progressive sur le pays
Entamées en 1975, les guerres déchirent le pays pendant quinze ans et légitiment l’intervention syrienne. Les soldats syriens sont déployés un peu partout au Liban jusqu’en 1982. Ils occupent la Bekaa, le nord du Liban, Beyrouth‐Ouest et Saïda au sud. Au sud, les soldats syriens restent cependant loin de la frontière avec Israël pour que leur présence ne soit pas une menace pour Israël. L’invasion israélienne de 1982 oblige l’armée syrienne à évacuer ses positions au sud et à Beyrouth et à se replier dans le nord et dans la plaine de la Bekaa. À la fin du mandat du président de la République Amine Gemayel en 1987, l’armée syrienne se déploie à Beyrouth‐Ouest et ceci à la demande du gouvernement libanais. L’espace public libanais est de plus en plus contrôlé et confisqué par la Syrie. Les guerres du Liban de 1975 à 1990
Entre 1975 et 1990, le pays traverse quinze années de guerres civiles qui font 150 000 morts, déplacent un tiers de la population − soit trois millions d’habitants − et ruinent les infrastructures du pays11. Depuis 1976, le Liban voit successivement sur son
sol des puissances étrangères. La force arabe de sécurité arrive en 1976. Elle est accompagnée par l’armée syrienne à partir de 1976. Israël occupe le sud à partir de 1978 et elle envahit Beyrouth en 1982. La Force intérimaire des Nations Unies est mise
10 Saëb Salam (1905‐2001) est un homme politique libanais, qui a occupé quatre fois le poste de Premier
ministre entre 1952 et 1973. Fils d’une importante famille sunnite de Beyrouth, sa carrière politique a commencé en 1941, luttant contre le mandat français au Liban, au côté du leader tripolitain Abdel Hamid Karamé. En 1943, Salam est élu député sunnite de Beyrouth. Il est nommé ministre de l’Intérieur en 1946. Le 14 septembre 1952, il est désigné Premier ministre, mais son gouvernement ne durera que quatre jours, à cause de la démission du président de la République Béchara el‐Khoury sous la pression des grèves et des manifestations. Le 1er mai 1953, le nouveau président Camille Chamoun le nomme pour
former le gouvernement, qui durera jusqu’au 16 août de la même année. (Source : www.fr.wikipedia.org)
11 MÉNARGUES Alain, Secrets de la guerre du Liban Tome 1: Du coup d'État de Béchir Gémayel aux massacres des camps palestiniens, Albin Michel, Paris, 2004.
en place en 1978 et remplacée en 1984. En 1989, la France et les États‐Unis sont favorables aux Accords de Taëf négociés entre la Syrie et l’Arabie Saoudite et mettent fin aux combats entre les différentes communautés.
C’est avec les guerres qui débutent en 1975 que le rôle syrien prend toute son ampleur. La Syrie fournit non seulement des armes à l’armée syrienne présente au Liban mais aussi aux milices qui lui sont fidèles, comme le mouvement palestinien appelé Saïka ou la branche libanaise du parti Baas syrien ou l’OLP (l’armée de libération de la Palestine qui est complètement contrôlée par l’armée syrienne). « En 1976, la Force arabe de dissuasion (FAD), mandatée par la Ligue arabe pour stopper les combats entre les milices chrétiennes des phalanges et les milices palestiniennes, est composée à 90% de troupes syriennes12. » En octobre 1976, la Ligue des États arabes établi la Force arabe de dissuasion pour maintenir la paix au Liban. « Ont participé à la Force, outre la République arabe syrienne, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Jamahiriya arabe libyenne, le Soudan et le Yémen. Les forces syriennes constituaient la majorité des troupes de la FAD, représentant, lors du déploiement initial, environ 27 000 hommes sur un effectif total de 30 000 hommes.13 » Le mandat de cette force est prolongé, mais les soldats saoudiens, libyens, soudanais et émiratis se retirent du Liban. Les 40 000 soldats syriens restent désormais seuls au Liban, ce qui renforce leur rôle et leur présence dans le pays du Cèdre. Le président de la République, Amine Gemayel, à la suite de l’invasion israélienne du Liban en 1982, prononce la dissolution de la FAD en 1983. Dès lors, la Syrie devient la principale force. Les chrétiens acceptent la participation syrienne au sein de la FAD. Cette force est censée être placée sous le commandement du président de la République chrétien et selon le communiqué de Ryad, sous le commandement personnel du président Elias Sarkis. Le Liban est mis sous le « toit » syrien À partir de 1976, la Syrie prend le contrôle d’une grande partie du Liban. Au sortir des guerres civiles, les grandes puissances reconnaissent au régime syrien l’autorité sur la reconstruction politique et économique du pays. L’espace public libanais est désormais 12 Rapport préliminaire du Secrétaire général de l’ONU en application de la résolution 1559 au Liban, New York (États‐Unis), 1er octobre 2004. 13 http://www.voltairenet.org/article156939.html
