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Jean Etienne Cyprien Gilly, le frère, lieutenant-colonel d’infanterie

Dans le document Jacques Laurent Gilly Général d Empire (Page 120-126)

Jean Etienne Cyprien Gilly frère cadet de Jacques Laurent, nait le 26 décembre 1775 à Remoulins.

À 18 ans, le 22 septembre 1793, il s’engage comme volontaire au 2ème bataillon du Gard192, le 15 novembre il est promu fourrier, le 1er décembre sous-lieutenant. Le 21 mars 1794, il devient l’adjoint de l’adjudant général Gilly, son frère.

Le 21 janvier 1800, il est l’adjoint du général Latrille.

Promu Lieutenant le 21 juillet 1801, le même jour il devient l’aide de camp de son frère devenu général de brigade.

Le 18 mai 1809, il est promu Chevalier de la Légion d’Honneur et le 13 février 1815 Chevalier de Saint-Louis

Il prend sa retraite le 27 juillet 1827 avec le grade de Lieutenant-Colonel

Le 12 juillet 1804, il épouse à Uzès Jeanne Colombe Louise Basclet, âgé de 16 ans193, fille d’un propriétaire foncier d’Uzès. Il s’éteint, à 62 ans, dans cette ville le 16 novembre 1838. Ils n’auront pas 191 Sources Archives départementales du Gard - 21 Q3/4

192 Source : dossier de la légion d’honneur - Cote L2786009.

193 Charles Pierre François Augereau, né le 21 octobre 1757 à Paris et mort le 12 juin 1816 à La Houssaye-en-Brie (Seine-et-Marne), est un général français puis maréchal d'Empire et duc de Castiglione. Brillant divisionnaire pendant la première campagne d'Italie, Augereau déçoit Napoléon durant les guerres napoléoniennes de par son attitude aussi bien au combat qu'envers la personne de l'Empereur. Il manifeste son hostilité au coup d'État du 18 Brumaire mais finit cependant par se rallier à Bonaparte qui lui confie le commandement de l'armée française en Batavie le 28 décembre 1799, et commandant des troupes gallo (franco)-bataves le 24 novembre 1800.

d’enfant.

Sa veuve décède le 16 janvier 1853, après avoir léguée par testament la plus grande partie de sa famille à ses neveux, les enfants du général et petits neveux, les enfants de Zilia194.

194

Déclaration de la succession de Jeanne Basclet

Déclaration de succession entre étrangers de Jeanne Basclet veuve de Cyprien Gilly,

décédée à Uzès le 17 janvier 1853(*) Du treize juillet 1853

Ont comparu :

1° Albert Hector Gilly, propriétaire, demeurant à Remoulins, agissant tant en son personnel que comme se portant fort pour Louis, Hector Amédée Gilly, receveur particulier à Saint Affrique (Aveyron) ; 2° Alfred Polidor Gilly, architecte, demeurant à Paris ; 3° les enfants de Zélia Fleurie Alidor Gilly, veuve Doin, demeurant à Paris qui sont 1° Zélia Alexandrine Douin ; 2° Isabelle Douin, sans profession, demeurant la première à Paris et la seconde à Tiflis (Russie) ; 3° et Louis Douin, soldat en activité de service en Afrique, 4° Bertrand Gilly, propriétaire, demeurant à Remoulins ; et encore pour la dite Dame veuve Gilly-Douin

2°Demoiselle Anne Roux, sans profession, demeurant à Uzès agissant en son nom personnel

3° et Dame Fanny Roustan épouse de Auguste Carrière, cabaretier, demeurant à Uzès, agissant aussi en son nom personnel ;

Lesquels ont fait la déclaration dont la teneur suit :

Madame Louise Jeanne Basclet veuve de Cyprien Gilly, propriétaire, demeurant à Uzès, y est décédée le quinze janvier 1853.

Par testament reçu par Me Jumas, notaire demeurant à Uzès le quinze janvier 1853, enregistré en ce bureau le 17 f°

186 r° C3, elle institue, pour ses héritiers universels les (héritiers) étrangers ci-après nommés : 1° Louis Hector Amédée Gilly

2° Albert Hector Ernest Gilly 3° Alfred Polidor Gilly

4° les enfants de Zélia Fleurie Alidor Gilly, veuve Douin, en nue-propriété 5° et la dite veuve Douin pour l'usufruit du quart de la dite succession.

