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7. A NALYSE

7.3. A CCUEIL DU MATERIEL « L’ ECOLE DE L ’ EGALITE »

7.3.2 Avis des enseignantes sur le moyen

Lors du premier entretien, comme nous l’avons vu précédemment, seule une enseignante a dit avoir réalisé une activité de la brochure « L’école de l’égalité ». Les autres l’ont soit feuilletée lorsqu’elles l’ont reçue, soit n’en ont pas pris connaissance. Leur avis sur ce moyen didactique ne peut donc pas être élaboré, il s’agit plutôt de leur impression générale et subjective lors de ce premier entretien. Nous allons voir dans un premier temps les éléments qui ressortent lorsque les enseignantes sont confrontées à ce moyen, sans en avoir une connaissance explicite. Dans un deuxième temps, les éléments de réponse seront enrichis à l’aide du deuxième entretien, après l’activité en classe. Pour analyser leurs propos, je prendrai plusieurs critères comme grille d’analyse. Tout d’abord, je verrai quel est leur avis en ce qui concerne le contenu et la présentation du moyen. Certaines enseignantes ont dit plus spécifiquement ce qu’elles pensent de l’esthétique du moyen, notamment au niveau graphique. Je verrai ensuite si elles perçoivent une utilité et un sens à ces activités ainsi que si elles estiment que ce moyen peut avoir un impact sur les représentations, s’il peut faire évoluer celles-ci. Pour finir, j’ai demandé aux enseignantes de donner trois mots clés qu’elles estiment caractériser celui-ci. Nous pourrons voir par la suite s’il y a concordance ou divergence entre leur avis a priori et leur avis construit, après la réalisation d’une activité.

Les éléments présents dans ce chapitre me paraissent être utiles notamment pour les élaborateurs et les diffuseurs du moyen didactique. Certes, il s’agit de l’avis d’une très petite part d’enseignantes et leurs propos ne peuvent dès lors pas être considérés comme données significatives. Toutefois ils peuvent être révélateurs d’une opinion de terrain.

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Tableau 6 : Avis des enseignantes, sur la base du premier entretien

Contenu et présentation Esthétisme Utilité et sens Impact sur les

représentations 3 mots-clés apporter une discussion (par ex. qu’un garçon peut jouer à la poupée).

Mme F.

Activités sympas, c’est concret. Oui. Mais on n’arrive pas à le mettre à l’horaire. Selon les participation. Bien illustré (‘ce n’est pas que le graphisme, commun. Thèmes sympas, abordables.

Il lui semble que c’est facile, il y a des dessins, des discussions.

Pense que oui. Peut donner des idées. Mais certaines choses, elle ne pourrait pas faire car ça prend du temps.

Utile. Assez adapté. Stimulus auprès de certaines collègues.

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Intéressant d’avoir un soutien. Pourrait faire évoluer les jugements et les idées.

Ça ‘montre que les filles et les garçons ont des différences discussions. ‘Joli support pour amener ce qu’il n’y a pas toujours au quotidien’.

Joli ‘C’est chouette parce qu’on peut les utiliser en français, en math, dans plein de choses’. CYP1 car ne prend pas trop de temps.

‘Ce ne sont pas

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Sur la base du premier entretien

Contenu et présentation

Lorsque les enseignantes prennent connaissance (en surface pour la plupart) du moyen didactique « L’école de l’égalité », leur avis est, en ce qui concerne le contenu et la présentation, globalement positif. Huit enseignantes sur les onze tiennent des propos positifs voire enthousiastes. L’un des termes qui ressort spontanément et à plusieurs reprises est que ce moyen semble intéressant. Il est aussi qualifié de « bien fait » et « clé en main » (Mme CC.), ou de « concret » (Mme F.). Beaucoup mettent en avant le côté accessible des activités.

Ainsi les enseignantes disent qu’il est : « facile à utiliser » (Mme CC.), « facile » (Mme C.),

« facile d’accès » (Mme CB.), « simple à faire » (Mme M.), « accessible » (Mme CC.),

« abordable » (Mme C.). Plusieurs disent encore spontanément qu’il « doit amener des discussions intéressantes » (Mme S., p. 4, l. 30-31, voir aussi Mme C., et Mme CB ). Mme CB. trouve d’ailleurs que c’est « un joli support pour amener ce qu’il n’y a pas toujours au quotidien ». Mme M. trouve de plus qu’il est « assez drôle ». Mme F. trouve que « les activités sont sympas » de même que Mme C. qui trouve que « ce sont des thèmes assez sympas ». Une enseignante (Mme CB.) pense que ces activités ne sont faites que pour l’enfantine.

