L’espace scolaire est progressivement conquis par l’idée d’un espace public, mais en même temps l’idée a du mal à se développer dans cet espace. Il y a donc deux mouvements contradictoires.
Une antinomie est présente entre l’espace public et l’école
Il y a une antinomie entre l’espace public et l’école. Cette antinomie est due, entre autres, à un certain nombre de facteurs. Le premier est que l’éducation est une fonction, un service public, donc un service qui doit être organisé pour le public comme un bien public et indirectement ou directement par l’État. Même quand les systèmes sont des systèmes d’éducation privés, l’État donne des règles, fixe des lois et des principes, etc. Autrement dit, d’une certaine façon, c’est la marque de la présence de l’État dans les
subjectivités individuelles. Lorsque l’État se mêle de former des enfants et des adolescents, il le fait par le biais de l’éducation, écrasant du même coup toute possibilité d’espace public. De plus, en tant que fonctionnalité de l’État, en tant que service de l’État, l’éducation veut, doit, en tout cas majoritairement, se mettre à l’abri de tout ce qui dans la société fournit d’arguments, de contre‐arguments, de polémiques, de controverses, etc. Par l’éducation, on n’apprend généralement que des choses stables, acquises et des choses qui ne sont pas liées à des intérêts particuliers. L’éducation se pose donc en dehors et même contre les intérêts privés, mais aussi contre les grands débats publics et religieux. Dans le principe de laïcité, un enseignant ne doit pas parler politique et religion à ses élèves. Cet espace scolaire est un espace dissymétrique dans lequel tout le monde n’a pas voix à la parole ou au chapitre au même niveau. Il y a des gens qui savent et d’autres qui ne savent pas. C’est cette dissymétrie qui fait la fonction de l’éducation. D’une certaine façon, nous ne sommes pas là dans un système délibératif où le savoir se construit au fur et à mesure des échanges, mais dans un système transmissif qui n’attend pas la délibération pour se construire. Nous constatons, après ce que nous venons de voir, que l’espace public et l’éducation sont antinomiques et que l’éducation se construit contre l’espace public.
Le budget consacré à l’éducation est constamment réduit
Au Liban, le budget consacré à l’éducation est réduit. En 2013, « il représente moins de 6 % du budget de l’État3 » Ce budget est insuffisant pour développer et moderniser le système éducatif. « La quasi‐totalité du budget sert à payer les salaires des fonctionnaires qui sont rattachés au ministère de l’Éducation.4 » En effet, au Liban, l’éducation est en
partie assurée par l’État, par les établissements publics qui sont gratuits et par les établissements privés qui sont payants, mais dont une petite partie est gratuite. Le niveau de l’enseignement est très différent entre les écoles publiques et les écoles privées et suivant les régions. À titre d’exemple, la France consacre environ 18 % de son budget à l’éducation et la Suède 26 %. Une étude publiée par l’Unesco en 2010 montre que la proportion des élèves scolarisés dans le système public se réduit d'année en année (de 39 % en 2000‐2001, il passe à 29,5 % en 2010‐2011) : les écoles publiques ne
3 NIMER Maissam, « Liban : “misère” de l’école publique », Les Carnets de l’Ifpo. La recherche en train de se faire à l’Institut français du Proche‐Orient (Hypotheses.org), 5 mars 2013.
