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Moyens didactiques et littérature enfantine

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Université de Genève – Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation Section des Sciences de l’éducation

M

M E E M M O O I I R R E E D D E E L L I I C C E E N N C C E E Mention Recherche et Intervention

A A n n n n e e x x e e s s

L L é é c c o o l l e e d d e e l l é é g g a a l l i i t t é é : : r r e e g g a a r r d d s s d d ’ ’ e e n n s s e e ig i g n n a a n n te t es s

Un U ne e r ré éf fl le ex xi io on n s su ur r l la a n no ot ti io on n d de e g ge en nr re e d da an ns s le l e s sy ys st tè èm me e é éd du uc c at a ti if f v va a ud u do oi is s

Seema Ney

Commission de mémoire Directrice : Malika Lemdani Membres : Anne Dafflon Novelle

Edmée Ollagnier

Mai 2009

Annexes

Annexe 1 : Définitions de concepts ……… pp. 1-5

Annexe 2 : Lettre aux enseignantes ……… p. 1

Annexe 3 : Entretiens 1 - Mme T. ……… pp. 1-5

- Mme CC. ……… pp. 1-8

- Mme MC. ……… pp. 1-5

- Mme F. ……… pp. 1-9

- Mme C. ……… pp. 1-7

- Mme S. ……… pp. 1-6

- Mme P. ……… pp. 1-6

- Mme CB. ……… pp. 1-9

- Mme CP. ……… pp. 1-4

- Mme B. ……… pp. 1-8

- Mme M. ……… pp. 1-8

Annexe 4 : Entretiens 2 - Mme T. ……… pp. 1-6

- Mme CC. ……… pp. 1-7

- Mme MC. ……… pp. 1-7

- Mme C. ……… pp. 1-8

- Mme S. ……… pp. 1-5

- Mme CB. ……… pp. 1-10

- Mme B. ……… pp. 1-4

- Mme M. ……… pp. 1-7

Annexe 1 1

Annexe 1

DEFINITION DE CONCEPTS

Un certain nombre de concepts sont définis ici. Ils permettent une meilleure compréhension et un retour aux concepts présents dans le mémoire aux lectrices et lecteurs qui le souhaitent.

Ceux-ci sont issus majoritairement du domaine des études genre, mais peuvent aussi provenir de la sociologie. Pour plus de lisibilité, ceux-ci sont définis par ordre alphabétique. Il va sans dire que tous ces concepts sont liés entre eux.

Acquis versus inné

« Dichotomie utilisée par des théories essayant d’expliquer chez l’être humain quels comportements sont innés, programmés dès la naissance, c’est-à-dire inscrits dans les gènes, etc. et quels comportements sont acquis, en l’occurrence construits par la socialisation, l’éducation notamment » (Se réaliser dans l’égalité, degrés 7 à 9, p. 23). La conception innéiste considère que les femmes et les hommes possèdent naturellement, génétiquement, des comportements et des schémas de pensées différents. Cette conception s’oppose au constructivisme, courant très présent en sciences de l’éducation, qui considère que les habiletés se construisent par le vécu social.

Androcentrisme

L’androcentrisme est une universalisation du modèle masculin. La norme de référence est l’être humain de sexe masculin. L’androcentrisme postule que le masculin est neutre, contrairement au féminin, qui est spécifique. Dans le cas de l’école, le savoir transmis aux élèves est, sous couvert de neutralité asexuée, représentatif du point de vue masculin, le point de vue féminin n’étant pas pris en compte. Ce savoir est présenté comme le seul point de vue existant. La différence des sexes est niée et les valeurs masculines ont une prédominance subtile, d’autant plus qu’elle passe inaperçue, car elle serait naturelle.

Auxiliaire pédagogique

« Fonction accordée, souvent inconsciemment, aux filles et qui implique que celles-ci se conforment au modèle de l’élève disciplinée […]. L’aide attendue des filles est multiple : elle va de la simple présence apaisante au fait de prêter des affaires voire au soutien direct aux élèves plus faibles » (Se réaliser dans l’égalité, degrés 7 à 9, p. 17).

