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Fluence catégorielle : animaux (2 min / 20 productions minimums) VISITE 3 : évaluation neuropsychologique

VISITE 4 examen électroencéphalographique

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CAHIER D'OBSERVATION

TEMOIN

Nom : |__|__| Prénom :|__|__|

Date de la V1 (Evaluation clinique initiale) : |__|__| / |__|__| / 20|__|__| Date de la V2 (Evaluation clinique approfondie) : |__|__| / |__|__| / 20|__|__| Date de la V3 (Evaluation neuropsychologique) : |__|__| / |__|__| / 20|__|__| Date de la V4 (Examen électroencéphalographique) : |__|__| / |__|__| / 20|__|__|

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Evaluation clinique initiale

Evaluation de la latéralité (Edinburgh) Examen clinique standardisé (MINI)

Antécédents Familiaux (FIGS) Echelle de dépression de Beck (BDI) Echelle de dépression d’Hamilton (HDRS-17) Echelle abrégée d’évaluation psychiatrique (BPRS)

X X X X X X

Evaluation clinique approfondie

Echelle d’anxiété de Spielberger (STAI) Echelle d’alexithymie (TAS-20)

Echelle d’empathie (BES) Echelle d’anhédonie (SHAPS) Echelle de désirabilité sociale (SDS-13)

Echelle de troubles du langage (TLC) Echelle de troubles de la communication (SCD)

Echelle de tempéraments affectifs (TEMPS-A) Echelle de personnalité hypomane (HPS) Questionnaire de Personnalité schizotypique (SPQ)

Quotient Autistique (AQ)

Prédisposition aux hallucinations (LSHS-R)

X X X X X X X X X X X X Evaluation neuropsychologique

Efficience intellectuelle (Mill-Hill)

Mémoire de travail (empan auditivo-verbal / chiffres-mots) Fonctions exécutives globales (WCST)

Inhibition verbale (Test de Hayling) Initiation verbale (Fluences verbales) Théorie de l’esprit (Champagne-Lavau)

X X X X X X Examen électroencéphalographique Tâches de langage X

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CRITERES DE SELECTION

Fait à ………., le ……… Signature et cachet de l’investigateur

Critères d’inclusion : OUI STOP

x Homme ou femme, âgés de 18 à 65 ans, sans antécédent de pathologie neurologique ou psychiatrique.

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x Ayant lu la notice d’information décrivant l’étude et ayant accepté, par écrit, d’y participer en ayant signé le formulaire de consentement éclairé.

x Affilié à un régime de sécurité sociale.

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Critères de non-inclusion : NON STOP

x Présence du diagnostic de trouble bipolaire, schizophrénique ou de trouble schizo-affectif actuel ou passé selon les critères du DSM-IV-TR.

x Tout trouble psychiatrique de l’axe 1 du DSM-IV-TR sur les 12 derniers mois. x Apparenté du premier degré présentant un diagnostic de trouble bipolaire,

schizophrénique ou de trouble schizo-affectif actuel ou passé selon les critères du DSM-IV-TR. |__| |__| |__| |__| |__| |__| x Personne présentant des déficiences auditive et/ou visuelle non corrigées en

raison de la nature auditive et visuo-perceptive des tâches cognitives et expérimentales (ERP).

x Présence ou antécédent de toute pathologie organique affectant le système nerveux central ou maladie de nature à perturber les évaluations cognitives (pathologies neurologiques, traumatisme crânien…).

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x Non affilié à un régime de protection sociale. |__| |__|

x Période d’exclusion de 48 heures avec toute autre recherche biomédicale pour laquelle le sujet reçoit une indemnité (inscrit au fichier national).

x Personne particulièrement protégées selon les articles du code de santé publique relatifs à la recherche biomédicale.

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Annexe 5

TACHE D’EVALUATION DE LA THEORIE DE L’ESPRIT

(Champagne-Lavau, M. & Stip, E., 2010)

Consignes

« Je vais vous présenter des 10 histoires. Vous allez devoir lire à haute voix chacune de ces histoires dans le but de les comprendre. Après chaque histoire, trois questions de compréhension vous seront posées. Essayez d’y répondre au mieux.»

ENTRAÎNEMENT

E : Jeanne est invitée seule à dîner chez une de ses amies. Son mari Max n’est pas au courant. Jeanne prépare un gâteau au chocolat pour le dessert, comme il a été convenu avec son amie. Quand Max rentre, il va dans la cuisine et dit à Jeanne : « Chouette, c’est le gâteau que je préfère. Je vais me régaler ce soir ».

