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6. C ADRE METHODOLOGIQUE

6.2. E CHANTILLONNAGE

L’échantillon est constitué d’enseignantes de classes de premier cycle primaire (CYP1), ceci pour deux raisons. Tout d’abord, le moyen didactique « L’école de l’égalité » s’adressant à toute la scolarité obligatoire, il fallait restreindre à un degré scolaire pour des raisons de validité. En effet, la perception des enseignant·e·s selon leur degré scolaire n’est pas forcément la même. Les enseignant·e·s du secondaire pourraient, et cette hypothèse ne sera pas vérifiée dans le présent travail, être plus sensibles aux questions d’égalité, puisqu’ils·elles sont en lien direct avec l’orientation professionnelle. De plus, puisque le deuxième temps demande aux enseignantes de réaliser une activité, il fallait qu’elle soit la même pour toutes afin qu’une comparaison soit valide. Le choix du cycle primaire correspond à ma proximité avec ce degré, puisqu’il s’agit de celui où j’enseigne.

J’ai fait le choix de me centrer uniquement sur des enseignantes et de ne pas prendre en compte d’enseignants, celles-ci étant fortement majoritaires dans l’enseignement primaire (94% de femmes dans l’enseignement primaire dans le canton de Vaud). J’ai donc fait le choix méthodologique de m’intéresser à leur point de vue uniquement, sans le comparer au point de vue des enseignants et ainsi de ne pas introduire de variable supplémentaire.

40 Le choix de l’établissement scolaire repose sur deux raisons : son importance et sa proximité géographique. L’établissement choisi est l’un des établissements importants de la ville de Lausanne, en termes de nombre de classes. Comme je cherchais à réaliser des entretiens avec des enseignantes issues de l’Ecole Normale et de la Haute école pédagogique, il fallait me centrer sur un établissement important, afin d’avoir une plus grande probabilité d’atteindre plusieurs enseignantes ayant suivi leur formation à la HEP. La proximité géographique répond à un critère de faisabilité. Enseignant moi-même à Lausanne, mais dans un autre établissement, et habitant près de Lausanne, j’étais en mesure d’être dans les collèges de ces enseignantes peu de temps après la fin des cours. Les enseignantes ont été contactées avec le soutien de leur direction. La directrice, lors d’un entretien, a accepté de me transmettre les coordonnées des enseignantes de CYP1 de son établissement. Une lettre a ensuite été adressée à quinze enseignantes, qui ont comme critère commun d’avoir un taux de travail supérieur à 50% dans la classe. Quatre enseignantes de cet établissement ont réalisé leur formation d’enseignante à la Haute école pédagogique. Elles enseignent dans trois collèges de cet établissement. Etant donné que l’une de mes hypothèses est que la formation suivie est une variable significative de cette recherche, je leur ai donc adressé une demande d’entretien. Puis onze autres enseignantes, qui travaillent dans l’un de ces trois collèges, ont été choisies au hasard, et ont reçu une demande d’entretien. Quelques temps après avoir envoyé la lettre, ces enseignantes ont été contactées par téléphone. Huit enseignantes ont accepté de m’accorder un entretien, dont trois sont issues de la HEP. Toutefois, l’une d’elles est partie en congé maternité avant que l’entretien ne soit réalisé. Un premier entretien a donc été réalisé avec sept enseignantes. Six d’entre elles ont accepté de mener une activité en classe et de faire un second entretien. Si les enseignantes n’avaient pas la brochure « L’école de l’égalité », je la leur ai fournie.

La séquence didactique est conduite par l’enseignante dans sa classe au moment qui lui convient. Le mémoire ne cherchant pas à définir la réaction des élèves, ni la manière dont l’enseignement a été dispensé, mais l’avis des enseignantes sur ce moyen, ma présence n’était pas nécessaire. La séquence didactique proposée aux enseignantes est « Des jeux de garçons et des jeux de filles », car elle correspond bien au vécu des élèves et des enseignantes à l’école, ayant pour cadre la cour de récréation. Une certaine proximité devrait donc être ressentie. Par ailleurs, les enseignantes ont été invitées à parcourir la brochure.

Les entretiens des temps 1 et 2 sont conduits dans les classes des enseignantes concernées. Ce travail s’intéressant à leur vécu professionnel, les interviewer dans leur cadre professionnel est pertinent.

