d'une aiguille
de
Cooper, tenuede
lamain
droite.Après
quoion
serreénergiquement
la ligature.4°
Tout
celaétantfait,on
ouvre largement l'abdomen.Alorson
trouve habituellementlesintestinsnoirsparlastasedu
sangqui résulte de la ligaturedu
tronc dela veineporte.On
voit aussichez l'animal en di-gestionles vaisseaux chylifères,remplismagnifiquement, sedétacher en blancsurlacouleurbrune
del'intestin.Dès que l'abdomen
sera ou-vert,onpassera toutdesuiteune
ligatureautour delaveine cave infé-ïieureetimmédiatement
au-dessusde
l'insertiondes veines rénales.Puis,par
une
incision pratiquée audiaphragme
en avantetdu
côtéde l'appendice xiphoïde,on
saisiraavecledoigtlapartiedelàveinecave inférieure située dans lethorax,pour
enfaire laligatureau-dessusdu
foie etau-dessous
du cœur.
5°
Lorsque
toutes ces ligatures auront été placées dans l'ordrequi vient d'êtreindiqué:on
recueillera i°lesangdela veine porte,en ou-vrant le vaisseau au-dessousdelaligatureentre cettedernière et l'in-testin; 2° lesangdes veineshépatiques, enfaisantune
incisionà ces veinesaumoment où
elles s'abouchentdanslaveine caveinférieure, qui a étécernée entredeux
ligatures,l'une au-dessus,l'autreau-dessousde
l'insertiondes veineshépatiques.Pour
obtenirleplus de sang pos-siblede
ces divers vaisseaux,on
exercerade
légères pressions surle foie,surlesintestins, ainsiquesurlesautresorganesd'où vientlesang.6° 11y a
deux
sortesdesangs,dontilfaut alorsfairel'examen au pointde
vue dela matière sucrée: c'estle sangde
laveine [porterecueilli avant sonentréedansle foie, et lesangdes veineshépatiquesrecueilli aprèsavoirtraverséle foie.On
peutpour
celaattendrelacoagulation spontanée et la séparationdu
sérum, danslequelon
rechercheraitle principesucré.Mais,àcausedelacolorationordinairementlaiteuse et opalinedu sérum
chezl'animal endigestion, et àcause dela lenteur57
dela coagiilalion etdela difficultéde laséparation
du
sérum, qui se manifeste souvent danslesang delaveine porte,ilvautmieux,surtoutsil'onveutfaire l'essaitout desuite, mettre en usage le procédé bien plus expéditif qui consiste àfairebouillirles
deux
sangs, après yavoir ajoutéun peu
d'eau ou seulementdu
sulfate de soude cristallisé,comme
ila étédit ailleurs.(Voy.page
20.)Dans
cetteexpérienceainsi faiteon
constate cerésultatimportant: qu'iln'existeaucune
tracede
matièresucréedans
lesang
delaveine porte avant sonentréedans
le foie,tandisqu'onentrouve toujours,etengrande
quantité(là2 p. 100du sang
frais)dans
lemême sang à
sasortiedu
foiepar
lesveines hé-patiques.Cetteexpérience
me
paraît décisivepour démontrer que
c'estdans letissuhépatiqueque
lamatière sucrée seforme
aux dépensdu
sang charriéparlaveine porte, aprèsavoir subi nécessairement certainesmétamorphoses
spécialesdansseséléments.Il]absencecomplète de sucre dauslesang delaveine porte,quiest
un
pointcapitaldansl'expériencequiprécède,estobtenue invariable-ment,pourvu que
l'on ait soin d'éviter les circonstances expérimen-tales accidentelles qui peuvent altérer ce résultat en^troublant lesphénomènes
de la digestionou de
la circulation.La
première pré-cautionàgarder,estd'avoir soinque
l'animal n'aitmangé
ni sucreni féculeaveclesalimentsde sondernier repas; car s'ily
avaitdu
sucre dansl'intestin,on
en pourrait rencontrer dans le sang de la veine porte.Ensuite,ilfautsacrifierl'animaldanslestroispremières heures qui suivent l'ingestion alimentaire,parce qu'audelà de cetemps
lamatière sucréese généralise dans l'organisme,
comme
il seraexpli-qué
plusloin.Enfin,ilnefaut|)asoublierdefairelaligature préalablede
laveine porteavantd'ouvrirlargement l'abdomen.Déjà, dansmon premier Mémoire
(i),j'aisignaléàl'attentiondesexpérimentateursun phénomène
derétrocessiondu
sangqui s'opèredu
foie dansla veine portelorsqu'on vient àéventrerun
animal. Leslargescommunications
vasculaires existant dans le foieentrelaveineporte et lesveines hé-patiques(2),toutesdeuxdépourvuesde
valvules,favorisentcettechute(1)ClaudeBernard, Deloriginedusucredans l'cconondeanimale[Arduf^én.de médec,1848),
(2)ClaudeBernard, Surune nouvelleespèced'anastomoses vasculaires entre lu veine porteetlaveinecare[Coni/itcs rendusdel'^lcadcniicdessciences,juin 1850;.