Ment-Q : Pourquoi Max dit-il cela à Jeanne ? Fact-Q : Où va Jeanne ce soir ?

Inf-Q : Que va apporter Jeanne chez son amie ?

HISTOIRES 1er ORDRE

1A. Pour le carnaval, Marie s’est déguisée en sorcière, tout en noir, avec une robe et un chapeau pointu. Elle rencontre son amie Isabelle et enlève son chapeau pour qu’Isabelle la reconnaisse. Mais un enfant déguisé en fantôme apparaît derrière Marie sans que Marie le voie. Isabelle hurle. Marie lui dit alors : « N’aies pas peur, c’est moi Marie ! »

Ment-Q : Pourquoi Marie dit-elle cela à Isabelle ? Fact-Q : En quoi Marie est-elle déguisée ? Inf-Q : Pourquoi Isabelle hurle-t-elle ?

191 2A. Jean regarde un film comique à la télévision avec Luc, un de ses amis. Jean rit tellement que des larmes coulent de ses yeux et qu’il a les yeux rouges. Quand Emilie arrive, le film vient de finir. Elle regarde Jean et lui demande : « Est-ce que tout va bien ? »

Inf-Q : Que remarque Emilie quand elle rentre ? Ment-Q : Pourquoi Emilie dit-elle cela à Jean ?

Fact-Q : Quel est le genre de film que Jean et Luc ont regardé ?

3A. Maxime fait un câlin à son grand-père. Il est sur ses genoux. Par la fenêtre, il voit son meilleur ami passer dans la rue. Son grand-père lui, ne l’a pas vu. Tout à coup Maxime part en courant. Son grand-père dit alors : « J’aurais dû me raser ce matin. »

Ment-Q : Pourquoi le grand-père dit-il cela ? Fact-Q : Où est le meilleur ami de Maxime ? Inf-Q : Où va Maxime en courant ?

4A. Une maman a acheté des bonbons pour ses enfants Pierre et Vincent. Elle dit à Vincent que les bonbons sont dans un placard de la cuisine et qu’ils peuvent aller se servir. Pierre n’a pas entendu. Vincent prend tous les bonbons pour lui et les met tous dans sa poche. Quand la maman voit Pierre, elle lui dit : « Vous allez avoir mal au ventre. »

Fact-Q : Qu’y a-t-il dans le placard ?

Ment-Q : Pourquoi la maman dit-elle cela à Pierre ? Inf-Q : Qui a mangé le plus de bonbons ?

5A. Alain et Martin ont planifié de jouer au tennis ensemble depuis longtemps. Voilà déjà plusieurs rendez-vous que Martin annule. Cette fois, ils doivent jouer ensemble vendredi prochain. Mais Martin s’est cassé le bras. Il téléphone à Alain et lui dit qu’il ne pourra pas jouer au tennis vendredi car il s’est cassé le bras. Alain lui dit alors : « tu as encore trouvé une bonne excuse ».

Fact-Q : Où Martin est-il blessé?

Inf-Q : Pourquoi Alain ne peut-il pas voir le bras de Martin? Ment-Q : Pourquoi Alain dit-il cela à Martin?

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HISTOIRES 2ème ORDRE

1B. Un homme est allé à la pêche mais n’a rien attrapé. Déçu, il rentre à la maison avec un gros poisson qu’il a acheté à la poissonnerie. Sa femme ne sait pas qu’il a acheté le poisson. Elle lui dit : « tu as pêché un énorme poisson aujourd’hui ». Son mari lui dit : « Arrête de te moquer de moi ! »

Inf-Q : Que vont-ils manger ce soir ?

Ment-Q : Pourquoi l’homme dit-il cela à sa femme ? Fact-Q : Où l’homme a-t-il pris le poisson ?

2B. Un homme est assis dans une corvette des années 1960. C’est une voiture très rare de nos jours. L’homme a volé une carte bleue. Un policier vient le voir. Il ne sait pas que l’homme a volé une carte bleue. Le policier voudrait juste lui demander si sa voiture était à vendre car il aimerait l’acheter. Quand l’homme voit le policier, il lui dit : « je me rends ». Ment-Q : Pourquoi l’homme dit-il cela au policier ?

Fact-Q : Qu’est-ce que l’homme a volé ?

Inf-Q : Pourquoi le policier veut-il acheter cette voiture ?