régi par le système politique, militaire et économique instauré par le régime syrien. Toutes les affaires internes et externes du pays du cèdre sont dirigées par la Syrie. La souveraineté du Liban n’existe plus. Le journal An‐Nahar et l’ensemble de la presse libanaise affichent que le pays vit désormais sous « le toit syrien » et sous la volonté syrienne d’unifier les deux peuples qui ont un destin commun. L’arrêt des négociations de paix que le Liban entame avec Israël et préconisées par la conférence de Madrid en 1991 incarne, par exemple, cette domination syrienne. Les nombreux accords bilatéraux imposés par la Syrie à la suite de la signature par les deux pays du Traité de fraternité et de coopération en 1991 sont un deuxième exemple de la domination syrienne. Ce système dure jusqu’au retrait de l’armée syrienne en avril 2005 grâce à une série de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU (1559 en 2004, 1620 en 2005).
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), créée et dirigée par Yasser Arafat, est en désaccord profond avec le régime syrien qui soutient des organisations palestiniennes rivales de l’OLP. L’organisation et le régime syrien s’opposent également sur la question du contrôle des réfugiés palestiniens installés dans les deux pays. Ces divergences d'intérêt ont effectivement joué un rôle lorsque les forces syriennes sont entrées au Liban et se sont affrontées à l'OLP en 1976. Bien que les Accords de Camp David de 1978 réconcilie le président syrien Hafez el‐Assad et Yasser Arafat, leur rivalité ressurgit lorsque ce dernier commence à prôner une résolution du conflit israélo‐ palestinien sous l’égide des Américains au début des années 1980. En 1981, Yasser Arafat accepte, au désavantage des Syriens, un plan de paix proposé par le roi Fayçal et un accord de cessez‐le‐feu avec Israël au Sud‐Liban. Hafez el‐Assad commence à préparer la mise à l’écart de Yasser Arafat après l'annonce faite par le leader palestinien de son accord au plan de paix de Ronald Reagan en 1982. Les services secrets syriens découvrent également que Yasser Arafat protège des islamistes syriens opposés au régime de Hafez el‐Assad. Les organisations palestiniennes dirigées par Yasser Arafat perdent le contrôle du port de Beyrouth lors d’une bataille menée par l’armée syrienne en 1983. Yasser Arafat et ses partisans sont contraints de se réfugier au nord du Liban dans le port de Tripoli à cause d’une rébellion qui est apparue au sein même de l’OLP. En effet, le colonel Abou Moussa, qui a l’appuie de la Syrie, divise l’OLP et finit par chasser Arafat et une partie de ses combattants hors du pays du Cèdre. En 1984, le frère de Hafez el‐Assad, le vice‐président Rifaat el‐Assad, en exil forcé hors de Syrie, rencontre
ouvertement Yasser Arafat à Genève. Cette rencontre entre les deux hommes est mal perçue par le régime syrien. Pendant ce temps, la Syrie, à travers le Front de Sauvegarde nationale, continue sa campagne d'assassinats et d’extermination contre les forces pro‐ Arafat encore présentes au pays du cèdre. Ce Front de Sauvegarde nationale est une organisation qui englobe la fraction palestinienne prosyrienne Saiqa et les autres organisations palestiniennes prosyriennes dirigées par Ahmed Jibril, Nayif Hawatmeh, George Habash et Abou Moussa. Des milliers de Palestiniens sont transférés vers la Syrie et emprisonnés dans la région de Damas. Yasser Arafat fait encore un geste antisyrien lorsqu'en 1989‐1990, il participe à la guerre de libération menée contre la Syrie et soutient ouvertement le Premier ministre par intérim, Michel Aoun. Simultanément, Yasser Arafat prépare une double politique vis‐à‐vis d'Israël qui va ouvrir la voie à un rapprochement syro‐palestinien.