jouissent pas d’une grande réputation et ne sont donc fréquentées que par une minorité d’élèves. Cela induit que les écoles privées ont une très grande importance. Elles sont en grande partie dirigées par des religieux chrétiens ou musulmans. Les religieux détiennent en grande partie l’enseignement « Les communautés religieuses se sont approprié l’enseignement au Liban5. » Cette situation perdure depuis l’époque ottomane qui se poursuit pendant la période du mandat français et qui est toujours d’actualité, même après l’indépendance du Liban en 1943. Jusqu’à cette date, il y a très peu d’écoles et ces écoles sont uniquement détenues par des religieux chrétiens ou musulmans. Après son indépendance en 1943, le nombre d’écoles augmente fortement, à cause notamment de la création d’écoles publiques par l’État et le développement des écoles privées. Ce développement se poursuit jusqu’en 1975. Tout au long des conflits qui s’étendent de 1975 à 1990, nous assistons à une stagnation du développement du nombre d’écoles. « Après 1992, la progression du secteur privé, en particulier confessionnel musulman (sunnite et surtout chiite), s’intensifie fortement.6 »
La question de l’enseignement religieux dans La Constitution
Pour bien comprendre l’importance de l’enseignement religieux dans le pays, il est nécessaire d’étudier ce que dit la Constitution sur cet aspect. Les articles 9 et 10 de la Constitution comportent un contenu pédagogique sans pour autant fixer son contenu. Un compromis est à trouver entre l’État et les religions qui détiennent la majorité des écoles. Dans l’article 9 de la Constitution, il est dit que : « La liberté de conscience est absolue. En rendant hommage au Très‐Haut, l’État respecte toutes les confessions et en garantit et protège le libre exercice à condition qu’il ne soit pas porté atteinte à l’ordre public. Il garantit également aux populations, à quelque rite qu’elles appartiennent, le respect de leur statut personnel et de leurs intérêts religieux.7 » Dans l’article 10 de la Constitution, le législateur donne des signes rassurants aux différentes confessions : « L’enseignement est libre tant qu’il n’est pas contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs et qu’il ne touche pas à la dignité des confessions. Il ne sera porté aucune atteinte au droit des communautés d’avoir leurs écoles, sous réserve des prescriptions générales sur 5 FRAYHA Nemer, « Éducation et cohésion sociale au Liban », Perspectives, Revue trimestrielle d’éducation comparée no 125, 2003. 6 LE THOMAS Catherine, Ibidem. 7 http://democratie.francophonie.org/IMG/pdf/Liban.pdf
l’instruction publique édictée par l’État.8 »Certains Libanais pensent que le législateur, en légitimant le rôle que jouent les écoles privées qui sont tenues par les religieux dans la vie sociale, pousse à une mainmise confessionnelle dans l’enseignement. Pour d’autres, elle favorise l’ouverture, le vivre ensemble et la liberté des Libanais. De même, l’État libanais doit « respecter les différentes confessions qui sont présentes au Liban, mais il n’est pas le seul. Les individus et les groupes sont tenus par la même règle. » À cet effet, dans la loi constitutionnelle du 21 septembre 1990, l’article 19 de la Constitution libanaise donne le droit de saisine du Conseil constitutionnel « aux chefs spirituels des communautés reconnues par la loi en ce qui concerne exclusivement le statut personnel, la liberté de conscience, l’exercice du culte, la liberté de l’instruction religieuse.9 » La « dignité des confessions » conditionne « la liberté de l’enseignement » dans l’article 10 de la Constitution. Les Libanais doivent se conformer aux valeurs et aux principes de dignité et de liberté. Ces principes sont reconnus comme idéaux par une personne ou une collectivité et rendent les êtres ou leurs conduites estimables et désirables. Le respect qui vient à la suite d’une valeur reconnue ou d’un