Annexe 1 2 Curriculum caché

L’école fonctionne comme une entreprise de transmission cognitive et culturelle, comme un lieu d’acquisition de connaissances, de savoirs et de capacités. L’école, parmi les savoirs existants dans la société, choisit ceux qu’elle se doit de transmettre, les transformant en un ensemble de contenus abordés dans le cursus scolaire. Cet ensemble de contenus cognitifs est le curriculum scolaire. A côté du curriculum formel, transmis par l’école, se développe le curriculum caché, ensemble de valeurs, savoirs, compétences, représentations, rôles et modes de sociabilité transmis dans l’institution scolaire sans qu’il soit prévu par un programme explicite. Le curriculum caché rassemble toutes les compétences sociales acquises à l’école à côté des compétences acquises par le curriculum formel. Il s’acquiert dans les interactions, avec le corps enseignant, mais aussi avec les pairs, de même que par le biais de tout moyen et support didactique. Parmi ces valeurs implicites, des représentations du masculin et du féminin sont véhiculées. Ce programme caché apprend ou conforte un système de rapports entre les sexes. Cela est possible car il y a une non-prise en compte des significations des savoirs et savoir-faire transmis du point de vue des rapports de genre (Mosconi, 1994 ; Zaidman, 1996 ; voir aussi Se réaliser dans l’égalité, degrés 7 à 9, p. 11).

Domination masculine

La domination masculine définit un système dans lequel cette domination est institutionnalisée. Les hommes possèdent le pouvoir dans la majorité des instances. Dans ce système, le masculin est différent du féminin d’une part, mais le masculin est par ailleurs supérieur au féminin. La domination masculine renvoie au concept de patriarcat. (Se réaliser dans l’égalité, degrés 7 à 9, p. 45).

Dominant/dominé

Lorsqu’il existe un groupe dominant et un groupe dominé, les dominants sont perçus comme un groupe d’individus distincts. Les dominés sont, eux, perçus comme pareils et génériques.

Double standard

« Une situation identique génère des interprétations et des attentes différentes selon le sexe de la personne impliquée. Par exemple, la réussite d’un garçon tend à être attribuée à son intelligence, alors que celle d’une fille serait due à son travail. Les insultes, une certaine turbulence tendront à être mieux tolérées chez un garçon que chez une fille, qui se verra immédiatement ramenée à l’ordre. » (Se réaliser dans l’égalité, degrés 7 à 9, p. 35).

Effet Pygmalion

L’effet Pygmalion est une prophétie à réalisation automatique. Cette notion, appelée aussi effet d’attente ou encore prophétie auto-réalisatrice (self-fulfilling prophecy), est fondamentale dans l’analyse des interactions entre les maître·sse·s et les élèves. Au-delà même des comportements réels des élèves, ce sont les attentes à leur égard qui contribuent à produire un comportement attendu. Les préjugés ont une valeur prédictive.

Annexe 1 3 Egalité des sexes

L’égalité des sexes postule que tout être humain est libre de développer ses propres compétences et aspirations indépendamment des stéréotypes de sexe et attentes dévolues à son sexe. L’égalité est :

Un moyen concret pour garantir à chacun, chacune, la possibilité de faire tout ce qui est en sa puissance : « ce qui est dû à chacun » devient enjeu politique, enjeu d’un combat pour l’autodéfinition des besoins et des volontés. L’égalité garantit tout à la fois : a) le droit des femmes d’être des personnes « comme toutes les autres » par l’interdiction de toute discrimination qui les constitue comme groupe « à part » ; b) la possibilité pour les femmes d’être reconnues et admises « telles qu’elles sont », c’est-à-dire dans leurs différences avec les hommes. (Hirata, Laborie, Le Doaré, Senotier, 2000, p. 59).

Une véritable égalité des sexes signifie donc que :

* tout être humain doit être libre de développer ses propres aptitudes et de procéder à des choix, indépendamment des restrictions imposées par les rôles traditionnels réservés aux femmes et aux hommes ;

* les divers comportements, aspirations et besoins des femmes et des hommes doivent être considérés, appréciés et encouragés de façon identique.

(Les chiffres de l’égalité, Vaud 2007, p. 3).

Genre/Sexe

On oppose généralement le sexe, étant ce qui relève du biologique, et le genre (ou gender en anglais), ce qui relève du social.

