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Afin que l’information sur la performance focalise davantage l’attention sur les aspects critiques, nous avons recommandé aux entités concernées

OBJECTIF ET PORTÉE DE NOTRE VÉRIFICATION

4.42 Afin que l’information sur la performance focalise davantage l’attention sur les aspects critiques, nous avons recommandé aux entités concernées

• de veiller à ce que la reddition de comptes porte sur l’ensemble de la mission, des orientations, des objectifs poursuivis et des indicateurs prévus pour mesurer leur atteinte ;

de s’assurer que les résultats sont présentés de façon synthétique tout en étant étroitement liés à la mission et en renseignant sur les retombées des actions accomplies.

Critère : établir un lien entre les objectifs et les résultats

4.43 Pour que le lecteur d’un rapport annuel de gestion soit à même de conclure point par point sur le rendement de l’entité, il importe, d’une part, que chacun des objectifs qu’elle s’est fixés soit apparié avec une cible claire et crédible. D’autre part, il convient d’expliquer tout écart significatif entre les buts poursuivis et l’issue réelle des activités. Le graphique 4 résume notre évaluation relativement à ce critère.

Q u a l i t é d e l ’ i n f o r m a t i o n s u r l a p e r f o r m a n c e

GRAPHIQUE 4

ANALYSE DE LA QUALITÉ DE LINFORMATION SUR LA PERFORMANCE

B A

C D E F G H I J K L M N O P

Entités

Bilan:

Critère visé: établir un lien entre les objectifs et les résultats

Très insatisfaisant Insatisfaisant Satisfaisant Très satisfaisant

4

4.44 Nos travaux révèlent que 5 des 16 rapports examinés sont adéquats à cet égard, mais que les 11 autres – la majorité – sont en deçà du seuil requis, certains ayant même donné lieu à un bilan « très insatisfaisant » (graphique 5).

Aspect : présence et pertinence des cibles

4.45 Notre appréciation concernant cette caractéristique repose sur les sous-critères suivants :

• Les résultats sont assortis d’une cible ;

• Les cibles permettent de jauger la performance de l’année courante ;

• Les cibles fixent les attentes pour les exercices subséquents ;

• La détermination des cibles tient compte des résultats enregistrés antérieurement.

4.46 Ajoutons qu’une cible sera d’autant plus pertinente qu’elle possédera tous les attributs souhaités. L’absence de cibles est une des lacunes importantes que nous avons décelées dans le cadre de cette vérification.

4.47 De fait, 235 des 473 résultats analysés, soit environ 50 p. cent, étaient accompagnés de cibles : 174 (74 p. cent) étaient liés à des cibles permettant de juger de la per-formance de l’année courante, alors que 106 (45 p. cent) renvoyaient à des cibles définissant les attentes pour les exercices futurs. Pour ce qui est du réalisme de ces cibles, 75 résultats (32 p. cent) se référaient à des données historiques, ce qui augmente la plausibilité des cibles y afférentes. Somme toute, moins de 4 p. cent des résultats soumis à notre analyse répondaient adéquatement aux quatre sous-critères de qualité recherchés, ce qui est nettement insuffisant.

4.48 Il importe de connaître dans quelle mesure les résultats escomptés se sont concré-tisés pour bien évaluer la performance. La publication d’information incomplète sous ce rapport ou l’usage de cibles uniquement centrées sur le présent altèrent sans contredit la qualité de la reddition de comptes. Les entités qui, soucieuses d’amé-liorer leurs pratiques, adhèrent aux principes de la gestion axée sur les résultats sont donc appelées à prendre des engagements formels, à court et à moyen terme. Ces engagements, exprimés sous forme de cibles, permettent de mobiliser l’effectif visé, en plus de servir d’assises à la reddition de comptes. L’amélioration de cet aspect est donc un point névralgique si l’on aspire à une gouverne plus éclairée.

4.49 Des entités incluent dans leur rapport annuel des graphiques illustrant avec efficacité le lien entre les buts poursuivis et les résultats atteints, tant pour l’exercice visé que pour les exercices précédents. Le graphique 6 fournit un exemple éloquent de bonne pratique.

4.50 Ce support visuel livre d’emblée des renseignements essentiels : l’évolution de l’objectif au fil des ans, sa comparaison avec la mesure précise du résultat ainsi que des prévisions relatives aux exercices subséquents. Donc, d’un simple coup d’œil, le lecteur est capable d’évaluer le caractère plausible des attentes tout en ayant un bilan chronologique de la réponse.

4.51 Toutefois, il faut se garder d’adopter des façons de faire susceptibles d’induire le lecteur en erreur. Tel a été le cas d’une entité ayant décidé de coter sa performance:

même si le résultat n’était pas forcément identique à la cible, elle s’est attribué la cote maximale, comme on peut le constater au tableau 2.

Q u a l i t é d e l ’ i n f o r m a t i o n s u r l a p e r f o r m a n c e

GRAPHIQUE 6

EXEMPLE INSPIRÉ DUNE BONNE PRATIQUE EN MATIÈRE DE PRÉSENTATION

1995 0 20 40 60 80 100 120

1996 Projeté

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Réalisé

En millions de dollars

Exportations

TABLEAU 2

EXEMPLE DE PRATIQUE ÉQUIVOQUE

Résultat attendu Indicateur Résultat obtenu Cote

Traiter 100 % des dossiers Pourcentage de dossiers Assurance raisonnable 1 dont le traitement que la grande majorité

a été effectué des dossiers sont traités

1 : Très satisfaisant 2 : Satisfaisant 3 : Peu satisfaisant NC : Non coté

4.52 Sans vouloir mettre en doute les intentions de cette entité, on ne saurait affirmer que l’objectif a été atteint puisqu’elle s’était engagée à traiter tous les dossiers sans exception. Pour que la mesure soit adéquate, il aurait fallu établir le pourcentage des dossiers traités, compte tenu du libellé de la cible et de l’indicateur qui s’y rapporte.

4

Aspect : explication des écarts

4.53 Par ailleurs, nous avons recensé 235 résultats formulés en fonction d’une cible préalablement déterminée. Pour plus d’une centaine, l’écart entre les deux éléments de la comparaison était significatif.

4.54 Pourtant, moins de 40 p. cent des écarts ayant retenu notre attention ont donné lieu à des explications. À défaut d’être suffisamment informé, comment le lecteur pourrait-il tirer des conclusions valables?

4.55 En revanche, un exemple concret de bonne pratique qu’il nous a été possible d’observer est celui où l’entité explique un dépassement de coût, par rapport à la cible, en divulguant l’incidence financière de chacun des facteurs ayant entraîné ce dépassement. Le lecteur en connaît ainsi les causes, souvent non récurrentes.

4.56 Bref, force est de constater que des efforts supplémentaires sont requis pour que l’information sur la performance publiée par les entités offre aux intéressés l’occasion de confronter objectifs et résultats convenablement.

4.57 Afin que l’information sur la performance fasse systématiquement le lien

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