mérite fait émerger la dignité. Respecter une personne, un objet ou une idée, c’est lui témoigner de l’estime et de l’intérêt et ne pas se limiter à la connaissance et à la reconnaissance des différences. Les individus doivent être égaux et bénéficier du même respect, sans tenir compte des différences sociales, religieuses, ethniques, d’âge, etc. Les valeurs sont appelées à orienter l’action des individus dans la société, en fixant des buts, des idéaux. Elles constituent une morale qui donne aux citoyens les moyens de juger leurs actes et de se construire une éthique personnelle. II. L’éducation se pose en propédeutique de l’espace public L’éducation se pose en structure de préparation de l’espace public. Certes, l’espace public se tient hors de l’espace éducatif mais, en même temps, il est censé y préparer. Il est censé former les citoyens à exercer leur droit dans l’espace public. La fondation de la République est consubstantielle à la fondation de l’école. C’est pour cela que la mise en place d’un système national est mise en œuvre. Ce système national a pour but de forger
8 http://democratie.francophonie.org/IMG/pdf/Liban.pdf 9 http://democratie.francophonie.org/IMG/pdf/Liban.pdf
la nation contre le système communautaire. Il a un rôle d’unificateur pour l’ensemble de la nation. Tout le monde doit apprendre les mêmes valeurs, la même langue, etc. L’espace public, c’est l’exercice public de la raison. Le système éducatif est chargé de faire en sorte que des futurs citoyens apprennent à exercer publiquement leur raison, en référence à Descartes avec l’exercice de la raison, à Diderot l’auteur des salons, à Voltaire avec la libre‐pensée, à Rousseau, etc. Tout ceci va dans le même sens : la centralité du service éducatif au service du sujet émancipé. Ce modèle sociologique et structuré autour d’un modèle politique qui est la République fait de l’éducation un système fermé à l’idée d’un espace public en interne, mais en même temps ouvert à la formation d’un espace public en externe. Le système éducatif a pour mission de former non seulement un citoyen, mais aussi un individu et un travailleur. Cette multiplicité des finalités, qui sont en quelque sorte contradictoires, pose des problèmes au système éducatif. Au sein même de l’espace public, l’éducation ne se constitue pas comme un espace public. « Faites ce que je vous dis de faire, mais je ne le fais pas moi‐même ». Cette contradiction entre la préparation à l’espace public sans espace public pour exercer cet espace public finit bien par éclater. Nous assistons à des intrusions de l’espace public dans le système éducatif.
Un débat sur l’enseignement religieux s’impose par moments
En effet, « un débat sur l’enseignement religieux s’impose au Liban après les conflits de 1975 à 1992.10 » En effet, le caractère confessionnel de ces conflits pousse les responsables politiques à réfléchir au maintien ou non de l’enseignement religieux à l’école et à la manière dont l’enseignement doit se faire s’il est maintenu. Ce débat est immédiatement accompagné par une forte opposition des différentes communautés chrétiennes et musulmanes, incarnées par des personnalités religieuses des deux religions, de certains parents accompagnés par leurs enfants. Sur le plan institutionnel, ce débat suscite des changements et des retours. Le premier changement concerne la mise en place d’un temps d’enseignement identique pour les écoles privées et publiques dans leur cursus scolaire. Ce changement est le plus polémique après la déclaration faite par le président de la République de l’époque Elias Hraoui en 1995, dans laquelle il précise que « la liberté de l’enseignement, garantie par la Constitution, ne signifie pas
10 MESSARRA Antoine, « La religion dans une pédagogie interculturelle », Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 36 | septembre 2004, mis en ligne le 21 novembre 2011, consulté le 14 janvier 2015.