Parmi les trois enseignantes ne tenant pas de propos positifs, une enseignante craint que ce type d’activité n’ancre les stéréotypes : « C’est plein de stéréotypes. Le papa bricole et la maman passe l’aspirateur. […] Ce sont des stéréotypes, par rapport aux métiers, et par rapport à ce que font les hommes et les femmes. […] Là, on est quand même dans l’esprit de dire qu’une chambre de garçon sera différente d’une chambre de filles. [En le voyant comme ça et en feuilletant les activités, tu as l’impression que ça ancre plutôt les stéréotypes ?] Un petit peu oui. Déjà ici ça veut dire qu’une chambre de fille sera différente d’une chambre de garçon. » (Mme MC., p. 4, l. 20-31). Une autre (Mme B.) n’émet pas d’avis, mais remarque simplement de quelle manière sont structurées les activités. La dernière (Mme T.) est la seule à émettre un jugement négatif : « On survole, je trouve. On n’arrive pas à aller de manière plus profonde. On a compris que les filles et les garçons puissent jouer à la poupée mais il manque un plus. » (p. 4, l. 8-9). Elle trouve néanmoins que ce moyen peut donner des pistes.

Esthétisme du moyen

Si l’avis général sur le contenu et la présentation de ce moyen didactique est positif, remarquons que parmi les quatre enseignantes qui évoquent son esthétisme, deux ne le trouvent pas à leur goût. Mme T. le trouve « peu attractif » et juge les dessins « basiques ».

Mme CP. la rejoint sur ce point : « Ce ne sont pas des dessins que je choisirais en choisissant une histoire. […] J’aime bien les dessins où c’est très recherché. Là, c’est très succinct » (p.

3, l. 21-23). Par contre, Mme CC. trouve les dessins « cool » et estime que ce moyen « donne envie au niveau des couleurs » (p. 5, l. 35). Mme CB. trouve qu’il est « joli ». Nous verrons plus en détail à l’aide des deuxièmes entretiens quel est l’avis sur l’esthétisme et le graphisme de ce moyen didactique.

76 Utilité et sens

Neuf enseignantes trouvent que ce moyen didactique a une utilité et un sens. Mme P. trouve que ces activités montrent « plutôt que les filles et les garçons ont des différences mais que les filles peuvent aussi faire des choses de garçons. » (p. 4, l. 23-25). Certaines nuancent toutefois leurs propos, comme Mme CC., qui, si elle l’estime utile, trouve toutefois qu’il faut trier les thèmes, Mme F., qui considère qu’elle n’a pas de temps à consacrer à cela dans son horaire ainsi que Mme C., qui trouve que certaines activités ne peuvent pas être réalisées car elles prennent trop de temps. A contrario, Mme M. trouve que ça vaut la peine d’utiliser ce moyen d’autant plus qu’on peut l’intégrer en connaissance de l’environnement ou dans la production textuelle et Mme CB. estime qu’on peut l’« utiliser en français, en math, dans plein de choses » (p. 8, l. 23). Mme T. ne mentionne pas l’utilité qu’elle perçoit à ce moyen, mais dit qu’elle intégrerait ces activités dans les périodes d’histoire biblique ou de connaissance de l’environnement. Mme CP., elle, ne se prononce pas sur l’utilité mais déclare que « Le but, c’est de travailler sur une image du pourquoi et du comment » (p. 3, l. 31).

Impact sur les représentations

Après avoir eu l’opinion des enseignantes sur l’utilité et le sens de telles activités dans le cadre scolaire, il s’agissait de percevoir si elles estiment que ce moyen atteint ses buts, à savoir s’il encourage une véritable culture de l’égalité entre les sexes et donc s’il est en mesure de faire évoluer les représentations pour atteindre cette égalité.

Parmi les sept enseignantes qui répondent clairement à cette question, six estiment que ces activités peuvent faire évoluer les représentations. Certaines nuances apparaissent toutefois.

Ainsi, pour Mme T., il faut « vraiment faire une bonne série pour créer un automatisme » (p.

4, l. 7). Mme B. estime que ça peut faire évoluer les représentations « si c’est à long terme oui, mais pas à court terme. […] Si par exemple comme moi en 1ère et 2ème primaire je leur parle de ça, si ça ne continue pas après dans les grandes classes, je pense que ça ne sert pas à grand-chose. » (p. 6, l. 19-22). Mme MC. pense que certaines activités peuvent faire évoluer les représentations : « par rapport à certains exercices, par exemple, ici un garçon qui joue à la poupée, ça veut dire qu’un garçon peut quand même jouer à la poupée » (p. 5, l.

