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LES RESULTATS ET L’ANALYSE DU QUESTIONNAIRE DES

LA TECHNOLOGIE DE L’APPRENTISSAGE

5. Recommandations des enseignants

5.4. Influences extrascolaires

o Encourager le parler standard dans les médias.

o Imposer la préparation en arabe de toutes les thèses de doctorat en Libye.

o Conseiller aux apprenants de se rendre aux centres spécialisés pour apprendre le coran.

o Organiser des cours d'apprentissage de l'arabe.

o Ouverture des clubs d'apprentissage d'arabe, et mettre l'importance sur l'orthographe.

o Prévoir des instituts et des facultés pour étudier la méthodologie de l'arabe.

o Faire des stages linguistiques pour les apprenants.

o Etudier de longs versets coraniques.

o Construire des centres culturels (2 occurrences).

o Permettre aux enseignants de profiter des bibliothèques de l'université qu’il faut doter en ouvrages.

o Organiser des expositions de livres afin d'améliorer le niveau de l’arabe des enseignants pour élever leur niveau de culture et pour un meilleur enseignement.

o Utiliser l’arabe dans tous les domaines de la vie.

o Organiser des stages d’été d’arabe pour les apprenants.

o Diriger l'enseignant vers des références qui concernent le niveau faible des apprenants

o Ouverture des écoles coraniques pendant l'été pour perfectionner l'écriture, l'orthographe et la prononciation.

o Mettre les moyens des média au service de la langue arabe.

5.5. Le programme

o Donner assez de temps pour ceux qui préparent le programme.

o Réduire le temps des autres programmes au profit de l'arabe.

o Développer le programme de l'arabe.

o Joindre au programme un livre résumant les règles de grammaire.

o Insister sur l'usage de l'arabe standard dans le programme.

o Mieux répartir les branches de l'arabe par rapport aux niveaux des apprenants et à l'année scolaire.

o Simplifier les manuels pour que les apprenants puissent mieux profiter, sinon il n'y aura pas assez de temps pour les autres matières.

o Accorder plus d'importance à la matière d'arabe dans nos écoles.

o Renouveler le programme actuel pour qu'il accompagne le développement social

o Bien éditer le manuel.

o Que le programme prenne en considération les suggestions et les avis des enseignants.

o Prendre en compte le niveau des apprenants ainsi que le temps imparti pour le programme. Réviser le programme du préparatoire et accorder le temps suffisant pour chaque branche de la langue.

5.6. Documentation

o Recourir aux moyens des cassettes vidéo.

o La nécessité d'avoir des bibliothèques d'arabe dans les écoles (53 occurrences).

o Il est nécessaire que l'école puisse éditer des livrets dont les apprenants peuvent bénéficier pleinement.

o Mettre à la disposition des enseignants des manuels de grammaire et la littérature.

o Fournir les références, les manuels récents et nécessaires, édités par le centre de la langue arabe concernant les nouveaux termes arabisés, et de la terminologie en général.

o Manque de moyens d'illustrations, de bibliothèques, de centres culturels, d’expositions de livres : ce qui affecte négativement le niveau linguistique des apprenants et des enseignants.

Cette longue énumération avec laquelle nous avons conclu notre enquête représente les refoulements, les problèmes et obstacles auxquels sont confrontés les enseignants libyens. Mais aussi dans cette liste, ils émettent leurs attentes et espoirs, pour redonner à leur profession la place qui lui revient. Ils ont besoin d’être écoutés et rassurés. En effet, quand ils ont eu l’occasion de s’exprimer de façon anonyme, ils se sont livrés à un véritable réquisitoire sur le système scolaire en Libye. Ils disent qu’ils sont prêts à participer à relever le défi de se réapproprier leur mission dans l’enseignement de l’arabe à condition qu’on règle tous les problèmes énoncés. L’arabe souffre selon eux, de contraintes multiples entre autres des méthodes archaïques qui ne conviennent plus au temps présent ni à la société d’aujourd’hui.

Conclusion

Nous constatons que l’enseignement de l’arabe s’effectue selon une méthode traditionnelle, où le rôle principal incombe à l’enseignant, et où l’apprenant doit écouter et prendre des notes sans aucune participation dans le processus d’apprentissage, ce qui influence négativement la capacité d’expression orale chez l’élève.

L’analyse des causes qui poussent certains enseignants à suivre cette méthode traditionnelle nous a permis d’affirmer que le manque de stages et de formation continue ne permet pas de palier à la faiblesse de la formation initiale. De même le peu de moyens de communication avec le monde extérieur ne permet pas à l’enseignant d’enrichir ses connaissances et de bénéficier de l’expérience des autres pays. De plus, le nombre de bibliothèques très limité aggrave cette situation. Le volume horaire imparti aux différentes matières enseignées ne permet pas de finir l’ensemble du programme.

Pour ces différentes raisons, nous avons réservé la troisième partie à des propositions méthodologiques qui tantôt reprendront certaines de ces observations et tantôt les

contrediront. Ces propositions ont pour but d’améliorer la situation actuelle, en tenant compte des demandes incessantes des enseignants et des apprenants qui sont apparues après analyse des questionnaires et des entretiens.

Nous allons insister sur l’importance de l’expression orale comme moyen de communication. Nous allons également mettre l’accent sur la nécessité de rendre les cours de grammaire plus accessibles en éliminant l’excès d’explications et d'analyses. Ces analyses ne sont pas toujours à la portée de l’apprenant. Elles sont difficilement compréhensibles. Pour cette raison, nous allons proposer que les exemples soient tirés de la vie courante de l’élève en proposant des activités permettant de pratiquer l’expression orale, en créant des situations d’interactivité où l’apprenant participe dans des jeux de rôle et des dialogues. Ainsi, il prendra l’habitude, on peut l'espérer, de s’exprimer en arabe standard, dont l’utilité pour la communication internationale inter-arabe est indiscutable.