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Hypercentre commerçant : carré magique et rue Jeanne d'Arc

LE TRAMWAY DE ROUEN

1. Contexte institutionnel et politique transports La Communauté de l'agglomération rouennaise compte trente-quatre communes ; elle

5.1 Hypercentre commerçant : carré magique et rue Jeanne d'Arc

Avant l'arrivée du métro, la fonction principale de la rue Jeanne d'Arc (dix-huit mètres entre façades, très commerçante), était le transit nord-sud (ville et agglomération). Dans cette moitié nord du centre-ville, rive droite, la rue Jeanne d'Arc relie en effet les grands boulevards, au nord, aux quais de Seine et à la rive gauche au sud. Étant donné que cette ceinture de boulevards ne fonctionne pas – par ses caractéristiques réduites – comme un « véritable » boulevard périphérique capable d'absorber la totalité du transit, ce dernier continue souvent de descendre la rue Jeanne d'Arc, poids lourds compris, lorsque les boulevards sont saturés ou pour rejoindre les quais et accéder ainsi au réseau autoroutier à l'ouest de Rouen.

Rue Jeanne d'Arc, le métro circule en tunnel, alors que dans la deuxième moitié du centre-ville, située au sud de la Seine, rive gauche, il circule en surface sur pratiquement tout le reste de son parcours (hormis quelques passages inférieurs pour « franchir » certains des grands boulevards).

Source : Ville de Rouen

Ci-contre, la courte section réaménagée de la rue Jeanne d'Arc avec, de part et d'autre, une des nombreuses rues piétonnes qui la « traversent »

Seuls les cinquante derniers mètres de la rue Jeanne d'Arc ont été réaménagés de façade à façade autour de la station Théâtre des Arts. Avant l'arrivée du métro, la rue était en sens unique sur la majorité de son parcours avec un couloir bus montant. Les bus devaient être supprimés lors de la mise en service du métro. Cependant, si le couloir a bien été enlevé, les bus circulent toujours, mélangés maintenant à la circulation générale qui s'effectue aujourd'hui dans les deux sens...

Déplacements et commerces

Impacts du tramway sur le commerce dans les différentes agglomérations françaises

Malgré ces difficultés, et contrairement à ce qu'on aurait pu penser, la rue Jeanne d'Arc a bénéficié fortement de l'arrivée du métro qui n'émerge du sous-sol qu'une cinquantaine de mètres avant d'aboutir aux quais pour franchir la Seine. Une des raisons de ce succès doit sans doute être recherchée dans la situation de la rue Jeanne d'Arc en pleine zone piétonne du centre-ville qui exerce une grande attraction sur les habitants et les visiteurs.

Rues piétonnes : depuis plus de trente ans, de très nombreuses rues piétonnes ont été aménagées dans l'hypercentre, de part et d'autre de la rue Jeanne d'Arc, la plupart en continuité les unes des autres, mais ne formant pas une « zone » au sens où on l'entend généralement. D'autres rues piétonnes existent au sud de la Seine, dans d'autres lieux stratégiques du centre-ville, reliant des places et des équipements publics, comme autour du centre commercial Saint-Sever par exemple.

La rue piétonne du Gros Horloge a beaucoup bénéficié aux commerces de la rue elle- même et à ceux de la rue Jeanne d'Arc ; un mouvement qui a été renforcé par le métro, ses stations et – encore aujourd'hui – par les très nombreux parkings situés dans et tout autour de cet hypercentre en grande partie piéton où se trouvent aussi de nombreuses administrations. Il en résulte tout de même en une saturation fréquente de la rue Jeanne d'Arc où de nombreux clients continuent à venir en voiture, certains de trouver une place de stationnement en ouvrage.

« Carré magique » : la ville de Rouen compte 2 100 commerçants inscrits à la Chambre de commerce et 500 inscrits à la Chambre de métiers ; l'hypercentre commerçant (rive droite), que l'on appelle parfois le « carré magique » du point de vue des commerces, compte 80 % des commerçants installés à Rouen, tandis que la moitié sud du centre-ville compte aujourd'hui 20 % de ce total (source Ville de Rouen). Selon une étude, réalisé par Procos à la fin du deuxième semestre 2004, les 1 020 commerçants (boutiques) du « carré magique » totalisent en 2003 un CA de 460 millions d’euros, dont 115 millions d’euros pour la seule rue du Gros Horloge (source Ville de Rouen ; pas de source « avant » disponible).

Métro et flux piétons : on peut dire que la rue Jeanne d'Arc a été « urbanisée » par l'implantation de deux stations de métro dans la rue ; l'effet positif du métro a ainsi joué indirectement mais de manière importante, notamment en termes de flux piétons. La fréquentation du métro est en croissance constante (en 2000), et les voyageurs (jeunes, femmes avec ou sans enfants...) sortent surtout à la station Palais de Justice. C'est l'ouverture de cette deuxième station de la rue Jeanne d'Arc qui a permis de multiplier la fréquentation de l'hypercentre. Des comptages piétons225 effectués en 1999 ont montré une hausse de fréquentation d'environ 13 % dans l'ensemble du centre-ville.

Bilan des commerces : après la forte pression et l'envol des prix rue du Gros Horloge, qui n'avait le plus souvent que des locaux de petite taille à proposer, les grandes enseignes ont investi la rue Jeanne d'Arc où les prix étaient au départ moins élevés et les surfaces plus grandes ; depuis, les prix sont là aussi en forte hausse. Selon l'étude Bérénice226, sur les soixante-quatorze points de vente recensés, on constate que les locaux vides ont disparu entre 1992 et 2000. Sur ces soixante-quatorze établissements, dix-huit étaient des enseignes nationales hors banques (dont neuf depuis 1992), vingt- six commerces ont changé de main, trois locaux vides ont été réoccupés, zéro fermé sans reprise et quarante-cinq n'ont pas changé d'activité. Concernant le type d'activités, 225 Op.Cit. 226 Op.Cit. 170 Amarcande – Certu – 2005

Monographie de Rouen

sur les soixante-quatorze commerces enregistrés en 2000, vingt-huit sont du tertiaire (contre vingt-cinq en 1992), treize concernent l'équipement de la personne (contre dix- sept), douze les loisirs, onze des services de beauté, cinq l'équipement de la maison (contre six en 1992) et quatre sont des magasins d'alimentation spécialisés, autant qu'en 1992 ; aucun supermarché, comme en 1992 et un restaurant bar, également comme en 1992.

5.2

Hypercentre commerçant : axe Giraud-Leclerc où