8
58
du
sang hépatique danslesystème delaveineporte,où
ilsetrouvealors naturellementattiré parune
sortedevidequirésultede rallongement des troncs vasculairesetdu
défaut de compression des parois abdo-minales.La
ligature,en sopposantà ce reflux, maintient en quelque sorte lesconditionsde lacirculationnormale
etempêche
le sangdu
foiede
se mêler, par le fait del'opération, au sang de la veine porteetdeluicommuniquer
ainsidu
sucred'unemanière
tout acci-dentelle(i).Jaiinsistésur ces diverses conditions expérimentales,parce
que
je considèrel'expérience dontil s'agitcomme une
des plusimportantes.Elle prouve, eneffet,
quavec
lesang
qui entredans
sontissu,lefoie fabriquedu
sucretoutaussibienquil
sécrètede
labile.§III.
n
y a<Ienxoriginesgiossililcspourla manière sncrdc chezriiouinie et Bes aniisaaux. sone orÉ^tne BntérS4!ur.e etune origine eAtcrSeure. L'origine intérieure dépendd'une fonctionnormaledufoie, et elleoffrenne iisipnr-tance beaneoup pinsgrande que l'origine extérieure, qui dépend d'une conditionvariablede l'uIÊiuentution.Tout
cequi a étéditdansles paragraphes précédentsavaitpour but de prouver
qu'ilyaune
originedesucredansle foie, et c'estpour
sim-plifiernos démonstrationsque nous
avonstoujourseusoinde nourrir lesanimaux
sur lesquels nous avons expérimenté exclusivement avec des substancesdépourvues
de matièresucrée,ou
n'enpouvant
pas fournirparlesprocédéschimico-digestifsconnus.D'aprèstoutes ces expériences,ilresteincontestablementétabli
que
lefoieconstituelasourceunique etconstante
du
sucre chezlesani-maux
qui n'enreçoivent pas dansleuralimentation.Maiscette condi-tion n'estl'étatnormal que
chezlesc«/'«/i'0/-o'proprement
dits; chezl'homme
etchezbeaucoup
d'animaux omnivores, demême que
chez(1) Chezlesoiseaux, les reptiles etlespoissons,laveine porte ventralene con-stitue pas un système clos coinnie chez les mammifères, etelle olfreun grand nombrede communicationsaveclesystème delaveine cave,ainsiqu'aveclesystème veineux deJacobson.
On
comprend que, chezcesanimaux,laligaturedelaveine porte à son entréedufoien'empêchepascomplètementlemélange desousangavec celuidesaunespartiesducorps. C'est làunedes raisons qui,jointes àd'autresdont nousparlerons plusloin,expliquentcomment M. Gibbpeut avoir toujours trouvé du sucredanslesar.gdelaveine portechezlesoiseaux.(Voy.Gibb,Mém.
