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Le genre pastoral, voie royale pour faire son entrée dans le monde des lettres

Un autre argument aura sans doute pesé dans la décision prise par Cervantès de s’atteler à la rédaction de La Galatée : il est, cette fois-ci, d’ordre littéraire et c’est pourquoi nous devrons nous intéresser maintenant aux différents itinéraires de création empruntés par les auteurs au tournant du XVIe siècle. De fait, le « roman pastoral » constitue, bien souvent, le sous-genre retenu par les créateurs pour faire leur entrée dans la carrière des lettres. Lope de Vega, comme Cervantès quelques années plus tôt, suivra également ce parcours et, comme le remarque avec justesse José Montero Reguera : « Lope se inicia en el campo de la prosa de ficción con la novela pastoril, a la que dedica dos obras importantes – y no bien conocidas, pese a su alto valor – : La

Arcadia (1598) y Los pastores de Belén (1612) » 29. Doit-on interpréter cet itinéraire comme un chemin préalablement tracé ? Le « roman pastoral » est-il véritablement le meilleur choix à faire pour un créateur au XVIe siècle ou est-il le seul choix qui s’offre à celui qui souhaite écrire et vivre de sa création ?

En inaugurant son œuvre narrative par la rédaction d’un « roman pastoral », Cervantès respecte, en quelque sorte, le parcours codifié que doivent suivre les auteurs dignes de ce nom : si ce genre n’est pas le seul par lequel il est souhaitable de commencer sa carrière, par la modestie qui l’auréole, il constitue cependant un genre assez accessible pour faire ses premiers pas dans le monde des lettres. En effet, le « roman pastoral » et l’églogue n’ont pas la même grandeur qu’une épopée par exemple : associé à un style bas et situé à la base de la pyramide générique telle qu’elle était conçue aux XVIe et XVIIe siècles, le « roman pastoral » permet aux auteurs d’acquérir une renommée et de diffuser leur nom sans donner l’impression de pécher par vanité. Ainsi, il convient de remarquer que de tels propos se retrouvent déjà dans la bouche de Jorge de Montemayor qui, dans la dédicace de Los siete libros de la Diana, souligne le « baxo estilo de la obra » 30 et

29 MONTERO REGUERA, José, « Prosa de Lope », in Lectura y signo, 3, 2008, p. 203.

30

rappelle l’existence des trois styles – sublimis, mediocris, humilis – que les traités de rhétorique avaient précédemment définis. À l’évidence, le sous-genre pastoral ne peut pas nourrir les mêmes prétentions que l’épopée, qui reste, dans les esprits et dans les arts poétiques, la création par excellence de la même façon que la tragédie est considérée comme bien plus admirable et honorable que la comédie : toutes ces conceptions, qui proviennent de la lecture des traités de rhétorique et des arts poétiques rédigés dans l’Antiquité, ne sont pas toujours explicitées, mais les auteurs doivent néanmoins en tenir compte car elles restent, malgré tout, unanimement acceptées. L’attitude de Jorge de Montemayor est caractéristique de cette acceptation implicite des auteurs de l’existence d’une hiérarchie dans les genres, dans les styles et dans les sujets traités car il est alors évident que pour aborder un sujet, il est bon d’adopter un style approprié : les sujets nobles de l’épopée et de la tragédie induiront ainsi le recours au style le plus élevé, tandis que l’élaboration d’un univers bucolique supposera l’utilisation d’un style bas. L’imitatio légitime ce principe et l’interprétation qui en est faite conduit donc les auteurs à se familiariser d’abord avec un style bas et, ce faisant, à cultiver des genres jugés moins nobles que l’épopée ou la tragédie. C’est donc sur le même mode retenu par Jorge de Montemayor pour présenter son œuvre – une façon de faire qui relève indéniablement du topos – que Cervantès introduira son « roman pastoral » dans la dédicace adressée à l’Abbé de Santa Sofía, Ascenio Colona, en le qualifiant de « estas primicias de mi corto ingenio » 31.

