phrases littérales simples. L’amplitude de la N400 était la plus élevée pour les métaphores, intermédiaire pour les phrases littérales complexes, et la plus faible pour les phrases littérales simples (Coulson et Van Petten, 2002). La compréhension des expressions métaphoriques nécessitait selon eux des efforts supplémentaires par rapport à la compréhension des expressions littérales.

IV.5.1.2) Les différences qualitatives sur la N400 en conditions métaphoriques et hypothèses explicatives :

Tartter et collaborateurs (2002), ont analysé les données électrophysiologiques du dernier mot de phrases métaphoriques nouvelles, littérales, ou incongrues. Ils ont trouvé que les tracés entre les conditions métaphoriques et anormales d’une part, et les conditions littérales d’autre part, divergeaient à 160 ms en condition littérale, puis à 280 ms en conditions métaphoriques et anormales, avec une N400 significative uniquement en condition anormale. Leur hypothèse était que les métaphores nouvelles seraient d’abord considérées comme des phrases anormales, puis leur sens figuré accepté secondairement, dans une fenêtre temporelle correspondant au pic habituel d’amplitude de la N400, entre 300 et 500 ms (Tartter, Gomes, Dubrovsky, Molholm, et Stewart, 2002).

Dans Iakimova et collaborateurs (2005), les auteurs étudient la compréhension de métaphores conventionnelles chez des sujets sains et des schizophrènes, par rapport à des expressions littérales et anormales. Ils concluent dans ce travail que les métaphores conventionnelles ne sont pas plus difficiles à comprendre que les expressions littérales, l’amplitude de la N400 étant la plus négative en situation incongrue, et plus négative en condition littérale qu’en condition métaphorique. Ces données vont dans le sens d’un accès direct au traitement métaphorique pour les métaphores conventionnelles (Iakimova, Passerieux, Laurent, et Hardy-Bayle, 2005).

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IV.5.1.3) Comparaison de la N400 en condition métaphorique conventionnelle et nouvelle chez le sujet sain :

Dans la suite de ces travaux, l’équipe d’Arzouan et collaborateurs (2007), comparent la compréhension de paires de mots métaphoriques nouveaux par rapport à des paires de mots métaphoriques conventionnels, par la N400 et la LPC qui reflètent les processus d’intégrations sémantiques et contextuelles. Ils mettent en évidence que les métaphores nouvelles seraient plus difficiles à comprendre que les métaphores conventionnelles, elles- mêmes plus difficiles à comprendre que les paires de mots sémantiquement reliés. Ainsi l’accès aux métaphores nouvelles et conventionnelles serait semblable, mais de difficulté différente. Ils montrent par l’électrophysiologie que la contribution relative des deux hémisphères dépendrait du type de stimulus, et que l’hémisphère droit serait particulièrement impliqué dans la compréhension des métaphores nouvelles (stratégie intégrative). Cependant, les deux hémisphères sembleraient impliqués dans la compréhension de tous les types d’expressions, et travailleraient en synergie. Ceci constitue un élément supplémentaire pour comprendre et interpréter les données issues des analyses en IRM fonctionnelle (Arzouan, Goldstein, et Faust, 2007).

Dans une autre étude, la même équipe montre que les participants sains peuvent passer d’un modèle de traitement à un autre, selon que les métaphores conventionnelles ou nouvelles soient préalablement explicitées puis représentées au sujet ultérieurement. Ainsi, si la personne explicite préalablement le sens d’une métaphore nouvelle, elle présentera une N400 de plus faible amplitude et une LPC de plus grande amplitude lors de la seconde exposition, par rapport aux métaphores nouvelles qui ne sont pas préalablement explicitées. Ceci montrerait que les individus seraient capables de « conventionnaliser » les métaphores nouvelles. De même lors de la première exposition de métaphores conventionnelles, si les participants explicitent leurs sens préalablement, lors de leur seconde exposition, la N400 sera de plus grande amplitude et la LPC de plus faible amplitude, de manière semblable au traitement initial de métaphores nouvelles. Ainsi les individus pourraient ré-analyser des métaphores conventionnelles à la manière de métaphores nouvelles dans certaines conditions expérimentales et vis-versa, en fonction du contexte, et ainsi passer d’un modèle de traitement à un autre. Ces éléments pourraient permettre la compréhension des mécanismes sous-tendant la créativité individuelle des personnes (Goldstein, Arzouan, et Faust, 2012).