À la charge par ceux-ci de payer les legs ci-après :

1° à Anne Roux, domestique, susnommée la somme de six mille francs...6.000,00 2° à Fanny Roustan, la somme de trois mille francs...3.000,00 3° à Bertrand Gilly, susnommé, son cousin germain, la somme de six mille francs...6.000,00 Sa succession échue dans les proportion sus-indiquées, se compose des valeurs ci-après :

1° Meubles et créances :

1° Objets mobiliers détaillés dans l'inventaire reçu Jumas, notaire, le 14 juin 1853 et estimé à la somme de douze

cent cinquante six francs quatre-vingt quatorze centimes...1.256,94 2° Une somme de quatre cent quinze francs non comprise dans l'inventaire ci-dessus et portée dans l'inventaire

dressé devant le juge de Paix d'Uzès…...415,00 3° une créance de la somme de cent mille francs montant du prix de la vente reçue ………notaire, consentie à Me

Chambon de Nîmes...100.000 4° une autre créance de trois mille cent francs due par Denis Pintard, aux termes d'un acte de vente reçu par Me

Baugier, notaire demeurant à Uzès...3.100,00 5° les intérêts de cette somme pour deux ans, trois cent dix francs...310,00 6° autre créance de mille huit cent francs due par Pujolas, aux termes d'un acte de vente reçu Me Oustardier,

notaire à Uzès ...1800,00 7° les intérêts depuis le 22 mars 1852 au 15 janvier 1853, soixante quatorze francs...

8° enfin une rente quatre ½ % sur l'État, de la somme de quatre cent trente trois francs, inscrite sous le n° 34872, série 2me, au capital d'après le cours moyen de la bourse du jour du décès qui était de cent cinq francs vingt cinq

centimes, dix mille cent vingt sept francs trente huit centimes...10.127,38 Total cent dix sept mille quatre-vingt trois francs trente deux centimes...117.083,32 à déduire la somme de six mille francs montant du legs fait au cousin germain...6.000,00 Reçu à 6,90 % trois cent nonante francs

Reste aux étrangers...111.083,32 Reçu à 9 % sur 100.955,94 montant des meubles et créances neuf mille quatre-vingt-six francs quarante centimes

Reçu à 9 % sur 10.127 montant du capital de la rente sur l'État neuf cent douze francs soixante centimes

Report des valeurs revenant aux étrangers...110.083,32 à déduire les 9.000 francs montant des legs faits à Anne Roux et Fanny Roustan...9.000,00

Reste... 102.083,32 Dont le 1/8me représentant l'usufruit à la veuve Douin est de...12760,42 Reçu à 9% onze cent cinquante francs vingt centimes.

Affirmée sincère et véritable sous les peines de droit par les comparants qui ont signé après lecture faite.

Signé : Anne Roux, Carridy (?), Albert Gilly

Article publié à la suite du décès de Cyprien Gilly

Publié le Jeudi 6 décembre 1838 dans L'Ami de la Religion et du Roi, journal ecclésiastique politique et littéraire195

« M. Cyprien Gilly, chevalier de Saint Louis, Officier de la Légion d'Honneur, est mort le 26 novembre à Uzès, à l’âge de 62 ans. Il était le frère du général de ce nom, et fut d'abord son aide de camp. Il parvint au grade de major, et servit la cause de Napoléon jusqu'à sa chute. Sous la restauration, il entra comme lieutenant-colonel dans le régiment de Condé. Après les événements de 1815, il revint paisible au sein de sa famille où l'appelaient ses affections d'époux et de fils. Là, il eut bientôt à déplorer la perte d'un fils unique. Nommé colonel de la garde nationale en 1830, il se démit en 1831 pour des motifs qui font honneur à sa mémoire. À la suite des malheureux événements de la Fontaine d'Eure, dont fut victime le nommé Riou, il demanda qu'on expulsât des rangs ceux sur qui planaient les soupçons de ce crime. Son avis n'ayant pas été partagé, il se retira, ne voulant commander qu'à des hommes sans reproches.

M. Gilly avait d'excellentes qualités, mais il ne pratiquait point la religion. Élevé dans les camps, il vivait dans une complète indifférente sur les devoirs du chrétien. Après beaucoup de souffrances, il s'était familiarisé avec la pensée de la mort, mais n'avait pas songé à appeler un prêtre. M. l'abbé Malsac, usant du droit de le visiter comme voisin et ami de la famille, se fit annoncer au malade qui l'accueilli d'abord avec reconnaissance, témoigna le désir de le revoir et se rendit peu à peu à ses charitables insinuations. Avant de mourir, il reçut les derniers sacrements avec foi et componction.

On aime à voir de braves militaires rendre au moins en mourant hommage à la religion ; tant d'autres n'ont pas ce bonheur, et mal entourés, n'ont personne qui leur rappelle qu'ils sont chrétiens et qu'ils ont une âme à sauver. »

195 Tome 99 – N° 3055 du 6/12/1838 – Pages 458-459

Dans le document Jacques Laurent Gilly Général d Empire (Page 120-126)