l’anarchie, ni que l’éducation est un luxe ou une marchandise. Nous voulons que l’éducation contribue à propager le respect de la légalité et à assurer la victoire de la citoyenneté sur les dissensions confessionnelles. Il est nuisible que chaque confession accapare des élèves hors de la responsabilité de l’État et de son contrôle. 11 » Le second changement concerne
la suppression de l'enseignement religieux dans les écoles publiques en 1997. Le troisième changement concerne la réintégration de l’enseignement religieux en 1999 avec un changement de taille : cet enseignement religieux doit se faire à l’aide d’un manuel d’enseignement unique pour les élèves chrétiens et d’un autre manuel unique pour les élèves musulmans. Mais il est impératif que chacun des deux manuels scolaires contienne un chapitre consacré à l’étude de l’autre religion. Face à la suppression de l’enseignement religieux par l’État, les religieux chrétiens et musulmans s’unissent pour demander le rétablissement de l’enseignement religieux et l’État le conditionne à l’utilisation d’un manuel commun pour les deux religions. Le quatrième changement est marqué par un statu quo depuis les années 2000 avant un changement envisagé : suite à l’échec de la mise en place du manuel commun qui ne voit finalement pas le jour, une demande est faite à chaque religion de mettre en place un manuel sur sa religion avec un contenu supplémentaire sur l’autre religion. Aucune querelle autour de l’école en matière de laïcité scolaire Il faut souligner qu’au Liban, il n’y a jamais de querelles autour de l’école en matière de laïcité scolaire (comme c’est le cas en France, tout au long du XXe siècle, où
l’enseignement religieux et l’importance de la religion au sein même de l’école suscitent beaucoup de questions). Quel est le rôle de la religion ? Quel enseignement doit‐on donner ? Comment répartir les élèves pendant les heures consacrées à la religion ? Quel temps accorder à l’enseignement religieux ? Qui doit élaborer les manuels religieux ? Qui donne cet enseignement ? Que doit‐on faire dans le cas de classes mixtes (élèves chrétiens et musulmans) ? En effet, il n’y a pas eu de controverses au Liban, mais il n’y a jamais eu autant de questions. Autant de questions qui restent, du moins pour la plupart, sans réponse. 11 MESSARRA Antoine, « La religion dans une pédagogie interculturelle », Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 36 | septembre 2004, mis en ligne le 21 novembre 2011, consulté le 14 janvier 2015. URL : http://ries.revues.org/1503
La religion est mise au service de l’idéal dans certaines écoles
La contribution de l’éducation à la formation de citoyens aptes à pratiquer et à respecter l’espace public. Ceci est le cas dans certaines écoles chrétiennes ou musulmanes qui appliquent un enseignement de la catéchèse d’une religion, christianisme ou islam, complété par une initiation à une autre religion. Par exemple, l’école Sagesse à Achrafieh, qui est une école privée tenue par des religieux chrétiens de confession maronite. Cette école consacre une heure de cours de catéchisme par semaine, mais donne en même temps la possibilité de découvrir la religion musulmane. À l’inverse, une école tenue par le Hezbollah ne prévoit qu’un enseignement musulman, sans faire découvrir aux élèves les principes de l’autre religion. Dans son livre Les écoles chiites au Liban, Catherine Le Thomas montre le rapport entre l’école chiite et sa vision de l’enseignement. Elle montre que l’école chiite12 est un lieu où se forgent le rapport à
l’autre et l’attachement à la communauté. « L’école chiite est un lieu de projection et de mise en scène des identités au jour le jour, elle est vue comme une fabrique sociale au sein de laquelle se dessinent des rapports à la modernité, à la communauté et au chiisme.13 »
Pour elle, l’école chiite s’inspire de l’expérience chrétienne en matière d’éducation. En effet, au Liban, la majorité des écoles sont tenues par des religieux chrétiens jusqu’à l’Indépendance. « Actuellement, les écoles chrétiennes restent majoritaires, mais elles ont été rattrapées par les écoles musulmanes. C’est ainsi qu’elle analyse la structure de l’école chiite et souligne l’importance de l’iconographie religieuse, des fêtes du calendrier religieux, [et] des scouts communautaires14 » et son alignement sur la structure des écoles
chrétiennes. La majorité des écoles chiites appartiennent au Hezbollah. C’est pourquoi, dans ces écoles, la religion se met au service de l’idéal qui est la résistance. Le Hezbollah détient désormais l’exclusivité de la résistance face à Israël. Pour elle, « les écoles chiites sont diverses sur le plan social, pédagogique, religieux et idéologique. L’exemple d’Amiliyyé est édifiant en tant qu’établissement qui se veut apolitique, mais qui a du mal à se positionner comme tel dans un contexte hypercommunautarisé.15 » Toutes les écoles
chiites n’ont pas le même manuel scolaire religieux. Il existe deux manuels scolaires 12 LE THOMAS Catherine, Les écoles chiites au Liban. Construction communautaire et mobilisation politique, Karthala ‐ IFPO, Paris, 2012. 13 LE THOMAS Catherine, Ibidem. 14 LE THOMAS Catherine, Ibidem, p. 149. 15 LE THOMAS Catherine, Ibidem, p. 151.