Dans ces propos, habilement choisis par l’auteur de La Galatée, la modestia auctoris est volontairement mise en exergue : le substantif « primicias » que vient renforcer l’adjectif « corto » – destiné à qualifier l’esprit du poète – sont bel et bien là pour réaffirmer la modestie attendue de la part d’un auteur qui n’a pas encore acquis une renommée et qui ne s’est pas encore illustré dans des genres appréciés et admirés. Or, il nous faut aussi remarquer que nous sommes en présence d’une habile captatio benevolentiae et d’une affirmation importante de la part de l’auteur : ce dernier prouve à son destinataire qu’il a conscience du caractère, somme toute, mineur du « roman pastoral » qu’il a décidé de cultiver et il s’excuse donc, d’emblée, de la bassesse du contenu qu’il lui offre. Le topos de la modestia auctoris, qui émerge ici dans la démarche cervantine oscillant toujours entre acceptation et remise en cause des modèles et des impératifs, est particulièrement significatif : il nous donne l’image d’un auteur qui connaît les codes gouvernant la création dans

l’Espagne des XVIe

et XVIIe siècle et qui sait les respecter quand cela s’avère nécessaire. Malgré ces nuances, le « roman pastoral » demeure un genre tout à fait adapté à une première œuvre, car il s’agit, en quelque sorte, d’un exercice de style indispensable aux auteurs : il sera d’ailleurs cultivé par maints créateurs, désireux de se faire connaître et de faire leurs gammes, avant de se mesurer à d’autres genres et d’envisager d’offrir au public une épopée.

Ainsi, même dans l’entourage de Cervantès, certains auteurs, tel son ami Luis Gálvez de Montalvo, n’ont pas refusé de se confronter à ce genre, sans jamais oublier de le modifier et de l’enrichir de nuances, initialement absentes de ce type de créations. C’est d’ailleurs ce que Francisco López Estrada souligne lorsqu’il revient sur la genèse de La Galatée, en se demandant si le contexte de création littéraire – par l’existence d’un phénomène d’émulation – n’aurait pas constitué une motivation profonde pour l’auteur. Il s’interroge en ces termes : « ¿ Pudo ser la aparición de El Pastor de Fílida, de Gálvez de Montalvo, en Madrid, en el año 1582, un estímulo que lo inclinó a terminar su libro de pastores ? Así lo cree Fitzmaurice-Kelly » 32. Le critique se réfère à une œuvre qui précède, de quatre années seulement, la publication de La

Galatée rappelant ainsi que Cervantès, loin d’être un auteur isolé, suit aussi attentivement la

création de son temps et qu’il ne reste jamais insensible à la parution des ouvrages de ses contemporains. En ce qui concerne plus particulièrement l’œuvre de Gálvez de Montalvo, rappelons que Cervantès y fait aussi allusion dans le passage de l’examen de la bibliothèque glissé dans la première partie de El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha, en des termes élogieux :

« –Éste que viene es El Pastor de Fílida.

–No es ése pastor –dijo el cura–, sino muy discreto cortesano; guárdese como joya preciosa. » 33

Au vu de ce jugement positif, certes émis par un personnage et donc difficilement attribuable à Cervantès lui-même, l’on peut cependant supposer que El Pastor de Fílida aura constitué un nouveau modèle et une motivation supplémentaire pour le Manchot de Lépante lors de la rédaction de La Galatée. Placé dans le sillage de Los siete libros de la Diana de Jorge de Montemayor – puisqu’il est aussi sauvé des flammes – le « roman pastoral » de Luis Gálvez de

32 LÓPEZ ESTRADA, Francisco ; LÓPEZ GARCÍA-BEDOY, María Teresa, Introducción in CERVANTES, M., La Galatea, op.cit., p. 13.