3B. Philippe organise un pique-nique pour l’anniversaire de Linda. Il appelle tous les amis de Linda. Il leur donne rendez-vous dans un joli parc pour le vendredi. Mais Philippe oublie de dire aux invités qu’il s’agit d’une surprise. Le soir, alors que Linda est seule à la maison, une amie l’appelle et lui dit : « tu dois avoir hâte d’être à vendredi ».

Fact-Q : Pourquoi Philippe organise-t-il un pique-nique? Ment-Q : Pourquoi l’amie dit-elle cela à Linda?

Inf-Q : Où aura lieu la fête de Linda ?

4B. Julien et Anne sont au restaurant. Lorsque le serveur arrive, ils commandent une entrecôte. Mais le serveur leur dit que malheureusement, il n’y a plus d’entrecôte. Julien et Anne prennent alors du poisson. Pendant qu’Anne est aux toilettes, le serveur revient à la table et dit à Julien qu’il s’est trompé et qu’il reste encore de l’entrecôte. Julien choisit alors deux entrecôtes. Il ne le dit pas à Anne quand elle revient. Le serveur qui apporte la boisson dit à Anne : « Alors vous êtes contente finalement ? »

Fact-Q : Où est Anne quand le serveur revient pour la commande ? Inf-Q : Que va manger la femme ?

193 5B. Un matin, le petit Nicolas prend tranquillement son déjeuner. Soudain, il entend à la radio que le lycée est fermé en raison de la tempête de neige qui a débuté la nuit dernière. Nicolas se précipite alors sur le téléphone et appelle son amie Noémie. Noémie ne sait pas que le lycée est fermé. Lorsque Noémie répond au téléphone, Nicolas lui dit : « tu as dû sauter de joie en entendant la nouvelle ».

Ment-Q : Pourquoi Nicolas dit-il cela à Noémie?

Inf-Q : Dans quelle période de l’année se passe l’histoire? Fact-Q : Pourquoi le lycée est-il fermé?

Fact-Q Inf-Q Ment-Q Fact-Q (Ier) Inf-Q (Ier) Ment-Q (Ier) Fact-Q (2nd) Inf-Q (2nd) Ment-Q (2nd) 1er ordre 2nd ordre Score total

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Annexe 6

Description des différents items de la TLC (échelle d’évaluation du langage, de la pensée, et de la communication) :

1) Pauvreté du discours (discours laconique, pauvreté de la pensée)

2) Pauvreté du contenu du discours (pauvreté de la pensée, alogie, trouble négatif de la pensée formelle)

3) Logorrhée

4) Distractibilité du discours 5) Tangentialité

6) Déraillement (relâchement des associations, fuite des idées) 7) Incohérence (salades de mots, schizophasie, jargonophasie) 8) Pensée illogique

9) Association par assonance 10) Néologisme

11) Approximation de mots

12) Discours circoloncutoire (Terme utilisé pour décrire un discours prenant des voies très indirectes) 13) Perte du but 14) Persévérations 15) Echolalie 16) Barrages 17) Discours empathique 18) Discours auto-référenciel

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Annexe 7

La SCD :

La cotation des items se fait au cours d’un entretien « contrôlé » comprenant des situations de « contraintes conversationnelles » (relances du clinicien) susceptibles e faire émerger des signes spécifiques du trouble de la communication schizophrénique.

1) Incapacité à clarifier un corpus de discours (incapacité à rendre son discours plus clair, plus compréhensible, plus informatif sur demande explicite du clinicien)

2) Incapacité à résumer un corpus de discours (incapacité du patient à résumer une partie de son propre discours, sur la demande explicite du clinicien)

3) Incapacité à traiter une ambigüité sémantique (incapacité du patient à choisir le sens

pertinent d’un mot polysémique ambigu, grâce au contexte de la phrase ou de la conversation) 4) Difficultés d’attribution d’intentions à autrui (le patient ne peut pas décrire ou reconnaître les intentions d’autrui)

5) Difficultés à décrire l’intention du clinicien au cours de l’entretien (le patient ne peut pas décrire l’intention du clinicien au cours de l’entretien)

6) Difficultés à attribuer une intention propre à son discours (le patient ne peut décrire son intention, attribuer du sens à son discours)

7) Incapacité à attribuer une fausse croyance à un personnage d’une petite histoire (l’histoire choisie est celle du petit Chaperon Rouge. Le patient est incapable de reconnaître la fausse croyance qu’a le petit Chaperon Rouge que sa grand-mère se trouve dans son lit au moment où il arrive chez celle-ci, cette croyance étant différente de la réalité et de celle du patient qui ait que le loup se trouve dans le lit de sa grand-mère).