Par ailleurs, plusieurs entretiens exploratoires ont été menés, ayant eu pour objectif d’affiner les canevas d’entretiens. Pour ce faire, je me suis adressée à des collègues de mon établissement. Quatre entretiens du temps 1 ont été réalisés, dont l’un d’eux avec une enseignante de Cycle initial (enfantine). Deux enseignantes de CYP1 ont réalisé l’activité, et un second entretien a été mené avec elles. Ces deux enseignantes ont suivi leur formation à la HEP. Les entretiens exploratoires seront utilisés lors de l’analyse, car ils me permettent d’avoir le point de vue d’un nombre plus important d’enseignantes issues de la HEP.

Ainsi, onze enseignantes ont été interviewées, parmi lesquelles quatre ont effectué leur formation professionnelle à la HEP. Huit enseignantes (dont trois formées à la HEP) ont réalisé l’activité en classe et ont été interviewées une deuxième fois. Au total, dix heures d’entretiens ont été réalisées, aboutissant à 130 pages de retranscriptions.

41 De plus, un entretien a été réalisé avec Madame Durrer, cheffe du bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du canton de Vaud. Celui-ci m’a permis d’avoir des informations sur le moyen didactique « L’école de l’égalité », son historique, sa diffusion, les choix qui ont été faits, entre autres.

La séquence didactique proposée aux enseignantes, « Des jeux de garçons et des jeux de filles » (activité numéro 8 de « S’ouvrir à l’égalité »), est reproduite ci-après.

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44 6.3.LES ENTRETIENS

Les entretiens ont été réalisés sur la base d’un canevas de questions préétablis. Comme il s’agit d’entretiens semi-dirigés, celui-ci a pour fonction de guider l’entretien, tout en offrant la possibilité d’enrichir les réponses et d’ouvrir sur une discussion qui peut prendre de la distance avec les questions préconçues. Je me suis donc éloignée du canevas avec certaines enseignantes, lorsque leurs propos spontanés répondaient aux questions de recherche.

ENTRETIENS DU TEMPS 1

Les entretiens du temps 1 cherchent à faire émerger les conceptions des enseignantes sur l’égalité entre les filles et les garçons, puis à définir la place accordée à cette problématique dans leur enseignement et enfin à mettre en lumière l’accueil réservé au moyen didactique

« L’école de l’égalité ». Le canevas d’entretien est le suivant :

QUESTIONS DENTRETIEN 1 1. Présentation

- Pouvez-vous vous présenter dans votre sphère professionnelle ? (degré scolaire et nombre d’années d’enseignement)

2. La problématique du genre à l’école

- Qu’évoque pour vous le thème de l’égalité entre les filles et les garçons ? - Pensez-vous qu’il existe des différences entre les filles et les garçons à l’école?

- Dans votre pratique professionnelle, avez-vous déjà été confrontée à des stéréotypes de sexe ? (Si oui, exemples et comment réagissez-vous ?)

- Pensez-vous qu’il existe des inégalités à l’école ? - Pensez-vous que l’école véhicule des inégalités ?

- Est-ce que la question des inégalités entre les filles et les garçons est un thème qui vous intéresse, qui vous a déjà fait réfléchir ?

3. La place de la question du genre dans l’enseignement

- Quelle place faites-vous dans votre enseignement à la question relative aux inégalités entre les filles et les garçons? (relance : quelle place, activités menées, autre)

- Quelle est, selon vous, l’utilité de parler de ce thème à l’école ? L’école doit-elle promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons ? Le fait-elle ?

- Pensez-vous avoir un rôle à jouer dans le domaine de la promotion de l’égalité ? Si oui : Lequel ? Que faites-vous pour promouvoir cette égalité ?

4. Le moyen didactique « L’école de l’égalité »

- Connaissez-vous ce moyen ? (Montrer la brochure) - Si oui : - comment en avez-vous pris connaissance ?

- quel usage en avez-vous fait ?

- qu’en pensez-vous ? (Aussi utilité, aspect esthétique, contenu, accessibilité, sens)

45 - pensez-vous que ce moyen peut être utile dans la promotion de l’égalité entre les filles et les garçons, a-t-il un impact sur l’évolution des représentations ? - est-il utile dans votre pratique professionnelle ?

