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Inventaire des usages pédagogiques de la tablette : quelques idées

40.2 I NDEXATION DE RESSOURCES PÉDAGOGIQUES

40.2.2 Inventaire des usages pédagogiques de la tablette : quelques idées

Il nous a semblé intéressant de livrer dans ce travail une vaste sélection d’usages pédagogiques de la tablette accompli par divers enseignant-e-s de par le monde (tous niveaux scolaire confondus). Pour le réaliser, nous nous sommes basés sur des comptes-rendus d’expériences, des blogs d’enseignants, de nombreux sites Internet traitant des usages des TICE et quelques articles puisés dans la littérature scientifique. Chacun des usages a été classé selon la typologie des usages des MITIC proposée par Bétrancourt (2007b). Cet inventaire est ainsi accessible dans l’annexe 54.1. Nous espérons qu’il permettra d’ouvrir encore la perception du champ des possibles ou servira de point de départ pour imaginer diverses idées d’activités pédagogiques médiatisées par la tablette tactile.

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Retour sur notre cadre d’analyse 41

Nous revenons brièvement sur notre cadre d’analyse afin d’illustrer quelles sont les catégories pour lesquelles nous avons réussi à apporter suffisamment d’éléments. Aucune activité pédagogique n’a été identifiée dans le versant production de la catégorie traitement automatique. La catégorie utilisabilité n’a pas été analysée. De plus, nous avons créé une sous-catégorie nommée Utilité perçue par les parents des élèves.

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PARTIE V

LIMITES – PERSPECTIVES – CONCLUSION

LIMITES ET PERSPECTIVES ... 174 42

42.1 LIMITES ... 174 42.2 PERSPECTIVES ... 175 CONCLUSION ... 177 43

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LIMITES ET PERSPECTIVES 42

Cette étude de cas touchant à sa fin, nous terminerons sur les limites que nous estimons importantes de présenter et les perspectives que nous pourrions donner à ce travail.

42.1 Limites

Notre analyse s’appuie en grande partie sur des données qualitatives. De ce fait, il convient de rappeler que la mémoire des sujets (élèves, enseignantes et nous-même) peut biaiser les résultats obtenus, notamment à travers l’oubli ou la modification de certains faits. C’est pourquoi la triangulation des données trouve ici tout son sens. Selon nous, avoir triangulé la nature des traces/types de supports (écrits, enregistrements audio/vidéo, photographies – carnet de bord, entretiens individuels et de groupe, blog de classe, prise photographique et vidéographique en classe, propres observations, compte-rendu rédigé par les enseignantes et élèves) avec différentes sources (enseignantes et élèves, nous-mêmes) nous a permis d’augmenter la validité de notre recherche et de rendre plus robuste la collecte de données. Bien entendu, notre recherche étant de l’ordre de l’étude de cas, il n’est évidemment pas souhaité d’en généraliser les exemples cités et les conclusions.

Notre thème de recherche ayant changé de direction à trois reprises (orchestration -> approche instrumentale -> usages pédagogiques), il ne nous a pas été évident de maintenir une cohérence tout au long de notre méthodologie de recherche. Ainsi, certains entretiens auraient mérité d’être plus ciblés sur la thématique des usages pédagogiques. Néanmoins, la formidable quantité de données que nous possédions nous a permis de réaliser une analyse qui nous semble tout à fait répondre aux exigences d’une recherche scientifique universitaire. Nous pensons que ce travail offre une bonne grille de lecture des usages pédagogiques réalisés par les enseignantes et les élèves dans le cadre d’activités médiatisées par la tablette tactile et présente d’une manière cohérente les manifestations positives et négatives perçues et observables liées à l’usage des tablettes tactiles.

Nous sommes conscients qu’arriver avec des contenus présélectionnés et intégrés préalablement dans les tablettes et ce, en fonction des demandes et envies des enseignantes, peut générer un biais dans les futurs usages et sur la motivation des enseignantes à s’engager dans un projet novateur misant sur les tablettes tactiles. En effet, les enseignantes, en tant que sujets d’observation du projet pilote, peuvent ainsi ressentir une certaine motivation et favoriser des comportements qui ne seraient pas nécessairement représentatifs d’une réalité quotidienne. Nous pensons même que la simple présence de chercheurs dans la classe ou l’officialisation d’une collaboration avec l’acteur que représente le SEM à travers la mise en place du projet prospectif peut influencer les comportements des élèves et des enseignantes, et générer une sorte de biais au niveau des usages et des résultats obtenus.

L’articulation entre le projet prospectif SEM et notre recherche MALTT fut incontestablement l’une des difficultés principales en termes de gestion méthodologique. En effet, fournir d’un côté de courts

« scénarios » pédagogiques (à travers notre projet prospectif) et mener parallèlement une étude de cas sur les usages pédagogiques (recherche Maltt) peut être une démarche tout à fait discutable. Bien que les enseignantes nous aient dit ne pas avoir suivi ces scénarios (à l’exception d’une activité en cours de français : Alice au pays des merveilles), nous considérons cette situation comme porteuse d’un certain biais.

Notre quantification des usages pédagogiques doit être relativisée. En effet, les activités n’ayant pas été corrélées à la notion de temps d’usage, chacune d’elles se voit ainsi octroyer le même niveau d’importance.

En d’autres termes, les usages classés dans les versants production, tout comme ceux classés dans la catégorie communication/collaboration, sont rattachés à des activités pédagogiques plus complètes et qui

175 s’inscrivent dans la durée. De ce fait, il aurait été important de les classifier selon une échelle plus précise de type « activités à court terme » (10-15 minutes), « moyen terme » (une période), ou encore, « à long terme » (plusieurs périodes réparties sur plusieurs jours ou semaines).

Nous pensons avoir voulu couvrir trop de catégories différentes dans une même étude de cas. De ce fait nous n’avons pas réussi à les analyser comme nous l’avions prévu. Il aurait peut-être été plus judicieux de n’en choisir que quelques-unes et de ne pas rajouter de catégories complémentaires. Dans ce même ordre d’idée, il aurait été préférable de creuser l’analyse de la catégorie « niveau de compétence adéquat des enseignants », thématique particulièrement importante au sujet de l’intégration pédagogique des TICE. De plus, nous n’avons malheureusement pas pu analyser la catégorie complémentaire utilisabilité que nous avions ajoutée à notre cadre théorique. Cela est dû d’une part à une quantité trop faible d’unités codées dans notre corpus, et d’autres part, au fait que cette catégorie a été ajoutée après la fin du projet prospectif. Nous aurions pu obtenir plus de données à son sujet si nous l’avions ajoutée avant d’entreprendre nos entretiens, ou du moins notre entretien final.

Il ne nous a pas été aisé de construire notre cadre théorique. Baron & Dané (2009) s’expriment clairement sur cette difficulté, bien souvent rencontrée dans les recherches s’intéressant à l’usage de nouveaux artefacts, et pointent le fait que « le domaine de l'utilisation éducative des TIC concerne souvent des instruments nouveaux dont l'usage n'a pu être encore théorisé et dont les théories actuelles ne peuvent pas vraiment rendre compte. » (p.28). Nous constatons qu’il ne nous a pas été facile d’innover à travers cette étude de cas. En effet, la thématique des technologies de l’information et de la communication progresse à toute allure. Notre recherche ayant couvert la période de septembre 2012 à février 2014, les connaissances et les publications sur la thématique des usages de tablettes en contexte pédagogique se sont particulièrement étoffées. Une plus grande efficacité nous aurait permis d’avoir un peu d’avance. Mais là n’était pas le but principal de l’exercice de cette initiation à la recherche scientifique.