Le premier incident entre les chrétiens libanais et la Syrie survient en 1977
La Syrie refuse de voir son voisin transformé en terre acquise à des islamistes progressistes. Elle est aussi en mauvais rapport avec les druzes dirigés par Kamal Joumblatt et avec les chrétiens dont la maigre entente qu’elle a eue avec eux est sur le point de se terminer. Elle est poussée par une situation spéciale liée principalement à la visite du président égyptien en Israël en 1977. Cette visite incite les dirigeants syriens à se rapprocher de nouveau de l’Organisation de libération de la Palestine. Il ne faut plus contrôler la Résistance palestinienne, selon l’accord du Caire. La Syrie opère alors un changement stratégique. Elle soutient désormais les druzes dirigés par Walid Joumblatt après l’assassinat de son père et les Palestiniens au détriment des chrétiens. Ces derniers se constituent en milices armées pour s’opposer à ce revirement. En 1978, l’incident entre des chrétiens libanais et l’armée syrienne a des conséquences très importantes. Les milices chrétiennes soutiennent l’armée libanaise durant l’incident de Fayadieh, en février 1978. Cet évènement marque le début du conflit qui a lieu entre l’armée syrienne et les chrétiens libanais. L’incident commence lorsque l’officier de l’armée libanaise Samir Achkar et son régiment s’opposent le 7 février 1978 à des soldats syriens installés à côté de sa caserne à Fayadieh. Cet incident devient rapidement un conflit entre l’armée syrienne membre de la FAD et l’armée libanaise. L’armée syrienne n’arrive pas à mettre fin à la résistance des soldats de l’armée libanaise retranchés dans la caserne, même après plusieurs jours de bombardements. Très vite, des éléments de la résistance libanaise prennent pour cible des soldats syriens
installés à Achrafieh (Beyrouth‐Est) et à Aïn el‐Remmaneh. Ces derniers ripostent en bombardant les quartiers chrétiens de Beyrouth. Cependant, c’est durant l’été 1978 que l’incident le plus violent a lieu, dans ce qu’il est coutume d’appeler « la guerre des Cent jours ». Le 11 octobre 1978, le Front libanais prend part à la guerre des Cent jours aux côtés de l’armée libanaise. Le président de la République Pierre Gemayel14 commence
par critiquer la présence de l’armée syrienne au Liban. Béchir Gemayel, fils de Pierre Gemayel, est proclamé chef des chrétiens. Il livre, dès 1978, une guerre impitoyable contre les troupes syriennes stationnées au Liban dans la guerre dite des « Cent jours » ou « la bataille d'Achrafieh ». Les Syriens, après avoir pilonné les quartiers chrétiens d'Achrafieh, gagnent la bataille. Ils se retirent et laissent place à la Force arabe. À partir de cette date, la rupture est consommée entre les deux parties.