- si vous deviez choisir trois mots pour décrire ce moyen, lesquels serait-ce ? - Si non : - l’avez-vous reçu ?

- pouvez-vous feuilleter la brochure (donner la brochure) ? Qu’en pensez-vous ?

- pensez-vous que ce moyen peut être utile dans la promotion de l’égalité entre les filles et les garçons, a-t-il un impact sur l’évolution des représentations ? Après cette discussion sur l’égalité entre les filles et les garçons, est-ce que d’autres exemples vous viennent en tête ? Avez-vous envie d’ajouter quelque chose ?

5. Mener une activité

- Seriez-vous d’accord de mener une activité de la brochure avec vos élèves et de m’accorder un second entretien pour que nous en discutions ?

6. Données statistiques Année de naissance : Années d’enseignement : Degré scolaire :

Formation suivie : HEP Ecole Normale

Avez-vous eu dans votre cursus de formation un ou des cours traitant de l’égalité entre les filles et les garçons ? Oui Non

ENTRETIENS DU TEMPS 2

Les entretiens du temps 2 ont pour but d’approfondir les réponses en lien avec la brochure d’activités, c’est-à-dire de me permettre d’aller plus loin dans les conceptions des enseignantes sur ce moyen didactique et de percevoir quelle évaluation font les enseignantes du moyen. Le canevas d’entretien est le suivant :

QUESTIONS DENTRETIEN 2

- Après avoir mené une activité en classe, qu’avez-vous à dire sur la brochure

« S’ouvrir à l’égalité » ?

(Relance : Contenu, aspects didactiques, utilité, sens pour vous, pour les élèves, aspect esthétique)

- Que pensez-vous de l’activité choisie ? - Comment l’activité s’est-elle passée ?

46 - Avez-vous rencontré des difficultés à mener cette activité ? Est-elle adaptée à votre

classe ?

- Cette séquence didactique vous donne-t-elle envie de mener d’autres activités avec votre classe ? Lesquelles ?

- Pensez-vous que vous allez pouvoir utiliser ce moyen ?

- Quels avantages voyez-vous à ce moyen ? Quels inconvénients ?

- Quels buts voyez-vous dans ces activités ? Quelle utilité voyez-vous à ce moyen ? - A-t-il, d’après vous, un impact sur l’évolution des représentations, sur la promotion de

l’égalité entre les filles et les garçons ?

- Quels seraient les trois mots que vous choisiriez pour décrire ce moyen ?

- Après avoir pris connaissance de ce moyen, remarquez-vous un changement de perception de votre part sur le thème de l’égalité entre les filles et les garçons ?

- Pour revenir de manière plus générale sur le thème de l’égalité entre les filles et les garçons, les recherches théoriques démontrent que l’école véhicule des stéréotypes de sexe et de l’inégalité ? (exemples : les filles, perçues comme plus calmes, sont souvent utilisées comme « modératrices », « auxiliaires de pédagogie », dans le choix des places par exemple ; les lectures proposées sont encore fortement marquées par des stéréotypes de sexe et renvoient donc les filles et les garçons à des rôles stéréotypés ; la parole est plus accordée, de manière inconsciente, aux garçons, etc.). Qu’est-ce que cela vous inspire ?

- Les choix professionnels sont encore fortement marqués par le sexe. Est-ce que vous pensez qu’une sensibilisation à l’école, par le biais d’activités telles que celles-ci, peut amener à un changement ?

- Avez-vous envie d’ajouter quelque chose ?

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7. A

NALYSE

Dans un premier temps, je chercherai à mettre en lumière les conceptions des enseignantes sur l’égalité. Je tenterai de répondre à la question de recherche : « Les enseignantes du premier cycle primaire ont-elles conscience des inégalités de sexe présentes à l’école, décrites par les recherches scientifiques ? ». Je définirai dans un deuxième temps la place accordée à cette thématique dans leur enseignement. Cela me permettra de répondre à la question : « Quel regard professionnel portent les enseignantes sur la thématique de l’égalité entre les filles et les garçons ?». Le point sera ensuite fait sur l’accueil réservé au moyen didactique « L’école de l’égalité ». Je verrai s’il existe un lien entre la conscience qu’elles ont ou non des inégalités de sexe ainsi que le rôle qu’elles attribuent par rapport à cela à l’école et l’accueil réservé au moyen. Le troisième temps me permettra de répondre à la question « Quel accueil a reçu le moyen didactique : « L’école de l’égalité » visant la promotion de conduites égalitaires entre les filles et les garçons ? ». J’étofferai encore leur avis sur la brochure à l’aide des réponses du deuxième entretien et verrai si leur point de vue évolue après s’être confrontées à la brochure

« L’école de l’égalité ».