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Dans leurs études, Lai et collaborateurs, émettent leurs arguments en faveur du « Career of Metaphor Model », impliquant que la compréhension des métaphores nouvelles soit soumise à des processus plus complexes de comparaison, alors que les métaphores conventionnelles seraient soumises à des processus plus simples de catégorisation. Ils montrent que la N400 est plus négative en condition métaphorique nouvelle ou conventionnelle ou incongrue par rapport à la condition littérale dans une fenêtre temporelle précoce. Puis la N400 correspondant en condition métaphorique conventionnelle diminue et rejoint l’amplitude de celle correspondant à la condition littérale, dans une fenêtre temporelle plus tardive. Ils rejettent le modèle de la saillance relative de Giora, en argumentant que les N400 en conditions métaphoriques conventionnelles et littérales auraient été similaires quelle que soit la fenêtre temporelle analysée, dans la mesure où les métaphores conventionnelles et les propositions littérales auraient la même saillance, contrairement à celle des métaphores nouvelles. Ils montrent ainsi dans leurs travaux que les processus de traitement des métaphores conventionnelles et nouvelles sont différents (Lai, Curran, et Menn, 2009) ; (Tzuyin Lai et Curran, 2013).

Ces différentes études ont tenté de mettre en évidence les mécanismes cognitifs sous- tendant la compréhension de la métaphore en temps réel chez le sujet sain, par la N400, pouvant être complétée par la LPC, composante plus tardive.

Nous allons à présent nous intéresser à l’apport de l’électrophysiologie dans la compréhension de la métaphore chez les schizophrènes.

IV.5.2) Apport de l’électrophysiologie à la compréhension de la métaphore dans la schizophrénie

L’intérêt de l’électrophysiologie dans la compréhension de la métaphore dans la schizophrénie réside dans le fait d’étudier des processus cognitifs impliqués dans la compréhension de la métaphore en temps réel, et ainsi de comprendre comment le cerveau procède au traitement du sens métaphorique dans la psychopathologie schizophrénique.

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IV.5.2.1) Etude princeps : La N400 dans la compréhension des idiomes chez les patients schizophrènes :

La première étude en électrophysiologie traitant du langage figuré dans la schizophrénie est l’étude de Strandburg et collaborateurs (1997), et concerne le traitement des paires de mots idiomatiques en comparaison à des paires de mots littéraux ou insensés. Le principal résultat de cette étude, est une N400 de plus grande amplitude pour le second mot des expressions idiomatiques et littérales chez les patients schizophrènes, en comparaison à l’amplitude de la N400 chez les sujets témoins. De plus, au niveau comportemental, les patients faisaient plus d’erreurs dans le jugement du sens des expressions et leur temps de réaction était plus long par rapport aux témoins. Les auteurs en ont déduit qu’il était plus difficile pour les patients de tenir compte du contexte (défini par le premier mot de ces paires de mots) dans la compréhension des expressions littérales et idiomatiques, en comparaison avec les sujets sains (Strandburg, Marsh, Brown, Asarnow, Guthrie, Harper, Yee, et Nuechterlein, 1997).

IV.5.2.2) La N400 et la LPC dans la compréhension de la métaphore des patients schizophrènes par rapport aux sujets sains :

En 2005, Iakimova et collaborateurs publient une étude psychophysiologique sur le traitement d’expressions métaphoriques conventionnelles, littérales et sémantiquement incongrues chez 20 patients schizophrènes comparés à 20 témoins sains. Ils émettent l’hypothèse suivante : si les patients avaient un déficit spécifique dans la construction du sens littéral ou dans l’inhibition du sens figuré, ils présenteraient des anomalies dans le traitement du contexte métaphorique reflété par la N400 et la LPC, et dans le jugement du sens des expressions métaphoriques reflété par le pourcentage de bonnes réponses et le temps de réaction, en comparaison aux sujets sains. D’autre part, leur seconde hypothèse consiste en l’existence de mécanismes de traitement semblables en condition métaphorique et littérale. En conséquence, il n’y aurait pas d’anomalies de traitement spécifique des métaphores chez les patients schizophrènes, mais plutôt des anomalies plus globales de traitement du langage que celui-ci soit littéral ou figuré. Les auteurs mettent en évidence que les résultats

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électrophysiologiques des patients sont qualitativement similaires à ceux des témoins (présence d’une N400 et d’une LPC), mais quantitativement différents, avec une N400 d’amplitude plus négative et une LPC d’amplitude moins positive, avec une augmentation du temps de latence de ces deux composantes, et ceci dans toutes les conditions. Leurs résultats suggèrent que les schizophrènes n’ont pas d’anomalie spécifique de compréhension du sens figuré des métaphores, mais sont moins efficaces à l’intégration du contexte sémantique de toutes les phrases qu’elles soient figurées ou littérales (Iakimova, Passerieux, Laurent, et Hardy-Bayle, 2005).