196 Annexe 8 PANSS : Echelle positive P 1 Idées délirantes P 2 Désorganisation conceptuelle P 3 Activité hallucinatoire P 4 Excitation P 5 Idées de grandeur P 6 Méfiance/Persécution P 7 Hostilité Echelle négative

N 1 Emoussement de l'expression des émotions N 2 Retrait affectif

N 3 Mauvais contact

N 4 Repli social passif/apathique

N 5 Difficultés d'abstraction (voir détails ci-dessous)

N 6 Absence de spontanéité et de fluidité dans la conversation N 7 Pensée stéréotypée

Echelle psychopathologique générale G 1 Préoccupations somatiques

G 2 Anxiété

G 3 Sentiments de culpabilité G 4 Tension

G 5 Maniérisme et troubles de la posture G 6 Dépression

G 7 Ralentissement psychomoteur G 8 Manque de coopération

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G 9 Contenu inhabituel de la pensée G 10 Désorientation

G 11 Manque d'attention

G 12 Manque de jugement et de prise de conscience de la maladie G 13 Trouble de la volition

G 14 Mauvais contrôle pulsionnel

G 15 Préoccupation excessive de soi (tendances autistiques) G 16 Evitement social actif

Au total : Chaque item est noté de 1 à 7 (absent, minime, léger, moyen, modérément sévère, sévère, extrême) selon l’intensité de la symptomatologie retrouvée lors de l’entretien

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Serment d’Hippocrate

En présence des Maîtres de cette Faculté, de mes chers condisciples et devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent, et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.

Admise à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qu’il s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.

Je garderai le respect absolu de la vie humaine.

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre les lois de l’humanité.

Respectueuse et reconnaissante envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couverte d’opprobre et méprisée de mes confrères si j’y manque.

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Résumé

Depuis Bleuler (1908), les cliniciens se sont toujours intéressés aux difficultés des patients schizophrènes à comprendre le langage figuré. L’abstractionnisme systématique dans le discours de ces patients contraste avec la perte des attitudes abstraites retrouvée dans leurs interprétations et interroge la clinique de la désorganisation de la pensée.

Notre objectif principal est de mettre en évidence d’éventuels troubles de la compréhension de la métaphore nouvelle dans la schizophrénie, et de les mettre en lien avec les difficultés d’intégrations contextuelles sémantiques et pragmatiques chez ces patients. Nos objectifs secondaires sont d’étudier si les émotions langagières, la valence et la prosodie, ont un rôle facilitateur dans la compréhension des métaphores, et d’établir les liens avec la désorganisation de la pensée et de la cognition. Notre hypothèse est que les patients schizophrènes présentent des troubles de la compréhension de la métaphore liés à la désorganisation de la pensée, et cette compréhension serait facilitée par une valence émotionnelle positive et une prosodie congrue.

Cette étude est prospective et multicentrique, réalisée auprès de 26 patients schizophrènes et 32 témoins. Chaque participant a bénéficié d’une batterie de tests cliniques et neuropsychologiques. Le matériel expérimental portait sur l’écoute de métaphores nouvelles verbales, des phrases littérales et incongrues, teintées émotionnellement selon différentes conditions de valences et de prosodies. Chaque participant a réalisé une tâche de jugement sémantique. Un enregistrement électrophysiologique concomitant a permis le recueil des composantes à l’étude : la N400, la LPC et la LPP.

Notre résultat principal montre que les patients schizophrènes n’ont pas de déficit de compréhension de la métaphore, mais une « hyper-acceptabilité » des phrases anormales, et que la valence émotionnelle positive stimule la compréhension des métaphores. On retrouve des corrélations négatives entre la désorganisation de la pensée et la compréhension des phrases anormales et littérales chez les patients schizophrènes.

Les patients schizophrènes n’ont pas de difficultés spécifiques dans la compréhension de la métaphore, facilitée par une valence émotionnelle positive. Ils présentent des troubles d’intégration des données contextuelles en lien avec la clinique de la désorganisation. Les implications thérapeutiques de ces données seront à discuter dans des travaux ultérieurs. Mots clés: métaphore, schizophrénie, désorganisation, émotion, cognition, électrophysiologie