cité)59
les herbivores^ il peut entrer daus les aliments
une
grande quantité deprincipes saccharoïdes souslesformes desucrede canne, sucrede
raisin,sucre delait, dextrine, amidon, fécule^ etc. Or,il s'agit de savoir ce
que
deviennent ces sucres d'origine alimentaire? Sont-ils modifiésdansle canalintestinal,ou
biensont-ilscomplètement
absor-bés à l'état desucreetportés dans la circulation?Daus
ce dernier cas, quelleestleur relationaveclesucreproduitdanslefoie?L'amidon
et laféculenesauraient êtreabsorbés directement;ils doi-vent préalablement être rendus solublespar leur transformation en dextrineetenglucosedanslecanalintestinal. Siparune
circonstance quelconque,cette modificationn'apaseulieu,laféculenon
absorbée estrejetéeavec lesexcréments;c'estceque
j'aiobservéfréquemment
chezlesanimaux
nourrisavecun
excèsdesubstances féculentes.Quant
auxsucresde canne, delaitetderaisin,etàladextrine,tous ces pro-duits sont solubles et directement absorbables, avec ou sans modifi-cations.Le
sucrede canne, lorsque son absorptionse faitlentement, peut,pour une
certaine partie, être transformé en glucoseen séjournant dansl'estomacou dansl'intestin;maissil'absorption intestinaleest très active, le sucre passe alors danslesang dela veineportesansavoir subiaucun changement
appréciable. C'estcedontjeme
suisassuré surun
chevalauquel, aprèsune
abstinence de vingt-quatre heures, j'avaisdonné
àboireun
seau d'eaucontenanti,000grammes
de sucre de canne endissolutiondansl'eau àlaquelle onavaitajoutéuu peu
de son.Le
cheval ne but qu'unepartiedu mélange
(environlamoitié), etune
heure après ilfut abattu.L'abdomen
futouvertaussitôt; jeliaila veineporteet je recueillis,au-dessousdelaligature,lesangvenant des intestins.Dans
cesang soigneusementexaminé
je trouvaidu
sucrede canneen
quantité considérable,maisaucunetracedeglucose.Au
delàdu
foie, lesang prisdanslesveineshépatiquesetdans lecœur
droit ne renfermait aucontraireque du
glucose et ne contenait plusdu
toutdesucrede canne.Le
sucredelait, lorsqu'il est endissolution, nesedistinguedu
glu-coseque
parsatrèsgrandedifficultéàéprouverlafermentation alcoo-liqueparl'actiondelalevuredebière.Dans
lecanalintestinal,ilpeut bien yavoirune
certainequantitédesucredelaitquisoitabsorbéeen nature; maiscependantj'aiconstatéqu'aucontactdusucpancréatique^
60
lesucre delaitacquierttrès
rapidement
lapropriétéde fermenter,ce quinepermet
plus alorsde
ledistinguerdu
glucose ordinaire.La
dextrine,quiestsoluble,doitpouvoirêtreabsorbée directement;cependant
jen'aijamais rencontrécettesubstancedans le sangdela veine portenidanslesvaisseaux chylifères,cequis'explique,du
reste, trèsbien parl'impossibilitéoù
se trouveraitladextrinedesemaintenir à cet étatdans leliquide sanguin qui possèdelui-même,
ainsique
l'avu M. Magendie
(i), lapropriétédechanger
i-apidementladextrineetmême
l'amidon hydraté euglucose. Ilfautdonc
admettreque
les fécu-lents introduits dans le canal intestinal sont absorbés souslaforme de
glucoseetnon
sousceltede dextrine.Les
principes sucrés absorbablesdans l'intestin peuventdonc
fina-lementêtredetrois sortes: )°lesucrede
canne; 2° le sucrede lait;3°leglucose(sucresdefécule,deraisin,defruits,etc.). Ils'agitde recher-cher ce
que
ces différents sucres vont devenir ultérieurement dans le foie.La
première choseàindiquer,c'estqu'aucune de cesmatièressucrées nest identique physiologiquement aweclesncre produit danslefoie.Le
caractèrephysiologique spécialqui distinguelesucre hépatique,c'est sa fermentescibilitérapideetsatrès
grande
destructibilitédanslesang.Ilne partagecettepropriétéqu'aveclesucredesdiabétiques, tandis
que
tous lesautressucresmentionnés
plus hautsontbeaucoup
plus diffi-cilementdécomposables
dans le liquide sanguin.Le
sucrede canne
peut être regardécomme
indestructible dans le sang, taudisque
les sucresdelaitetde fécules'y détruisent à des degrésdivers,mais en proportion toujoursbienmoindre que
le sucredu
foie.Toutes
les preuves expérimentalesde
cetteproposition seront donnéesavecbeau-coup de
détailsdansun
autretravail, lorsquejem'occuperaidu méca-nisme
de ladisparitiondu
sucre dans l'organisme animal. Jeveux
seulementétabliricique
les sucres de provenances alimentaii'csne
sont pascomplètement
aptes en sortantde l'intestinà être assimilés directement,et qu'ilsdoivent nécessairement,pour
acquérircette fa-culté,passerencore dans lefoie.Ce
passage des sucres alimentaires parlefoie est en effetune
nécessitéanatomique
etphysiologique, car(1)Magendie,Delaprésencenormale dusucre dans lesang [Comptesrendus de l'Académie dessciences,t.XXIII, 1846).
