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R ESULTATS E TUDE 1 : T YPOLOGIE DES AIDANTS & DES AIDES

6. Impacts sur la relation d’aide

6.1. Impact caractéristiques aidés – profil psychologique aidants

6.1.3. Impact pathologie aidé / profil psychologique aidants type aidants

6.1.3.7. Impact pathologie aidé / profil style d’attachement : QAA

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Diagnostic : Dépendance Psychologique = 1, Dépendance Physique = 2, Double Dépendance = 3 ;

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L'ANCOVA révèle une interaction entre le diagnostic et le type d'aide pour l'attachement Sécure, F (2, 1360)= 3.22, p<.05. Mais, il n’y a pas d’interaction pour l'attachement Evitant. Les aidants familiaux et les aidants professionnels présentent un style d’attachement Sécure indépendamment du type de diagnostic de la personne l’aidée. L'interaction entre le diagnostic et le type d'aidant est significative, F(2, 1360)= 3,22, p<.05. Le style d’attachement Sécure tend à être supérieur chez les aidants familiaux par rapport aux aidants professionnels.

Par contre, nous pouvons remarquer alors que, selon qu’ils soient familiaux ou

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professionnels, les aidants ont un style d’attachement différent. Dans un premier temps, nous pouvons constater que le type d’attachement « Anxieux-Ambivalent » est plus prégnant chez les aidants familiaux que chez les aidants professionnels. De même, le type d’attachement « Evitant », est prédominant chez les aidants familiaux par rapport aux aidants professionnels. Pareillement, le style d’attachement « Sécure » est plus important chez les aidants familiaux.

Nous questionnons à présent l’impact du style d’attachement afin de voir ci celui-ci explique le type d’investissement dans la prise en soins de la personne aidée selon le type

d’aidant. Globalement, nous pouvons avancer que le style d’attachement n’est pas relié aux types de symptômes présentés par le sujet aidé.

Nous interrogeons à présent nos données en ce qui concerne le score global d’attachement. Le style d’attachement a-t-il une contribution différente en fonction du type d’aidant ? Pour la dépression, le style d’attachement n’a pas de contribution en fonction du type d’aidant. Par contre, pour l’anxiété, le score global de l’échelle QAA indique que le style d’attachement a une contribution en fonction du type d’aidant. Pour les aidants familiaux, le type d’attachement n’est pas associé à l’anxiété. Par contre, le style d’attachement va être inversement lié à l’anxiété pour les aidants professionnels. Ainsi, les aidants vont connaître d’autant plus d’attachement en fonction de leur type (familiaux versus professionnels). Par ailleurs, nous pouvons constater que les aidants familiaux qui vont présenter un niveau très élevé d’anxiété connaissent parallèlement un niveau élevé d’attachement.

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- Les aidants familiaux souffrent de manière très prégnante par rapport à l’aide apportée. En effet, les aidants familiaux présentent un niveau d’anxiété et de dépression plus important. Ces aidants semblent ainsi présenter moins de ressources que les aidants professionnels. Ces derniers ramènent des profils psychopathologiques moins graves.

- L’analyse met en évidence un score supérieur sur l'HADS pour tous les diagnostics chez les aidants familiaux par comparaison aux aidants professionnels. Cette différence est, également, plus marquée pour le diagnostic de double dépendance.

- Chez les aidants familiaux le score HADS est significativement plus élevé chez ceux ayant à gérer un diagnostic de double dépendance. Ces aidants présentent alors un niveau d’anxiété et de dépression plus élevé. Les aidants familiaux ne présentent alors pas les mêmes ressources par rapport aux aidants professionnels en ce qui concerne la prise en soins d’aidés souffrant de double dépendance. Pour les aidants professionnels, il n’y a pas de modification significative du niveau d’anxiété et de dépression en fonction du diagnostic du sujet l’aidé. - Le fardeau est significativement plus élevé chez les aidants familiaux pour le diagnostic de double dépendance. Par ailleurs, les aidants familiaux prenant en soins des aidés souffrant de dépendance physique ramènent un fardeau qui est significativement inférieur à celui présenté par les aidants professionnels. Ces résultats pouvant s’expliquer par le fait que les aidants familiaux pourraient ressentir moins de culpabilité à faire appel à une aide extérieur lors de dépendance physique, telle une légitimité sociale et sociétale à autoriser la mise en place du

dispositif de prendre soins à domicile. Chez les aidants professionnels, le fardeau tend à être moins important pour le diagnostic de double dépendance.

- Le stress est plus important chez les aidants familiaux dans le diagnostic de dépendance psychologique et le diagnostic de double dépendance. Chez les aidants professionnels, ce niveau de stress est plus important dans le diagnostic de double dépendance.

- Les aidants professionnels ont une meilleure satisfaction de vie dans les situations de prise en soins de personnes aidées souffrants de dépendance psychologique ainsi que dans les situations de prise en soins de personne aidée souffrant de dépendance physique.

- Pour les aidants familiaux, le niveau d’estime de soi à tendance à décliner lors des situations de prise en soins du double diagnostic. Les aidants professionnels restent stables quel que soit le diagnostic dont souffre l’aidé.

- Le besoin de se sentir utile et nécessaire est significativement supérieur chez les aidants professionnels par rapport aux les aidants familiaux.

- Par ailleurs, les aidants qui investissent l’aide comme un besoin de se sentir utile et nécessaire ont des données inversement liées à l’HADS, au fardeau, au Stress Perçu ainsi qu’à l’Estime de Soi. Ainsi, plus le besoin de se sentir utile et nécessaire est élevé et plus l’anxiété est faible notamment chez les aidants professionnels. De même, plus le besoin de se sentir utile et nécessaire est élevé et plus le niveau de dépression constaté est faible. De la même manière, plus le besoin de se sentir utile et nécessaire est élevé et plus le niveau de stress perçu ramené par les aidants est faible. Aussi, plus le besoin de se sentir utile et nécessaire est élevé et plus l’estime de soi présenté par les aidants interrogés est faible. Enfin, plus le sentiment de besoin de se sentir utile et nécessaire est présent chez les aidants familiaux et professionnels et plus le fardeau sera faible. Par contre, les données de ces aidants sont positivement liées à la satisfaction de vie. Ainsi, plus le besoin de se sentir utile et nécessaire est exprimé par les aidants et plus leur niveau de satisfaction de vie est élevé.

- Les aidants familiaux et les aidants professionnels présentent un style d’attachement Sécure indépendamment du type de diagnostic de la personne l’aidée. Le style d’attachement Sécure tend à être supérieur chez les aidants familiaux par rapport aux les aidants professionnels. Par contre, nous pouvons alors constater que, selon qu’ils soient familiaux ou professionnels, les aidants ont un style d’attachement différent : le type d’attachement « Anxieux- Ambivalent » est plus prégnant chez les aidants familiaux, le type d’attachement « Evitant » est prédominant chez les aidants familiaux et pareillement, le style d’attachement « Sécure » est plus important chez les aidants familiaux.

- Pour les aidants familiaux, le type d’attachement n’est pas associé à l’anxiété. Par contre, le style d’attachement va être inversement lié à l’anxiété pour les aidants professionnels. Ainsi,

les aidants vont connaître d’autant plus d’attachement en fonction de leur type (familiaux versus professionnels). Par ailleurs, nous pouvons constater que les aidants familiaux qui vont présenter un niveau très élevé d’anxiété connaissent parallèlement un niveau élevé d’attachement.

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