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Fonctionnalités proposées

Dans le document Prospective du m-tourisme (Page 76-81)

3.   Stratégies des acteurs

3.6.   Les sites culturels et récréatifs

3.6.5.   Fonctionnalités proposées

Les sites et applications des sites de visite s’organisent le plus souvent autour des fonctionnalités suivantes :

Avant la visite

Informations pratiques

Les informations pratiques sont classiquement : - la localisation et les modalités d’accès ; - les jours et horaires d’ouverture ; - les tarifs.

La valeur ajoutée par rapport à un site fixe ou à un dépliant est limitée, sauf à intégrer une fonction d’itinéraire.

Parmi les sites, peu nombreux sont ceux qui proposent la réservation en ligne sur le web fixe, aucun n’a encore décliné cette fonctionnalité sur le mobile.

Des contenus peu différenciés

Les contenus numérisés peuvent également être exploités sur le mobile, notamment pour déclencher une visite d’impulsion de la part du public de résidents de proximité et de touristes de passage.

Dans les faits, c’est peu le cas, car les sites ou applications ne différencient pas les contenus et leur ergonomie selon que l’utilisateur est déjà sur le site ou non. Une exception toutefois avec le site de Disneyland Paris, comme le montre la copie d’écran ci-dessous :

Pendant la visite

Pendant la visite, les enjeux sont d’expliquer, de recontextualiser, d’apporter des informations complémentaires, de rendre le parcours plus attractif, de personnaliser la visite, etc.

Les services mobiles ont vocation à répondre à ces besoins.

S’agissant des sites à vocation culturelle, la plupart proposent une sélection d’œuvres ou de points d’intérêt, ordonnée selon différentes logiques. À titre d’exemples :

- le Musée du Quai Branly propose des itinéraires thématiques à travers les différentes parties du musée, sans respecter la classification générale par continent ;

- la Cité de l’immigration propose de choisir un parcours de visite prédéfini (exposition permanente, exposition permanente en famille, visite du palais) ou une visite personnalisée en fonction du temps disponible ;

- l’application du musée des Beaux-Arts de Lyon s’organise en 5 parcours ; - le Centre Pompidou ou le Louvre proposent des commentaires audio sur une

sélection d’œuvres repérées par des numéros, de même que pour un audioguide classique.

Figure 21 : L’application de la Cité de l’immigration propose plusieurs parcours, dont un personnalisé

Les contenus de visite s’appuient sur plusieurs types de médias :

- textes fournissant des informations complémentaires sur les œuvres (et permettant de les resituer dans leur contexte) ;

- photos et reproductions, offrant par exemple la possibilité de zoomer sur les détails d’une œuvre, ou de la présenter dans son environnement ;

- documents audio apportant des commentaires sur les œuvres. Il est important de noter que, pour la plupart des musées, les contenus audio de l’application mobile reprennent ceux ayant été développés pour les audioguides proposés par ailleurs en location ;

- plus rarement, documents vidéos centrés sur la présentation générale du site (musée du Quai Branly), ou sur des thématiques particulières (par exemple pour l’application développée par le Grand Palais).

Dans la plupart des cas, les applications mixent ces différents médias. Mais certains sites, comme le musée de Cluny, le Centre Pompidou ou encore le musée de Cambrai, ont fait le choix d’un accompagnement de la visite uniquement à l’aide de documents audios.

Les applications téléchargeables actuelles comportent deux limites majeures :

- elles ne permettent pas de déclencher les contenus de visite en fonction de la localisation du visiteur, du fait de l’insuffisante précision du GPS et de son fonctionnement médiocre dans les lieux couverts. Le visiteur doit donc effectuer lui-même le travail d’identification entre sa localisation dans le site et les contenus qu’il peut déclencher ;

- la seule exception notable est l’application des Jardins du Château de Versailles, qui utilise la technologie de la réalité augmentée pour permettre le repérage des parties des jardins faisant l’objet d’un commentaire ;

- les contenus multimédia sont lourds et longs à télécharger, ce qui suppose, soit un téléchargement préalable, via un réseau fixe (puis transfert vers le mobile) ou wifi ; soit un téléchargement sur site via un accès wifi, à condition que le site respecte la règlementation en vigueur dans ce domaine et soit organisé pour le bon déroulement de ce téléchargement. Ce n’est pas le cas dans la plupart des sites actuellement.

Une alternative aux applications mobiles

Le Bluetooth fournit une alternative intéressante aux applications dédiées à télécharger, puisqu’il suffit à l’utilisateur d’activer le récepteur Bluetooth de son téléphone mobile, de le rendre visible et de le mettre en contact avec la borne ad hoc pour recevoir des messages au cours de sa visite. Chaque message est délivré sitôt que l'on pénètre dans une zone sans nécessiter d’intervention de la part de l’utilisateur, qui reste libre d’accepter ou de refuser le message.

Ce système reposant sur la technologie MyARtCELL a été mis en place sur plusieurs sites :

- au Palais de Tokyo à l’occasion de plusieurs expositions (Chasing Napoléon !, Spy Numbers, Gakona) ;

- au MAC Lyon ;

- à l’Exposition Picasso au Grand Palais ; - à la cité des Sciences avec le jeu de piste

Ma terre première, développé par i-marginal.

L’intérêt du Bluetooth est que les contenus ne sont pas téléchargés sur le mobile et peuvent être mis à jour très facilement. En revanche, ce dispositif n’est pas disponible en dehors de la visite.

Les fonctionnalités avancées

La réalité augmentée est susceptible d’apporter une réelle valeur ajoutée à la visite des sites culturels par sa capacité à apporter à l’utilisateur des contenus d’information contextuels, historiques ou de détail aux œuvres ou aux sites qu’il découvre. Et ce sans qu’il ait à manipuler les touches de son terminal (il utilise celui-ci en mode caméra).

L’application la plus aboutie à ce jour est la visite des jardins du Château de Versailles, qui donne à voir certaines parties du site là où l'usage d'audioguides s'avère impossible du fait de l'accès ouvert du jardin. En fonction de la position de l’utilisateur dans le jardin, le smartphone vibre dès qu’il se rapproche d'un point d'intérêt, en proposant de visionner des vidéos sur les statues, fontaines et autres bosquets. Par ailleurs, une fenêtre virtuelle s'ouvre sur les jardins et les visiteurs accèdent à des informations en superposition de l'image filmée par le mobile.

À Cherbourg, l’entreprise normande Biplan associée à la société canadienne Project Whitecard ont développé une application pour smartphones et tablettes permettant, grâce à la réalité augmentée, de visualiser le château-fort, actuellement disparu, tel qu’il existait au 17e siècle. Le dispositif a été présenté à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine de 2011.

Enfin, l’application CultureClic propose une vision en réalité augmentée de lieux historiques tels qu'ils étaient plusieurs siècles auparavant (l'ancien Louvre, les premières photos de Notre-Dame, la construction du pont Neuf ou de la Tour Eiffel…). Les reconstitutions proviennent du catalogue de la Réunion des musées nationaux et des archives Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

Figure 22 : Deux illustrations de réalité augmentée

Localisation des points d’intérêt Jeu (pour guider le public de façon originale et innovante)

Source : Mobexplore

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