religieux conçus pour les écoles chiites et ils sont conçus par deux institutions différentes. Le premier manuel met en avant la résistance, la guerre, le combat, le jihad, etc. Il est conçu par la Jam'iyyat al‐Ta'lîm al‐Dîni al‐Islâmi16 (JTDI). Le second manuel se
base sur un enseignement religieux chiite historique et ne fait pas de liens directs avec la situation sociale et politique de la communauté chiite. « Il est conçu par le Conseil supérieur islamique chiite (CSIC). 17 » Le premier manuel est plutôt utilisé dans les écoles tenues par le Hezbollah, alors que le second est plutôt utilisé dans les écoles tenues par les institutions religieuses de la communauté chiite. En ce qui concerne le livre d’histoire, c’est le même principe que pour le manuel religieux. Les écoles tenues par les institutions chiites religieuses ou non utilisent un manuel différent de celui utilisé par les écoles tenues par le Hezbollah qui est axé sur la sacralisation de la communauté chiite, du Hezbollah, des héros de la communauté chiite, etc. L’absence d’ouverture présente dans l’exemple des écoles du Hezbollah accentue le fractionnement de la société. Et de ce fait, certains chiites ne se reconnaissent plus comme des musulmans en général, mais plutôt comme chiites et les sunnites comme sunnites en ignorant l’autre. Nous pouvons retrouver le même problème dans certaines écoles chrétiennes.
L’État libanais légitime l’enseignement religieux à l’école
En élaborant les programmes scolaires pour l’ensemble des écoles privées et publiques, l’État libanais légitime l’enseignement religieux à l’école. Il ne fixe cependant pas le contenu ni l’horaire de l’enseignement, laissant ainsi la liberté à chaque religion de définir le contenu et l’horaire de cet enseignement. Les nouveaux programmes scolaires sont élaborés en 1995 avec deux objectifs précis : le premier objectif a pour but d’« affermir la cohésion et l’appartenance nationales en même temps que l’ouverture culturelle et spirituelle.18 » ; le second objectif est de permettre aux élèves d’accéder aux savoirs et aux connaissances. Il leur permet aussi d’acquérir de l’expérience et des compétences indispensables sans pour autant négliger l’importance de l’instruction civique et des valeurs comme la démocratie, la liberté et la non‐violence.
16 L’institut de l’enseignement religieux islamique. 17 LE THOMAS Catherine, Ibidem, p. 151.
L’enseignement religieux est devenu obligatoire
À partir de 1968, date à laquelle un amendement des programmes est fait, l’enseignement religieux « devient obligatoire pour l’ensemble des écoles et pour tous les niveaux ». Une heure d’enseignement religieux est fixée par semaine. L’enseignement et le contenu sont assurés par des représentants de chaque religion. En 1995, « Elias Hraoui, président de la République alors dans une situation politique instable, le précise dans un discours prononcé au palais de l’Unesco19 » (cité plus haut), lors du démarrage du plan de rénovation pédagogique. Avec ce discours, le président de la République déclenche une polémique sur l’enseignement religieux à l’école. Et les représentants de chaque religion demandent à l’État libanais de clarifier sa position par rapport à l’enseignement religieux à l’école. À cet effet, une commission interreligieuse islamo‐ chrétienne, en vue de la création d’un enseignement religieux commun islamo‐chrétien, est mise en place par le ministère de l’Éducation par l’intermédiaire du Centre de recherche et de développement pédagogique. Il est également décidé de prévoir une heure hebdomadaire consacrée à des cours de religions (chrétiens ou musulmans) dans les écoles sur la base d’un seul manuel utilisé pour les deux religions. Alors qu’au cycle secondaire, une heure hebdomadaire conjointe d’enseignement religieux sur la base d’un manuel commun islamo‐chrétien est prévue.