1-2). Mme P. trouve, elle, que « plus on leur parle tôt de ça, plus ils grandissent avec l’égalité » (p. 5, l. 1).

Par contre, Mme CB. se demande si ces activités font « avancer dans le sens qu’on aimerait » ou au contraire si elles n’ancrent pas plutôt certains stéréotypes : « [est-ce que ce qui est retenu est] au final que Thomas ne devrait pas faire la danse et Eléonore ne va pas jouer au foot ? […] Après, on ne sait pas quel effet ça aura sur eux. » (p. 8, l. 7-11). Il est intéressant de remarquer que Mme CB., qui s’interroge sur ce point ici, trouvait ce moyen « facile d’accès » et porteur de discussions. Mme MC., qui, en terme de contenu se demandait si ça n’ancrait pas les stéréotypes, trouve, elle, que certaines activités peuvent apporter des discussions qui font évoluer les conceptions. Il y a donc une proximité de pensée entre ces deux enseignantes, où l’une exprime ses doutes lorsqu’elle évoque le contenu et l’autre lorsqu’elle évoque l’impact de telles activités.

77 Mots-clés

Dans notre échantillon d’enseignantes, quatre d’entre elles avaient une connaissance du contenu. Nous leur avons demandé quels sont les trois mots-clés qui leur viennent à l’esprit pour décrire ce moyen. Cette catégorisation permet d’appréhender de manière très schématique leur opinion sur le moyen.

Sur les quatre, trois enseignantes utilisent des termes connotés positivement. Mme CC. dit de ce moyen qu’il est : « pratique. C’est très « dessins lausannois », un peu « Mix et Remix » dans le même genre. Et puis j’ai l’impression qu’il est très élaboré, quand je le regarde, je me dis qu’il y a une commission qui a dû plancher vraiment dessus pour faire tout pour qu’il soit le plus simple et que tous les enseignants l’utilisent. C’est vraiment un truc qui a été fait pour que ça soit le plus simple au niveau de son utilisation et de sa lisibilité. » (p. 7, l. 11-15).

Mme F. le déclare : « adapté aux enfants, il incite à la participation parce qu’on demande tout le temps l’avis des enfants et puis il est bien illustré » (p. 8, l. 8-9). Mme C. le trouve :

« utile, parce que ça ne coule pas forcément de source pour tout le monde, il m’a l’air assez adapté […], ça peut être aussi un stimulus auprès de certaines collègues. » (p. 6, l. 11-13).

Par contre, Mme T. choisit plutôt des mots à connotation négative, ce moyen est : « Terne, fait « à la va-vite » (c’est hyper péjoratif !). Et puis c’est une bonne base pour rebondir. » (p.

5, l. 9).

Eléments divers soulevés par les enseignantes

Certaines peurs ou craintes émergent parfois des discours des enseignantes. Mme CC. évoque la crainte de ne pas être en mesure de gérer les propos des élèves, de ne pas savoir comment réagir à certains éléments : « par contre, je crois que je ne saurais pas forcément toujours comment réagir après, puisqu’il y a un petit côté un peu « talk show » : on fait parler les élèves et après il faut vraiment rebondir, je ne sais pas si je sais bien faire. Je me sentirais démunie par rapport à ce qui pourrait sortir. […] Je pense que je ne suis pas assez à l’aise dans ce genre de truc […]. Parler avec un enfant comme ça, oui, mais après, il faut vraiment rebondir et puis avoir des remarques, entre guillemets, intelligentes. » (p. 6, l. 15-23). Mme S. évoque quelque chose qui peut paraître similaire : « peut-être que je n’entre pas trop dans le sujet par peur de ce que je risque d’entendre. » (p. 5, l. 7-8). Ces éléments se rapportent à une notion de compétence, qui interroge les enseignantes.

Par ailleurs, le conflit de loyauté est évoqué parfois, ou la peur de paraître jugeant quant aux pratiques familiales. Les enseignantes s’interrogent sur l’éthique à avoir. Mme CC. déclare que : « parfois j’ai eu peur aussi que les enfants sentent un regard jugeant sur ce qui se passe à la maison. J’avais l’impression de m’introduire dans quelque chose qui ne m’appartenait pas, en fait. » (p. 5-6, l. 35-36 et 1-2). Elle ajoute encore : « Disons que maintenant que j’y pense, je ne voulais pas aborder les tâches domestiques par exemple, oui. […] j’avais peur d’émettre un jugement, ça je trouve que c’est délicat. On ne sait pas trop comment s’y prendre. Je ne sais pas là si on rentre dans une sphère un peu trop privée. » (p. 6, l. 5-8).