L’appartenance sexuelle relève du biologique, alors que le genre relève du social et peut se traduire par l’étude des rapports sociaux entre les femmes et les hommes. Le concept de genre postule que les différences entre les sexes sont, avant toutes différences biologiques, le résultat d’un processus de construction sociale. Les sociétés humaines ont érigé cette différence biologique en différence ontologique alors que c’est les impositions culturelles et sociales à être d’un ‘genre féminin’ ou à être d’un ‘genre masculin’ qui dépassent ces déterminants biologiques. Cette dichotomie, produite et reproduite, a pour conséquence l’assignation de chaque sexe à des fonctions différentes au sein du corps social et légitime ensuite ces fonctions différentielles, et généralement hiérarchisées, attribuées à chaque sexe.

« Par opposition au sexe, biologique, le genre désigne les rapports de sexes tels qu’ils sont construits par la culture et par l’histoire. » (Hirata et al., 2000, p. 92). Le genre assigne aux femmes et aux hommes les rôles qu’ils doivent assumer. Cette assignation peut prendre des formes différentes suivant les contextes (lieux et époques), puisqu’il s’agit d’une attribution sociale.

Annexe 1 4 Habitus

L’habitus, terme issu des travaux de sociologie de Bourdieu, représente « les structures mentales à travers lesquelles (les agents) appréhendent le monde social » (1987, cité par Zaidman, 1996, p. 13). Par extension, en ce qui concerne les rapports sociaux de sexe, nous pouvons définir un habitus de genre : « Par habitus de genre, l’on entend un système de dispositions à agir, percevoir, sentir et penser, différenciées selon le sexe, lesquelles sont intériorisées par les femmes et les hommes au cours de leur histoire. » (Bureau cantonal de l’égalité entre les femmes et les hommes, 2003, p. 10)

Mixité

Le terme mixité renvoie à « la mise en coexistence des deux sexes dans un même espace social » (Zaidman, in Baudoux & Zaidman, 1992, citée par Hirata et al., 2000, p. 129).

Rapports sociaux de sexe

Les femmes et les hommes sont deux groupes sociaux, qui interagissent. Les situations de celles-ci et de ceux-ci sont des construits sociaux et non pas le produit d’un destin biologique.

« Hommes et femmes sont bien autre chose qu’une collection – ou que deux collections – d’individus biologiquement distincts. Ils forment deux groupes sociaux qui sont engagés dans un rapport spécifique : les rapports sociaux de sexe. » (Hirata et al., 2000, p. 35)

Ségrégation professionnelle

La ségrégation professionnelle est la concentration des femmes et des hommes dans des types et des niveaux d’activités différentes. « Lorsque les femmes sont limitées à une gamme restreinte de secteurs (vente, soins du corps, secrétariat, etc.) on parlera de ségrégation horizontale. En revanche, la difficulté d’accéder aux niveaux supérieurs de responsabilité professionnelle (directrice d’établissement scolaire, cheffe de service, professeure d’université, etc.) sera envisagée par le terme de ségrégation verticale. » (Se réaliser dans l’égalité, degrés 7 à 9, p. 37).

Sexisme

Le sexisme est l’ensemble d’idées et d’attitudes qui affirme, de manière explicite ou implicite, la supériorité des hommes par rapport aux femmes. « J’entends […] par « sexisme » une idéologie, […] c’est-à-dire une pensée et un discours collectifs servant à établir et à légitimer un pouvoir. L’idéologie sexiste est une pensée et un discours qui servent à établir et à légitimer le pouvoir du groupe de sexe masculin sur le groupe de sexe féminin » (Mosconi, 1994, p. 220).

Annexe 1 5 Socialisation différentielle

La socialisation est le processus par lequel les individus apprennent et intériorisent les normes et les règles de la société. « La socialisation primaire est la première socialisation que l’individu subit dans son enfance, et grâce à laquelle il devient un membre de la société. La socialisation secondaire consiste en tout processus postérieur qui permet d’incorporer un individu déjà socialisé dans de nouveaux secteurs du monde objectif de la société. » (Berger

& Luckmann, 1986, cités par Zaidman, 1996, p. 15).