Une étude récente de 2015, associant électrophysiologie et spectroscopie infrarouge tente de faire le lien entre les travaux en potentiels évoqués et en IRM fonctionnelle dans la compréhension du langage littéral et figuré dans la schizophrénie. Les auteurs montrent des difficultés comportementales avec une compréhension globale altérée chez les patients et un temps de réaction augmenté. Ils mettent également en évidence des perturbations de la N400 et de l’activation de l’hémisphère gauche durant la compréhension du langage chez les patients. Ils montrent une corrélation entre la N400 en condition métaphorique et l’activité hémodynamique corticale des sujets sains, qui n’est pas présente chez les patients dans leur étude. Ces différences plaideraient en faveur de difficultés globales (et non focalisées) dans le traitement des formes langagières complexes chez les patients par rapport aux sujets sains (Schneider, Wagels, Haeussinger, Fallgatter, Ehlis, et Rapp, 2015)

Ainsi le peu d’études sur la N400 et la compréhension du langage figuratif dont fait partie la métaphore, ne nous permet pas de montrer une altération touchant spécifiquement les expressions métaphoriques dans la schizophrénie. Ceci constitue une motivation importante dans la réalisation de notre étude, avec l’ambition de mettre en évidence différents processus cliniques et cognitifs qui impacteraient, éventuellement, la compréhension du langage figuré dans la schizophrénie.

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Résumé chapitre IV:

Les potentiels évoqués cognitifs représentent une méthode d’imagerie cérébrale en temps réel des processus cognitifs à l’étude dans un groupe de sujets. Le maniement des potentiels évoqués est bien codifié par des recommandations d’experts internationaux.

En 1980, Marta Kutas et Steven Hillyard publient dans la revue « Science » le compte- rendu de 3 études décrivant les potentiels évoqués reflétant en temps réel la modulation des indices cérébraux au cours de la lecture d’une phrase chez des sujets sains. Les incongruités sémantiques suscitent alors un potentiel nommé N400, négatif, de distribution principalement centro-pariétale droite, dont le pic d’amplitude se situe à 400 ms après l’apparition du stimulus cible. La modulation de la N400 est considérée comme reflétant le traitement sémantique d’un mot en relation avec son contexte, et les possibilités d’intégration contextuelle de ce mot par rapport au contexte. Chez les personnes saines l’amplitude de la N400 est plus importante, donc plus négative, si ces mots sont incongrus au contexte qui les précède par rapport aux mots congruents à ce même contexte.

Deux types de mécanismes sous-tendent la N400. Un premier niveau, tacite et précoce, implique la propagation automatique au sein du réseau sémantique. Un deuxième niveau de prise en compte du contexte sémantique, plus contrôlé et tardif, interviendrait secondairement. Concernant ce deuxième niveau, deux approches ont été proposées pour rendre compte de l’influence du contexte sémantique sur la composante N400. La stratégie intégrative, ou « wait-and-see », est sous-tendue majoritairement par l’hémisphère droit, elle est dite « post- lexicale ». La seconde approche est dite « pré-lexicale » basée sur des processus d’anticipation, c’est-à-dire de génération d’attente, ou stratégie prédictive, sous-tendue par l’hémisphère gauche.

La LPC, également nommée P600 est une composante de polarité positive, majoritairement fronto-centrale gauche, se développant entre 300 et 600 ms post-stimulus. Elle suit la N400. Elle serait le reflet de mécanismes d’intégrations non spécifiques, de natures sémantique, syntaxique, prosodique, du contexte et de l’analyse du sens globale de la phrase.

La LPP est quant à elle une onde positive, tardive, impliquée dans le traitement des émotions, dont le pic survient après 600 ms suivant la stimulation. Elle est retrouvée globalement diminuée chez les patients schizophrènes par rapport aux participants sains.