Mme S. parle aussi de ce point : « Est-ce que certains ne seraient pas en conflit « de loyauté » entre ce que véhicule l’école et la maison ? » (p. 5, l. 22-23).

L’impression qui ressort parfois est que les discours tenus sur l’égalité des sexes peuvent être de l’ordre du militantisme. Ainsi Mme F. dit : « je fais quand même une différence entre : faire des activités que j’ai dans une brochure pédagogique qu’on nous donne et puis me

78 mettre devant les gamins et puis dire : vous saurez, les garçons et les filles sont égaux, et c’est comme ça. Je ne peux pas dire ça aux enfants, c’est ce que je pense mais je n’ai pas le droit de leur dire ça. Je n’ai pas le droit de dire, la maîtresse pense ça, ils ne savent jamais ce que la maîtresse pense. […] Ce n’est pas mon rôle et je ne suis pas là pour ça. Donc, je ne suis pas là pour dire, c’est bien ou ce n’est pas bien. » (p. 7, l. 32-39).

Ces éléments peuvent être des freins à l’utilisation de ce moyen didactique. Nous verrons plus loin si d’autres freins apparaissent. Par ailleurs, une réflexion sur ceux-ci sera faite au chapitre 9, « Pistes pour promouvoir l’égalité des sexes à l’école ».

Sur la base du second entretien

Le deuxième entretien permet d’avoir une analyse plus détaillée de l’estimation des enseignantes du moyen didactique « L’école de l’égalité ». Les mêmes critères sont pris comme grille d’analyse, c'est-à-dire le contenu et la présentation du moyen, l’esthétisme, notamment au niveau graphique, l’utilité et le sens de ces activités ainsi que l’impact sur les représentations. J’ai aussi demandé à chacune les trois mots-clés qui caractérisent le moyen.

Au vu du grand nombre d’éléments amenés par les enseignantes, chaque critère est ici présenté seul dans un tableau, suivi de l’analyse des propos.

Nous verrons pour les différents points s’il y a concordance ou divergence entre l’avis a priori et l’avis construit suite à la réalisation d’une activité.

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Tableau 7 : Contenu et présentation

Contenu et présentation des activités

Eléments positifs Eléments négatifs

*Mme T.

Pour des élèves ‘petits’, c’est ‘chouette’. La mise en situation par le biais d’histoires permet de les décentrer.

Manque la durée des activités.

Dessin à colorier : inutile

Peu détaillé, manque de fond, pas adapté à du CYP1 (mais enfantine, oui).

Manque de diversité dans les activités (il pourrait y avoir des mises en situation, jeux de rôles, des activités où les élèves sont actifs)

Ne provoque pas de conflit cognitif, réponses induites et évidentes pour les élèves.

*Mme CC.

Facile à utiliser. Tout est là.

Genre d’activité adapté aux élèves.

Histoires trop courtes, pas significatives.

Les élèves n’avaient pas grand-chose à dire, n’amène pas de débat, pas assez provocateur. Il faut poser d’autres questions pour que ça devienne intéressant.

Questions à reformuler, pas adaptées aux élèves.

Manque d’activité pour poursuivre, de pistes à exploiter. Uniquement activités orales.

Moyen ‘en chantier’, ‘prototype’.

Mme MC.

Les élèves ont eu du plaisir à faire l’activité.

Activité concrète, réelle.

Utilité d’avoir un support. Structuré. Clair. A faire tel quel.

Ni trop long, ni trop court.

Dessin à faire colorier, pratique, permet de clôturer.

Thèmes adaptés à cet âge-là.

N’apporte pas beaucoup de choses.

Questions à reformuler, pas adaptées.

Mme C.

Assez sympa. Rapide, facile à faire. Assez adapté. Assez dirigé, structuré.

Thème adapté.

Elèves motivés.

Questions simples.

Répétitif, donc on ne peut pas faire toute la brochure. C’est toujours des discussions, manque d’autres types d’activités.

80 Mme S.

Activité adaptée à des élèves de première année.

Bien fait, assez clair.

Pas super intéressant.