En 1985, Elie Hobeika signe l’accord tripartite
En 1982, les chrétiens voient d’un bon œil la victoire de l’armée israélienne sur les combattants palestiniens et syriens. Mais cette victoire ne dure qu’un court moment. Car Israël, miné par la controverse de Sabra et Chatila15, se retire progressivement du conflit
libanais. Les troupes de la coalition multinationale, qui sont installé dans le pays afin de lui prêter main forte pour retrouver son indépendance face à l’armée syrienne et aux troupes palestiniennes, sont contraintes de partir à la suite de plusieurs attaques meurtrières qui visent leurs troupes. En octobre 1983, un double attentat‐suicide du
14 Pierre Gemayel, né le 6 novembre 1905 et décédé le 29 août 1984, est un dirigeant politique libanais. Il
est le fondateur du parti Kataeb (aussi connu sous le nom de Parti phalangiste), un homme influent au Parlement, et est le père de Bachir Gemayel et d'Amine Gemayel, chacun d'eux ayant été élu, de leur vivant, président de la République. À la fin des années 1930 et au début des années 1940, il s'opposa au mandat français sur le Liban, et plaida pour un État indépendant de tout contrôle étranger. Il a été connu pour ses manœuvres politiques habiles qui l'ont amené à prendre des positions considérées par ses défenseurs comme pragmatiques, mais par ses adversaires comme contradictoires, ou même hypocrites. Politicien controversé, il a survécu à plusieurs attentats. (Source : www.fr.wikipedia.org)
15 Le massacre de Sabra et Chatila (deux camps de réfugiés palestiniens de Beyrouth‐Ouest) a été perpétré
du 16 au 18 septembre 1982 lors de la guerre du Liban par des phalangistes libanais afin de venger l'assassinat du président libanais, Bachir Gemayel, commis deux jours avant par un chrétien prosyrien, Habib Tanious Chartouni. Des troupes mixtes musulmanes et chrétiennes auraient aussi pris part à ce massacre. Ces camps étaient encerclés par l'armée israélienne, qui y envoya les phalangistes afin d'en extraire 2 000 combattants palestiniens présumés. Il fit, selon le rapport de la Croix‐Rouge, entre 700 et 2 000 morts parmi des civils palestiniens. (Source : www.fr.wikipedia.org)
djihad islamique contre la force multinationale fait cinquante‐huit morts dans le contingent français (immeuble Drakkar) et deux cent quarante et un morts dans le contingent américain (quartier général des Marines). En 1983, l’armée syrienne avec les troupes palestiniennes attaque les chrétiens qui sont installés dans la montagne. Face à cette offensive, les chrétiens renouent avec le pouvoir syrien. La Syrie pousse même le nouveau chef des Forces libanaises, Elie Hobeika, à signer fin 1985 l’accord tripartite qui met fin aux combats entre la milice chiite Amal, les combattants druzes et la milice chrétienne des Forces libanaises, et officialise l’ingérence syrienne. Mais cet accord est remis en cause suite à un putsch interne au camp chrétien. Cet accord rend total le contrôle syrien sur les affaires libanaises. La Syrie peut ainsi mettre en place des coopérations en sa faveur dans tous les domaines. À titre d’exemple, en 1985, les chrétiens redoutent le jumelage des deux systèmes éducatifs libanais et syrien. Les chrétiens craignent la disparition du système éducatif instauré par les différentes missions européennes et surtout françaises au XIXe siècle qui mène à la disparition de
l’enseignement en langue française. Cette peur ressentie chez les chrétiens pousse une partie des dirigeants des Forces libanaises, avec à leur tête Samir Geagea, à renverser Elie Hobeika et à prendre sa place pour annuler l’accord qui vient d’être signé. Samir Geagea, grand opposant à la politique syrienne, prend alors la direction de cette milice.