Le tableau suivant permet de mettre en avant différentes informations sur les enseignantes, qui interviendront pour certaines au cours de l’analyse.

Tableau 1 : Informations sur les enseignantes

Degré

d’enseignement

Formation suivie Cours sur le genre Entretien 2

*Mme T. CYP1 HEP Oui Oui

*Mme CC. CYP1 HEP Oui Oui

Mme MC. CYP1 HEP Non Oui

Mme F. CYP1 HEP Oui Non

Mme C. CYP1 EN Non Oui

Mme S. CYP1 EN Non Oui

*Mme P. CYP1 EN Non Non

Mme CB. CYP1 EN Non Oui

*Mme CP. CIN EN Non Non

Mme B. CYP1 EN Non Oui

Mme M. CYP1 Formation

pédagogique

Non Oui

* = entretiens exploratoires EN = école normale ; HEP = Haute école pédagogique

Le travail d’analyse du mémoire se fera à l’aide de tableaux. Dans ceux-ci, les éléments de réponse des enseignantes sont classés par thématiques et résumés. A la suite de chaque tableau, une analyse est faite. Chaque sous-chapitre d’analyse correspond donc à une colonne des tableaux.

48 7.1.LES INEGALITES ENTRE LES FILLES ET LES GARÇONS

Dans ce chapitre, je ferai émerger les différentes conceptions spontanées des enseignantes sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Je verrai tout d’abord quelles perceptions elles ont des différences entre les femmes et les hommes, puis quelles sont les conceptions d’égalité ou d’inégalité qui émergent, que ce soit au niveau général ou au niveau de l’école. Je verrai enfin si elles disent marquer un intérêt pour la thématique. J’analyserai dans les différents points si la variable de la formation suivie semble avoir un impact sur les conceptions.

Par la suite, avec l’analyse des deuxièmes entretiens, je verrai si un changement de conception s’est opéré après avoir mené l’activité en classe ainsi que lorsque les enseignantes sont confrontées à l’information, issue des recherches, que l’école véhicule des inégalités en fonction des sexes.

Ces différents points m’apporteront finalement des éléments de réponse à la question « Les enseignantes du premier cycle primaire ont-elles conscience des inégalités de sexe présentes à l’école, décrites par les recherches scientifiques ? »

Ouvrons tout d’abord le chapitre sur le premier tableau.

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Tableau2 : En lien avec la première question de recherche

Différences mentionnées entre filles et

garçons Perception d’égalité Perception d’égalité dans le système scolaire

Intérêt pour la thématique de l’égalité

*Mme T. Différences physiques et dans leurs jeux. Inégalités, mais qui dépendent des représentations des enseignant·e·s. avant que l’école ne puisse avoir un impact.

Inégalités au niveau des interactions, dans la littérature, dans les manuels, avec une fille qu’avec un garçon.

Oui. Ça fait réfléchir par rapport aux stéréotypes qui sont ancrés.

Mme F.

Pense que femmes et hommes sont différents, il y a des choses que les filles savent mieux faire que les garçons et inversement (ex : conduire une voiture). Garçons = plus expressifs corporellement, passent plus vite à l’acte, bagarreurs, jouent au foot ou au loup ; filles = utilisent plus la parole, plus ‘langue de vipère’, plus manipulatrices, jouent à l’élastique, au loup.

Traite tout le monde à égalité, pas de différences dans son évaluation, dans sa façon d’être, mêmes objectifs pour tous. par ex.), ne pensait pas que les enfants si petits pouvaient être ancrés dans des stéréotypes.

Culturel et éducationnel. Suivant le milieu, il y a beaucoup d’inégalités. Vu le nombre d’années où il y a eu de l’inégalité, a l’impression qu’il faudra du temps pour faire

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Oui. Les injustices auraient tendance à la révolter.

*Mme P.

Pas de différences au niveau scolaire

Filles = studieuses, travaillent mieux,

‘pipelettes’ ; garçons = plus bagarreurs.