Montalvo est loué comme une création remarquable pour diverses raisons. En effet, il peut sembler surprenant que cet ouvrage échappe à l’autodafé alors que ce sont surtout les livres fondateurs d’un genre que le curé accepte de gracier. Cinquième reformulation du genre pastoral,

El Pastor de Fílida échappe pourtant au sort réservé aux créations médiocres car Cervantès sait

qu’il a su conférer à la formule générique un souffle nouveau : ce sont notamment les qualités poétiques insufflées au « roman pastoral » qui ont assuré le succès de Luis Gálvez de Montalvo, un auteur qui a lu et médité l’œuvre de Sannazaro. Il a, en effet, étudié L’Arcadia et s’est approprié les innovations introduites par le Napolitain afin de se défaire de l’emprise de Montemayor, si forte en Espagne lorsque l’on songe à la création bucolique. Ainsi, comme le résume Miguel Ángel Martínez San Juan dans sa thèse :

« La obra de Sannazaro inspira, pero no constriñe. Desde su recuerdo reconstruye una obra que se independiza de las trayectorias a las que debe su carácter pastoril. Este mismo carácter heredado del italiano incide en el estatismo estructural que domina la obra. La estructura dinámica de las dos Dianas es sustituida por esta recuperación de un sentido estático que se refleja en la eliminación de los relatos intercalados. Gálvez de Montalvo recupera para su narración el inmovilismo pastoril. Prescinde de estas interpolaciones y con ellas suspende el factor digresivo que implicaban. Esto no significa que suprima la diversidad de casos amorosos, lo que ocurre es que prima el de los protagonistas, Siralvo y Fílida, por encima de todos los demás. Los restantes casos adoptan un aspecto ancilar que por contraste, fundamentalmente, y por cierta analogía implícita, ayudan a resaltar el amor de ambos protagonistas. Ya no se trata del peregrino Sincero que huye a una Arcadia salvadora. Siralvo goza y celebra la belleza de su amada en el aquí y el ahora recreado en la obra. » 34

Alors que le « roman pastoral » est déjà un genre qui pourrait sembler avoir épuisé toutes les possibilités offertes et qu’il semble voué à respecter à la lettre le modèle élaboré par Jorge de Montemayor, Luis Gálvez de Montalvo prouve, par sa création, qu’il est encore possible d’y introduire des nuances, de lui conférer un caractère poétique plus marqué et, en multipliant les modèles au lieu de se limiter à une seule influence, de proposer une version véritablement innovante de cette formule. La publication de El Pastor de Fílida ouvre donc un nouvel horizon des possibles et achèvera de convaincre Cervantès de rédiger La Galatée qui synthétisera, pour sa part, les leçons tirées des expériences menées par les créateurs précédents : les succès éditoriaux et la qualité littéraire des créations pastorales incitent Cervantès à participer à cette réflexion dynamique sur un genre qui propose une vision idéale et idéalisée d’un univers aux lecteurs.

34 MARTÍNEZ SAN JUAN, Miguel Ángel, Estudio y edición de El pastor de Fílida por Luis

Même s’il est considéré comme un genre mineur, le « roman pastoral » s’inscrit néanmoins dans une généalogie qui lui assure une légitimité incontestable aux yeux de tous, et notamment des lettrés : au-delà des noms de Jorge de Montemayor et de Sannazaro, nombre d’auteurs se sont précédemment illustrés dans ce genre, soulignant de ce fait son intérêt et sa fécondité. Il apparaît ainsi que le « roman pastoral » constitue effectivement un genre propice pour se faire connaître par un lectorat appréciant ce type d’œuvres. En outre, les exemples des œuvres pastorales précédant la version cervantine sont de bon augure dans la mesure où elles ont connu une large diffusion qui dépasse, d’ailleurs bien souvent, les frontières de la patrie des auteurs : l’engouement profond qui existe pour ce genre est donc bien réel et prometteur. Pour illustrer notre propos, nous pourrions nous limiter à l’évocation du retentissement littéraire de deux modèles, lus et connus de Cervantès : celui de la Arcadia de Jacoppo Sannazaro, ouvrage traduit en castillan en 1547, ou celui de Los siete libros de la Diana de Jorge de Montemayor dans le domaine espagnol, qui, entre 1559 et 1585, connut au moins vingt-quatre éditions en Espagne, aux Pays-Bas et en Italie, et plusieurs autres éditions françaises. Ces données quantifiables prouvent que le roman pastoral est, depuis la seconde partie du XVIe siècle, un genre à succès, lu et apprécié dans la péninsule Ibérique et même au-delà.