La socialisation différentielle consiste en l’inculcation des rôles de sexe. Dans cette perspective, la société est perçue comme fonctionnant sur une dualité des sexes, qui s’appuierait sur une différence naturelle et biologique qui implique la complémentarité des rôles sociaux. Le but de la socialisation est le maintien de l’équilibre social, par l’intériorisation des normes et comportements attendus (Hirata et al., 2000, p. 51).

La socialisation fonctionnerait plus par le jeu des interactions sociales, alors que l’éducation à un caractère plus intentionnel, une mise en œuvre explicite de projets (Hirata et al., 2000, p.

49).

Stéréotype

Le stéréotype est une image préconçue et figée des choses ou des personnes que l’individu se fait, sous l’influence de son milieu social, déterminant sa manière de percevoir et de penser.

« Il peut être défini comme une tendance à la standardisation, comme l’élimination des qualités individuelles et des différenciations. Il est erroné dans la mesure où il véhicule, sans aucun fondement scientifique, des caractéristiques contraignantes attribuées à un groupe en invoquant une pseudo-différence "naturelle".» (Se réaliser dans l’égalité, degrés 7 à 9, p. 13).

Annexe 2 1

Annexe 2

LETTRE AUX ENSEIGNANTES

___________________________________________________________________________

Seema Ney

Ch. de la Suettaz 12 1008 Prilly

seemaney@yahoo.fr tél : 078'662’48’67

Prilly, le 9 avril 2008

Bonjour,

Dans le cadre de mon mémoire en sciences de l’éducation, j’effectue une recherche sur le thème de l’égalité entre les filles et les garçons à l’école. Je m’intéresse au point de vue des enseignantes du CYP1 sur ce sujet.

Avec l’accord de votre directrice, que j’ai rencontrée aujourd’hui et qui m’a transmis vos coordonnées, je me permets de prendre contact avec vous en vue de réaliser un entretien.

Cet entretien durerait environ une demi-heure et je pourrais me rendre sur votre lieu de travail pour vous rencontrer.

Etant enseignante au CYP1 moi-même, je me rends bien compte que je vous sollicite à une période de l’année chargée. J’espère toutefois que vous accepterez de participer à ma recherche.

Je vous téléphonerai dans le courant de la semaine prochaine pour prendre contact avec vous.

Vous pouvez, par ailleurs, aussi me joindre au 078'662’48’67.

Dans l’attente de vous rencontrer, je vous adresse mes meilleures salutations.

Seema Ney

Annexe 3 Mme T. 1

Annexe 3

Entretien 1 avec Mme T., enseignante au CYP 1 (entretien exploratoire)

1 2

Je fais une recherche sur le thème de l’égalité à l’école, notamment sur cette brochure et je 3

voulais voir comment tu te situais par rapport à ce thème-là, est-ce que tout d’abord tu 4

pourrais te présenter dans ta sphère professionnelle, depuis combien d’années tu enseignes, à 5

quel niveau, etc.

6

Ça fait à peine 6 mois que j’enseigne, depuis janvier 2008 avec des 2ème année primaire dans 7

deux classes, plus ou moins ça donne 70%.

8

Donc tu as fini la HEP il y a 6 mois.

9

Oui, même pas, en février.

10

Est-ce que tu dirais qu’il existe des différences entre les filles et les garçons, a priori ? 11

A priori, physique, oui en tout cas. Dans leurs jeux, par exemple à la récréation, ou des choses 12

viennent prendre une corde à sauter ou jouent à la marelle.

16

Tu as l’impression que c’est un stéréotype ou ça se passe réellement comme ça ? 17

A [un des lieux où elle enseigne] ça se passe comme ça, maintenant dans d’autres écoles où 18

ils n’ont pas le droit d’avoir des ballons par exemple, là ils jouent tous ensemble, en tout cas 19

les filles et les garçons sont tous mélangés.

20

Toi tu as vu une nuance : les collèges où on interdit les ballons, ça crée moins de séparations 21

dans la cour de récréation entre les filles et les garçons ? 22

Oui.

23

Et puis par exemple, ils se retrouvaient dans quels jeux alors ? 24

Ils faisaient des loups, des attrape filles, attrape garçons, cache-cache…

25

Et vraiment les filles et les garçons mélangés ? 26

Oui. Là, ils étaient vraiment tous ensemble.

Oui. Là, ils étaient vraiment tous ensemble.