La perte du monopole de la force légitime à cause du Hezbollah à partir de 1985
L’absence d’indépendance est non seulement marquée par la mainmise syrienne mais, à partir de 1985, elle est aussi incarnée par un monopole croissant de la résistance armée par le Parti de Dieu. La résistance face à Israël passe donc d’une résistance laïque qui englobe plusieurs courants politiques, comme des partis de gauche, à une résistance islamique incarnée par le Hezbollah. Depuis la fin des guerres civiles et lors du désarmement des milices en 1990 conformément à l’accord de Taëf, le Hezbollah16
16 Le Hezbollah (Parti de Dieu), fondé en juin 1982, mais révélé publiquement en février 1985, est un
mouvement politique chiite libanais possédant une branche armée (Al‐Muqawama al‐Islamiyya, Résistance islamique) qui est à son origine. Il fut créé en réaction à l'invasion israélienne du Liban en 1982, en s'appuyant sur un financement iranien. Parti politique officiel au Liban, le Hezbollah est diversement perçu par la communauté internationale, les États‐Unis, le Canada, l'Australie, le Royaume‐ Uni, les Pays‐Bas et Bahreïn l'ayant placé sur leur liste des organisations terroristes. Le 22 juillet 2013, l'Union européenne a aussi classé la branche militaire du Hezbollah sur sa liste des organisations
(Parti de Dieu) conserve ses armes afin de continuer à faire face à l’occupation israélienne, en l’absence d’une armée libanaise puissante. Le rôle de résistance endossé par le Parti de Dieu au moment de sa création est accepté par l’ensemble de la population qui le soutient. En incarnant une cause, il se distingue des autres partis libanais qui incarnent leur communauté. Sans adhérer à son idéologie islamiste, une partie des Libanais, lassés par les incursions répétées de l’armée israélienne, soutiennent « le Parti de Dieu » qui fait ses preuves face à l’armée israélienne. Le Hezbollah utilise non seulement le prétexte de résistance contre Israël pour mobiliser ses sympathisants, mais il met en scène également des arguments religieux et historiques. Ce qui lui permet d’associer son implantation libanaise à une stratégie plus large que celle de la scène interne. Il associe donc une stratégie nationale chiite à une stratégie régionale menée par l’Iran chiite. Pour servir cette stratégie, la branche militaire du Hezbollah est divisée en micro‐unités très mobiles, bien entraînées et autonomes. Ces cellules connaissent bien le terrain car elles y vivent. Elles sont aussi équipées d’armes et de moyens de communications modernes fournis par l’Iran. Le parti de Dieu perd une partie du soutien de la population en 2000 après le retrait de l’armée israélienne et la controverse déclenchée par le parti de Dieu à propos de Chebaa17. Une
partie des Libanais affirment qu’Israël effectue un retrait total du pays alors que le Hezbollah affirme que ce n’est pas le cas car les fermes de Chebaa sont libanaises et que l’armée israélienne occupe toujours ces fermes depuis la guerre des Six Jours18. L’ONU et
terroristes. Les six pays arabes du Golfe Persique ont placé le Hezbollah sur leur liste noire, ne faisant aucune distinction entre cette organisation et sa branche militaire. (Source : www.fr.wikipedia.org)
17 Les fermes de Chebaa, appelées également Har Dov (dénomination officielle israélienne), forment une
région de moins de 40 km2 comprenant quatorze fermes, situées au sud de Chebaa, un village libanais sur
les pentes ouest du Mont Hermon, à proximité du point de triple frontière entre la Syrie, le Liban et Israël. Ces fermes produisent du blé, des fruits et des légumes. Elles disposent d'importantes ressources en eau et constituent un point stratégique. Ces fermes, libanaises au temps du mandat français, sont progressivement occupées par l'armée syrienne dans les années 1950 et 1960. Israël les occupe en 1967. La région est restée sous contrôle israélien après le retrait des forces israéliennes du Sud‐Liban en 2000. Elles sont situées à des altitudes allant jusqu'à 1 880 mètres, ce qui leur ajoute une valeur stratégique. (Source : www.fr.wikipedia.org)
18 La guerre des Six Jours est la guerre que mena, du lundi 5 au samedi 10 juin 1967, Israël face à l'Égypte,
à la Jordanie et à la Syrie. Cette guerre fut déclenchée comme une « attaque préventive » d'Israël contre ses voisins arabes, à la suite du blocus du détroit de Tiran par l'Égypte, le 23 mai 1967 (les Israéliens
Israël considèrent les fermes de Chebaa comme syriennes. L’ONU valide donc le retrait israélien total du Liban selon la résolution 425 des Nations Unies votée en 1978. Une partie de l’opinion publique et de la classe politique qui sont en opposition avec le parti de Dieu considèrent que ce dernier et la Syrie rendent les fermes de Chebaa libanaises pour donner un prétexte et légitimer la poursuite de sa lutte armée après le retrait israélien et donc le maintien d’un statu quo sur le non‐désarmement de sa branche militaire. La « résistance islamique » ne tarde, en effet, pas à s’attaquer aux enclaves de Chebaa et de Kfarchouba. L’irrédentisme du Hezbollah justifie ainsi la poursuite de sa militarisation tout en servant de levier à la revendication de son allié syrien de