Sannazaro et Montemayor sont deux auteurs qui guideront la démarche de Cervantès et qui inspireront et orienteront ses premières recherches appliquées à la narration. Rappelons qu’aux yeux de l’auteur de La Galatée, c’est d’ailleurs à l’ouvrage de Jorge de Montemayor que revient « la honra de ser primero en semejantes libros » 35, si l’on reprend les termes employés dans El

Ingenioso Don Quijote de la Mancha. En effet, la présence de Los siete libros de la Diana dans le

passage de El Ingenioso Don Quijote de la Mancha révèle indiscutablement l’admiration de Cervantès pour cette œuvre qui a joué un rôle de premier plan dans le panorama littéraire de son temps : Jorge de Montemayor est tenu par Cervantès, comme le père fondateur du genre et la mention de Los siete libros de la Diana dans sa propre création formalise, de façon magistrale, le succès et la reconnaissance littéraires qu’a pu connaître cette œuvre. Le livre rend ici hommage au livre et il atteste aussi, à sa manière, la portée d’un ouvrage – qu’elle soit symbolique ou mesurable quantitativement –. En ce qui concerne la création bucolique et le « roman pastoral »,

35 CERVANTES, Miguel de, El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha I, Madrid, Clásicos Castalia, Quinta edición, 2003, p. 118.

plusieurs figures incontournables émergent et constitueront des modèles de premier ordre pour l’auteur de La Galatée parce qu’elles ont marqué de leur empreinte la création bucolique : Sannazaro, Montemayor et Garcilaso – dont les églogues ont montré tout à la fois la plasticité poétique du castillan et la richesse de la veine bucolique –. Sannazaro et Montemayor représentent, aux yeux de Cervantès et de ses contemporains, deux auteurs qui ont réussi à acclimater avec succès un genre que l’on retrouve déjà dans les productions grecques et latines. En s’inspirant d’une forme et d’une thématique également présentes dans des œuvres de l’Antiquité – et l’on pense, bien sûr à celles de Théocrite et de Virgile –, ils ont réussi à innover et à produire des créations de qualité, dont l’Arcadia et Los siete libros de la Diana sont d’éclatants témoignages. Il ne s’agit pas seulement de créations ayant connu un important succès éditorial, mais aussi d’ouvrages qui ont su s’approprier un héritage en créant, à partir de ce socle redécouvert et unaninement loué, une forme nouvelle et inédite répondant davantage aux attentes des lecteurs – pas seulement espagnols – des XVIe et XVIIe siècles.

Los siete libros de la Diana de Jorge de Montemayor présente une structure dont l’équilibre a été unanimement loué et que Cervantès étudiera avec toute l’attention qu’elle mérite. L’auteur de La Galatée aura remarqué que cet ouvrage propose notamment plusieurs degrés de lecture permettant ainsi de s’adresser à un plus large public : la création de Jorge de Montemayor peut, en effet, être lue comme une histoire dont la trame narrative est résumée dans l’ « Argumento » 36

, comme une réflexion offerte sur l’amour ou encore comme un livre dont la lecture à clés éveillera chez le lecteur le désir de savoir qui sont vraiment ces personnages « disfraçados debaxo de nombres y estilo pastoril » 37. Cependant, Jorge de Montemayor n’accorde pas une grande attention aux compositions lyriques introduites dans son œuvre et c’est pour cette raison que Cervantès méditera aussi sur l’Arcadia de Sannazaro, un ouvrage où l’alternance entre la prose et le vers est particulièrement élaborée. En outre, l’on sait que la création du Napolitain a reçu un accueil tout aussi enthousiaste du public et l’on pourrait, en guise d’exemple, évoquer la traduction qu’en propose Jean Martin pour le plus grand plaisir du public français – l’existence de cette traduction constitue déjà un indice de l’aura de la création de Sannazaro qui a bien vite franchi les frontières de l’Italie –. Les justifications apportées par le