61
j'ai
prouvé
ailleurs (i) qu'à l'exclusion des vaisseaux chylifères, le sucreétaituniquement
absorbé parla veine porte,c'est-à-direpar le systèmevasculairequi traverselefoie.Mais, cesmatièressucréesabsorbées dansl'intestin, après avoir été modifiéesparlefoie,s'ajoutent-elles
simplement
ausucrehépatique,de tellesorteque
lefoieou
lesangquiensortcontiendrontd'autant plusde
sucrequ'ily
en aura eudavantage dingéré danslesvoies digestives?Les chosesnese passentpoint ainsi à l'étatphysiologique, et l'on sera étonné devoir*qu'on nefait pasvarier laquantité desucre dans letissu hépatique parl'addition
de
substancesféculentes danslesali-ments
nimême
par une alimentationféculente exclusive.Celaressortiraclairement desexpériencessuivantes qui,
pour
être plus comparatives, ont été faites surdesanimaux
demême
espèce (chiens) dans desconditionsnormales de santé.Quantitéde sucre dansletissudufoie.
l"chien nourrià laviande 1 gr.,90 pour 100
2° chien nourri àlaviande 1 j'iO
1"chien nourri avecviandeetpain i ,70
2" chien nourri avecviandeetpain 1 ,30
3°chien nourri avecviande etpain 1 ,30
!"chien nourritroisjoursavecfécule etsucreexclusivement. 1 ,88 2'chien nourrisixjours avecféculeexclusivement. . . 1 ,50
Tous
cesanimaux
ontété sacrifiés,autantque
possible,àlamême
pé-riodedigestive.On
voitdoncque
l'addition des matières sucréesou
féculentesn'apas sensiblement modifié la quantitédesucre contenue dans letissudu
foie,carlesdifférencesobservéesuniquement
dansles fractionsnesont à l'avantaged'aucune espèced'alimentation.En
considérantces chiffres,on
sedemande
ceque
devientle sucre introduit dans le canal alimentaire et qui a dîtêtreabsorbé parles rameaux.delaveine porte.Ce
sucre,enarrivantdanslefoie, s'ychange-t-ileu
une
autre substance,ou
bienle foielui-même, parun mécanisme
quelconque,diminue-t-illaproductiondusucre àmesure
qu'il luien vientdavantagedes aliments,detellefaçonque
lesdeuxsourcesdesucre, l'intérieureou
hépatique,et l'extérieureou
alimentaire, seraient dans(1) Claude Bernard,
Du
râlede l'appareil chjlifèredans l'absorption des sub-itariccsalimcnlaires [Comptes rendus de l'Académie dessciences,décembre 1850).62
une
espèced'éqiiilibiaiionrespective?On
peulfaireàcesujetbeaucoup
desuppositions, maislesclénionstiations rigoureuses seront toujours fortdifficilesàdonner, parce qu'on ne saitjamais aujustelaquantitéde
sucre passéedanslesang. ï/absorptionintestinale offreàcetégard lesplusgrandesdifférences.J'aivu chez desanimaux
àjeunetaffamés l'absorptionde l'eausucréeêtretrèsrapideet lesucre passer alors eugrande
quantitédanslesangdelaveine porte(i). Mais l'expérimenta-tionm'aégalement
apprisque
danslesdigestions d'aliments mixtes,la quantité de sucre absorbéestbeaucoup
plus faiblequ'on nele croitgéné-ralement.En
recueillantdansces cas etaveclesprécautions indiquées lesang danslaveine porte,j'yaitoujourstrouvé seulementdes tracesde
matièresucrée, trop faibles pour pouvoir être dosées, bienque
l'intestinen renfermât beaucoup.