Les élèves n’ont pas été particulièrement motivés. Discussion pauvre.

Manque de choses à faire, d’autres types d’activités, comme des jeux, saynètes à jouer.

Les questions proposées ne sont pas suffisantes, ne font pas naître le débat.

Pas intéressant de faire colorier le dessin, d’autant plus qu’il y a des éléments foncés, donc ne ressort pas bien pour du coloriage.

Histoire trop courte.

Mme CB.

Très sympa. Activité facile à faire, texte simple à lire et facile pour des élèves qui parlent peu le français. Prénoms multiculturels, ils peuvent s’y identifier.

Les élèves avaient envie de participer, car proche de leur vécu.

Elèves ont eu du plaisir avec le coloriage.

Bon matériel, bien pensé et adapté aux degrés ciblés. Facile d’accès, structuré.

Sujets, thèmes adéquats, adaptés aux petits.

Sommaire : pratique.

Questions à reformuler, pas adaptées.

Répétitif, rébarbatif. Toujours le même type d’activités, même démarche.

Manque d’autres types d’activités, comme des saynètes à jouer, faire jouer quelque chose.

Mme B.

Activité sympa. Pas trop long. Les élèves peuvent donner leur avis. Fiche à colorier : inutile.

Manque de prolongement, par ex. fiche à compléter (pour moi, un coloriage n’est pas une fiche !). Manque de finalité, de prolongement, ne s’insère pas dans un projet, pas de continuité, n’amène à rien (genre panneau ou album). Manque de trace écrite, rien ne reste.

Mme M.

Discussion intéressante. A pris du plaisir à mener l’activité. Ça vaut la peine.

Facile à utiliser (feuilles ‘à dépiauter’ et à mettre dans un classeur, qu’on peut photocopier).

Histoire trop pauvre

Thèmes et démarches répétitives, on tourne en rond au bout d’un moment.

81 Contenu et présentation des activités

Dans l’analyse des réponses des enseignantes en ce qui concerne le contenu et la présentation des activités, ce qui correspondait à des éléments négatifs et à des éléments positifs a été extrait. L’ensemble des enseignantes mentionne aussi bien des éléments positifs que négatifs.

Eléments positifs

Nous pouvons déjà remarquer que six enseignantes trouvent le matériel, du point de vue pédagogique, adapté au degré scolaire de leur classe (CYP1), mais en mentionnant toutefois que c’est plutôt adapté à des élèves petits. Mme CC. dit : « le fait de raconter une histoire et de poser des questions, oui c’est adapté à cet âge. » (entretien 2, p. 3, l. 1). Pour Mme CB. :

« c’est un bon matériel, il est bien pensé et bien adapté au degré qu’ils ont mis. » (entretien 2, p. 5, l. 12-13). Nous verrons plus loin, dans les points négatifs, que plusieurs enseignantes trouvent néanmoins qu’il n’est pas adapté pour des élèves de deuxième année.

Au niveau de la présentation des activités et des démarches, six enseignantes mentionnent qu’elles trouvent le moyen « facile à utiliser », « structuré », « facile d’accès ». Mme MC.

trouve que le moyen est « structuré, on a un fil conducteur donc c’est bien » (entretien 2, p. 2, l. 7). Mme CC. estime que la présentation du moyen incite à faire les activités : « Tout est là, les questions sont là, il faut vraiment ne pas avoir l’envie de le faire pour ne pas le faire, parce que c’est facile » (entretien 2, p. 1, l. 15-16). De même, Mme MC. estime que la manière dont ce moyen a été conçu permet à l’enseignante de réaliser les activités et peut inciter à le faire : « Je pense qu’elle a été bien conçue, il y a les questions, ça résume, il y a les tâches des élèves, les buts des activités, il y a le matériel, il n’y a rien besoin d’autre. Des

trouve que le moyen est « structuré, on a un fil conducteur donc c’est bien » (entretien 2, p. 2, l. 7). Mme CC. estime que la présentation du moyen incite à faire les activités : « Tout est là, les questions sont là, il faut vraiment ne pas avoir l’envie de le faire pour ne pas le faire, parce que c’est facile » (entretien 2, p. 1, l. 15-16). De même, Mme MC. estime que la manière dont ce moyen a été conçu permet à l’enseignante de réaliser les activités et peut inciter à le faire : « Je pense qu’elle a été bien conçue, il y a les questions, ça résume, il y a les tâches des élèves, les buts des activités, il y a le matériel, il n’y a rien besoin d’autre. Des