36 MONTEMAYOR, J., Los siete libros de la Diana, op.cit., p. 71-72.

traducteur fournissent quelques explications à l’intérêt suscité par l’Arcadia dans les nations voisines et selon Jacqueline Boudard :

« Le poème de Sannazaro se signale d’emblée, nous confie-t-il dans un avant-propos, comme une œuvre de délassement qui procure une réelle évasion aux lecteurs, puisqu’elle « ne traicte guerres, batailles, bruslemens, ruines de pays ou telles cruaultez enormes dont le récit cause à toutes gens, horreur, compassion et mélancholie... ».

Le spectacle de l’existence paisible des bergers d’Arcadie se présentait pour bon nombre de gentilshommes de l’époque, comme l’image de leur propre vie campagnarde, lorsqu’ils n’étaient pas appelés au combat. Mais si la Pastorale constitue ainsi le reflet d’un cadre de société et d’une certaine réalité, elle est égalemet un refuge pour l’esprit, propice au rêve et au repos du guerrier. Un peu grisé, semble-t-il, par son enthousiasme pour l’œuvre sur laquelle il travaille, Martin prend soin de placer, en exergue de son texte, un tableau essentiellement idyllique : « ... elle ne présente que nymphes gracieuses et jolyes bergères pour l’amour desquelles pasteurs soubz le frais umbrage des petits arbrisseaux et entre les murmures des fontaines chantent plusieurs chansons industrieusement tirées des divins poètes Théocrite et Virigile. » 38

La critique met, ici, à nu les parrallèles existant entre le contenu de l’œuvre et la réalité des Français du XVIe siècle et elle souligne, de surcroît, un principe de complémentarité entre ces deux pôles conférant ainsi à la création le pouvoir de divertir et de faire rêver, de sortir d’un quotidien gris ou dominé par les préoccupations guerrières des gentilshommes. Il est intéressant, à ce propos, de relever la tendance du traducteur à uniformiser le contenu de l’œuvre qu’il a traduite en la présentant uniquement comme un tableau idyllique et harmonieux où la poésie est libre de s’exprimer pleinement et dont la lecture pourra parfaitement procurer l’évasion attendue par les amateurs de ces créations – une vision du « roman pastoral » qui perdurera, d’ailleurs, dans les esprits de tous –. En dernier lieu, Jean Martin met l’accent sur la filiation de la création de Sannazaro avec les œuvres de Virgile et de Théocrite, argument avancé pour mesurer la qualité de l’ouvrage qu’il traduit : l’Âge l’Or que représente l’Antiquité aux yeux des auteurs et des lecteurs du XVIe siècle se retrouve donc intimement associé à ce type d’ouvrages proposant des univers bucoliques où l’harmonie n’est que rarement troublée. Le principe d’éloignement – temporel, spatial et thématique – paraît donc être, en grande part, responsable du succès rencontré par la création pastorale.

38 BOUDARD, Jacqueline, « Un exemple de diffusion de la pastorale italienne en France au XVIe siècle : la première traduction française de l’Arcadia de Jacopo Sannazaro par Jean Martin »,

Bulletin de l’Association d’études sur l’Humanisme, la Réforme et la Renaissance, 1980, n°12, p.

Toutes ces raisons achèveront de convaincre Cervantès. Aussi, lorsqu’il décide de se mesurer à la rédaction d’un « roman pastoral », gardera-t-il à l’esprit les œuvres de ces deux auteurs – qui deviennent, pour lui, de véritables points de repère tout au long de son travail de