La
concentrationdu
liquide sucré etl'étatde vigueur ou de langueurdesanimaux
peuvent aussiexercerune
influence sur l'absorption, et par suite sur laquantitéde sucre introduitedanslesang.Nous
avonsdéjà établipar des expériences rapportéesplusbas qu'onne
peut pasfaireaugmenter
laproportion de sucre dansle tissu hépa-tiqueparl'ingestiondu
sucreou
delaféculedanslecanal alimentaire.Je dirai plus :c'est qu'àl'aide
du même moyen on ne
peut pasnon
plus faireapparaîtredu
sucre danslefoie, lorsquecetorganeaperdu
la faculté d'en fabriquer.
Chez
lesanimaux,
dontlaparalysiedu
foie a étéproduite parlasection des nerfs vagues,jai vu le sucre dispa-raîtredu
tissudu
foie, bien qu'on ingérât de la matière sucréedans l'estomac.Chez
leshommes
malades,ilenestdemême;
j'aibien sou-ventparl'autopsie constaté l'absence de sucre dans le foie chez desmalades
qui avaientprisdestisanessucréesjusqu'auxderniersmoments de
la vie.Dans
tous ces cas,que
devientlesucre?Se change-t-ilen acide lactiquedansl'intestinetsetrouve-t-ilabsorbéà cetétat?ou bien sepasse-t-il autre choseencore?Ce
sont des questionsque
je pose sansaucunement
chercherà les résoudrepour
lemoment,
parceque
celame
ferait sortir demon
sujet.Bienqu'ilsoit
démontré pour moi que
la totalitédu
sucre introduit dansletubeintestinaln'yest pas absorbée sous cetteforme, il reste(1)L'absorptionestalorsquelquefoissi rapide,qu'ilpeut passer du sucredans l'urine.Dansunautremémoire,j'expliqueraiparquelmécanismecefaitalieu. ^
63
néanmoins
àsavoir ceque devient cette portiondesucreabsorbée en nature..îesuisporté à croireque
lamatièresucrée apportée dans le foie parlaveine porte, au lieu de s'ajouter ausucre hépatique,s'ychange
phitôt enun
autre produit. Voici surquoi jeme
fonde.Dans
l'étatphysiologique,ainsi
que
l'expériencenousl'amontré,laquantité desucren'est pas sensiblement aujjmentée danslefoiepar l'alimenla-tionamylacée ousucrée;mais danscescirconstancesj'aiconstamment vu
apparaître danslefoieune
autrematièrequidonne
àla décoction hépatiqueune
apparence blanchâtreetopaque
absolumentcomme
si c'étaitdu
lait. Cettematière lactescente ne seforme
([ue sous l'in-fluencedu
sucre ou de la fécule,comme
je le dirai plus loin, et cettesubstanceparticulièreprendnaissancedanslefoiesousl'influence demétamorphoses
diverses auxquelles concourt sansaucun doutele sucre alimentaire.Est-celàune
matière protéique ouune
matière grasse spéciale tenue en émulsion? Je n'ai pas encore suffisamment étudié cettesubstancepour
savoir àquoim'entenir.Seulementjediraique
latransformationdu
sucre enun
autre produit dela naturede
ceuxque
jeviensdementionner
n'a riend'inadmissible, carMM. Dumas
etMilne
Edwards
(i) ontmontré que
chezlesabeilles lesucre peut serviràlaformation delacire.En.résumé,danslecoursdeceparagraphe nous avons vu que, dans lesalimentations mixtes,lasourcedusucre alimentaire, déjàtrès irré-gulièrerelativementà ses proportions, estrendue encoreplus irrégu-lière et plus incertainedans sou absorption par
une
foule dephéno-mènes
accidentels.Nous
avonsvu par opposition l'originedu
sucre hépatiquerestersensiblementinvariabledanstoutes ces circonstances.Ilnous paraît légitimede conclure detout celaqu'iln'y apasde cor-l'élation nécessaire entre ces
deux
ordresdeprovenance de
matière sucrée, etque
lesucre d'origine alimentaire, aulieu de fournirune
Ilnous paraît légitimede conclure detout celaqu'iln'y apasde cor-l'élation nécessaire entre ces