Dans le système scolaire, oui.

Dans la société, non.

Egalité, autant de chances les uns que les autres, mais inégalité en fonction de leur vécu hors-scolaire. L’école ne véhicule pas de stéréotypes. forcément, des stéréotypes sont encore ancrés.

Egalité de traitement, mêmes attentes de sa part. L’école ne véhicule pas de stéréotypes de sexe. Mais différences en fonction du milieu d’où ils sont issus, l’école essaie « de faire au quotidien que ça n’existe plus ».

Réflexion au cours de l’entretien, perception petit à petit d’une inégalité encore

Différences dans la gestion des conflits. Maintenant, égalité, mais pas lors de sa scolarité.

Stéréotypes de sexe dans la littérature.

Oui

Mme B.

Filles et garçons ne sont pas pareils, différence génétique et psychique.

La différence existe, dans certaines situations, dans la manière d’aborder le travail, dans le fonctionnement, dans certaines attitudes. Filles

= studieuses, appliquées, sages, discrètes, expriment plus leurs émotions. Elle aimerait avoir plus de filles qui ne sont pas dans ce schéma.

« est-ce que c’est peut-être notre façon d’élever nos enfants […] ?»

Une égalité est en train de se mettre en place, mais c’est loin d’être abouti. Inégalités au niveau de l’emploi notamment.

Egalité de traitement à l’école, mêmes exigences envers tous dans sa classe.

Au secondaire, plus d’inégalités, notamment en math, au niveau de la motivation et de l’aide apportées.

L’école faisant partie de la société, la société n’est pas égalitaire, il y a donc des différences, notamment dans l’orientation.

Oui, y a réfléchi par rapport à l’éducation de ses filles.

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Tableau 3 : Après confrontation cognitive sur la perception d’égalité

S’inclut

dans le processus de perpétuation des inégalités de sexe

S’exclut

dans le processus de perpétuation des inégalités de sexe

Position non définie

dans le processus de perpétuation des inégalités de sexe

Proposition

*Mme T.

‘ça m’étonne sans m’étonner, dans le sens qu’on n’est jamais impartial’. ‘Si ça se trouve, on a tous des stéréotypes et puis on influence sans se rendre compte’.

‘Il faut nous informer nous les enseignants et peut-être que ça peut faire un électrochoc’.

‘C’est juste qu’on en prenne conscience par différentes explications, phrases qui peuvent être dites.’

*Mme CC.

‘Franchement je ne sais pas. Je ne suis pas plus attentive [aux garçons qu’aux filles]’. C’est ça qui fait que je n’arrive pas à comprendre, qui est insidieux’.

Mme MC.

‘C’est vrai qu’inconsciemment des fois, on le fait’.

‘Il faudrait chaque jour se remettre en question’, ‘il faudrait faire attention à ce qu’on dit’. Mais comme c’est inconscient, ‘on ne peut pas tellement lutter là-dessus’.

Mme C.

‘Moi je trouve que c’est triste’.

‘C’est facile pour certaines personnes de créer ces différences’. ‘Pour que ça change, il faudra vraiment du temps. Je pense qu’à l’école, il y aura des maîtresses qui ne sont pas sexistes mais qui vont pousser les garçons, ça ne m’étonne pas.’

‘Mais ça serait intéressant alors qu’on soit filmé, peut-être que quelqu’un d’autre voie, pour savoir si soi-même on accorde plus de temps aux garçons qu’aux filles.’

52 Mme S.

‘ça me surprend’, […] en tout cas moi je ne me rends absolument pas compte, je n’ai pas du tout l’impression de faire des différences’.

Mme CB.

‘quelque part, ça ne me surprend pas parce qu’on est des êtres humains, […] par rapport à l’égalité, moi je n’ai pas du tout l’impression que je fonctionne comme ça, mais je ne sais pas, il y a des choses peut-être que je fais différemment ou que je laisse passer parce que c’est une fille qui pleure

‘quelque part, ça ne me surprend pas parce qu’on est des êtres humains, […] par rapport à l’égalité, moi je n’ai pas du tout l’impression que je fonctionne comme ça, mais je ne sais pas, il y a des choses peut-être que je fais différemment ou que je laisse passer parce que c’est une fille qui pleure