La N400 et l’effet N400 sont des composantes à l’étude dans le langage et la schizophrénie. Une N400 et un effet N400 plus faibles ont ainsi été retrouvés pour les mots

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incongrus dans le contexte phrastique chez les sujets schizophrènes par rapport aux témoins (mais les résultats sont contradictoires), ainsi qu’une augmentation de la latence de la N400 dans la schizophrénie, qui est une donnée stable de la littérature. C’est la désorganisation qui semble être le facteur clinique le plus corrélé aux altérations de la N400 dans la schizophrénie. De la même manière, la LPC est retrouvée plus faible chez les patients.

La N400 a été étudiée dans la compréhension du langage métaphorique chez les sujets sains. Certains retrouvent une augmentation de l’amplitude de la N400 pour les métaphores familières par rapport aux phrases littérales, cette même N400 diminuant d’amplitude lorsque le contexte inducteur est congruent au reste de la phrase. Ceci représenterait un argument en faveur de la plus grande complexité sémantique des métaphores. D’autres données exposent une N400 plus faible pour des métaphores familières, fortement lexicalisées par rapport aux phrases anormales et littérales, faisant référence au modèle de la saillance relative de Giora. Des résultats vont également dans le sens de similitudes lors de la phase temporelle précoce de la N400 de métaphores nouvelles et de phrases anormales, suggérant des processus de traitements préalablement identiques entre ces deux conditions. Chez les patients schizophrènes, les études ont retrouvé des anomalies globales sur la N400 chez les patients avec une N400 plus négative chez les patients toutes conditions confondues, et une LPC moins positive. Ces données vont dans le sens des hypothèses en faveur des difficultés d’intégrations contextuelles chez les patients schizophrènes, ne touchant pas spécifiquement la métaphore et probablement en lien avec la clinique de la désorganisation.

Ceci nous amène à nous interroger sur les différents niveaux d’intégrations contextuelles sémantiques et pragmatiques impactés dans la compréhension du langage métaphorique dans la schizophrénie, les liens avec la clinique et plus particulièrement la désorganisation dans une perspective dimensionnelle, par une approche cognitive comportementale et électrophysiologique afin de réinterroger et d’enrichir les données de la littérature présentée.

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Partie II : Partie expérimentale

I) Problématique

La question de la compréhension du langage et de la métaphore dans la clinique de la schizophrénie a interpellé les cliniciens depuis plus d’un siècle et reste un sujet de débat important.

La désorganisation chez ces patients aurait un impact négatif sur la compréhension du langage. En effet, la désorganisation au sens cognitif se traduit par des difficultés d’intégration des indices émotionnels et prosodiques, c’est-à-dire pragmatiques d’une part, et sémantiques d’autre part, afin de donner une cohérence au message reçu. Ceci impacterait en particulier la compréhension des métaphores nouvelles de façon négative, et serait à l’origine de difficultés dans les interactions sociales des patients schizophrènes. Le contenu émotionnel ou « valence » des expressions et la cohérence avec la mélodie qui accompagne notre discours ou « prosodie » émotionnelle pourraient permettre de faciliter la compréhension du message et en structurer le contenu chez le sujet sain. Ceci pourrait également avoir un impact en termes de compréhension chez le sujet schizophrène.

Des facteurs cliniques, comme la désorganisation, et des déficits cognitifs exercent probablement une influence négative sur les capacités d’intégration des patients schizophrènes.

Les difficultés de compréhension du langage métaphorique peuvent aussi être en lien avec d’autres formes de la cognition sociale comme la théorie de l’esprit.

A partir de là, différentes hypothèses sont proposées dans ce travail :

- L’hypothèse de la réduction de la compréhension des métaphores dans la schizophrénie désorganisée.

- L’hypothèse selon laquelle la valence émotionnelle positive va améliorer la compréhension des métaphores.

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- L’hypothèse selon laquelle la prosodie émotionnelle congruente à la valence émotionnelle positive ou négative va améliorer l’acceptation du sens des métaphores.

-L’hypothèse selon laquelle les troubles de la théorie de l’esprit dans la schizophrénie pourraient avoir un impact négatif sur la compréhension des métaphores.

Ces différentes questions sont abordées par une approche clinique, comportementale et électrophysiologique, afin de tester en temps réel ces différentes hypothèses auprès des participants et d’établir des corrélations cognitivo-cliniques en lien avec les éventuels troubles de la compréhension du langage métaphorique chez ces patients.